Départ de Pont de Lunel pour un début d’itinéraire personnel qui nous a mené à Lunel où nous avons eu le plaisir de visiter le « Marché aux Bestiaux ».

Après les tractions de Gallargues, voici un autre clin d’œil du passé avec des chevaux, des ânes, des faisans, des perdrix, des moutons, des chèvres, etc… et ma copine et ses enfants :



C’était très sympathique de retrouver des animaux en pleine ville et nous avons vraiment regretté que Max et Mallory (Mes 2 plus jeunes fils donc les plus jeunes frères de Michael) ne soient pas là, ils n’auraient plus su où porter leur regard.

Poursuite du parcours par Lunel le Vieil pour rattraper le chemin « officiel » en dessous de Saint Geniès et parcourir la garrigue. La terre manque déjà d’eau :



Malgré cette sécheresse précoce, nous avons dû passer notre premier gué, Michael fut parfait (En vérité, il a failli tomber à l’eau… je dénonce)



Avant d’arriver à Vendargues, nous avons vu des exemplaires géants des plantes favorites de Max et Mallo :



La fin de la journée fut interminable avec la traversée de Le Crès et Castelnau le Lez, villes dortoirs pavillonnaires, sans âme qui vive à l’extérieur en cette journée fériée, hormis des chiens aboyant systématiquement notre passage.

Suivant la recommandation de notre guide, nous avons pris le bus à l’entrée de Montpellier afin d’éviter de nous perdre dans le dédale des 3 derniers kilomètres. Et là, divine surprise nous avons rencontré Philippe, le chauffeur, qui nous a accueilli avec beaucoup, beaucoup de gentillesse et d’humanité.



Les pèlerins fourbus se souviendront de ces quelques instants, surtout Michael qui a souffert toute la journée de ses pieds et qui s’est montré d’un grand courage, merci encore Philippe !



Ce soir, détente avant une grande étape demain vers Saint Guilhem le Désert mais ça… c’est une autre histoire !

Grand départ, beaucoup d'émotions... Quitter ceux que l'on aime tant pour 2 mois...

J'y reviendrai les jours prochains !

Aujourd'hui, 36,55 kilomètres entre Saint Gilles et Lunel en passant par Gallargues le Montueux (43'011 pas), 36 kilomètres de nature magnifique et de partage avec Michael.

Et avec vous à présent marcher le long du canal du petit Rhône entre 2 murs de genêts :



Longer des champs de coquelicots :



Faire de la musique grâce aux vignobles Guitard :



Admirer les cours d'eau :



Et pour finir cette journée, un clin d'oeil en provenance direct de Gallargues le Montueux :



C'est tout pour ce soir, nous allons à présent manger et nous reposer, à demain...

Nous y sommes presque...

Hier soir, j'ai dit au revoir à mon bureau et à mon ordinateur. Il m’est difficile d’imaginer que, les fréquentant de 6 heures du matin à des heures indues, ceci journellement, je sois parvenu à trouver l’échappatoire qui a poussé les murs, renversé les habitudes et donné corps à mon rêve.

Je suis profondément reconnaissant à Alice d’avoir non seulement accepté mon délire mais de l’avoir soutenu. Sans elle, je ne serais pas parti, de la même manière que je n’aurais jamais écrit « Genia », que je n’aurais jamais laissé vivre « CyberDodo », que je n’aurais jamais osé quitter le pays où j’étais né, etc… etc…

Si certains se réalisent dans la solitude et la tristesse, j’ai l’immense bonheur de le faire dans les yeux et le cœur des miens, je vous aime tant de tant me donner d’amour.

A la veille de la grande aventure, mon esprit vagabonde dans la forêt des belles âmes qui l’ont rendue possible. Il me serait impossible de toutes les citer, elles sont comme le ciel pour le nuage, l’indispensable tout pour ce petit rien. Je ne suis pas grand-chose dans ce cheminement millénaire mais je vous le dois…

A toi mon fils qui va marcher je veux dire que tu représentes, comme tes frères, la version exponentielle du plus fou des rêves que le petit garçon malheureux que j’étais n’aurait jamais pu faire.

Il me reste à être à la hauteur de tout ce que ces belles âmes m’ont donné et c’est le plus difficile… mais dès demain, je serai sur mon chemin des étoiles, merci !

Que dire de cette journée ?

Ingérable, invraisemblable, inénarrable !

Une succession de soucis et de ratés... Avec en point d’orgue, la perte de la médaille de Saint Christophe que Alice m’avait fait graver pour Compostelle.

Résultat ? Beaucoup de stress, quelques larmes fugaces sur le beau visage d’Alice qui y voyait assurément un mauvais présage , même si elle n’a pas osé me le dire.

