« Continuum » c’est fini !

Je rassure ses aficionados, le « Journal du Monde et d’Ailleurs » renaîtra en juillet prochain avec une interface plus performante mais celui que vous suiviez depuis le mois d’août 2004 s’interrompt avec cette chronique…

La fréquentation augmentant sans cesse, il était indispensable de « dimensionner » le moteur en conséquence, je vais bien sûr en profiter pour en plus l’agrémenter de nouvelles fonctionnalités.

L’ensemble des chroniques (Plus de 700 !) restera bien entendu accessible via la page d’accueil du site puis l’icône correspondante.

Dès aujourd’hui et jusqu’à notre arrivée à Rome, il vous faudra donc visiter l’adresse suivante :

http://blog3.manuelmartin.com

Vous y trouverez les 8 étapes de l’été dernier et de notre récente semaine test + l’étape d’hier…

Je vous attends immédiatement dans mon nouveau blog « Rome 2006 »

Pour ceux qui auraient oublié l’adresse :

http://blog3.manuelmartin.com

A tout de suite…

C’est le grand jour…

Aujourd’hui, dimanche 28 mai 2006, est enfin arrivé le jour que nous redoutions, espérions, attendions… Manu et moi, depuis des mois.

Car, même si notre éprouvante semaine test s’est bien déroulée, il y a une grande différence entre partir 5 jours et partir avec l’ambition d’aller au bout…

Nous avons bouclé nos sacs, enfilé nos chaussures, jeté un dernier coup d’œil à notre environnement familier, à cet espace de vie dans lequel nous sommes heureux en famille et avons temporairement fermé la porte.

L’aventure commençait…

On m’a demandé très souvent quelle était ma motivation et quel plaisir il pouvait y avoir à aller transpirer sur des routes plus ou moins agréables, à dormir dans des lieux plus ou moins accueillants, à passer des semaines loin de ma famille, que répondre ?

Comme première réponse, je vous propose de lire l’édito des mois de mai/juin en page d’accueil du site qui donne une perspective, très imagée… Les autres suivront au fur et à mesure des kilomètres…

Hier, nous sommes allés nous recueillir dans la Cathédrale d’Apt, dédiée à Sainte-Anne et qui contient ses reliques. Nous l’avions déjà fait avant notre départ pour Compostelle mais cette fois, Mallory notre petit dernier nous y accompagnait, il nous a réservé une extraordinaire impression.

Sous l’autel sont situées 2 chapelles dont je vous parlerai un jour. Nos 2 cadets apprécient beaucoup de les visiter tant l’ambiance qui y règne est « spéciale », hier Mallory nous a permis d’en avoir une démonstration visuelle. Nous le cherchions et lorsque nous l’avons retrouvé, voilà ce que nous avons vu :



Un peu plus tard, c’est ma belle Alice qui m’a fait une forte impression ! Elle était si belle que j’ai failli renoncer à partir…



Voilà, notre Chemin de Rome va vraiment commencer, merci de le partager avec nous…

Bon dimanche !

Que fait-on la veille du départ ?

Tout d’abord, on se lève tôt, très tôt…

Parce que les émotions deviennent difficiles à gérer ; compliquées qu’elles sont par les listes que, mentalement, on ne cesse de passer en revue.

Qu’ai-je oublié ? Que voulais-je encore faire ? Qu’avais-je noté sur ce bout de papier, que d’ailleurs j’ai laissé où ?

Dans mon cas, il me fallait encore mettre en ligne les premières étapes de notre « Chemin de Rome » sur le nouveau blog afin qu’il soit complet et retrace cette aventure de ses balbutiements jusqu’à, je l’espère sincèrement, sa conclusion à Saint-Pierre…

Il s’agissait aussi de procéder à un avant-dernier tri de ce que décemment nous ne pouvons pas laisser et/ou prendre, le poids du sac à dos étant l’aune ultime à laquelle la décision finale sera prise.

En 2006, il ne faut pas oublier non plus l’univers numérique et contrôler que tous les appareils ont leurs câbles, leurs batteries voire les programmes et autres fichiers indispensables à leur parfait fonctionnement itinérant.

