09.09.05
Vendredi 9 septembre
Fièvre et éboulement…
La rencontre inattendue et potentiellement inutile d’une grippe de fin d’été et d’orages du même tonneau m’a donné l’opportunité de méditer sur la précarité de ce qui sert de certitudes pour un grand nombre de nos contemporains.
Tout d’abord, réjouissons-nous puisque le bilan statistique de l’année 2005 en termes de pluviométrie sera tout à fait vaillant en comparaison des années précédentes !
Il n’y aura que les grincheux (Au rang desquels je suis fier de me compter) pour s’inquiéter que le réchauffement climatique, que nous autres bipèdes avons su si bien initier, ait concentré 3 à 4 mois de pluie « normale » sur 3 jours…
Reprenons maintenant notre route, notre autoroute plutôt, et demandons-nous comment et pourquoi les pluies, ci-dessus mentionnées, ont pu en septembre 2005 provoquer l’éboulement de tonnes de roches entre Nice et Monaco et causer la mort d’un automobiliste qui se croyait naïvement en sécurité sur ce ruban d’asphalte.
Ruban qui entoure un gâteau splendide, amoureusement et spécialement confectionné par et pour le gouvernement français !
Des milliards qui vont tomber du ciel suite à la privatisation du réseau autoroutier national… pendant que du même ciel, des pierres tombent sur les gens et les tuent, les images s’entrechoquent et font écho à cette époque où le bien commun et l’intérêt général sont des notions à peine dignes de vieux privatisés acariâtres…
Pourtant les gens, ceux d’à côté, ceux qui comme nous aiment leurs enfants et sont prêts à beaucoup de sacrifices pour que la vie de leurs petits soit meilleure que la leur, comprennent de moins en moins le monde dans lequel ils vivent et finissent par le considérer comme hostile.
Pourquoi cette déshumanisation rampante, pourquoi ce culte de l’argent qui d’un système intelligent d’échange de valeurs s’est transformé en « Graal » pour des légions perdues ?
La solidarité est pourtant une valeur unanimement partagée au sein de l’espèce humaine, nous devrions faire preuve de courage et bouter hors de notre monde, ces mutants qui ont du pétrole dans leurs artères et des billets dans le cœur, l’avenir ne leur appartient pas malgré qu’ils aient la capacité de le tuer…
Je sais, j’ai beaucoup de fièvre, j’ai mis 7 heures pour faire un trajet qui en prend normalement 3, j’ai beaucoup pleuré devant la « Maison aux Esprits » et les images de la Nouvelle Orléans mais il y a peut-être autre chose qu’un simple délire dans ces quelques lignes ?
A demain
by Manuel at 06:45:54
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