30.11.05
Mercredi 30 novembre
Dictionnaire Sensible…
J’ai décidé de partager avec vous aujourd’hui un projet qui me motive depuis des années et dont l’ampleur est à la mesure de mon inextinguible ambition pour certains domaines qui touchent à la vie et à sa préservation, au destin de l’homme et à sa trace…
Lorsque nous marchions vers Compostelle avec mon fils aîné Michael, nous avons croisé tant de personnes remarquables, tant d’engagements impressionnants, tant d’histoires personnelles dignes de figurer dans les livres d’histoires.
Où elles se trouvaient pour la plupart d’ailleurs !
Puisque si les vivants étaient merveilleux, les disparus étaient les plus nombreux et l’écho de leurs pas résonne encore en moi.
Chaque génération a donc un devoir de transmission, celle de la mémoire de ceux d’avant bien sûr mais aussi la sienne propre pour que l’humanité, âme après âme, avance, progresse sur la voie de sa libération.
Vous avez peut-être remarqué à la fin de chacune de mes « News Letters » (Lettres d’information pour nos amis québécois si attentifs et avec raison au respect de notre merveilleuse langue française) 1 à 3 définitions de mots, ce sont les premières entrées de mon « Dictionnaire Sensible ».
Il n’a encore que très peu de feuilles, plutôt des bourgeons comme l’arbrisseau qu’il est au printemps de son devenir mais il croît, autant que je crois en lui…
Un jour peut-être, il sera grand et dense et il me quittera, enfin je le quitterai… pour passer de mains en mains en tant que témoignage du ressenti d’un humain de la première moitié du XXI ème siècle :
« C’est amusant comme ils considéraient la vie en ce temps-là… »
A raison d’environ un mot par jour, de 5 à 7 par semaine et de 300 à 400 par année, on pourra dire :
« Martin, il a vécu 20'000 mots, pas mal… »
A demain
P.S : En hommage à la cité de Santiago, citée plus haut, ces 2 définitions :
Pèlerin de Compostelle : Humain plus ou moins équipé, plus ou moins inspiré, plus ou moins décidé. Se reconnaît à son diplôme… plus ou moins.
Champ d’étoiles : Terre d’en Haut qui jamais ne se sème et toujours se récolte…
by Manuel at 08:25:45
29.11.05
Mardi 29 novembre
On nous aurait menti ?!
La démocratie dont l’étendard trône au fronton de tous les palais gouvernementaux ne deviendrait-elle pas de plus en plus un cache-sexe, de généreuses dimensions, des errements divers de ses serviteurs élus ?
Etendard de couleur et de motif variés, presque chaque pays revendiquant son drapeau comme ultime démonstration du pouvoir supposé du peuple.
Cache-sexe pour relations intimes contre nature entre politiciens et affairistes de tout poil…
Premier exemple au Canada, avec le scandale dit des « commandites » qui a finalement eu raison du gouvernement libéral de Paul Martin (A première vue sans lien avec la famille d’un autre Martin…).
Pour être juste, il faut mentionner que cette affaire émarge à la responsabilité de son prédécesseur également libéral Jean Chrétien et que les élections anticipées que Paul Martin a été obligé de convoquer (Pour les fêtes ?) pourraient bien lui redonner son poste de Premier Ministre…
Second exemple aux Etats-Unis où le membre républicain du Congrès, Randy « Duke » Cunningham, héros de la Guerre du Viêtnam, a reconnu hier avoir touché un pot de vin de 2,4 millions de dollars de la part d’industriels de la défense, en échange de marchés gouvernementaux.
La ventilation comptable de ces 2.4 millions de dollars est d’ailleurs édifiante avec l’achat de sa maison par un de ses fournisseurs avec une valeur augmentée de plus de un million de dollars. Divers pots de vin pour qu’il puisse notamment s’acheter une Rolls Royce, des tapis ou payer la fête de remise de diplôme de sa fille !
La patrie de l’Oncle W est d’ailleurs dans la tourmente de la « combinazione » avec d’autres affaires récentes comme la résignation du républicain texan Tom DeLay dans une affaire de financement de campagne électorale.
Ou l’enquête ouverte par les autorités de contrôle sur la vente d’actions par le leader de la majorité républicaine du Sénat, Bill Frist.
Et rien moins que le Vice Président (Quelle dénomination extraordinaire ?) Dick Cheney dont le chef de cabinet (Et vous vous étonnez que ses affaires sentent si mauvais ?) est impliqué dans une affaire républicaine de divulgation de l’identité d’un espion !
Vive la République !
A demain…
by Manuel at 08:16:11
28.11.05
Lundi 28 novembre
De la tonte du bon peuple…
Nous recevons tous annuellement des milliers de courriers non sollicités, à tel point qu’il serait pertinent qu’une réglementation limite leur fréquence et leur encombrement afin de protéger des forêts déjà bien mal en point.
Cette remarque entrouvre un vaste débat qui a pour environnement (!) la capacité de nos sociétés à s’autoréguler, ce que j’ai fermement cru pendant des années avant de comprendre que le matérialisme triomphant dans lequel nous nous engluons chaque jour davantage avait fait sauter les verrous moraux de nos ancêtres.
Vaste débat qui sera abordé dans une autre chronique…
Des forêts ont donc été sacrifiées pour que je puisse recevoir ceci :
Publicité basique pour une carte de paiement ? Oui et non, oui parce que l’on me propose de régler mes achats de fête dans 3 mois sans frais ; non parce qu’en y regardant de plus près, il faut se pincer pour croire ce qui est imprimé.