Elle est partie en début d’après-midi en direction du Luberon sans avoir retrouvé la médaille et puis… alors qu’une fois de plus les nuages jouaient à se faire admirer :



La médaille est réapparue… là où on l'avait déjà cherchée un certain nombre de fois ?! J'ai immédiatement téléphoné à Alice et son soupir sera comme un vent doux qui nous poussera dans si peu d'heures que...

Happy End

Les semaines ont passé à toute allure depuis notre décision de partir prise l'été dernier. Mais cette dernière semaine est figée ! Le temps ne s'écoule plus ; ce n'est pas que je ne trouve pas à m'occuper, j'ose ce paradoxe : professionnellement les journées sont trop courtes mais notre départ, lui, semble s'éloigner...

Je craignais d'être à peine rentré du week-end pour devoir repartir et j'ai la sensation que lundi, mardi et leurs camarades ont sorti leurs enfants cachés en un hommage quantique à ceux qui vont explorer une autre dimension.

L'intérieure, celle qui contrainte par des cloisons physiques étroites, a inventé des raccourcis, des paliers, des trous de ver bien avant les physiciens.

J'ai mal partout, si je laisse mon scanner personnel libre de me parcourir, il m'envoie des rapports terrifiants ! Ca y est, je commence à craquer, les jointures conventionnelles souffrent, mes yeux veulent se retourner, les proportions changent et les limites s'évanouissent.

Voir à l'intérieur, se retourner comme un gant

Ce concept me traverse, si les plus beaux voyages se faisaient arrêté ? J'espère que ces centaines et ces centaines de kilomètres seront une amorce de réponse...

J'ai reçu hier un message d'un ami qui m'a conté l'histoire d'une de ses connaissances qui avait préparé pendant 2 longues années le chemin de Compostelle. Il avait prévu de faire le parcours Rouen Saint Jacques avec un âne.

Le jour du grand départ arrivé, la famille et le village assistèrent, émus et admiratifs, au départ du héros en devenir... en revenir serait plus juste car l'âne n'ayant pas les mêmes objectifs que son supposé maître, imposa un retour après... seulement 40 kilomètres de marche.

Le pèlerinage s'arrêta là ! Mon ami insistait dans son message sur l'admiration que lui inspirait cet homme qui avait su renoncer

J'avoue ne pas savoir quoi penser de ce genre "d'encouragements" 3 jours avant notre propre départ !?

Cela me ramène à quelqu'un à qui je voudrais rendre un hommage sincère et renouvelé : le Docteur Patrice Engelberts. C'est en sa compagnie que durant 7 longues années, chaque semaine, j'ai tout d'abord visité les ruines affectives de ma prime jeunesse, les soi-disantes réussites de mes débuts professionnels, les erreurs de mes premières liaisons, mes peurs, mes doutes, mes aspirations, etc...

C'est avec lui, grâce à lui, que j'ai osé écouter mon coeur, que j'ai laissé s'exprimer cette étincelle, cette lueur naissante qui était... moi.

Bien des années ont passé, j'ai 4 fils, une épouse-compagne-amour, je vis ma créativité chaque jour, j'ai choisi le lieu de vie des miens et le miracle de cette seconde naissance m'émerveille à chaque instant, encore et toujours.

Jamais je n'aurais pu être à 3 jours de partir, sans lui, sans cette thérapie de longue haleine qui a amorcé la réconciliation, la reconstruction. Sans cette certitude qui l'animait et qu'il m'a si patiemment apprise que demain sera mieux qu'aujourd'hui !

Merci Patrice

J'avoue que mon décompte me perturbe chaque jour davantage... Je ne sais plus comment il faut compter, ce que je sais c'est que nous sommes mardi et que nous partons dimanche ! Dès dimanche, les chiffres deviendront positifs, beau symbole

Je commence par Maxence, passionné de photographie, notre petit bonhomme de bientôt 7 ans a eu une grande surprise ce matin au réveil. Le Web Master de mes sites, David Torondel, est en cours d'achèvement du blog de Max. Il va bientôt pouvoir mettre en ligne ses photos, il était fou de joie.



Puis, émotion innatendue en buvant mon tilleul du matin, ma tasse !

Celle que je fréquente tous les jours depuis que j'ai moins de 10 ans, je ne vais plus la voir pendant 2 mois... Elle m'avait été ramenée de Londres par une de mes tantes (Ma mère avait une douzaine de frères et soeurs), venant d'une contrée si mystérieuse je l'avais immédiatement parée de vertus magiques.

Objets inanimés avez-vous une âme ?