Ces gestes reproduits des dizaines de fois m’ont malgré tout laissé le temps d’aller admirer Alice en train de dormir, je l’ai dévorée des yeux, cherchant à capturer tous ses frémissements afin qu’ils m’accompagnent dès demain ; jour et nuit, nuit et jour, pendant ces centaines d’heures au cours desquelles je rêverais de la tenir à nouveau dans mes bras…

L’émotion étant très forte, je suis sorti aspirer le premier air du matin et ai immortalisé cette vision



Tout à l’heure, nous irons « faire le marché », main dans la main et je tâcherais d’oublier que bientôt…

A demain !

Suis-je encore Genevois ?

Question choquante pour mes amis de « là-bas » mais que je me pose régulièrement tant « ma » ville a changé depuis que je l’ai quittée ; et malheureusement tous les changements ne se font pas dans le sens d’une amélioration…

Dernier soubresaut en date, l’élection d’un maire communiste…

Pause dans ce récit pour expliquer que ce n’est pas une nouveauté, ce politique étant élu au conseil administratif (Collège de 5 personnes au sein duquel le maire est choisi par roulement) depuis une vingtaine d’années, il va donc occuper le fauteuil de maire pour un an pour la cinquième fois.

Son élection est choquante parce qu’il vient d’être inculpé « d’abus d’autorité » pour avoir fait sauter des dizaines d’amendes.

Vous me direz que ce n’est pas le premier, ni le dernier « homo politicus » à avoir agi de pareille manière… là, où l’affaire est différente, autant comique que ridicule, c’est qu’il a fait annuler des amendes qu’il avait lui-même reçues !

Lorsque la pratique a été découverte et dénoncée, au lieu de la reconnaître, il l’a niée et en plus a été pris en flagrant délit de mensonge.

Malgré cela, son collègue libéral (Droite) également empêtré dans des questionnements sur sa gestion, en lieu et place de faire son travail de responsable politique lors de l’élection du maire s’est abstenu.

Créant une situation délirante qui a placé le candidat vert à égalité de voix contre le communiste, 2 contre 2, et le descendant de Staline étant le plus âgé « l’expérience » a parlé…

Signalons pour l’histoire que André Hediger, c’est le nom du communiste en question, a en plus voté pour lui et c’est l’addition de la lâcheté du libéral, du calcul politique de l’autre membre de l’extrême gauche (Qui a besoin des votes communistes pour être réélu) et de l’égocentrisme de l’inculpé qui permet à ma ville natale d’être ce matin la risée du Monde.

Je termine par une autre anecdote, il y a plus de 20 ans je m’occupais de nageurs de haut niveau (Dont Dano Halsall qui a été, entre autres, reconnu par le Guinness Book comme « l’Homme le plus rapide de tous les temps dans l’eau) et j’avais obtenu de la ville de Genève une subvention de plusieurs dizaines de milliers de francs suisses pour leur préparation à un championnat majeur.

L’argent est venu de chez Hediger, il a été versé au club de natation mais les nageurs n’en ont jamais vu le premier sou… No more comment !

Signalons que les frais de la défense du nouveau maire seront à la charge de la collectivité, je propose donc qu’au vu de ses turpitudes avérées (Mensonges…) et potentielles (Abus d’autorité) le communiste « Défenseur du Peuple » André Hediger soit renommé :

Défonceur du Peuple !

Mes racines sont genevoises, Henri Dunant en est un exemple, mais qu’elles se perdent, qu’elles se perdent…

A demain

Grippe aviaire, qu’en est-il vraiment du risque ?

Après avoir été ballottés entre un catastrophisme pesant et un angélisme douteux, le monde semble s’être habitué au « H5N1 » !

« D’accord, certaines volailles meurent dans certains endroits et alors, elle est où cette épidémie qui devait déferler et tuer des millions de gens ? »

Nous avons tous entendu ce genre de remarque, moi peut-être plus que les autres ayant souvent consacré des chroniques à la dangerosité extrême de ce virus et à son action potentiellement dramatique.

Comment interpréter, analyser, les faits qui viennent presque journellement à notre connaissance ? Comment ne pas céder, ni au catastrophisme, ni à l’angélisme ?

Comment garder la tête froide (J’entends déjà quelques petits malins remarquer qu’en face d’un risque de grippe, la température de la tête est un facteur déterminant de diagnostic…), devant des annonces presque contradictoires ?

Prenons un exemple, les cadavres d’animaux morts du « H5N1 ». Pendant des mois, on nous a abreuvé de communiqués rassurants sur le fait qu’aucun animal n’était mort du virus en Europe. Puis, les mêmes communiqués précisaient « en Europe de chez nous, quoi… », puis c’était « localisé dans une île allemande sans population », puis c’est arrivé au cœur de la Dombes !

