10.11.05
Vendredi 11 novembre
C’est le jour de la… Saint Martin !
C’est aussi, bien entendu, la date anniversaire de la fin de la première guerre mondiale, celle qui a reçu le qualificatif impensable de « Grande Guerre ».
Pourquoi faire ce parallèle entre Saint Martin et 14-18 ?
Réponses en 2 étapes, si l’histoire du partage de son manteau par le Saint au profit d’un malheureux est bien connue, la raison pour laquelle il ne l’offrit pas complètement l’est beaucoup moins…
C’est parce que le soldat romain qu’il était à ce moment-là n’était propriétaire que de la moitié de son équipement (Le reste appartenant à Rome) qu’il ne put donner plus que ce qui lui appartenait.
Traversons les siècles et retrouvons-nous le soir de Noël 1914 ; dans des tranchées se font face des soldats qui pensent à leur famille, à leur vie d’avant, à leur vie tout court. Dans cette désolation et cette horreur absolue en devenir, ils vont décider que les autres, que l’autre d’en face est comme eux et ils vont se parler.
Ils vont se découvrir tous humains et vont passer la nuit de Noël ensemble !
Mais la ligne tracée à travers 16 siècles va à nouveau vibrer sur la fréquence du mal et du désespoir, ce qui avait empêché Saint Martin de donner son manteau au complet va non seulement ramener les soldats dans leurs tranchées mais punir un certain nombre d’entre eux pour haute trahison.
Une des morales de ces histoires est certainement que lorsque nous fermons nos oreilles aux cris de haine et de ségrégation, nous savons intuitivement ce que nous avons à faire. Mais lorsque nous nous soumettons à la logique du pire, notre humanité propre et l’humanité en général se perdent dans des labyrinthes sombres et dramatiques.
Je ne peux pas ne pas mentionner l’Irak à l’extrémité actuelle de cette terrible ligne du mal, des centaines de millions de nos semblables savaient qu’il ne fallait pas laisser W et sa clique aux mains gluantes de pétrole s’emparer de ce pays, nous pressentions qu’ils allaient ouvrir une boîte de Pandore qui contrairement à l’autre ne garderait pas l’espérance avant que d’être refermée.
Nous ne sommes qu’un seul peuple, qu’une seule race, qu’une seule espèce, nous ne devrions jamais plus accepter un quelconque ordre qui nous obligerait à nous comporter en ennemis les uns contre les autres.
Martin, Saint Patron des mendiants, accompagné des 8 millions de morts et des 20 millions de blessés de cette « Grande Guerre » dont on commémore l'armistice aujourd’hui vous l’aurait dit bien mieux que moi !
A demain…
by Manuel at 23:13:32
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