25.02.06
Samedi 25 février
Darwin, un des premiers experts pétroliers…
La revue « Nature » a publié cette semaine une étude passionnante sur les racines de notre agressivité moderne, si tant est que j’ose la présenter ainsi.
Elle porte officiellement sur la disparition de l’homme de Neandertal, disparition dont la rapidité a toujours intrigué les spécialistes.
Grâce à l’irrépressible avancée de la science, il a été possible de recourir à de nouvelles datations au carbone 14 qui ont livré 3 conclusions justifiant pleinement le titre de cette chronique pour peu que vous me laissiez quelques lignes de démonstration.
Détaillons les conclusions de cette étude ensemble :
1 - L’arrivée en Europe de nos ancêtres « modernes » se serait faite, dans les Balkans, il y a 46'000 ans et non 43'000 comme précédemment estimé.
2 - Les hommes de Neandertal qui ont vécu sur Terre de – 230'000 à – 29'000 ans auraient été bien moins adaptés à une baisse de la température d’environ 6 degrés qui s’est produite il y a 40'000 ans. En concurrence directe avec nos ancêtres, ils auraient payé au prix fort le fait de ne pas disposer de la meilleure technologie !
Une plus efficace maîtrise du feu et des vêtements plus chauds auraient notamment fait la différence avec en parallèle une appropriation des grottes, lieu indispensable pour la survie d’une communauté en des temps si froids.
3 - La cohabitation entre les 2 groupes d’humains, présentée depuis des décennies comme ayant duré environ 10'000 ans, devrait en fait être réduite à 6'000 ans. Ces 4'000 années qui vous semblent sans doute peu à l’échelle de l’histoire représentent malgré tout une diminution, d’un trait de plume, de 40% du temps nécessaire à nos ancêtres pour éliminer leurs concurrents…
Le Professeur Paul Mellars, auteur de l’étude et spécialiste de la préhistoire à l’université de Cambridge, a donc permis de souligner que malgré les similitudes anatomiques entre les 2 groupes d’humains (Néandertaliens et modernes), c’est bien la colonisation du continent européen par les seconds qui est à l’origine de la disparition des premiers !
Darwin l’avait pressenti et démontré, la capacité d’adaptation des espèces est la clé de leur survie ; l’étude du professeur Mellars confirme que la race humaine ne fait pas exception à cette « règle » de la Nature.
Je trouve cela passionnant dans l’analyse que cela permet du comportement actuel de notre civilisation « avancée ». La perspective que l’autre puisse bénéficier de ressources considérées comme primordiales justifierait donc – pré historiquement parlant – toutes les actions pour l’éliminer.
A mes yeux néandertaliens (J’ai une grave tendance à toujours me situer aux côtés des plus faibles, trouble de l’évolution ?), cela donne une profondeur nouvelle à la gravissime crise irakienne, non ?
Tous les ingrédients sont là et le comportement est le même…
29'000 ans de développement supposé annulés d’un coup de GI’s, W a décidemment le génie des origines !
A demain…
by Manuel at 07:06:53
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