28.10.04
Jeudi 28 octobre
Continuum…
Ca y est, le nouveau blog est lancé !
Bien que je ne sois pas adepte des nouveautés pour les nouveautés, il est indéniable que tout change (Les bouddhistes diraient : « Rien ne dure jamais ») et qu’il est indispensable d’évoluer pour garder son lien avec le pouls du monde.
« Mon blog sur Compostelle » va bien entendu rester en ligne sous le titre éponyme mais il n’était plus possible de « perdre » les lecteurs, en nombre croissant, en les accueillant dans ce qu’ils pouvaient anticiper comme étant un récit de pèlerinage et qu’ils découvrent des réflexions, certes nourries par l’expérience du Chemin de Compostelle, mais qu’ils pourraient qualifier de « hors sujet ».
Spécialement pour les plus récents visiteurs qui n’ont pas suivi l’avant pèlerinage ni son déroulement, manque qui les auraient désorientés sur mes écrits présents…
Présent, le seul temps dans lequel nous vivrons jamais et pourtant celui dont nous parlons le moins ! L’avez-vous remarqué ?
Nous sommes toujours prolixes sur nos expériences passées et sur nos projets mais notre présent ne mérite que rarement cette même attention, pourquoi ? Entre ceux qui vivent dans leurs souvenirs (C’était mieux avant !) et ceux qui se réaliseront demain (Un jour, je serai heureux !), il n’y a plus guère de place pour les « présentophiles ».
De place ni de logique d’ailleurs, ce monde est un monde qui achète son bonheur comme on cotise pour sa retraite : « Je paye maintenant, je profiterai dans 20 ou 30 ans… ». La fin du XIXème siècle et le XXème dans son intégralité ont été terribles pour l’évolution des sociétés humaines.
Des sociétés humaines ? Pourquoi des… ? Parce que la notion d’identité commune que pouvaient partager des individus émargeant à un même groupe s’est dissoute en même temps que les frontières physiques reculaient. L’espace social a grandi pour chacun d’entre nous, nous devenons citoyens du monde mais notre tribu rétrécit, nous n’acceptons que de moins en moins de personnes dans notre propre territoire.
« L’évolution » de la race humaine s’est notamment faite en déléguant aux souvenirs ou aux rêves la tâche de nous rendre heureux, hier ou demain mais pas aujourd’hui !
Et c’est dommage…
C’est dommage parce qu’il est si facile de changer sa vie, tout de suite, maintenant. Elle s’inscrit bien sûr dans une trajectoire qui débute à un moment différent pour chacun (Naissance, parents, arrière-grands-parents, hommes des cavernes, encore avant..) et elle s’achèvera pour certains à leur mort ou ne s’achèvera jamais pour ceux qui croient à l’immortalité de l’âme…
Cette vie, notre vie est une compilation en cours d’instants sans cesse renouvelés et jamais répétés. Ce continuum est une création originale pour chacun d’entre nous, notre œuvre maîtresse qui ne sera jamais égalée et jamais reproduite. Ne devrions-nous pas y vouer plus d’attention ? Y accorder plus de saine fierté et d’enthousiaste motivation ?
C’est de cet espace dont il sera question, de cet autre continuum spatiotemporel, espace à 4 dimensions dont le temps est la composante la plus importante et la moins contrôlable. Le temps des hommes, le temps de la vie, le temps du bonheur, le temps de cette infime fraction de seconde dans laquelle je vais exister jusqu’à la dernière d’entre elles.
C’est à cette exploration, à ce voyage que je vous invite.
Ce continuum s’ouvre devant nous, je me réjouis sincèrement de le partager avec vous…
P.S. La photo du début est un clin d’œil à ce « Continuum… », ma mère et votre serviteur, il y a quelques années…
Cliquez ici pour retrouver le blog « Continuum » : http://blog.manuelmartin.com/blog_c.php?skin=continuum
Vous pouvez également cliquez sur « Continuum » dans le carré rouge en haut de page
06.08.04
Jeudi 5 août
Je réalise chaque jour davantage à quel point ma famille m’a manqué pendant Compostelle, mes 2 plus jeunes garçons et moi avons encore plus joué ensemble aujourd’hui que les jours précédents, quel plaisir, quel accomplissement.Leurs rires, les miens ( !), cette tendresse débordante représentent tant…
Je suis parce que vous êtes ! (Et non l'inverse, la "création" précédant, anticipant le créateur. La "création" justifiant le créateur, intéressant, non ?)
Mercredi 4 août
La réflexion continue…L’environnement est fabuleux, entre déluge et effets spéciaux, pour un final en apothéose !
Merci...
Mardi 3 août
Journée de repos et de réflexion…L’esprit flotte, libre et heureux, et le corps exulte.
Très agréable !
03.08.04
Lundi 2 août
Merci à tous ceux qui m’ont envoyé leurs vœux, c’était aussi gentil qu’efficace, j’ai passé une excellente journée d’anniversaire ! Remplie d’amour, de beauté, de découverte et de partage.Dès ma première sortie du matin, la lune m’a mis le point sur le i ! Restait à trouver le i de quoi ? Imagination, Innovation, Inspiration, etc…
Après un sympathique petit-déjeuner qui a confirmé le retour à de meilleures intentions de mon système digestif (Le « i » était-il celui d’initiation ? Jean-Louis pourrait suggérer inanition...), j’ai embarqué Alice et nos 2 plus jeunes rejetons pour une promenade qui me tenait à cœur.