Je trouvais incroyable que cette tasse ait pu venir d'aussi loin et que je la tienne dans mes mains !



Ma mère et plusieurs de mes tantes ne sont plus là mais ma tasse veille au grain (Bien que je ne sois pas amateur de café). Si même les choses commencent à me manquer ?!

Cet après-midi, ultime rendez-vous avec Marc Canavaté, l'osthéopathe qui a traité mon "péroné antérieur" et qui m'a surtout donné beaucoup beaucoup de chaleur humaine, ce monde est plein de gens fantastiques.

Dire que je vais à leur rencontre à la fin de la semaine m'enthousiasme autant que cela me terrifie Il paraît qu'il n'y a pas de honte à avouer ses craintes...

Bonne journée

Il y a des jours comme ça…

On se réveille (Tôt) après s’être couché tard et on se réunit avec soi-même :

- Salut, ça va ?
- Mouais…

Suivent quelques échanges et on se dit que c’est pour aujourd’hui, que l’on a besoin de se prouver quelque chose, de se rassurer, de vraiment tester sa préparation.

Alors, on s’habille, avec les habits du pèlerinage, on charge son sac, avec plus que ce l’on portera, on décide de ne pas prendre à manger , on remplit son réservoir d’eau des maximum 2 litres salvateurs et on part.

Il est 7h45, on s’active parce que l’on a rendez-vous, avec soi-même au sommet du Ventoux. Il fait beau, déjà presque chaud et les kilomètres à franchir semblent une montagne…

Une dizaine d’entre eux plus loin, l’objet de notre quête du jour apparaît dans le lointain. Lointain, c’est le mot juste.



Le chemin change sans cesse, passant du goudron le plus anonyme à des coins échappés des films de Cocteau.



A une quinzaine de kilomètres du sommet, l’eau se tarit. La volonté devra la remplacer, plus facile à écrire qu’à vivre. Quoique l’idée maîtresse de la journée : Faire plus dur que ce que je pourrais vivre après…, me pousse .

A environ 8 kilomètres de la délivrance, je commets une erreur magistrale. Mourrant de faim (Comme me l’a dit un de mes fils à propos du fait de n’avoir pas pris de nourriture : « C’est malin ! »), je croque une pastille destinée à apporter du sucre et autres éléments à un organisme éprouvé.

Idéal sur le papier, catastrophique dans la réalité, sans eau l’œsophage me brûle et me brûlera dès lors jusqu’en haut .



Alors que ma moyenne était bonne, je suis pratiquement arrêté pour les derniers kilomètres mais je parviens au sommet vers 16h00. Je suis heureux, j’ai répondu présent au rendez-vous idiot (Pour l’extérieur) que je me suis fixé.

Un peu plus de 40 kilomètres, dont plus de 30 de montée en un peu plus de 8 heures. Avec un sac à dos trop lourd, pas assez d’eau et sans nourriture, je partirai confiant.

Ah , à propos, et l’histoire est rigoureusement authentique. Lorsque j’ai eu un coup au moral et que je me suis posé beaucoup de questions sur ce que j’étais en train de faire, j’ai jeté un coup en contrebas et un panneau m’a sauté aux yeux.



Comme dirait Pierre Desproges, étonnant non ?

Cette journée a été le théâtre d'une extraordinaire discussion avec Michael qui, pour la première fois, s'est approprié le chemin ! Son chemin…

Ce fut une discussion d’une grande richesse car ses propres aspirations se sont faites jour, ses craintes et ses rejets également.

Quel sentiment inénarrable que de voir son fils quitter son statut de chrysalide pour émerger en individu autonome, vivant ses attentes et ses espoirs. Entaillant un cordon ombilical rigide et égocentrique (Je suis donc tu es) par l’émergence d’une conscience propre, dans tous les sens du terme.

Alice s’est jointe à la discussion et l’émotion est encore montée d’un cran.

Mon fils aîné est un type bien, merci Michael !

Hier, grande journée de répétition avec départ à 9h45 pour une marche d’environ 25 kilomètres avec Michael. Arrivés vers 14h45, fourbus, avec un sentiment contrasté de joie d’avoir « tenu » et d’inquiétude car malgré qu’il ait fait très beau, la température de l’air ne devait pas excéder les 25° !

A transposer avec les 35-40° attendus () pour la traversée de l’Espagne et notre état de fatigue en fin de journée…

Avantage de cette fatigue, un endormissement à 21h45 et un réveil à 6h15 (Ceux qui me connaissent pourront mesurer la portée de l’exploit, moi qui dors habituellement si peu), étonné qu’il puisse être si simple de dormir.

