21.06.04

A ma femme – 21 juin – Bedous
Ma Chérie,

Ca y est, nous allons arriver en Espagne, aujourd’hui. Ce qui semblait une utopie, il y a seulement encore quelques jours, pour ne pas parler des mois d’avant, est en passe de se concrétiser. Je repense, mi-amusé mi-impressionné, à l’été dernier lorsque la décision de partir au printemps prochain a été prise.

Je repense à Michael venant vers moi 3 jours plus tard pour me dire qu’il souhaiterait m’accompagner, à mon incrédulité, à cette crainte que j’avais que ce ne soit qu’une de ces plaisanteries que je fais régulièrement à nos garçons – et à toi, je l’avoue – qu’il m’aurait retourné.

A cette joie profonde ressentie en commun lorsque nous avons compris qu’il était sérieux, à notre intense préparation, à cette monomanie qui s’est alors emparée de Michael et moi et que tu as acceptée avec ton sourire habituel et apaisant.

Après cette brève évocation du passé, je voulais te dire que toi et moi cheminons ensemble, si je peux être là, c’est parce que toi tu es là-bas. C’est parce que tu as soutenu ce projet qu’il existe, c’est parce que tu as lui as donné corps que mon chemin se déroule sous mes pas.

Il fallait une femme pour que mon destin d’homme s’accomplisse, c’est une histoire millénaire et c’est la mienne, aujourd’hui.

Je sais qu’il ne doit pas être facile pour toi de nous savoir sur les routes, de sourire et d’assurer un environnement habituel aux 3 autres garçons quand ton cœur est en souci permanent à notre sujet.

De plus, ta décision de poursuivre la production du dessin animé en solo pour ne pas accroître encore le retard pris par nos amis indiens est un facteur de stress supplémentaire. Sans parler de toutes les autres obligations.

Je sais cela et je l’apprécie à sa juste valeur. Pourquoi l’écrire ici alors ? Parce que j’avais envie de paraphraser un célèbre Président américain quand il s’est présenté un jour et qu’il a dit : « Je suis le gars qui accompagne Jackie ». Moi, je suis le mari de Alice ! (Qui est aussi ma Marylin…).

Dans ma première partie de vie, j’ai pensé que l’accomplissement personnel passait par le fait de faire mieux que les autres et que cela se sache. Après, j’ai ressenti que le bonheur se cachait peut-être dans les sentiments que l’on pouvait partager, « Aimez-vous les uns les autres ».

Je suis si heureux de nos sentiments, mon amour.

Merci d’être la merveilleuse femme que tu es, je marche pour toi, pour Michael, pour Manuel Jr, pour Maxence, pour Mallory et pour un certain espoir du Monde...
by Manuel at 06:56:32
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Commentaire de: nicole
Bonjour Manuel, Michael, Alice …

Bon, inutile de vous le cacher, ça serait malhonnête, j’ai lu votre passionnant récit du Jour. En lisant le titre j’ai d’abord hésité, puis je me suis dit que si vous avez écrit cette lettre sur le site (alors qu’un mail perso. aurait été aussi simple) c’est aussi pour que tous ceux qui sont « en recherche » puissent tenter de décoder. Je dis bien « tenter » parce que y parvenir correctement, ça ?… En tout cas, en VFR, quand on est paumé et sans VOR, on essaye tous d’ouvrir les yeux pour trouver quelques repères et donc comme sur « ce chemin » on ne sait « jamais trop » où on en est … c’est ce que j’essaye de faire avec tous ceux qui, eux aussi, essayent. Ceci dit, libre à vous de lire ou non mes écrits.

Le passage qui aujourd’hui a retenu le plus mon attention est le suivant :

« Dans ma première partie de vie, j’ai pensé que l’accomplissement personnel passait par le fait de faire mieux que les autres et que cela se sache. Après, j’ai ressenti que le bonheur se cachait peut-être dans les sentiments que l’on pouvait partager, « Aimez-vous les uns les autres ». »

Je ne me fais pas d’illusion, les réflexions que je livre doivent être revues et corrigées par d’autres personnes. Surtout en ce qui concerne la relation H/F car pour nous, « tout » passe par la Musique. Je remercie très sincèrement ma mère… de m’avoir abandonnée. C’était Mon Chemin. Je l’ai bien vu par la suite. Merci à Elle de m’avoir « poussée » à le défricher.

