28.05.05
Samedi 28 mai
Amis Français, demain vous écrirez l’histoire !
Il est des moments en démocratie ou quel que puisse être le résultat du vote du lendemain, on peut affirmer qu’il sera décisif, c’est pratique en terme de titre accrocheur moins si la référence est l’avenir…
L’excellent débat organisé avant-hier soir par France 2 sur la Constitution Européenne a clairement tracé les limites du débat politique moderne, fait pour beaucoup de pures ambitions personnelles, de phrases chocs et de postures mais sans apports concrets ou échanges pertinents sur les véritables enjeux.
Car, qui pourrait soutenir le contraire, les opposants à la Constitution ont volé en éclats jeudi soir, leurs « arguments » sonnant désespérément creux, voire faux lorsqu’ils n’étaient pas carrément insultants à l’image de ceux tenus par la fille de Jean-Marie le Pen.
Il y eut tant de passages croustillants que je me contenterai de citer, par exemple, l’échange entre Dominique (Strauss-Kahn) et Marie-Georges (Buffet) sur la Charte des Droits Fondamentaux, au cours duquel l’ex-Ministre de l’Economie a rappelé à l’ex-Ministre des Sports leur ex-engagement commun à ce sujet lorsqu’ils étaient aux affaires.
L’opposition communiste du jour s’affichant presque sans honte et sans fard comme le marchepied jugé indispensable pour revenir au pouvoir !
Daniel Cohn-Bendit fut également un des plus intéressants, si ce n’est le plus intéressant, dans le recul mis par rapport à sa personne. Son futur poste, la poursuite de sa carrière n’étaient assurément pas ce qui le motivait, comme si le fait d’être déjà dans les livres d’histoire lui permettait d’avoir le désintérêt personnel indispensable pour penser aux autres.
Lorsqu’il a apostrophé Philippe de Villiers en le traitant de menteur et de démagogue, « Je n’ai jamais entendu ça, comment peux-tu mentir comme ça? », sa sincérité ne faisait pas plus de doute que la rouerie tactique de son adversaire, à qui un café turc ferait le plus grand bien !
Quant à François Bayrou que je ne porte plus dans mon cœur depuis qu’il s’est gonflé d’importance d’avoir giflé un enfant devant les caméras de télévision, je dois bien reconnaître qu’il n’a pas eu peur de « rentrer dans le lard » de la fille le Pen (Je sais, c’était facile… mais si tentant…) et de lui dire son fait.
Le plus jeune, Olivier Besancenot, avait comme seul programme et horizon le fait d’être né en 1974 ! Ah non, c’est un peu court jeune homme, on aurait pu dire, Oh Dieu, bien des choses en somme…
Le Ministre des Affaires Etrangères Michel Barnier, ex-Commissaire Européen, est un homme digne et qu’il est difficile de tenter de dire ce qui est lorsque ses adversaires (Du moment !) se permettent eux d’affirmer n’importe quoi. Qu’il soit félicité d’avoir su résister à la tentation d’opposer une démagogie à une autre démagogie.
A la fin de tout cela, il reste une femme ou un homme dans un isoloir avec la responsabilité et la chance de poursuivre la construction d’un espace de paix pour leurs enfants et les enfants de ceux-ci.
Rappelons-nous que ce n’est pas parce que nous avons cette paix qu’elle n’est pas précieuse, le comportement « sondagique » récent des français me faisant penser à ces nombreux hommes mariés qui sous prétexte d’avoir une femme « acquise » à la maison se sentent obligés d’aller en courir d’autres…
La construction européenne est un mariage entre les peuples dont le but est de donner les meilleures chances d’avenir à nos enfants, son socle est une fidélité sans faille à cette notion de paix.
Qu’elle habite demain le cœur de chacun au moment de décider…
Excellente journée… paisible !
by Manuel at 07:48:31
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