Nous sommes partis visiter la Grotte de Clamouse qui nous avait tant impressionné, Michael et moi, lors du pèlerinage. Quelques images pour tenter de vous expliquer pourquoi :
La nature recèle tant de beautés
Et lorsque l’on parle de beauté…
Puis, nous avons déjeuné à Saint Guilhelm le Désert où nous espérions revoir Sœur An Nhú du Carmel Saint Joseph qui nous avait si bien accueilli lors de notre étape là-bas, mais elle était à Rome jusqu’à la fin de la semaine… cela nous donnera l’occasion de revenir !
A notre retour, nous n’avons plus eu qu’à mettre les pieds sous la table car Chantal et Martial nous avaient préparé une superbe paella… Merci, elle était délicieuse, même en Espagne ils ne savent pas les faire comme ça (Et c’est quelqu’un qui vient d’y passer 5 semaines qui vous le dit !).
- Dis, pourquoi c’est pas tous les jours qu’on a son anniversaire ?
- Tais toi et compte, plus que 364 jours…
Dimanche 1 er août
Double fête ! Celle des 74 ans de mon père et la fête nationale suisse…
31.07.04
Samedi 31 juillet
A propos, j’ai toujours oublié de communiquer le résultat de la pesée « officielle » effectuée à mon retour, officielle parce que réalisée sur la même balance que celle qui avait établi mon poids de départ.Avis à tous ceux en mal de régime, 1'500 kilomètres à pied = 7,3 kilos perdus !
Le mal de ventre se sent bien avec moi et semble d’une fidélité à toute épreuve, en tout cas à la hauteur de celles qu’il me fait subir… J’ose presque dire que je commence à m’habituer, ai-je le choix ?
L’avantage est que j’ai retrouvé, cette nuit, mon champ d’étoiles à la faveur du mal précédemment cité… J’ai pensé, pour la première fois, à son extrémité, pensé pas imaginé, le sentiment était aussi apaisant que jubilatoire.
Ce soir, une extraordinaire lune sanguine est venue conclure spectaculairement ce mois de juillet 2004. Ne sachant pas interpréter ce genre de signes, je me suis contenté de l’admirer et de vous la présenter !
Mon 6 ème cycle de 7 années s’achèvera demain, le 7 ème s’annonce et je m’en réjouis du plus profond de mon être…
30.07.04
Vendredi 30 juillet
J’éprouve aujourd’hui le besoin de clarifier certaines chroniques récentes… En n’ayant peur, ni des clichés, ni de préciser, voire modifier, certains propos ci-après dans les jours, semaines voire mois à venir.L’état dans lequel je me trouve depuis mon retour est, sur un plan global, une surprise plus que positive car je l’interprète comme la transcription concrète de « ce qui s’est passé » là-bas…
Sur un plan particulier, physique par exemple, ce n’est pas très agréable mais cela me permet de me poser des questions, totalement nouvelles pour moi, du type : « La chenille souffre-t-elle lors de sa transformation en chrysalide, puis en papillon ? ».
Jusqu’à présent, je n’avais fait que m’extasier devant la capacité de mutation de cet insecte rampant et disgracieux en créature toute d’art vêtue… Mais peut-être doute-t-elle ? Souffre-t-elle ? Nous savons qu’elle va y arriver, mais elle ?
Qui sait, peut-être y a-t-il quelque part des entités beaucoup plus évoluées que moi, qui s’extasient en ce moment de ma mue et qui ont l’expérience sereine de son aboutissement ?
Je me sens aussi paisible que mon ventre est torturé, aussi heureux que fatigué et j’attends que, les pieds ayant regagné la terre et la tête, les étoiles, la gravité inspirée finisse de remettre à leurs nouveaux emplacements les éléments, anciens et récents, dont je suis fait…
Anecdote finale, ma chatte « Katiucha » lorsqu’elle m’a revu pour la première fois, a commencé par m’examiner de loin en me fixant intensément, puis, ayant sans doute trouvé grâce à ses yeux, est venue me regarder de si près que je ne voyais plus que leur vert de jade.
Remarquable adoubement, non ?
Jeudi 29 juillet – Luberon
Mon mal de ventre semble s’être installé et décide de mon heure de réveil...Je m’y habitue, on ne revient sans doute pas indemne d’une telle expérience.
J'en "profite" pour mettre en ligne ces quelques… lignes afin de ne pas couper ce fil installé il y a plusieurs mois (Et plusieurs moi !) entre vous et moi…
Mettez cela sur le compte des douleurs… et à demain !
N.B : J’ai aussi enfin chargé les chroniques des jours précédents
Mercredi 28 juillet – Luberon Avignon et retour
Après une matinée toujours douloureuse, Alice, Michael et Manuel Jr m’entraînent joyeusement au Festival d’Avignon. J’y redécouvre tant de choses que je ne peux les décrire ici, sauf la performance d’acteur extraordinaire de Jean-Claude Broche dans le « Journal d’un Fou » de Nicolas Gogol qui va fêter demain sa 1'000 ème représentation !J’atterris lentement, très lentement…
Michael, lui, est rayonnant, il me stupéfie autant qu’il m’enchante. Martin l’Enchanteur, cela sonne bien ! Mieux que mon ventre dont les gargouillis sonores sont de sombres échos à mes douleurs muettes…
Il faudrait que je trouve la force de mettre ces mots en ligne, mes maux en ligne, bof…