La proposition de payer sans frais dans 3 mois est assortie d’un taux d’intérêts de (Toussons un bon coup) 19,64% jusqu’à 1'524 € et de 16,53% au-delà !
Presque 20%, à rapprocher du taux interbancaire actuel qui est à moins de 3% pour l’euro…
Notre société animée par les Droits de l’Homme et du Citoyen est donc parvenue à créer un système dans lequel les puissants et les efficaces payent leurs débits aux alentours de 3% tandis que les nécessiteux et les crédules doivent assumer un coût oscillant entre 16,53 et 19,64% !
Le matérialisme a remis au goût du jour le concept de servage, les petits et les moyens s’endettant de plus en plus à des taux de plus en plus élevés, les riches n’ont pas beaucoup d’efforts à faire, à 3%, pour que le fossé se creuse chaque jour davantage.
Encore plus fort que le moyen-âge, parce que maintenant les petits et les moyens n’ont même plus besoin d’être battus ou menacés pour marcher droit, ils placent eux-mêmes la tête sur le billot de la consommation et attendent d’être lentement mais si sûrement aspirés de l’intérieur par leur bourreau.
Ils avancent, heureux croient-ils, avec leurs bras chargés de paquets au sortir de leur supermarché favori pendant que leur destin se scelle dans la mémoire d’un ordinateur bancaire anonyme et dénué de tout sentiment :
« Tu seras une dette, mon fils… »
A demain…
N.B: La piètre qualité des masques sur les photos est voulue, c'est une protestation graphique envers cet envahissement et son propos usuraire...
by Manuel at 10:29:03
27.11.05
Dimanche 27 novembre
Le temps des hommes se dérègle…
Un ami suisse m’a appelé, il y a quelques jours, pour me dire qu’il avait entendu des météorologues annoncer l’imminence de l’hiver le plus rigoureux des 60 dernières années !
Rien de plus, rien de moins…
Venant de passer un week-end à la campagne et surtout dans le jardin, tellement il faisait beau et chaud, j’avoue m’être dit que mes compatriotes cédaient une fois de plus à un de leurs penchants les moins agréables : le pessimisme congénital.
Et puis, le temps a brusquement changé, les températures ont plongé, y compris au bord de la Méditerranée, ce qui n’est pas si fréquent ; l’énorme quantité d’eau lissant habituellement l’impact des changements.
Il a commencé à faire gris et froid, l’été indien somptueux laissant sa place à un automne bien triste. Mais l’épisode automnal a été rapidement submergé par une attaque hivernale en règle dont vous avez pu mesurer l’intensité dans les images d’hier.
Phénomène isolé, me direz-vous ; le climat étant depuis toujours composé de hauts et de bas qui font une moyenne que l’on garde en mémoire, au détriment de ces moments « particuliers ».
Est tombée à ce moment l’information hollandaise…
Dans la nuit de vendredi à samedi, le pays a été frappé par d’importantes chutes de neige accompagnées de vents à plus de 170 km/h qui ont contraints des centaines de personnes à se réfugier dans des abris. On ne compte plus les accidents de la circulation, conséquences des plus grands embouteillages jamais enregistré aux Pays-Bas.
Sans parler des coupures de courant et autres dégâts aux infrastructures, ni des problèmes rencontrés en Allemagne et en Belgique.
Un chapitre de plus à ajouter au malheureusement toujours plus grand livre des changements climatiques récents dont les hommes refusent encore d’endosser la responsabilité !
Cette « évolution » me renvoie à ce questionnement qui se fait de plus en plus audible, d’où vient cette suicidaire prétention actuelle à ne pas voir que nous signons des chèques que nos enfants ne pourront pas honorer ?
Comment notre monde, celui de 2005, a-t-il pu devenir fou au point de ne pas se souvenir que des centaines de milliers de générations l’aient précédé ?
Nous ne sommes pas l’alpha et l’oméga, nous n’avons qu’un temps mesuré à passer ici bas et notre devoir est de préparer le terrain pour ceux qui nous suivront sur ce grand chemin dont nous ignorons le dessein.
Si nous pouvons en profiter pour dépasser ce corps de boue et transcender notre destin, nous aurons alors réussi notre passage…
Ce me semble un substantiel sujet de réflexion, n’est-il pas ?
Bon dimanche et à demain…
by Manuel at 05:02:56
26.11.05
Samedi 26 novembre
Voyage…
Je vous avais annoncé un déplacement pour vendredi, je l’avais anticipé comme un voyage traditionnel, c'est-à-dire le fait de se rendre dans un endroit, une action que la géographie seule suffirait à décrire, je ne savais pas que ces contrées de Provence si familières, seraient si « différentes »…
La nuit de jeudi à vendredi fut « normale » mais le réveil me transporta instantanément ailleurs !
Jugez plutôt…
Vous conviendrez avec moi que des commentaires seraient superflus.
Voilà, « Continuum » est un Journal du Monde et d’Ailleurs, ce 25 novembre 2005 en Provence, nous étions ailleurs…
A demain
N.B: Pardonnez les quelques heures pendant lesquelles "Continuum" a été "ailleurs" lui aussi, le nombre de 100 connexions simultanées ayant été atteint, il s'est mis en veille !
Bientôt, il sera en mesure de tous vous accueillir en même temps ou presque... Et mille mercis pour votre intérêt et votre fidelité...
by Manuel at 09:50:33
24.11.05
Vendredi 25 novembre
Un train de questions !
J’ai reçu hier un message que j’ai trouvé assez étonnant pour avoir envie de le partager avec vous aujourd’hui.
