19.03.06
Dimanche 19 mars
Rappelez-vous… Royal, ce Chevènement !
Il ne faut pas remonter des décennies en arrière pour se souvenir d’une bulle médiatique extraordinaire. Un homme politique avait frôlé la mort et en était revenu oint d’une aura si magique que l’on a bien cru qu’il deviendrait le prochain président.
Bref rappel, nous sommes au début 2002, le premier ministre Lionel Jospin s’est pris les pieds dans le tapis de 5 années de gouvernement socialiste qui malgré une conjoncture économique plus que favorable, n’ont pas pu ou su réformer la France.
A l’Elysée, Jacques Chirac rumine depuis des dizaines de mois sa dissolution ratée et ne cesse d’empiler les ennuis judiciaires dans une stratification sans précédent…
De son côté Jean-Pierre Chevènement trace sa route. Personnage atypique, il avait notamment démissionné le 29 janvier 1991 de son poste de ministre de la défense parce qu’en désaccord avec la première guerre du Golfe qui venait de débuter, son « Un ministre cela ferme sa gueule ou cela démissionne… » était resté célèbre.
Le 2 septembre 1998, alors ministre de l’intérieur, il subit une banale opération de la vésicule biliaire, fait une réaction allergique et tombe dans le coma, la France entière va retenir son souffle pendant 8 jours. Il est passé si près de la mort que l’on va parler de « miracle », qualificatif qu’il amendera lui-même en précisant qu’il s’agissait d’un « miracle républicain ».
Cette différence qu’il cultive depuis tant d’années combinée à la transparence des candidats « logiques » va l’emmener au plus haut dans les sondages. A tel point que nombre de commentateurs vont l’élire avant le scrutin…
Voilà à quoi la France occupait son temps en 2002 quelques semaines avant le rendez-vous majeur de sa vie démocratique !
Les électeurs étaient confrontés à un manque total aussi bien d’échanges que de confrontation de programmes dans une campagne présidentielle biaisée par la lutte que se livraient les 2 têtes de l’exécutif. Cette guéguerre va d’ailleurs faire le lit de l’extrême droite qui se retrouvera « miraculeusement » (Mais un miracle brun/noir cette fois…) au second tour, pour le plus grand bonheur de Jacques Chirac qui s’empressera de surtout se taire entre les 2 tours…
Pourquoi vous parler de Jean-Pierre Chevènement aujourd’hui ?
Parce que quelques mois avant l’élection sa trajectoire était toute tracée, son étoile commençait à briller au firmament et les jeux étaient pratiquement faits, un destin royal !
A rapprocher d’un autre astre en devenir mais en jupons cette fois, qui de la même manière « s’y voit déjà… ».
L’histoire ne se répète jamais paraît-il, je pense cependant que les Français aiment autant avoir des Rois, qu’ils adorent leur couper la tête, alors…
A demain et bon dimanche !
by Manuel at 00:24:56
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