15.07.04
50 ème étape – 14 juillet – Astorga Rabanal del Camino
(20,6 kilomètres et 26’415 pas – Cumulés : 1'243,56 kilomètres et 1'550’833 pas - Restent 238,1 kilomètres jusqu’à Santiago)50 ème jour de pèlerinage et 50 ème jour sans pluie !
Départ d’Astorga vers 8h00 après un double petit-déjeuner, ma presque hypoglycémie à l’arrivée de l’étape de la veille ayant porté ses fruits… Dernier coup d’œil à la Cathédrale et premier au ciel serein et nous voici en route pour une montée vers les montagnes que nous apercevions à l’horizon depuis León.
Ces 2 images résument notre journée, nous sommes partis de la précédente et sommes arrivés dans les contreforts visibles à l’arrière-plan de celle-ci.
Premier village rencontré, Valdeviejas, puis l’Ermitage Ecce Homo avec une charmante dame qui a tamponné nos crédencials en nous offrant le texte d’un cantique dédié aux pèlerins.
Murias de Rechivaldo, Castrillo de los Polvazares pour arriver à Santa Catalina de Somoza
Le paysage a totalement changé, l’espace s’est fait, ça et là en formes d’incongruités minérales des murs de pierres délimitent des propriétés surgies des temps passés
Il n’y a presque plus d’habitants et ceux que nous croisons vivent dans un autre temps
La vie est celle amenée par le chemin, par les pèlerins et le commerce qui s’y rattache, comme ici à El Ganso
Après une dernière montée éprouvante, nous sommes enfin parvenus à Rabanal del Camino. Ancienne Commanderie Templière, il n'en reste presque plus qu’une rue, celle empruntée par le Camino, bordée de restaurants, d’hostals et de 2 magasins d’alimentation. Sans oublier les sympathiques moines.
Ce soir, mon âme est en paix, un vent léger souffle. Il vient de l’Ouest, de Santiago, il est chargé de rires et d’amour, j’imagine qu’il s’agit de ceux que je vais retrouver dans une semaine. Michael est à mes côtés, il semble heureux, il a commencé à tracer le chemin de sa vie et de quelle manière…
Il y aura sans doute encore de difficiles moments jusqu’à la fin, d’autant plus que nous avons durci notre parcours, impatients que nous étions de revoir notre famille dès son arrivée le 22 juillet à Compostelle, mais cette paix intérieure ne s’envolera pas si facilement, elle fut trop dure à recevoir…
Demain matin, nous croiserons la Cruz de Ferro et j’y déposerai les 2 pierres que j’ai avec moi. La mienne, rien que de très banal, et celle de ma maman (Que l’émotion est grande d’écrire « Maman » tant il est vrai que l’usage en est généralement limité à la personne elle-même, j’écris « mère » depuis près d’un quart de siècle), elle aura accompli avec un peu de retard une partie de son souhait (Ne manquera plus que Santiago) mais que représentent quelques années lorsque l’on a l’éternité pour soi…
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