14.05.05

Samedi 14 mai

Construire, déconstruire…

La langue est riche des millions d’années qui nous ont précédé, elle représente un héritage extraordinaire qu’il nous appartient autant d’apprécier que de transmettre. Sommes-nous d’ailleurs toujours conscient de la sophistication de ce mode d’échange et de son niveau d’excellence ?

Certainement pas, car à l’égal de nos capacités physiques, l’usage d’une langue apparaît comme le b a ba de l’humanoïde standard et en un sens, c’est justifié.

En un sens…

Ca y est, nous voilà partis dans ce dédale de l’esprit que la langue tente autant de paver que de défricher. Le sens des mots, le sens des phrases, le sens de la vie…

Pour nous promener quelques instants dans cet univers sensible qui contient autant de dimensions que d’étoiles dans le firmament, prenons 2 mots voisins, parents, presque semblables qui pourtant s’ignorent superbement sur l’échelle du temps :

Construire… Déconstruire…

Si on laisse son esprit s’exprimer librement, l’un, construire, semble au singulier ; alors que l’autre, déconstruire, est manifestement du pluriel.

Construire serait donc une action individuelle, une liberté dont chacun dispose d’orienter son existence, de la façonner. A l’égal des maçons dont les matériaux sont imposés, soit par le lieu, soit par le client, soit par le budget mais qui vont être libres de les ordonnancer comme ils le souhaitent pour coller au plan.

Déconstruire renvoie à une multitude, dé, des… Il est exact, si on y réfléchit, que l’action de se libérer d’un carcan, de complexes, de peurs, de principes erronés, d’une architecture de vie qui ne nous rend pas heureux renvoie à l’action préalable de plusieurs, qu’ils soient ancêtres, parents, concitoyens, peuples ou figures historiques.

Construire, déconstruire, des mots si proches et dont la perspective est pourtant à 180°, comme des duellistes qui, dos à dos, frémissent de ce dernier contact avec cet adversaire qu’il va falloir tuer pour éviter d’être tué.

Construire regarde devant, demain et les jours qu’ils nous restent. Déconstruire regarde derrière, vers le chemin que tous les hommes ont emprunté avant nous.

A eux deux, ils nous permettent de comprendre d’où nous venons et où nous pouvons librement aller : n’importe où !

Si la trace de nos pas est visible lorsque nous nous retournons, cela signifie-t-il que celle de ceux que nous allons accomplir est déjà marquée ? Certains voudraient nous le faire croire, pour nous enfermer dans des schémas étroits qui nient notre libre devenir.

Venir, devenir…

" La trace passée est faite, celle d'aujourd'hui est à inventer... "

Ce sera pour une autre fois, bonne journée !

A demain



by Manuel at 06:42:38

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