19.07.04
54 ème étape – 18 juillet – O Cebreiro Calvor (Via Triacastela)
(37,5 kilomètres et 48’124 pas – Cumulés : 1'370,9 kilomètres et 1'714’189 pas - Restent 116,5 kilomètres jusqu’à Santiago)Dernier jour de notre avant-dernière semaine ! Pour marquer cette transition entre les semaines de chemin et celle de la fin de ce dernier, notre horizon s’est voilé. Ajoutant une note de mystère sur ce qui nous attendait, aussi bien aujourd’hui qu’après…
Départ de O Cebreiro vers 7h30, soit près de 4 heures plus tard que les premiers « combattants » des auberges. J’ai énoncé un principe sur la fréquentation du chemin que je n’imaginais pas aussi exact car nous avons rencontré des troupeaux de « newcomers », agglutinés entre eux, marchant en baskets, en claquettes voire en souliers vernis !
La plupart sans sacs à dos et sans beaucoup de respect pour les autres. J’en suis moins gêné pour nous que pour eux car l’essentiel de notre chemin et de son « travail » est derrière nous mais que pourront-ils retirer d’une courte semaine accomplie dans ces conditions ? Je sais qu’il existe à présent des thérapies brèves, (A rapprocher des 7 années de la mienne ! Merci encore Patrice...), dans cet esprit d’investissement minimum, peut-être existe-t-il aussi des pèlerinages express ?!
Retour à notre longue étape, le soleil a fini par dissiper le brouillard et nous a proposé des images splendides
La vallée conduisant à Triacastela se dévoilait avec son cordon de marcheurs
Nous sommes passés par le col de San Roque, le hameau de Hospital, le col de Do Poio, Padornelo et Fonfria où nous avons rencontré nos premières vaches de la journée
Puis Biduedo, avec le retour du brouillard, pour offrir un écrin à son église qui est la plus petite du Camino !
En poursuivant notre descente, nous avons pu constater à quel point l’habitat et la nature ont changé en 3 jours
La traversée de Triacastela ne nous laissera pas d’autre souvenir que « l’élimination » de 99 % des groupes précédemment cités, partis se reposer dans l’auberge municipale
Notre cheminement s’est poursuivi dans un environnement agricole. Nous nous sommes alors rendus compte que nous n’avions pas imaginé comment la Galice allait être car arrivant moins d’une semaine avant la fin de notre parcours, c’était difficile d’y penser sans mesurer instantanément et douloureusement le temps qui nous en séparait…
Le chemin est, entre autres, école de patience.
A Sanxil (Saint Gilles), qui avons-nous croisé ?
Les paysages étaient superbes
Une section pure gadoue nous a fait imaginer le passage demain au même endroit des troupeaux de marcheurs arrêtés à Triacastela… Une caméra cachée aurait beaucoup de succès !
Quelques rencontres du même type non mentionnées plus tard, nous frayons plus sérieusement avec nos nouvelles amies (Enfin, surtout Michael)
Notre étape prend fin après 37,5 kilomètres de marche chez Aurora, adorable propriétaire du Pazo Torre O Barrio de Calvor, son accueil chaleureux, le confort de ses chambres, sa gentillesse et la cuisine de Marisol nous remettront sans difficulté sur pieds d’ici demain matin.
C’est tellement agréable, et si rare, de se sentir comme à la maison ! (Certains du côté de Villafranca del Bierzo devrait venir ici en stage…)
J’ai parlé tout à l’heure à Alice, je ne parvenais pas à croire qu’elle partira dans 3 jours pour venir nous chercher en compagnie de Manuel Jr, Maxence et Mallory. Il faudrait que je me dépêche d’atterrir mais j’ai tant attendu ce moment que je n’ose pas imaginer qu’il se produira enfin la semaine prochaine.
Ecole de patience ? Je ne suis pas sûr d’être diplômé… mais j’aurais vraiment donné le meilleur de moi-même…
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