La maisonnée étant encore endormie, je sors pour rédiger mon blog en pleine nature (Il faudra que je vous parle de notre technologie embarquée) et mon âme émue vogue, plane, va retrouver ma femme, afin de grappiller encore quelques lueurs de ses si beaux yeux verts à travers ses paupières baissées (Les âmes ont tous les talents).

Un flash me ramène vers mon lieu de rédaction, le soleil a décidé de me faire sourire et me pousse de ses rayons bienfaisants, je ressens physiquement ce contact et me tourne de l’autre côté pour lui montrer que j'ai compris.

Vers Santiago, vers notre aventure, merci pour la chaleur et merci pour l’image…

Hier soir le sentiment d'immensité autour de moi, dans cette nuit déjà tiède et sans lune, était curieux presque comme un appel inconnu.

Me souvenant de travaux récents (Merci Georges !), j'ai appuyé sur un bouton et le chemin s'est illuminé.



Ne restera plus qu'à trouver le même bouton au fond de nous lorsque nous serons là-bas et que l'impression d'être seul prévaudra...

Laissez-moi vous conter une fable…

C’est une histoire simple de pieds et de fleurs, de 2 extrêmes que tout oppose et que le destin va réunir. Il était une fois 2 pieds car comme homme et femme, certaines créations de la Nature sont faites pour aller en couple. Ils cheminaient, résignés, sur le parcours de leur existence, enfermés qu’ils étaient quand le soleil brillait, ne sortant qu’à la lune venue.



Sous cette lumière magique, l’idée folle de voir le jour leur vint…

En tordant leur cou et en visant à travers les replis des draps chiffonnés, ils aperçurent un trait blanc dans le ciel. De longues nuits d’efforts leur furent nécessaires pour être certains qu’ils ne rêvaient pas, il y avait bien un signe.

Ce délire né d’une imagination trop longtemps bridée prit son envol, ils pouvaient rêver, ils en avaient le droit. Ils verraient le jour, un jour…

Le temps fut encore long pour qu’eux qui vivent le jour à l’horizontale, la nuit à la verticale puissent trouver leurs repères et soient capables de retourner le chemin du ciel pour comprendre qu’il pointait vers l’horizon.

Le temps fut encore plus long pour qu’en se précédant chaque fois d’un pas, ils empruntent enfin, étourdis, l’ombre solaire du chemin de leur rêve. Mais ils le firent…

Trouvant dans ce contact d’êtres libres la force de croire en ce qu’ils étaient, oh pas grand-chose… mais ils étaient, et surtout ils seraient. Et un jour, le soleil les aveugla, le vent les décoiffa, l’herbe les chatouilla, un insecte les amusa. Plus personne ne les enfermerait jamais, leur vie était enfin devant eux.

Qui peut dire ce qu’elle sera ?

Mais elle sera, le chemin était là, inquiétant et sublime, ils hésitaient… on n’oublie pas des années d’enfermement si facilement et il y avait des cailloux, des trous, de la terre. Tout ce qu’ils n’avaient jamais connu, le lisse goudron de leurs jours passés semblait si loin, ils se surprirent à rire. Ils n’avaient jamais ri, des pieds ne rient pas, des pieds ont une fonction clairement définie et ce n’est pas celle de rire.

Une fraction d’éternité plus tard, une voix les appela. Ils s’arrêtèrent inquiets, on ne leur parlait jamais ou bien alors si mal. La voix provenait de ces curieuses créatures violettes qui bougeaient sans cesse avec le vent.



- Bonjour ! dirent les fleurs
- Bonjour… répondirent les pieds
- Vous venez de loin ?
- Nous… nous ne savons pas…
- Ah, vous venez de vous échapper ! Nous en voyons passer beaucoup comme vous par ici, c’est ce chemin qui veut ça !
- Nous ne sommes pas les premiers ?
- Oh non ! Vous êtes même de plus en plus nombreux...

Le vent changea brusquement de direction et les fleurs exhalèrent un parfum magnifique à l’intention de leurs nouveaux amis, les pieds.

- Mais… c’est vous, cette odeur, c’est vous ?
- Oui, c’est un cadeau que nous vous faisons, pour que votre chemin soit beau et que vous y trouviez ce que vous y chercher !

Les pieds, bouleversés, ne surent que répondre et se mirent en marche, leur vie désormais leur appartenait…

De cette rencontre impossible entre des fleurs et des pieds, deux vies avaient basculé et le monde se trouvait un peu plus... humain !

