14.06.05
Mardi 14 juin
Michael Jackson Acquitted of All Charges
C’est l’un des titres qui barre les sites américains d’information après l’énoncé du jugement qui acquitte le « King of Pop » des 10 chefs d’accusation que son ennemi personnel, le procureur Tom Sneddon, était parvenu à lui signifier après un intense combat juridique de plus de 10 ans.
Que faut-il en penser ?
Il est difficile d’avoir une opinion tranchée du fait même de la personnalité de Jackson ; ce que l’on peut qualifier au minimum « d’excentricité » rendant très difficile toute comparaison ou identification avec son comportement supposé.
D’un autre côté, l’énoncé des charges laisse un malaise avec des abus dont la perversité est avérée mais qui n’ont pas eu d’autres témoins que les victimes elles-mêmes. Ce qui est, bien entendu, très souvent le cas dans des affaires impliquant des adultes et des mineurs et ne doit pas être un obstacle à l’investigation des faits. Le malaise provenant, cette fois-ci, du « professionnalisme juridico-financier » supposé de la famille de la victime.
La vision quotidienne à l’entrée du Tribunal de ce mutant qu’est devenu Michael Jackson rajoutant à la sensation d’inconfort. Quels traumatismes a-t-il dû subir pour avoir été obligé de se transformer à ce point ? Quel mal de vivre doit l’habiter pour se transformer au point de changer de couleur, d’ethnie, d’histoire ?
Or les traumatisés sont ceux qui font subir à leur tour le plus de traumatismes aux autres lorsqu’ils parviennent enfin à échapper à leur statut de victime ; Michael Jackson jeté en pâture aux médias depuis l’âge de 5 ans a-t-il pu se construire une identité, des valeurs et un équilibre personnels ?
La question est légitime lorsque l’on applique la maxime : « Quand je m’analyse je m’inquiète, il n’y a que lorsque je me compare que je me rassure… ». Combien d’entre nous ressentent-ils le besoin d’être entourés d’enfants « étrangers », de dormir avec eux, de partager une intimité normalement strictement réservée au cadre familial ?
Bien peu je pense et j’espère !
La renommée mondiale de Michael Jackson doublée de l’inimitié viscérale à son endroit du Procureur ont permis à ce procès de déraper et de quitter le monde « normal ». Lire dans les chefs d’accusation que la victime présumée, de 13 ans au moment des faits, a été obligée de regarder des magazines pornographiques est ridicule, d’autant plus que sa mère était présente dans la propriété.
Lire que Michael Jackson s’est rendu coupable d’une tentative de séquestration de la famille alors qu’il a été prouvé que la mère a été conduite, pendant la période incriminée, chez le coiffeur démontre que l’absence de contrôle personnel du Procureur l’a amené à requérir à tout va afin d’être « sûr d’obtenir quelque chose au moment du jugement ».
Les extrêmes s’annulant, sa « requérite » a sans doute interdit que les bonnes questions soient posées, que des expertises psychologiques sérieuses soient menées et qu’une vision convaincante des faits soit présentée aux jurés.
Un doute énorme n’a pas cessé de planer sur les débats et dans la stricte application du droit, il était dès lors légitime qu’il profite à l’accusé.
Que reste-t-il des débats ?
Une impression de gâchis, un déballage sordide si pénible qu’il enlevait jour après jour sa pertinence à l’accusation alors même que certains faits étaient incontestablement sérieux.
Je me permets de souhaiter que Michael Jackson qui a senti le vent du boulet passer très très près… en tire les leçons qu’il convient et s’interdise à l’avenir tout comportement ambigu car lorsque l’on a charge d’âme, il a 3 enfants, le modèle représenté par les parents et le cadre de vie sont fondateurs de l’équilibre futur de l’enfant….
N’est-ce pas Michael l’ex-enfant prodige qui habite désormais à Neverland ?
A demain…
by Manuel at 07:26:13
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