L’idée étant que s’il déborde de contre vérités, elles puissent être corrigées par les « personnes qui savent », je me ferai dans ce cas un plaisir de publier leurs remarques.
D’un autre côté, s’il reflète la réalité des choses, ce peut être intéressant de le porter à la connaissance de tous !
Voilà donc le contenu de ce message à tout le moins provocateur (Auquel, je n’ai rien ajouté et rien enlevé):
IL FAUT LE SAVOIR !
Restez calmes en lisant ce qui suit : SNCF
Recettes annuelles : 9 milliards d'euros
Budget annuel : 18 milliards d'euros
Subvention annuelle de l'état : 12 milliards d'euros soit un Crédit Lyonnais tous les deux ans avec nos impôts !
Financement des retraites : 14 milliards toujours avec nos impôts
Dette à financer : 2 milliards (SNCF +RFF, l'équivalent du CDR au Lyonnais)
Situation d'un conducteur de TGV :
Salaire : de 2 200 euros net en début de carrière (2 smics) à 3 200 € (4 880 € net conducteur TGV) en fin de carrière. Plus : prime de fin d'année, prime de travail (restons calme), prime de parcours, prime de TGV, prime de charbon (vous lisez bien), gratification de vacances (restons calme), gratification annuelle d'exploitation, indemnités pour heures supplémentaires, allocation de déplacements (non imposable) etc…
Horaire de travail : 25 heures par semaine (vive les 35 heures)
Pour un conducteur TGV de 40 ans le salaire net annuel toutes primes et avantages confondus s'élève a 75 000 € (source vie du rail 2002) (là vous pleurez !!!)
Retraite à 50 ans (quand la France entière doit travailler jusqu'a 60 ans)
Soins : gratuits (sur leur temps de travail) auprès d'un des 15’900 établissements de soins
agrées ou ils sont couverts à.. 100 %
Attendez, ce n'est pas fini !!!
Autres privilèges : gratuité des transports pour les agents et leur famille, C.E. très généreux, ET L'EMPLOI A VIE... ET ILS OSENT SE METTRE EN GREVE ET PRENDRE LES USAGERS (Le mot client n'existe pas à la SNCF) EN OTAGES.
ET ON LAISSE FAIRE...
Encore quelques petites dernières pour vous achever !
Pour les sédentaires qui n'avaient droit à aucune prime, la SNCF leur a créé la "prime d'absence de prime" !!! (texto !)
La SNCF représente 1% des emplois en France mais ses salariés cumulent 20% des jours de grève effectués en France
Faites suivre ce message à un maximum de gens autour de vous qui empruntent la SNCF régulièrement pour ne plus jamais entendre à chaque grève un " usager " à la radio dire : "Ils ont sûrement raison de faire grève... "
C’est fini… A demain !
N.B : Me promenant ce vendredi, je me suis permis de mettre en ligne cette chronique plus tôt qu’habituellement… C’est important de ne pas être prisonnier de ses habitudes ! Non ?
by Manuel at 20:01:45
Jeudi 24 novembre
« On va les faire taire ! »
Sincèrement cette histoire serait sortie un 1er avril, personne ne l’aurait trouvée bonne.
« Hénaurme », incroyable, inimaginable…
Donc hier, 23 novembre 2005, le « Daily Mirror », le « Guardian » et le « Times », célèbres quotidiens anglais ont fait savoir qu’ils avaient reçu une injonction de l’Attorney General, Lord Goldsmith, les informant qu’ils seraient poursuivis en référence à la section N° 5 de la loi sur les secrets officiels, s’ils portaient à la connaissance du public le détail d’une conversation qui s’était déroulée entre Tony Blair et notre grand ami W !
Avant de parler de la substance du dit échange, attardons-nous quelques instants sur le contexte qui a permis au « Mirror » d’être informé.
Ce serait un certain Leo O’Connor, assistant parlementaire d’un député travailliste du nom de Tony Clarke qui serait parvenu à mettre la main sur « le » document que lui aurait donné un dénommé David Keogh.
Ténébreux et souterrain, tous les ingrédients du vrai scoop sont réunis…
Venons-en à la substance de l’affaire, au gras de l’histoire, à l’inconcevable devenu réalité, que relatait cette transcription, de quoi ces 2 « grands hommes » ont-il parlé le 16 avril 2004 ?
Rien de moins que du projet de W d’attaquer le siège de la chaîne d’informations Al-Jazira situé à Doha au Qatar !
Cette conversation sur laquelle nous n’obtiendrons, je le crains, jamais aucune information supplémentaire (Merci Lord Goldsmith !) rajoute une pierre (maculée de sang) au tumulus des dérapages « Wesques » (Prononcez « Dobeliou èske », néologisme martinien excellent pour la souplesse de la mâchoire).
Le peu que nous en savons donne dans tous les cas un éclairage nouveau sur les nombreux incidents dont la chaîne Al-Jazira et ses collaborateurs ont été les victimes et c’est navrant, car W a donc sciemment discuté de la violation du premier amendement de la Constitution Américaine qu’il me semble utile de rappeler ci-dessous :
« Le Congrès ne fera aucune loi qui touche l'établissement ou interdise le libre exercice d'une religion, ni qui restreigne la liberté de la parole ou de la presse, ou le droit qu'a le peuple de s'assembler paisiblement et d'adresser des pétitions au gouvernement pour la réparation des torts dont il a à se plaindre »
Le troisième Président des USA Thomas Jefferson allant jusqu’à affirmer que :
« S'il m'appartenait de décider si nous devrions avoir un gouvernement sans presse libre ou une presse libre sans gouvernement, c'est la seconde option que je préférerais »
Quand je pense que l’on associe souvent le progrès au passage du temps, il y a lieu de réviser ce point de vue lorsque l’on pense que Thomas Jefferson a été Président au début du 19ème siècle !