Cette belle église "Saint Charles" est située tout près de chez nous et je ne peux m'empêcher de penser que l'oeuvre de certains de nos prédécesseurs devrait être mieux intégrée dans notre vie quotidienne

Je pense bien évidemment à Saint Charles Borromée, ecclésiastique du XVIème siècle, qui a une époque troublée (Sans doute moins que la nôtre, je m’interroge d’ailleurs souvent sur ce que sera le titre générique des temps dans lesquels j’aurais vécu ? J’aimerais que ce soit « La réconciliation » mais je crains que la « Nouvelle Barbarie » soit choisie…) a démontré que certaines vertus pouvaient favorablement influencer le destin des hommes.

Je ne veux pas ici parcourir exhaustivement la vie de Saint Charles mais j’aimerais rappeler que cet homme né coiffé en Lombardie (Il était déjà l’heureux héritier et bénéficiaire des revenus d’une abbaye à l’âge de 12 ans !) ne varia pas d’un pouce dans la mission qu’il s’était assigné.

Il fit preuve d’un ascétisme remarquable et donna l’exemple vivant de son dévouement aux autres, que ce soit lors de la famine de 1570 ou de la peste de 1576. Ses convictions le poussèrent à refuser systématiquement le compromis avec les religieux qu’il estimait dévoyés.

Ses combats, notamment avec les Jésuites, sont restés fameux. On lui tira même dessus pour tenter d'arrêter ses réformes mais il faut croire que certains destins doivent s'accomplir et la balle ne fit que l'effleurer...

Cet homme qui fut notamment élevé au rang de Cardinal par son oncle le Pape Pie IV à l’âge de 22 ans (!) puisa dans ses racines dorées la force de la discipline et de l’amour des autres.

Son activité inlassable fit ressentir ses effets bien au-delà de sa mort et j'ai, par exemple, rencontré lors de notre première semaine de pèlerinage un père de la Congrégation des Oblats - créée par Saint Charles - qui parle avec tant d'émotion de son Saint Patron qu'on pourrait penser qu'il l'a quitté hier !

A méditer, non ?

En cette période faste pour nos foies (La foi attendra bien jusqu'à la fin mai), il y a lieu, ce matin, de fêter dignement AM (Je ne suis pas mécontent de cette entrée en matière = ce matin : AM...) :



Les 3 personnes qui l'entourent sur la photo lui adressent leurs meilleurs voeux pour un anniversaire splendide !

Pour plus de facilité, la vedette du jour a été finement et délicatement agrémentée de 2 flèches rouges qui permettront à toute personne qui la croisera aujourd'hui de l'embrasser, qu'on se le dise

AM pourrait d'ailleurs débuter de suite ses exercices respiratoires car, preuve à l'appui, on se rend compte que l'on est jamais assez en forme pour affronter l'épreuve du gâteau.



Manu peut en témoigner !

Je conclus en m'amusant de cette ironie redondante dont la vie est capable, ne vous êtes-vous jamais étonné que plus les années passent, plus les bougies s'accumulent et moins on a de souffle ?!

AM, nous t'embrassons tous tendrement...

La vedette du jour, c'est Manu, Manuel Junior Henri Robert Martin !

Le seul, le vrai, l'unique a 14 ans aujourd'hui

Le voici à 00h01, réveillé par nos soins, pour lui souhaiter un excellent anniversaire



Manu, continue comme ça, ta route est tracée et elle s'annonce magnifique...

Week-end de paix ! A l'image du début de ce dimanche magnifique...



Toute la famille était heureuse, dévorant peut-être de manière inconsciente, cet avant-dernier week-end avant l'absence !

Tous ces sourires, cette tendresse, cet amour vont baliser notre chemin et nous aider dans les épreuves que nous ne manquerons d'affronter.

Nous avons encore 2 semaines et nous - Michael et moi - vous regrettons déjà...

Il est 4h30, je retrouve la voie lactée, chemin céleste que je n'avais plus fréquenté depuis longtemps...

Elle flotte, là, juste au dessus de moi, voile diaphane qui s'étire au vent des étoiles.

L'air est doux, je goûte chaque minute de ces instants d'avant; avant ceux d'après... qui seront ceux de mes journées de quête vers Santiago.

Le voile est comme aspiré vers le couchant, je pense à tous ceux qui nous ont précédés, à leur questîonnement, à leurs peurs, à leur courage et à leur merveilleuse humanité transcendée.

L'aube est annoncée, mon âme s'apaise quelque peu, je sais que ce qui peuple mes réflexions lunaires est retourné là haut, jusqu'à la prochaine nuit...

Mais bientôt, je serai en marche et le champ d'étoiles sera mon horizon.

15 jours, 15 jours...

Bonjour !

"Pèlerinage" d'amour hier avec Alice...



