12.07.05
Mardi 12 juillet
Festival d’Avignon Off 2005 – Acte 2
L’anniversaire de Michael nous a donné l’occasion de vivre une deuxième soirée « Off », dire qu’elle fut contrastée est un euphémisme…
Les hasards conjugués de la programmation, de l’affichage promotionnel et de l’état d’esprit du moment nous ont fait choisir pour débuter le spectacle de Catherine Gillet :
Quelle catastrophe !
Pourtant tout était dit dans le titre, il ne fallait pas s’attendre à plus de la part de quelqu’un à qui il ne manquait qu’un « e » pour afficher directement dans son nom de famille sa capacité à être rasoir…
S’il manquait un « e », j’ose affirmer que c’était celui de « esprit » et d’« émotion »…
Empilement laborieux de blagues éculées (Là aussi le « e » est important…) et de clichés au magnésium (C’est le produit qu’utilisait Nadar pour photographier les égouts de Paris en 1860), la température digne d’une cocotte-minute (Allégorie de la comédienne et du temps qu’elle aurait dû rester sur scène ?) qui régnait dans cette salle minuscule ajoutait un inconfort physique à la détresse morale de la majorité des spectateurs présents.
Je laisse le mot de la fin à une dame qui nous précédait dans notre rush vers la sortie après un « chaud » interminable : « C’était vraiment très con ! ». Réponse de son compagnon : « Non, c’est nous qui sommes cons d’avoir bêtement cru ce qui était marqué sur les affiches… ».
Sortis désemparés de cette poussive démonstration (La poussive est la fille de la cocotte au royaume des spectacles pénibles !), nous nous sommes mis en quête d’une fin de soirée qui rachèterait son début.
Sachant que Christophe Alévêque entamait sa prestation à 22h50 au Monte-Charge, peut-être que…
Le Dieu du Théâtre était avec nous !
Je dois dire merci à notre raseuse primordiale car sans que Alévêque en ait aucunement besoin dans l’absolu, sa P.P. (Prestation Pathétique) donna une dimension encore supplémentaire à celle de son « confrère » (Ce qui me permet de parler de « consoeur » et là nous touchons à la vérité nue…).
Cette année Alévêque est hanté, entres autres, par les moustiques, de tout poil, qui gâchent la plénitude de nos vies mais attention le moustique chez lui acquiert des dimensions mythiques et surprenantes, voire déroutantes.
Son talent permet aussi de toucher à l’élasticité du temps, une heure et quart du premier spectacle et vous criez « Pouce » (Enfin « Pousse »… « Pousse-toi de là », pour être précis), une heure et demie du sien et vous hurlez « Encore ! ».
Sa prestation est géniale, elle s’achève par la dernière démonstration qu’il ne croit plus en rien et cette question : « Tout dans notre monde est-il inversé ? », Après moult exemples, aussi décalés que délirants, il conclut en remarquant que la seule chose qui ne le soit assurément pas, c’est l’amour.
Un léger mime du mouvement de va et vient le plus célèbre de l’histoire du monde plus tard, pour démontrer la pertinence de sa remarque, et il s’en va, presque joyeux, puisqu’il croit au moins en cela !
De notre côté, nous rentrons heureux de cette belle journée d’anniversaire et de l’amour qui règne entre nous (Majoritairement sans les va et vient…).
A demain pour un événement historique !
by Manuel at 08:44:10
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Commentaire de: Patrick
Si le spectacle de la "blonde" n'était pas génial, la critique l'est ! Pourquoi pas une chornique journalière du festival ? Au moins on rirait à coup sûr...
12.07.05 @ 10:50
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