A rapprocher de cette citation que la Maison Blanche fait trôner en haut de sa biographie :
"I have sworn upon the altar of God eternal hostility against every form of tyranny over the mind of man"
Je l’ai laissée dans la langue maternelle de W, sait-on jamais, s’il lit « Continuum » il pourrait avoir une illumination…
A demain
by Manuel at 08:26:02
23.11.05
Mercredi 23 novembre
Trop froid, besoin de chaleur…
Lorsque la mer est comme ça :
Et que le thermomètre est comme ça :
Nous avons tous un urgent besoin d’images comme celles-là :
Embarquons-nous pour quelques instants à Santorin, cela nous fera le plus grand bien !
Un tour sur une plage de sable noir ? Il n'y a qu'à demander...
D'autres couleurs ?
On y habiterait bien quelques temps, non ?
Et avant de partir, nous pourrions partager un repas dans ce si sympathique endroit
Je vous souhaite une bonne journée, j'ai l'impression qu'elle sera souriante...
A demain
by Manuel at 09:06:18
22.11.05
Mardi 22 novembre
Le Foot s’est vengé !
J’aurais dû y penser jeudi dernier avant que de me moquer de ce sport…
Il est vrai que la tentation était grande car la portée métaphysique de 22 jeunes gens courant après le même ballon pour le faire aller dans un espace délimité par 3 poutres, tout en étant gardé par un coéquipier habillé différemment de ses camarades, ne m’est pas encore apparue très clairement.
Je pourrais, si on me le demandait gentiment, imaginer de puissantes analogies entre la sphéricité de la balle et « Gaia » notre mère la terre, je pourrais aussi ressentir le cuir comme une prise en mains de notre destin avec l’usure de la peau au contact des semelles, symboles des aléas de la vie.
Je pourrais également voir dans le but, le manque d’amplitude des réussites humaines toujours contraintes par la mort, dans le cas d’espèce représentée par le filet qui empêchera de toute manière un accomplissement terrestre total.
J’avoue que mon imagination serait poussée à ses extrêmes limites si elle devait s’emparer de ce sujet en suivant les interviews d’après match, lors desquelles nos gladiateurs modernes détaillent leurs performances :
« Ouais, y faut dire que le match avait été dur, l’ad.. l’avd… l’adserv… l’autre équipe quoi, qu’elle a bien jouer… Mais nous qu’on a été plus forts, mieux zorganisé et que pour rézumé, on a plus jouer avec la tête ! »
Avant que leurs adversaires (C’est pourtant pas si difficile ?) ne répliquent :
« On a toutessayé ! M’enfin Dupont et Kamel y z’étaient sur le banc, que sans eux c’est pas pareil et qui z’ont quand même u un max de bol, ca y faut l’dir ! Mais la chance elle va tourner, un grand coup de vent à 360° et ca ira mieux… »
Ce mauvais état d’esprit, que je confesse, à l’égard de ce sport lui a donné envie de se venger ce week-end. Pris d’une folie que je ne comprends toujours pas, j’ai accepté la proposition de mon homonyme de fils (Manuel Jr, celui qui va m’accompagner à Rome) d’échanger quelques tirs en occupant alternativement les postes de gardien puis de tireur.
Si la partie « tirs » s’est relativement bien passée, un missile se dirigeant vers ma droite m’a obligé à tenter de bondir vers l’extrémité du but et c’est là que… ma cheville est restée plantée dans une motte…
Je ne doute pas un seul instant que cette motte ait complaisamment cédé aux injonctions du Foot et se soit volontairement dressée sur mon chemin afin de me punir de mon scepticisme acide.
Le résultat est là, entorse et immobilisation !
Mais la partie n’est pas finie, attendez la seconde mi-temps et vous verrez…, non mais !
A demain
N.B : C’est l’anniversaire de mon ami Bernd, je pense à toi mon frère…
by Manuel at 09:13:05
21.11.05
Lundi 21 novembre
Inhumanité barbare contre humanité rayonnante…
Histoire émotionnellement ingérable que celle du petit Ahmed.
12 ans, palestinien vivant dans les territoires comme des millions de ses semblables anonymes, rien ne le prédestinait à passer à la postérité.
Il aura fallu que des échanges de tirs se produisent près de l’endroit où il jouait, que ses camarades et lui partent en courant pour se mettre à l’abri, qu’un camarade laisse tomber sa mitraillette jouet en plastique, qu’il la ramasse et qu’un tireur israélien le prenne pour un combattant…
Il ne devait pas courir très vite, voire ne même pas courir du tout lorsqu’il a pris une balle en pleine tête.
Transporté d’urgence à l’hôpital, il a été rapidement transféré dans un établissement israélien tant son état était sérieux… Désespéré serait le mot exact puisque le petit garçon a été déclaré en état de mort cérébrale peu de temps après son arrivée.
Au drame de la perte de leur enfant, ses parents ont dû en plus gérer la demande des médecins israéliens d’accepter que soient prélevés ses organes.
« Afin de sauver d’autres enfants… »
Qu’ont fait les parents ? Ils ont acceptés !
Je défie quiconque de ne pas tomber en larmes devant les images de la petite fille israélienne de 8 ans qui a reçu le cœur d’Ahmed, elle était dans les bras des parents du jeune martyr qui pleuraient, pleuraient…
Un comportement aussi merveilleux questionne chacun sur sa propre attitude, sur ses propres principes. Un chrétien devrait tendre l’autre joue lorsqu’il est frappé, le ferions-nous ?
