15.05.05
Dimanche 15 mai
Alberto Gonzales ou l’ultime expression de la Justice Américaine !
Vous avez sans doute entendu parler du nouveau ministre de la Justice de W, Alberto Gonzales, sa nomination a fait couler beaucoup, beaucoup d’encre…
Fidèle à sa pratique, à première vue curieuse, de confier des postes stratégiques à des personnes semblant inadaptées à les occuper ; W a poussé cette fois-là le concept assez loin en s’en prenant non seulement à l’expression de la Justice dans son pays mais également dans le Monde.
Avant de réfléchir ensemble sur la situation actuelle de l’Irak et à son lien évident avec cette « vision » US de « l’égalité » entre les hommes, demandons-nous un instant pourquoi W s’acharne à nommer à contre emploi ses responsables ?
Pour faire court, je vous propose une explication de base et pour l’illustrer je vais prendre une situation de la vie courante : Vous avez été convoqué par votre patron qui est un homme dur, exigeant, sans beaucoup de capacité au dialogue pour parler de votre avenir au sein de l’entreprise, vous êtes inquiet car vous donnez le meilleur de vous-même et craigniez q’il ne l’ait pas remarqué !
L’entretien se déroule plus ou moins bien, il s’agit plus d’un monologue d’ailleurs et il vous annonce qu’il souhaite vous garder mais que les augmentations de salaire seront difficiles pour la période à venir compte tenu de l’économie, vous êtes soulagé.
Si l’homme avait été plus sympathique et reconnaissant de vos efforts, vous auriez été plus détendu et moins facilement corvéable…
Back to W, un ministre de la Justice qui a affirmé que les Conventions de Genève (Celles qui par exemple régissent la guerre, notamment les Droits des prisonniers) étaient dépassées, voire périmées et qu’elles pouvaient être suspendues dans des cas spécifiques comme l’Irak représente une telle antithèse de la conception habituelle du Droit International que toute concession en direction de la normalité apparaîtra comme une victoire !
Alors qu’avec un homme intuitivement respectueux du droit des autres, le curseur aurait d’emblée été placé beaucoup plus au centre.
Comment dès lors s’étonner du chaos dans lequel s’enfonce l’Irak ? Avec pour ces derniers temps des dizaines de morts chaque jour !
La politique de W sur le plan international est une caricature, ses choix économiques se résument à assurer à crédit une prospérité artificielle à ses compatriotes mais c’est le reste du monde qui paye les intérêts et bientôt même les mensualités…
Nous sommes une communauté, celle des hommes, je ne vois pas de différence entre les larmes d’un petit irakien et celles d’un petit américain, les deux sont révoltantes quand elles sont les filles de l’abus et du non respect.
Car n’en déplaise à W et à Alberto Gonzales, on peut être un enfant arabe, pauvre et musulman et avoir le même droit qu’un jeune habitant d’Austin, la capitale du Texas chère justement à W.
A propos du Texas, savez-vous qu’il existe à Huntsville un musée de la peine capitale et que pour quelques dollars, les visiteurs ont le droit de s’asseoir sur la chaise électrique ? Question de culture sans doute…
Cette même culture qui met l’Irak à feu et à sang parce qu’elle souille dans l’esprit d’autres sanguinaires la notion intime qu’ils ont de leur pays, de leur destin et de leur foi.
Il faudrait se parler mais comment accepter cette idée alors que les adversaires, même entravés, enchaînés ne sont que de la viande à humilier ?
On ne mesurera que dans quelques années l’impact effrayant des images d’Abou Ghraib sur un peuple qui attendait depuis si longtemps d’être libéré du joug de son dictateur.
Dit autrement, ils s’y connaissaient malheureusement bien en dictature !
A demain…
by Manuel at 08:12:07
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