18.05.05
Mercredi 18 mai
L’impermanence a du bon !
C’est un des fondements du Bouddhisme : « Rien ne dure jamais… »
Pour nos consciences issues d’une civilisation judéo-chrétienne, il y a quelque chose de terrifiant qui s’impose lorsque l’on réfléchit à la notion d’impermanence, qui que nous puissions aimer, quoi que nous fassions, tout cela va disparaître, entraîné par le tourbillon du temps.
Les plus grandes cités du passé, les plus glorieux héros, les plus puissants souverains, il n’en reste rien, même pas leur souvenir…
Il en sera de même pour nous, pour nos actions si importantes, pour tous ces soucis qui parviennent si souvent à gâcher nos nuits et à hanter nos jours, rien !
Il nous faut nous transcender pour espérer échapper à cet abîme qui s’ouvre chaque jour davantage sous nos pas, nous devons nous élever, quitter ces enveloppes de boue chères aux Cathares, abandonner ces possessions terrestres qui sont autant de boulets qui nous empêchent de nous envoler…
Facile à écrire, si difficile à vivre et faire vivre aux siens. Si aisé à projeter et si douloureux à incarner ; sa propre fin et celle des êtres aimés a quelque chose d’obscène et de sacrilège. Nous, les créatures de Dieu serions de simples enveloppes périssables, produites avec une date de péremption ?
Comment gérer ce Monde de plus en plus matérialiste, aux pieds de plus en plus lourds ? Le plomb a remplacé l’or, le capitaliste a tué l’alchimiste, les chiffres ont démodé les mots, les rêves, les envolées lyriques et mystiques, et pourtant…
Je rêve encore !
Je rêve de plus en plus, je rêve de ce que je serai un jour, une nuit puis un nouveau jour qui durera tous les jours qui ont jamais existé et existeront jamais, et je serai avec ceux que j’aime et qui m’aiment et nous nous aimerons, depuis toujours, pour toujours, tous les jours.
Parce que cette étincelle qui est là au fond d’eux, de moi, de vous, n’est pas chose matérielle, n’est pas corruptible, pas négociable ou alors pour tout l’or du Monde, pour le Soleil qui nous éclaire, pour l’Univers qui nous abrite, pour le souffle du vent, pour l’odeur du romarin, pour le rire de mes enfants, le sourire de ma femme et le combat de ma mère…
Parce qu’après le brouillard de mon questionnement :
Viendra la lumière de la révélation :
On nous dit déjà tout mais savons-nous regarder ? L’osons-nous ?
Je regarde ma femme et nos 2 cadets qui se sont endormis à côté de moi, l’amour éclabousse mon âme et maintenant, juste maintenant, à cet instant, je sais que rien de physique ne dure jamais mais que ce que je ressens pour eux existait bien avant qu’un corps ne se matérialise autour et durera bien après qu’il ait disparu.
A cette seconde, je le sais, je sais aussi que demain la vie « normale » ramènera ses doutes et ses craintes et qu’il est important que je l’écrive pour pouvoir le relire et laisser une trace de ces quelques années…
A demain…
by Manuel at 00:44:12
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