Nous sommes retournés dans un lieu que nous fréquentions assidûment avant notre mariage : Eze ! Nous y mangions régulièrement dans un charmant restaurant au nom idéalement trouvé : Le nid d'aigle... Mais hier, le nid était envahi de touristes, carrément réservé par un groupe

Nous reviendrons...



A bientôt Eze et merci pour les souvenirs...



En fin de journée, je suis parvenu à motiver Manuel Jr pour qu'il vienne marcher avec moi
exploit ! Félicitations à lui car il n'a pas faibli durant les presque 20 kilomètres...



En fin de parcours, une mouette est venue témoigner à Manu sa solidarité, clin d'oeil d'un volant à un futur plus léger que l'air ?



Car Manu, en compagnie de Michael, va faire un stage de vol à voile en août prochain, comment la mouette pouvait-elle le savoir ?

Pélerinage de Compostelle en 2004 ! 2004 Pilgrimage to Santiago de Compostela !

Que de fois ce titre s'est promené dans ma tête, que ce soit lors de longues nuits sans sommeil, à l'occasion d'entraînements plus ou moins agréables, de trajets en voiture ou de discussions avec des amis.

Mais cette fois, cela prend corps (Jean-Louis dirait cor, bien entendu )

19 jours selon le décompte officiel (Nous avons là la preuve que ce qui est officiel est souvent suspect ), 17 selon le calendrier et nos pas fouleront le chemin. Nous l'avons déjà effleuré mais il y avait une pause prévue, ce n'était qu'un prologue.

A moins de 3 semaines du départ, tout prend valeur de symbole, de signes. Le ciel se transforme en tableau... bleu et les nuages en lettres blanches.

Hier, une excellente amie est venue me trouver pour nous souhaiter un bon pélerinage. Elle était accompagnée pour la première fois de son ami qu'elle m'a présenté, charmant garçon. Ils ont grignoté quelques friandises et sont repartis par... la fenêtre !



Beau présage !

Ce matin, après une nuit de sommeil peuplée de rêves très... peuplés, un autre ami des lions s'est levé pour m'offir une image remplie de symboles. Chacun verra ceux qu'il souhaite...



Le levant m'éveille, le couchant m'attire, le temps entre les deux est mon chemin d'homme

Bonjour,

Moi qui adore les définitions, j'en ai trouvé une merveilleuse pour la tendresse et qui a, en plus, l'avantage d'être visuelle :



Alice vient de m'offrir l'intégrale de l'oeuvre de Jacques Brel ! Matérialisation... Incarnation... Concrétisation de sa tendresse = Emotion très forte pour votre serviteur...

Regardez cette photo et lisez la citation qui précède la découverte des 15 CD :



A mettre en rapport avec l'hommage que m'avait inspiré sa mort et qui a été mon premier texte publié !

Merci mon amour...

Entre vous et moi, il faudra bien que je me décide à corriger ce décompte pour accepter le fait que le départ se passera dans 19 jours...

A propos de départ et pour illustrer ce mot si chargé de sens, je n'ai pas pu résister au plaisir de vous faire découvrir la nouvelle tribune du Grand Prix de Formule 1 de Monaco avec Michael posant fièrement devant :



Pour les passionnés de F1, j'apporte aussi une information capitale, l'explication des mauvais résultats de l'équipe Toyota cette année. Voici en exclusivité, une photo du stand Toyota hier :



Cette page humour achevée, je termine en rappelant que Salvador Dali aurait eu 100 ans aujourd'hui et ma mère, Georgette Andrée Martin, 73 ans !

24 ans après son départ et 19 vrais jours avant le nôtre, je me réjouis à l'idée de cheminer vers le lieu qui l'attirait tant. Qui sait, peut-être ferons-nous un bout de chemin ensemble...

Grande question du jour : nos remorques New Age !

Ayant parcouru sans difficulté aucune une vingtaine de kilomètres hier avec un sac à dos (Léger mais présent tout de même), je me pose beaucoup de qestions quant à la pertinence de ce lourd investissement...

Un des pans les plus ardus de ce questionnement étant de définir une méthode d'évaluation sérieuse, comment juger de l'efficacité de ces engins, de leur responsabilité dans mes douleurs, de leur réel apport dans la marche ou du contraire ?

Je crains qu'ayant dépensé une somme importante pour leur acquisition (C'est vraiment cher ), je me sente obligé de les utiliser, commettant en cela une deuxième faute qui tenterait d'annuler l'éventuelle première

Je vais essayer de marcher le week-end prochain avec Michael en leur compagnie et nous verrons bien...

D'ici là, je réféchis à des améliorations à leur apporter

Une journée presque initiatique...

Matinée de travail agréable en compagnie de Alice, notre dessin animé progresse !

