10.10.05
Mardi 11 octobre
Le poste à n’importe quel prix !
Ca y est, Angela (Prononcez AnGUela) Merkel est chancelière…
Cette ambition dévorante à laquelle elle a tout sacrifié aurait donc trouvé son couronnement hier lorsqu’elle a officiellement pu annoncer qu’elle allait diriger l’Allemagne.
Vraiment ?
La question mérite d’être posée à un double titre, le premier en référence à la fonction elle-même que la démocratie devrait parer d’une obligation de servir avant celle de se servir.
Le second aspect concerne l’accord trouvé avec son rival Gerhard Schröder, l’un est parvenu à obtenir une large majorité de postes-clé pour son parti et donc les idées qu’il défendait, l’autre n’avait qu’un objectif : « Etre chancelière ! » fusse au détriment du programme que ses électeurs avaient soutenu et des moyens futurs de le mettre en œuvre.
Il est vrai que l’Allemagne a la pratique des coalitions et des indispensables compromis qu’elles nécessitent et que bien souvent un certain rééquilibrage politique permet de corriger les inévitables excès des campagnes électorales, il n’empêche…
En privilégiant son devenir personnel, Angela Merkel a connoté son « règne » débutant de bien caricaturale manière, c’est inquiétant pour :
- nos amis allemands en proie aux conséquences de l’indispensable mais si coûteuse réunification
- pour la construction européenne dont Berlin est l’âme, damnée à certaines périodes de l’histoire mais inspiratrice la plupart du temps.
- pour une certaine vision du monde, Angela Merkel n’ayant jamais caché sa profonde sympathie pour W et ses méthodes « démocratiques ».
L’Allemagne s’est donc réveillée après 3 semaines de « gueule de bois » post-élections avec sa première chancelière, qui sera-t-elle ?
Une femme avant tout qui saura apporter cette humanité dont ses collègues masculins sont si souvent privés ou un « animal » politique, resté sans enfants, et dont le culte serait essentiellement… le sien ?
L’avenir nous l’apprendra assez rapidement…
Un dernier coup de chapeau à Gerhard Schröder qui a négocié de main de maître ces élections anticipées qui, souvenons-nous en, étaient annoncées comme une débâcle pour les siens et, qui va passer la main en ayant obtenu les principaux ministères.
A demain…
by Manuel at 22:32:05
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