Là, de pauvres palestiniens (Presque un pléonasme quant on observe leurs conditions de vie misérables et scandaleuses) musulmans voient leur fils tué par des militaires du camp d’en face, tué pour rien, tué parce qu’il s’amusait au mauvais endroit, au mauvais moment, avec le mauvais jouet et ils acceptent qu’un enfant du pays qui a pris le leur, de la religion qui les a plongé dans l’horreur, soit sauvé par son cœur.
Je m’interroge depuis hier quant à savoir si j’ai déjà vu un comportement aussi dénué de toute notion égoïste et de tout sentiment négatif, sincèrement je ne le crois pas.
Alors si le Prix Nobel de la Paix a un sens, ce dont je suis convaincu, la Maman et le Papa d’Ahmed vont être honorés car ils ont démontré une humanité rayonnante face à une inhumanité barbare.
Ce matin, j’ai mal pour mes frères musulmans et je suis si fier d’eux, quelle leçon…
A demain
by Manuel at 09:01:31
20.11.05
Dimanche 20 novembre
Journée mondiale des Droits de l’Enfant !
Il y a, comme pour tant de causes majeures, un sentiment ambigu à l’aube d’une telle journée.
La joie qu’un engagement qui motive de nombreuses personnes soit reconnu à l’échelle planétaire, la tristesse que cela ne dure que si peu de temps.
24 heures alibi pour la majorité, qui laissera dès demain retomber un voile de silence sur l’avenir de nos petits pour une nouvelle longue année.
En ce qui nous concerne, notre dixième année pointe son nez et notre bébé virtuel « CyberDodo » se développe très harmonieusement, il fait la joie et la fierté de ses « parents » et piaffe d’impatience de faire ses débuts…
Il faudra pour cela que sa « famille » soit avec lui, le soutienne, l’encourage et le guide.
Nous avons d’ailleurs une idée claire sur l’identité souhaitable de son « parrain », je vous en reparlerai prochainement…
Pour rendre hommage à cette journée, si seule au milieu de toutes les autres, j’ai choisi une photo d’un lever de soleil (Encore ! Que voulez-vous, le soleil n’est pas pour rien la planète des « Lions », il exerce une vraie fascination sur nous…) mais à la différence de celui d’hier qui était serein, après avoir quitté les nuages des premiers instants de son parcours ; celui dédié à nos petits sera tourmenté, interrogateur, bouillonnant, débordant de son immense puissance créatrice qui cherche encore à s’exprimer et qui a besoin de confiance et d’amour pour cela.
Et parce que je n’aurais pas imaginé cette chronique sur les enfants, sans enfant, cette photo de notre petit dernier qui symbolise les droits de tous les « êtres humains de moins de 18 ans », selon la définition donnée à l’article 1 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant.
Convention signée, rappelons-le, par tous les pays du Monde à l’exception de la Corée du Nord et… des Etats-Unis !
Tous les enfants ont le droit d’être heureux, en bonne santé, de vivre avec leurs parents, d’être protégés contre toute forme de mauvais traitement, d’abus. Ils ont le droit d’étudier, de s’amuser, de créer, d’avoir un nom, une nationalité, de voyager librement, d’exprimer leur opinion et d’avoir une vie privée protégée de toute immixtion arbitraire.
Ils ont aussi le droit de se reposer, de bénéficier de structures sociales d’aide et d’accompagnement pour leur santé, leur éducation, leur insertion ou leur réinsertion en cas de difficultés.
Une justice honnête et adaptée doit leur être garantie, y compris lorsqu’ils ne sont pas dans leur pays d’origine. Ils ne peuvent pas être condamnés à mort. En cas de conflit armé, aucun combattant de moins de 15 ans ne doit y prendre part.
Les enfants handicapés ont aussi droit à une vie pleine et décente, etc…
La Convention fait référence à tant de situations que nous avons eu besoin de 39 épisodes de dessin animé pour l’illustrer (« CyberDodo et les Droits de l’Enfant » - www.CyberDodo.com où une version personnelle et « vulgarisée » de la Convention est en ligne), je me permets de vous proposer de la résumer ici en 2 très simples définitions :
« Traitons nos petits comme savent le faire nombre d’animaux, soit en leur donnant le meilleur parce qu’ils sont l’avenir de l’espèce… »
Et :
« Faire du mal à un enfant ou ne pas lui faire du bien, c’est un terrible synonyme de : crime contre l’humanité ! »
Bon dimanche et à demain…
by Manuel at 07:14:35
19.11.05
Samedi 19 novembre
S.A.S. Albert II est Prince Souverain de Monaco !
Après avoir envisagé, voire écrit, différentes version de cette chronique, j'en suis arrivé à la conclusion que les mots seraient moins pertinents que les images.
Une image du Prince, telle qu'il a décidé qu'elle serait sur les timbres et donc destinée à voyager à travers le Monde.
Une image refétant ma perception de la Principauté, de son ouverture sur la mer, de son climat exceptionnel et du règne qui commence.
Elle contient également d'autres symboles et ceux à qui ils sont destinés les trouveront sans peine...
Avec mes voeux sincères et mon affection respectueuse !
A demain
by Manuel at 06:32:06
18.11.05
Vendredi 18 novembre
Commerce équitable = Sueur contre jours de vie…
Une étude hollandaise vient enfin de démontrer ce qui était pressenti depuis toujours, une activité physique régulière permet de gagner des années de vie…
Ces chercheurs ont étudié les dossiers de 5'000 américains de 50 ans et plus qui avaient été soigneusement compilés par le Framingham Heart Study, sur une durée de 40 ans !
