09.11.05

Jeudi 10 novembre

La « démocratie » américaine, suite…

Nous avons appris hier la victoire de Michael Bloomberg à New York où il a été réélu maire, ceci sans réelle opposition de la part de son challenger démocrate Fernando Ferrer.

Pourquoi alors mettre en parenthèses le mot démocratie dans le titre de cette chronique ? Les New Yorkais ayant le droit absolu de choisir la personne qu’ils souhaitent voir diriger leur ville !

Sur le principe, bien entendu, mais le bât blesse lorsque l’on examine les comptes de la campagne.

Pour être plus précis lorsque l’on examine les chiffres officiellement communiqués, car si Fernando Ferrer a dépensé 7 millions de dollars pour cette élection, Michael Bloomberg, Citizen Kane moderne, a englouti sur ses propres deniers plus de 80 millions de ces mêmes dollars !

Plus de 10 fois ce que son adversaire a pu réunir…

Il n’y a pas de surprise à proprement parler puisque Michael Bloomberg avait déjà « claqué » 75 millions lors de sa première élection de 2001.

Plus de 150 millions d’argent personnel dépensé en 4 ans pour occuper un poste de représentant du peuple, quel amour de la démocratie !? et quelle fortune…

Signalons tout de même que ce milliardaire a refusé pendant son premier terme le salaire de maire se contentant d’un dollar symbolique par année, beau geste qui n’annule cependant pas à mes yeux la distorsion dangereuse du système qui permet aux plus puissants d’user et d’abuser de leur pouvoir (Entre autres, financier) pour influencer le vote des citoyens.

" Tiré du site de Mike Bloomberg "

« Four more years », le fauteuil de maire aura finalement coûté à Mike Bloomberg près de 20 millions de dollars par année (A multiplier par les 8 ans de ses 2 mandats), soit le prix d’un voyage aller et retour à l’ISS (Station Spatiale Internationale) avec les Russes, ce qui prouve qu’être assis tout en haut de la grosse pomme (Big Apple*, le surnom officiel de New York) vaut son pesant d’étoiles…

Décidemment, la vision américaine de la démocratie, dorée sur tranche pour un si petit nombre, nous étonnera toujours, à défaut de nous convaincre !

A demain

N.B : Si vous vous êtes déjà demandé pourquoi New York avait ce sobriquet de « Grosse Pomme », je vais brièvement éclairer votre lanterne. Il proviendrait de Mademoiselle Evelyne Claudine de Saint Evremont, amie de Marie-Antoinette, qui est venue se réfugier aux Etats-Unis après la révolution française, vers 1804.

La charmante dame, qui selon la légende, était d’un raffinement exquis ouvrit un bordel au 142 Bond Street qui devint rapidement un des endroits les plus courus.

Elle y gagna le surnom d’Eve et ses clients l’habitude de dire qu’ils « allaient goûter aux charmes des pommes d’Eve », voilà comment une maison de plaisir du 19ème siècle a donné sa griffe à l’une des villes les plus fascinantes qui soit…

:D
by Manuel at 23:35:57

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