Repas avec Anne-Marie et Jean-Louis sur la plage, toujours aussi charmants et apaisants, c'est un privilège que de faire prospérer une amitié avec eux.

Sieste devant la course de F1, la rougeole et le suspense formidable s'étant associés pour m'entraîner au pays des songes...

16h00, je décide d'aller marcher. Une vingtaine de kilomètres en un peu moins de 3 heures. Le long d'un bord de mer magique, tourmenté et si tonique.



Le ciel resplendit, la brise de mer respire presque à ma place et mes pas m'entraînent sans difficulté...



La plage s'annonce, le but est proche, mon coeur bat lentement, tranquillement, quel moment merveilleux...

Quel sentiment d'impuissance...

Nous avons regardé hier soir le reportage de l'agence Capa pour Canal + réalisé durant les événements de Falloudja, plusieurs équipes se trouvant simultanément en Irak à cette période.

Comment qualifier ce qui se déroule EN CE MOMENT ? Comment faire quelque chose ?

Ces images étaient terribles, elles montraient l'incompréhension totale existant entre les Américains et les Irakiens. Jeunes Américains arrivés un mois auparavant qui faisaient étalage de leur "science" en expliquant au journaliste la signification des 3 drapeaux visibles sur les toits : "Noir, c'est la mort et rouge, ils crient vengeance !".

Le journaliste demande alors la signification du vert ? "Je ne sais pas...". A mettre en rapport avec le simple fait que ces couleurs sont celles de l'Islam depuis 14 siècles, un minimum d'information aurait sans aucun doute aidé ces gens à plus respecter leurs "hôtes".

Le reste du reportage fut une descente diabolique vers l'enfer. Des innocents massacrés par des bombardements, des tirs de char, des assauts ou des snipers (Tous arborant le drapeau aux étoiles), des blessés mourant sur des tables d'opération improvisées (Les Américains ayant bloqué l'accès à l'hôpital), des enfants pleurant leur père, leur frère ou leur ami, l'humanité s'était perdue...

Malgré mes News Letters, le dessin animé en cours de production sur les Droits de l'Enfant et ce pélerinage, j'ai vraiment la sensation de ne rien faire et "d'accepter" ces horreurs.

Je repense à mon indignation adolescente devant l'immobilisme de nos aînés lors de massacres comme ceux du Viet Nam ou de tant d'autres... Que faisons-nous de plus ? Que fais-je concrètement de plus qui aide ces malheureux ?

Je termine avec cette image tirée de l'épisode n° 30 de la série "CyberDodo et les Droits de l'Enfant" consacrée aux enfants soldats, j'ai vu la même en vrai hier soir - ce qui était terrifiant - et je vais consacrer toute mon énergie pour que cette initiative ait un impact dans l'avenir, il le faut...

Parce que nous sommes tous frères !

Journée très spéciale !

J'ai reçu du Saint-Sépulcre de Jérusalem une carte postale de Genia...

Ceux qui n'ont pas lu mon livre éponyme ne peuvent pas comprendre mon émotion intense que mon héros m'écrive du lieu même de ses aventures, c'était incroyable et magique.

Ce pur bonheur est l'oeuvre de Jean Pelacchi, authentique pélerin, qui visitant Jérusalem à la fin du mois dernier a eu cette attention merveilleuse.

"Genia et moi vous envoyons notre meilleur souvenir de ce centre sacré..."

Comment mieux augurer de notre marche que de la placer sous de tels auspices ?

Merci du fond du coeur, je suis émerveillé de connaître des personnes telles que vous...

Avec mes fraternels et respectueux messages

Hier soir, la lune était rouge parce qu'elle avait choisi son camp...



Hier soir, Michael et Manu étaient rouges de... joie ! Bravo à l'A.S. Monaco...



Ce matin, je suis toujours rouge...

Les plus belles histoires sont celles qui durent, pas trop tout de même !?

3h24, cinquième et, je le crains, dernier réveil de ma nuit…

Les images se bousculent, s’entrechoquent, se télescopent. Elles virevoltent dans un cerveau submergé qui ne parvient plus à les traiter et qui, par réflexe de survie, réveille son hôte pour tenter de reprendre le contrôle.

Respiration courte, courbatures dans trop d’articulations et de circonvolutions, regard sur ma femme qui dort paisiblement, je reviens à cette réalité avec ce trop plein onirique complété des interrogations que cette agitation légitime.

Brève visite aux quatre garçons, ils dorment profondément, chacun à leur manière, chacun dans leur bulle, ils m’apaisent. Il faudra encore des années, sans doute, pour qu’ils comprennent à quel point, eux aussi me font grandir.