Les informations recueillies portant aussi bien sur les paramètres physiologiques que sur les habitudes de vie, elles ont permis de mesurer l’impact d’une activité physique légère ou modérée.
Selon le Professeur Oscar Franco, du Centre Médical Universitaire Erasus de Rotterdam, une marche de 30 minutes, 5 jours par semaine, induit un allongement de la vie de 1,3 à 1,5 an. Si cette marche est remplacée par une course d’une demi heure, toujours 5 jours par semaine, le bénéfice vital passe à 3,5 jusqu’à 3,7 ans.
L’importance de cette étude est qu’elle franchit un cap dans la preuve de l’intérêt de rester physiquement actif tout au long de sa vie. Jusqu’à présent, les scientifiques reconnaissaient que le sport préservait de nombreuses maladies mais il semble que ce soit la première fois qu’il soit concrètement démontré un accroissement de la durée de vie.
Le Professeur Franco, sans doute à l’adresse de nos amis américains (Sujets de cette étude et plus haut pourcentage d'obèses de la planète), a cru bon de préciser que
« …cela devrait encourager les gens à être plus actifs, à assumer un vrai rôle dans leur propre santé et ne plus rester assis en attendant qu’une pilule prévienne ceci ou cela, voire qu’elle sauve leur vie… ».
Il a également indiqué qu’il n’était jamais trop tard pour commencer et qu’un bénéfice réel était enregistré quel que soit l’âge où l’activité physique a été débutée.
Ce bénéfice se faisant tout d’abord sentir au niveau cardiaque, le cœur est un muscle qui doit être entraîné comme un autre, puis sur toutes sortes d’affection qui trouvent dans un corps en forme un terrain moins propice pour se développer.
Un de ses collègues américains de l’Université du Colorado à Denver, James Hill, a quant à lui conclu en résumant ainsi cette étude :
« Ce qui reste, c’est qu’il y a une preuve de plus que le fait de rester sédentaire est la pire chose en termes de santé, de longévité et maladies chroniques… Le fait de l’avoir mesuré en années de vie peut être parlant pour les gens… »
Je pense que l’on peut être d’accord avec lui, qu’en pensez-vous ?
A demain
by Manuel at 06:20:27
16.11.05
Jeudi 17 novembre
De l’importance du football…
J’avoue ne pas manifester un intérêt de première grandeur pour le football, étant plutôt amateur de raretés que téléspectateur stakhanoviste des innombrables matchs qui encombrent de nos jours les chaînes de télé.
Au rayon des « événements », la Coupe du Monde est toujours un moment particulier avec ses rencontres improbables telles que Trinité et Tobago contre Australie ou Arabie Saoudite contre Angola…
Mais avant il faut s’y qualifier et c’est l’objet de cette chronique !
Comment ne pas être impressionné par l’importance grandissante du football dans notre société, de quoi est-il le reflet ? Ces 22 personnes en short et maillot qui courent après une balle en cuir, dorénavant multicolore, de quelle allégorie sont-ils devenus les héros ?
Comme support de cette réflexion, je prendrai la confrontation d’hier soir entre la Turquie et la Suisse, pour une place en Allemagne pour la phase finale de la Coupe du Monde qui débutera en juin 2006.
La lecture de quelques journaux complétée par les informations télévisées m’a donné le tournis. L’équipe suisse, victorieuse 2 à 0 au match aller, a été accueillie à sa descente d’avion par des banderoles affichant : « Welcome to Hell 5 – 0 ». Les joueurs ont dû emprunter l’itinéraire des touristes lambda, attendre une heure et demie leurs bagages puis se faire « secouer » par des fans turcs très excités.
L’ambiance dans le stade et aux alentours était très « tonique », à tel point que certains observateurs rôdés en ont été impressionnés ; sentiment qui n’a cessé de se renforcer au cours de la rencontre que les Suisses ont finalement perdu 4 – 2, le résultat du match aller assurant cependant leur qualification.
Ces 2 rencontres (Aller en Suisse, retour en Turquie), qui étaient clairement identifiées comme sportives, ont pris l’allure d’un défi national, d’un rendez-vous que ces pays avaient avec leur destin, d’un test quant à leur valeur réelle.
Celui qui allait échouer devrait questionner son modèle et s’apprêter à vivre des moments difficiles !
Il nous faut donc admettre que la société de l’image dans laquelle nous vivons trouve un avantage certain à ses « modernes » jeux du cirque, le bon peuple obnubilé par ses gladiateurs multimillionnaires en arrivant à oublier ses propres aspirations, impressionnant transfert.
Certains rétorqueront qu’une rivalité footballistique, aussi exacerbée qu’elle puisse être, vaut toujours mieux qu’un affrontement idéologique, xénophobe ou à fortiori guerrier, sans doute…
Il n’empêche… cette déification rampante de sportifs surpayés a quelque chose d’odieux et de dangereux, le réveil se produira forcément et quelles seront alors les conséquences ?
Pour en revenir à notre exemple, la Turquie se lève avec la gueule de bois ce matin, quel en sera l’impact sur le moral du pays et son ressenti pour cette Europe qui, décidemment, ne veut pas d’elle ?
Je me demande si cette déception, à la hauteur des espoirs créés et de ce sentiment nationaliste poussé dans ses derniers retranchements, ne va pas avoir d’écho dans des secteurs très éloignés du spectacle « doré sur tranche » qu’est devenu le foot moderne ?