3. Un éveil très … Tonique, mais l’essentiel c’est de s’éveiller

Une voix qui dès l’enfance se faisait plus forte que toutes les autres dès que la « foudre » s’abattait sur moi. Une voix qui m’envahissait. Venue de je ne sais où, allant je ne sais où… une voix qui pour moi venait simultanément des Arbres, des Pierres… de tout Horizon, de par Tout, Moi-Même y compris. Une voix ô combien rassurante ! qui faisait que malgré les coups qu’infligeait à mon corps ma mère, je ne sentais rien. Malgré les menaces verbales qu’elle vomissait en hurlant de toutes ses forces, et malgré tous les objets qui volaient dans la maison ! je n’en tendais Rien (… c’est Tout).
Rien ? non. Rien d’autre que cette voix sym-phonique, plus exactement … « trans-phonique », « méta-phonique », vivante et vibrante, exaltante et apaisante d’une Douceur !… d’une bien veillance éclatante et sans limite, et d’une Puissance Virile à nulle autre pareille qui « me touchait » (de l’intérieur, c’est le moins que je puisse dire). Cette lame de fond sonore qui m’in-ondait, balayait tout sur son passage. Autant dire tout de suite que c’est à Elle ! cette Voie… à Elle toute entière, cette Voix… que je confiais tous, absolument tous mes problèmes existentiels. Toutes mes certitudes autant que toutes mes incertitudes. Mais d’abord toutes mes certitudes parce que je sentais et comprenais très bien que mes certitudes, mal enracinées, avaient un Urgent besoin d’être « balayées » (Merci Pluton ! Pluton balaye tout ce qui est mité) ou trans-plantées pour être revues et co-rigées. Re-orientées pour être Co-orientées : « re-vues et cor-érigées », re-dressées par Elle.

4. Le fil à retordre

Ma mère, la pauvre, qui voulait, coûte que coûte, arriver à me … « dompter » pour faire de moi un modèle à son image… me « faisait les côtes » -comme elle disait- puis elle m’enfermait dans « une chambre noire » pour être sûre de me retrouver –il faut dire aussi, à sa décharge, que je maîtrisais assez bien « l’art de la fugue » ! car pour rien au monde ! je ne lui aurais donné Ma Liberté. Rien. Rien. Rien. Pas même pour ma vie. Je ne pleurais même pas. Je me contentais de la regarder droit dans les yeux, ce qui l’exaspérait, et je ne la lâchais pas des yeux, non pas pour l’exaspérer mais parce que j’étais toute entière occupée à écouter, en Musique, ce qu’au fond d’elle, Elle pensait. …(…)…

11. Ma perception de l’Être humain

L’être Humain est « tri-polaire » : quand il est en corps « entier », son 3e pôle, rencontre aboutie des 2 autres, réalise le parfait équi-libre, et lui permet d’exprimer sans violence aucune, tout ce qu’il ressent afin d’être ce « balancier » qui permet à chaque Un de réaliser le « parfait équi-libre » : l’Harmonie Naturelle entre le masculin et le féminin, entre le « positif » (qui com-mence par « poser » la céleste se-mence par l’Acte) et le « né-gatif » (qui lui est le creuset qui reçoit la céleste se-mence, qui est le creuset de toute Science, de toute con-science, de toute co-naissance, de toute re-naissance, de toute re-connaissance). Il est la rencontre aboutie, la con-vergence, le Mariage Céleste, du masculin et du féminin, l’âme rencontre l’âme soeur. Qu’on soit né homme ou qu’on soit née femme, c’est pareil. A ce niveau là, on a que faire ! de savoir qui va être en première ligne, parce qu’il n’y a ni première ni dernière ligne, il y a « seulement » un Tout. A ce niveau de conscience il ne s’agit pas là de sexualité homo- ou bi- ou je ne sais quoi … car à ce niveau de conscience, les forces créatrices ne sont plus bloquées dans le bassin (aquatique) –ou dans les « tripes ». Elles sont très actives, bien plus actives même, mais comme elles circulent librement, elles ont un tout autre emploi et donc, Naturellement, les pulsions « sexuelles » fichent la paix ; et vu ce que ces pulsions « im-plusent » chez de nombreuses personnes comme idées … c’est déjà pas si mal !). L’acte (que nous connaissons tous) reste possible mais il n’est en aucun cas une « im/ex-pulsion » d’ordre infernal (étouffoir) car il est avant tout, synonyme de Liberté, de Lumière immanente, émanant grâce à la Pureté du Geste du « co-équipier » ou de la « co-équipière ».

12. La Pureté

La Pureté du Geste, commence par la Pureté du Regard que l’on porte sur nos « semblables ». …(…)…
___________________

J’espère, très sincèrement, qu’au terme de votre Pèlerinage, Michael rentrera à la Maison rapporter à sa merveilleuse Maman, l’Or du passé de son Papa.

Amicalement,
nicole

22.06.04 @ 04:46
Commentaire de: Raphaèle
Bonjour les MM,
Grâce à vous je réalise mon rêve en avance sur mon programme, et oui j'ai toujours dit qu'un jour je ferais Compostelle, lorsque Valentine, Benjamin, Zélie et Olivia n'auront plus besoin de leur mère! Et ce jour est arrivé!!!
Je vous suis avec passion et émerveillement devant tant de magnifiques paysages! Et puis j'ai énormément de plaisir à reconnaître parfois mon cher cousin sur les photos, ce cher cousin que je n'ai pas vu de puis de longues années! j'espère au'après ce périple on pourra y rémédier!!

Soignez bien vos pieds qui vous portent chaque jour un peu plus loin...
Bisous à mes 2 cousins et merci pour ce voyage
Ta petite cousine Raphaële
22.06.04 @ 16:37

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