De cette enfance si malheureuse, si exigeante, je ne suis pas encore totalement sorti. Jean-Louis dirait que cela explique cette sorte de rougeole qui m’affecte en ce moment… Jean-Louis ne dira rien puisqu’il l’a également attrapée !

La tristesse d’un enfant à des effets quantiques, le temps, son temps est bouleversé. Il s’écoule plus rapidement, le sablier voit son diamètre intérieur s’ouvrir, s’élargir sous la pression méchante de l’environnement.

Mais par un effet de rééquilibrage, dont l’échelle nous échappe, le temps d’un enfant malheureux se ralentit ailleurs. Il ne mûrit pas de la même façon que les autres, il reste fragile, tendre, avec la sensibilité de ses années de pleurs, de peur.

Un développement anticipé doit cohabiter avec une tendresse conservée, mélange étonnant, mélange détonnant, mélange de sourire et de grimace, mélange du lion et du cancer, du soleil et de la lune parce qu’il paraît que le hasard n’existe pas…

Le chemin de vie des enfants tristes est une expérience particulière, savoir marcher plus vite que les autres tout en les regardant nous dépasser dès que l’émotion entre en jeu, et quel jeu.

Arrivé à la quarantaine, cette architecture de vie différente à ses atouts. Le cœur est rose, doux et malléable, la chair est souple, l’âme demandeuse, toujours irriguée qu’elle est, de larmes généreuses.

Le chemin de Compostelle, mon chemin de Compostelle, est un écho. Un jour, le diapason du temps des hommes s’est fait entendre, sa fréquence a visité ma modeste histoire, est remonté jusqu’au Big Bang de mes débuts chaotiques et m’a proposé une visite dans ma dimension.

L’univers connu s’est déchiré, j’ai aperçu un sentier qui serpentait, si tentant. L’image de ma mère est brièvement apparue et j’ai pris rendez-vous. J’irai marcher vers le soleil couchant, j’irai entendre le rythme de ma vie, et, si les puissances qui ont imaginé notre Monde le veulent, un grand garçon de 16 ans donnera la main à un plus petit, son père, lorsqu’ils arriveront, là-bas, du côté de Santiago…

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Michael m'a fait remarquer que le mois de mai ayant 31 jours et étant le 4, 31 - 4 cela donnait 27 pas 28 et qu'en plus partant le 30, 30 - 4 cela donnait 26...

En résumé, j'ai tout faux dans mon décompte

Tant pis, je ne change rien pour le moment, na !

Je préfère penser qu'il me reste 28 jours lorsque je compte le nombre de courbatures et de sueurs froides qui me parcourent le corps...

On se motive comme on le peut, non ?

En y réfléchissant, mon histoire de péroné antérieur ne viendrait-elle pas de là ? Passé, présent, futur, futur antérieur... L'histoire de notre chemin est en marche, qu'elle bafouille quelque peu n'est qu'un écho à ma démarche récente.

Veni, Vedi... Claudicati !

Nuit difficile et réveil contrasté, je rougis encore plus, les sueurs froides sont toujours présentes et toutes mes articulations sont douloureuses.

Action Urgences de l'hôpital !

Examen, prise de sang, consultation par le Docteur Castanet (Très sympathique au demeurant), diagnostic "Parovirus B19" !

Je l'indique ici car il semble que ce soit bénin sauf pour les femmes enceintes. N'étant pas sûr de connaître l'éventuel état de grossesse des femmes que j'ai pu croiser ces 2 dernières semaines, je préfère en faire l'écho concret.

Pour le reste, je comprends enfin pourquoi je suis "à plat" depuis ma semaine test.

Le pronostic du médecin me promet encore au minimum 2 semaines de fatigue, il m'en reste 4 avant le grand départ, tout se présente très bien !

Ce matin, je suis content, très content

C'est splendide, à l'approche des beaux jours (Ce que ce dimanche n'est vraiment pas au niveau météo) je prends des couleurs curieuses ?!

Mes jambes deviennent rouges !! J'ai mal partout, je suis parcouru de sueurs froides, en résumé une forme olympique. A rapprocher des soucis que Athènes crée au reste du monde sportif, il est des références dont il ne faudrait PAS s'inspirer.

Plaisanterie mise à part, je commence à être inquiet, que sont ces manifestations d'une santé médiocre ?

Demain, le cap des 30 jours va être franchi, il serait temps que "la force soit avec moi"...

Fête du travail...

J'ai passé ma journée à peindre des portails et à rajouter une hausse à nos ruches, il fallait bien que je sois en harmonie avec la "couleur du jour" !

La forme est plus que moyenne, curieux...