Les semaines ont passé, la consommation de poulet après avoir fortement chutée est repartie et nous nous sommes habitués à cette situation, le bon peuple – dont on dit qu’il est au bénéfice d’un bon sens inné – a classé cette « affaire » de la grippe aviaire au rang des anecdotes montées en épingle par des journalistes voulant vendre du papier.

Comment alors oser vous reparler aujourd’hui du drame vécu par une famille indonésienne décimée par cette même grippe ?

Vous imaginez sur les 7 membres de cette famille, 6 sont déjà morts…

Et alors ?

Il s’agit tout simplement du plus large cas jamais recensé de transmission humaine du virus, ce qui a été confirmé par Steven Bjorge, délégué de l’OMS dans le village de Kubu Sembelang, situé au nord de l’île de Sumatra.

En reprenant la désormais longue liste des communiqués nous informant sur l’évolution de la situation, ne nous a-t-on jamais dit qu’il n’y avait aucun réel risque de pandémie puisque la contamination entre êtres humains n’était pas possible ?

Je me permets de terminer en reprenant un exemple que j’apprécie beaucoup parce qu’il est clairement compréhensible pour tout le monde : Tentez de placer une grenouille dans une casserole d’eau chaude, elle en ressortira immédiatement ne voulant pas être brûlée.

Prenez maintenant la même casserole et la même grenouille, remplissez la première avec de l’eau froide avant que d’y placer la seconde, posez délicatement le tout sur une plaque et allumez…



La grenouille va mourir ébouillantée, sans tenter le moindre geste de fuite, parce que la température ayant augmenté lentement, elle n’aura pas compris le danger mortel qu’elle courait…

A demain !



Complément de 9h00 :

Quel plaisir de voir arriver Michael, encore bien endormi, bien décidé cependant à prendre un copieux petit-déjeuner. Il n'a pas compris pourquoi je voulais le photographier lui et son T-shirt...



Merci mon fils !

La ceinture de feu se réveille-t-elle ?

Les spectaculaires images du volcan indonésien Merapi, que nous avons récemment pu voir à la télévision, ont réveillé les craintes des populations vivant le long de la fameuse « ceinture de feu ».

Le terme de ceinture est particulièrement approprié puisqu’elle se déploie de la Nouvelle-Zélande jusqu’aux Andes en passant notamment par l’Amérique du Nord, la Sibérie, le Japon, les Philippines et la Nouvelle-Calédonie !

La plaque du Pacifique, qui porte là bien mal son nom, est la zone la plus active du globe que ce soit en terme de séismes ou d’éruptions, toute augmentation des manifestations est donc attentivement suivie par les scientifiques.

Or, il ne fait pas de doute qu’augmentation il y a puisque depuis le début de l’année pas moins de 6 tremblements de terre supérieurs à 7 sur l’échelle de Richter y ont été enregistrés.

Certains franchissent le pas et y voient les premiers signes de phénomènes dévastateurs à venir, ceci notamment dans les zones où des « compensations » doivent se produire. Brève explication, le mouvement perpétuel des plaques de croûte terrestre crée d’énormes tensions qui se relâchent un jour provoquant alors des destructions majeures.

Les régions en « retard » de compensation sont, entre autres, la Californie avec la célèbre faille de San Andreas, la mégapole de Tokyo, l’île de Sumatra ou le Chili. Zones intensément peuplées, on comprend mieux dès lors l’inquiétude des scientifiques.

Car leur principale crainte est celle d’un effet « gros ventre » ! Les boutons de la chemise résistent, résistent, résistent puis un cède d’un seul coup et les autres suivent rapidement…

Le volcan Merapi est-il le premier bouton ?

Il faut bien entendu espérer que non mais cette crainte a au moins l’intérêt de poser la question de l’urbanisation à outrance de régions que l’on sait être « mortelles », car aucune construction humaine ne peut résister à la puissance de la Nature.



Le terrible Tsunami du 24 décembre 2004, et ses 220'000 morts, aurait déjà dû permettre cette prise de conscience mais « Money is everything », que valent dans le cœur de certains quelques milliers de … ?

Mais ont-ils d’ailleurs un cœur ?

A demain…

Chronique d’humeur…

A 6 jours de notre départ pour Rome, je me trouve contraint de pester contre les nouveautés !