L’argent a des raisons que la raison n’a plus les moyens d’avoir…
Bravo tout de même aux Suisses, il fallait le faire… là-bas !
A demain
N.B : 8h15, on a appris ce matin qu’à la fin de la rencontre, les joueurs suisses auraient été molestés par des footballeurs et officiels turcs pendant que la police s’en prenait aux équipes de télévision pour les empêcher de filmer ces agressions.
Même si ce type de réaction était prévisible (Voir la chronique ci-dessus mise en ligne vers 23h00), elle devra être lourdement sanctionnée afin que les règles du jeu soient rappelées et surtout comprises.
Il ne s’agit que de courir après un ballon ( !) et en aucun cas de faire la guerre…
by Manuel at 23:06:53
Mercredi 16 novembre
Crime contre l’humanité !
On nous a rapporté hier une histoire ignoble, si ignoble qu’elle nous a, Alice et moi, profondément dégoûtés, absolument dégoûtés.
A un tel point, que certaines images de justicier sont brièvement passées devant mes yeux !
De quoi s’agit-il ?
D’une jeune fille de 18 ans qui ne veut plus sortir de chez elle, il faut dire qu’elle a attendu de nombreux mois la possibilité d’y revenir.
Son parcours de vie est une longue traversée de l’enfer, débutée il y a tant d’années, lorsque son père a commencé à la violer. Elle n’a rien dit, menacée qu’elle était, menacée comme l'est l’immense majorité des enfants martyrs.
Sa mère n’a rien vu, rien soupçonné, comment imaginer que l’auteur des jours d’un enfant puisse nier à ce point son existence ? La petite sera donc livrée pendant des années à la perversion de son père et y perdra le fragile équilibre des âmes tendres.
Lorsqu’à l’adolescence, elle pourra enfin échapper à son tourmenteur, ce sera pour se jeter dans les griffes de la drogue et s’y perdre d’une autre manière. Notre société si évoluée n’aura comme seule réponse que le placement dans un foyer et sa mise sous tutelle.
Elle dont les repères avaient chaviré depuis si longtemps n’y trouvera rien et plongera encore un peu plus…
Sa mère, à la fois victime de sa naïveté aveugle et bourreau involontaire, luttera pied à pied pour récupérer sa fille et la mettre enfin à l’abri, autant de son ordure de père que du système censé la protéger.
Car, là ou l’ignominie atteint son paroxysme c’est quand on sait que la petite, encouragée par des personnes révoltées par ce qu’elle avait subi, avait porté plainte contre son père… qui n’a jamais été condamné pour faute de preuves !
La dérive totale d’une enfant étant sans doute aux yeux du Tribunal la conséquence de l’effet de serre…
Cette histoire s’est déroulée en Suisse et elle est strictement authentique.
C’est avec ses larmes et celles de toutes les autres victimes de ces salops que j’ai écrit « CyberDodo et les Droits de l’Enfant » parce que Alice et moi sommes persuadés que lorsque les enfants pourront voir dans un dessin animé qu’ils ont des droits et que ceux-ci les protègent de ce genre de crimes (Et de beaucoup d’autres…), les choses commenceront à concrètement s’améliorer pour eux.
Nous avons pris cet engagement, il y a près de 10 ans, sans savoir que l’héroïne de l’horreur du jour, était déjà en plein martyre.
Nous, nous approchons de la fin de notre pensum ; quant à elle, elle devra se construire, se reconstruire et trouver dans l’avenir, la force de surmonter un passé qui n’aurait jamais dû exister…
A demain
by Manuel at 00:48:55
14.11.05
Mardi 15 novembre
Amour…
J’ai toujours su, même si je n’osais pas le formuler, que je ne pourrais être heureux qu’en étant deux ; qu’en retrouvant cette autre partie de moi qui devait également se morfondre quelque part dans l’attente de notre recombinaison magique.
J’ai traîné cette certitude pendant des années et des années, accumulant les histoires sans avenir lorsqu’elles n’étaient pas tout simplement sans présent, comme un rideau de fumée derrière lequel j’aurais caché la solitude désespérante de mon âme.
Et un jour, au moment de ma vie où je m’y attendais le moins, elle est apparue…
Elle, ma moitié, ma compagne, celle que je décrivais avec précision dans le journal intime de mes 15 ans, celle que la noirceur d’un début de vie difficile m’avait fait ranger au rayon des rencontres AL (After Life), Alice, ma femme !
Celle qui m’inspire, celle que je regarde depuis toutes ces années avec un émerveillement grandissant et un amour total.
Celle qui illumine mon existence et celle de nos enfants et qui fait sourire mon appareil photo…
En couleurs
Ou en noir et blanc
Voilà, elle est ma muse et m’amuse et… je suis reconnaissant à cet univers de nous avoir permis de nous trouver, de nous retrouver, si reconnaissant…
A demain !
by Manuel at 23:24:16
Lundi 14 novembre
Si tu m’embêtes, j’enlève la prise…
Le sommet mondial sur la société de l’information qui va s’ouvrir mercredi prochain à Tunis pourrait réserver quelques surprises aux américains sur un des plus grands scandales de l’ère Internet dans laquelle notre monde a basculé depuis une dizaine d’années.
De quoi s’agit-il ?
Saviez-vous que l’Icann (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), soit l’organisme qui gère « le » réseau est sous contrôle exclusif des Etats-Unis ?
Saviez-vous que c’est le département américain du commerce qui donne l’accord final pour toute question relative à Internet, telle que l’attribution des noms de domaines qui est la base même de son fonctionnement ?
