29.04.06
Samedi 29 avril
Punis par là où ils ont péché…
La question sous-jacente à « l’affaire Clearstream » qui secoue le microcosme politique français ne serait-elle pas : « Un homme change-t-il en grimpant dans la hiérarchie ? », formulée autrement : « Les principes qui guident un homo politicus au début de sa carrière vont-il être chamboulés par son accession à de plus hautes fonctions ? ».
Pour ceux qui ne seraient pas au courant de ce qui est devenu une affaire d’état, la dernière magouille à la mode médiatique concerne de faux comptes secrets que des personnalités politiques françaises auraient détenues auprès de la société de compensation luxembourgeoise Clearstream.
Ces comptes imaginaires ont fait l’objet d’une dénonciation par l’entremise d’un corbeau qui sent actuellement ses ailes roussir puisqu’une de ses « victimes » n’était autre que Nicolas Sarkozy, champion autoproclamé de la droite pour l’élection présidentielle de 2007, qui n’a pas accepté que Dominique de Villepin, alors ministre de l’intérieur, ne l’ait pas prévenu des soupçons qui pesaient contre lui.
L’actuel ministre de l’intérieur (Sarkozy…) a donc entrepris depuis quelques mois un lent travail de sape contre son ex-rival pour la présidentielle (Villepin…) qui vient de démontrer sa remarquable efficacité et dans lequel ce dernier vient de largement se prendre les pieds.
Le premier ministre avait en effet déclaré ne pas avoir diligenté d’enquête nominative sur ces dénonciations et n’avoir pas été au courant qu’elles visaient, entre autres, Nicolas Sarkozy. Or, un de ses ex-collaborateurs, un général, vient d’affirmer à la police l’exact contraire.
Le fait que l’Elysée et Matignon aient cru nécessaire de se fendre d’un communiqué urgent niant la version du général prouve son importance, on se vautre dans l’absurdité et le ridicule.
Là où l’histoire devient passionnante, c’est dans l’application de l’adage : « On ne prête qu’aux riches… ». Dominique de Villepin étant connu depuis des lustres (Ceux dorés de la République) pour son action de l’ombre (Restons poli…), peu de gens doutent de son implication dans cette lamentable « affaire Clearstream », à tort ou à raison !
Le poète qui insistait sur l’importance vitale de réussir sa sortie, dernière prestation dont va se souvenir le public, avait tout compris. La déliquescence dans laquelle se perd la fin de règne chiraquienne est honteuse pour la France, sans parler des principaux intéressés qui laisseront pour l’histoire une trace ombrée au goût particulier.
A l’exact contraire de l’appellation « Clearstream »…
On a le machiavélisme que l’on peut !
A demain
by Manuel at 00:08:21
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