Mes nouvelles chaussures ne m’ont occasionné que des difficultés à tel point qu’il a fallu que j’en change 2 fois et qu’en plus je me fasse confectionner des semelles orthopédiques, je cherche encore l’avantage d’avoir dû remplacer les anciennes.

Mon nouveau blog, celui que vous découvrirez normalement lundi prochain avec la première chronique en direct du chemin, me rend fou à chaque tentative de rédaction et de mise en ligne. Il n’y a que les vidéos que je maîtrise à peu près…

Ma belle Alice dirait que les dites vidéos étant justement la principale motivation de changement, c’est une excellente nouvelle !

Diversion : Il est vrai que sans remettre en aucune manière en cause ma passion pour l’écrit, je trouve intéressant de pouvoir donner une dimension supplémentaire à cette interface entre nous. Dès lundi, je devrais donc pouvoir partager des séquences vidéo.

Le conditionnel est de mise tant le démarrage d’un nouvel outil comme celui-là est ardu.

Comment ?

« Ouvrir un blog en ligne avec de multiples fonctions est l’affaire de 5 minutes sur des dizaines, voire des centaines de sites ? »

Vous avez raison mais ces blogs sont hébergés chez X ou Y et les « clients » ne maîtrisent en aucune façon le devenir de leurs « créations », ni la pub qui les dévore. Ils ne savent ni combien de temps leur prose, leurs photos, leurs dessins, etc.. etc… resteront accessibles, ni même s’ils pourront les transférer, le cas échéant, vers un autre site gratuit (Ou pas !).

Ayant choisi, pour cause de « CyberDodo » de mettre en veilleuse mes activités d’écriture imprimée, je ne veux pas que ce « Journal du Monde et d’Ailleurs » puisse être perdu parce que la publicité ne rentre pas comme l’avait estimé un « Business Plan » agressif, condamnant par là même les « clients/auteurs » trop confiants de l’ancien merveilleux hébergeur, drastiquement muté en « Cost Killer ».

L’adage : « Quand je m’analyse, je m’inquiète ! Il n’y a que quand je me compare que je me réjouis… » a encore fait son œuvre, alors je ne vais plus me plaindre de mes chaussures parce que j’ai la chance d’aller marcher avec mon fils et je ne vais plus pester contre mon nouveau blog parce que c’est mon espace de liberté absolue personnel et qu’il vaut bien quelques sacrifices.

Comme quoi, il n’y a pas que les girouettes qui tournent…

Il y a aussi les hommes politiques, c’est ce que vous vouliez me répondre, non ?

A demain…

Après l’avis de John, EDF n’en mène pas large !

Reprenons dans l’ordre…

Vendredi dernier, un expert anglais en sécurité nucléaire, Mister John Large, a affirmé dans une conférence de presse que les garanties données par EDF (Electricité de France) quant à la résistance de ses futures centrales EPR à une attaque terroriste, du type du 11 septembre, étaient « trompeuses ».

Il se base sur un document visible sur le site de « Sortir du nucléaire », pourtant classé « confidentiel défense », que cette association lui a demandé d’analyser.

J’ouvre une parenthèse pour remarquer que la confidentialité lorsqu’elle est mise en œuvre par des services officiels français tient plus du vœu pieux que de la réalité, en voir la démonstration donnée par « Sortir du nucléaire » et/ou l’affaire « Clearstream ».

Dans le cas des nouvelles centrales EPR ne nous en plaignons pas car confier la sécurité de millions de personnes à une poignée de « spécialistes » aussi obscurs qu’autoproclamés est une aberration démocratique ; formule ampoulée pour dire que le Monde accepte d’une manière incompréhensible de laisser des apprentis sorciers jouer avec une puissance qu’ils ne comprennent même pas.

Parenthèse refermée, revenons à Monsieur Large qui trouve, entre autres, que les protections antiterroristes des centrales françaises en général et EPR en particulier, sont notoirement insuffisantes.

Arguant du fait que la résistance de l’enveloppe béton qui recouvre le cœur a été calculée avec un avion militaire comme projectile alors que l’on sait depuis le World Trade Center que les avions civils sont des armes plus accessibles (Et beaucoup plus massives).

Sans parler des bâtiments annexes à celui abritant le réacteur lui-même qui sont largement moins protégés, ceci alors que certains accueillent dans une piscine le combustible radioactif usagé…

La réaction des autorités françaises a été de démentir les affirmations de John Large et de diligenter une perquisition au domicile de Stéphane Lhomme, porte-parole national de « Sortir du nucléaire », il n’y a aucun doute que nous voilà rassurés !



D’autant plus que les faiblesses pointées du doigt par le ressortissant de la perfide Albion concernent également l’absence d’imagination des responsables d’EDF en rapport avec celle, débordante, des terroristes.

John Large stigmatise en effet la seule capacité des « spécialistes » français à observer le passé sans être capable d’anticiper l’avenir et ses menaces potentielles.

Lorsque l’on sait que certains des déchets produits par ces centrales auront besoin de plusieurs centaines de milliers d’années pour perdre leur dangerosité, on a vraiment de quoi s’interroger, voire s’inquiéter…

Non ?

A demain

Plus qu’une semaine…

Que faire lorsque l’on a plus qu’une semaine avant le grand départ pour une aussi « prometteuse » promenade ?

Réponse étonnante : on marche !

Une superbe évasion à travers les montagnes de Provence, entre crainte et impatience, dualisme encore et toujours…

Récit en images de ces 2 heures consacrées à l’entretien de notre forme, sorte de hors d’œuvre autant que plaisir des sens.

Clin d’œil d’ouverture au plus indispensable compagnon du marcheur au long cours : l’eau



Quelques couleurs…







Le même massif avec son personnel d’exploitation :



On termine comme on avait commencé, avec Manu :



Mon fils, dans une semaine jour pour jour, tu vas partir, quitter presque toute ta famille, tes amis, tes références, tes habitudes, ton confort… pour t’aventurer sur des routes inconnues sur lesquelles tu ne pourras compter que sur toi pour progresser, superbe expérience, difficile expérience.

Je te félicite de la tenter, je te remercie du fond du coeur de le faire avec moi !

Bon dimanche et à demain

La France à l’aube d’une révolution politique ? Mais non, voyons…

Pourtant tous les ingrédients sont là, un superbe scandale (« Clearstream » bien entendu, lire à ce propos la chronique du 12 mai dernier), des services secrets qui portent bien mal leur nom, une opinion publique en émoi, un gouvernement totalement sourd, des médias qui empilent les révélations comme d’autre les couches d’un millefeuille…

Et surtout, surtout… François Bayrou !

Chef d’une impressionnante escouade d’une trentaine de députés (Sur un total de 577 représentants du peuple !), il a lancé cette semaine l’ultime offensive contre le pouvoir en votant la censure défendue par les socialistes.

Enfin presque chef puisque seulement une dizaine de ses grognards l’a suivi dans sa rébellion !

Je sais bien qu’à l’origine de toute révolution il n’y a qu’une poignée d’hommes ; il n’empêche ne pas parvenir à convaincre plus du tiers de ses propres adhérents, cela fait tache dans le séisme.

L’idée était pourtant séduisante, la France politique manichéenne à l’excès allait peut-être enfin évoluer en une démocratie adulte dans laquelle des programmes cohérents sauraient rassembler des majorités agissantes ; pour le dire autrement, des hommes responsables auraient été capables de voir l’intérêt de ceux qui les auraient élus pour travailler avec « ceux d’en face ».

Que nenni !

La perspective de l’élection au trône de France l’an prochain phagocyte dans l’œuf toute velléité de mutation et la ravale au rang de « coup électoraliste » ; sauf lorsqu’il s’agit de François Bayrou parce que là on entend plus parler de besoin de brasser de l’air pour survivre que de vision politique.

Tout ceci me rappelle le rêve éveillé que j’avais osé faire pour mes amis français en avril 2002 lorsqu’un certain Chirac avait été élu avec 82% des voix, il allait rappeler un certain Jospin à Matignon et ils allaient travailler ensemble à réformer profondément leur pays…

Comment ? Ce n’était pas un rêve mais une utopie ?

Pas plus folle que celle qui pousse François Bayrou à imaginer que ses compatriotes le voudraient comme président, pas plus folle mais sûrement moins égoïste !



Allez mesdames et messieurs les politiques, utilisez ce clear stream pour nettoyer les écuries de la Vème république et imaginez une nouvelle société tricolore, ça cela fera rêver les français…

A demain


P.S : L’image ci-dessus se veut être une allégorie du paysage politique français : Une drôle de jungle, pas drôle, mais très floue…