Saviez-vous que même les suffixes de pays, tels que .fr, .be ou .ch sont entre les mains des amis de W ?
Saviez-vous que l’Union Européenne a clairement fait part de son opposition à la poursuite de la mainmise des USA sur « le » réseau ?
Saviez-vous que le Brésil ou la Chine ont annoncé leur ferme volonté de voir la situation évoluer rapidement ?
Saviez-vous enfin que même l’ONU a recommandé dans un rapport officiel qu’Internet, du fait de son importance devenue primordiale pour la planète, ne soit plus sous le contrôle hégémonique d’un seul pays ?
Qu’en pense alors l’administration de la « plus grande démocratie du monde » (Appellation d’origine US garantie) ?
Les hommes de Washington ont d’ores et déjà prévenu qu’ils ne céderaient rien !
Position que le vice-secrétaire au commerce, Michael Gallagher, a résumé très clairement :
"Ce serait comme avoir plus de cent conducteurs pour un seul bus. A l'heure actuelle nous avons un seul conducteur et jusqu'ici, il a fait du bon boulot"…
Le bon Michael n’aurait-il pas été attrapé en flagrant délit (Délire…) de grosse tête ?
"Ecran, écran magique, dis-moi qui est le plus fort ?"
"C’est toi, parce que si je dis le contraire tu vas me couper le courant…"
A demain (Si www.manuelmartin.com n’est pas désactivé d’ici là !)
by Manuel at 00:20:13
13.11.05
Dimanche 13 novembre
La comptabilité de la peur…
Il paraît que la violence urbaine diminue en France selon les autorités qui ont publié cette nuit un bilan qui insistait sur le fait qu’à 4h00, « seulement » 315 véhicules avaient été incendiés contre 384 la veille à la même heure.
La peur doit être largement installée pour que ce type de statistiques soit considérée comme encourageante ou démonstrative d’un retour au calme car dans le même temps des incidents éclataient, pour la première fois, au cœur d’une grande ville avec des affrontements entre des jeunes et des policiers place Bellecour à Lyon tandis qu’à Carpentras des « engins incendiaires » étaient lancés contre la Mosquée.
Le communiqué se croyant obligé de préciser, en plus de la constatation supposée d’une diminution des violences, qu’aucun lien ne pouvait être fait entre les problèmes actuels et cette action contre la Mosquée de Carpentras, sic !
Comment encore une fois banaliser un acte aussi grave ?
Beaucoup d’observateurs aguerris des banlieues et des zones d’exclusion françaises ont estimé que l’irruption du mouvement était consécutive aux déclarations du Ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, qui ont été ressenties comme inacceptables à la lumière de la mort récente des 2 jeunes dont tout le monde a parlé.
Quelle fut la réaction des autorités ?
Banaliser, refuser de reconnaître le traumatisme de communautés, au mieux à la limite de rupture du lien social, au pire vivant dans un « autre » pays que la majorité des « autres » français.
Bis repetita lorsqu’une bombe lacrymogène est arrivée par erreur dans une Mosquée de la région parisienne. Les autorités ont d’abord nié que la police l’ait tirée avant d’être obligé d’annoncer l’ouverture d’une enquête…
Alors qu’il aurait été si cohérent en référence au « Pacte Républicain », (Que tous les hommes politiques se croient systématiquement obligés de mentionner), de
1) Regretter la mort de ces 2 adolescents et immédiatement annoncer une investigation sur les circonstances exactes de celle-ci
2) Reconnaître le tir de cette bombe lacrymogène, s’en excuser en expliquant qu’il était absolument involontaire, ce qui était aisément démontrable
3) Stigmatiser les incidents de Carpentras en insistant sur le danger qu’ils représentent s’ils sont le résultat d’un affrontement de communautés.
Car si en réaction aux mouvements de quartiers, considérés à tort ou à raison comme majoritairement musulmans, des chrétiens (Ou en tout cas se présentant comme tels…) se lancent dans des vendettas aux relents pestilentiels de guerres de religion, la France s’enfoncera alors dans une crise autrement plus grave que celle déjà vécue depuis 16 longues nuits.
A l’exact opposé du discours officiel lénifiant basé sur une comptabilité rassurante de l’évolution du nombre de voitures brûlées.
Messieurs les « responsables » politiques, ouvrez vos yeux à défaut de votre cœur, et essayez de réaliser la terrible instrumentalisation que vont pouvoir réaliser les extrémistes de cette attaque de Mosquée !
Descendez dans la rue et écoutez…
Tout est bon actuellement pour rejeter « l’autre », de la condamnation légitime des destructions d’écoles à l’augmentation prévisible des primes d’assurance; les paroles entendues sont inquiétantes pour l’unité nationale tant elles ghettoïsent et soulignent ce qui sépare.
Est-ce le fait de ne pas être français qui donnerait un certain recul permettant d’apprécier la gravité de la situation ?
Ou ne serait-ce pas plutôt la volonté de servir plutôt que de se servir ?
Bon dimanche, à demain
by Manuel at 07:13:25
12.11.05
Samedi 12 novembre
C’est aujourd’hui que…
J’ai appris que j’allais être Papa pour la troisième fois !
Il y a exactement 9 ans, le téléphone sonnait en début d’après-midi et nous apprenions la nouvelle de la grossesse d’Alice.
Ce n’est pas un manque de respect que de ne pas débuter cette chronique par « l’autre anniversaire », celui des 25 ans de la disparition de ma mère mais le « destin » ayant décidé de marquer cette journée également d’une pierre blanche, pourquoi ne pas octroyer autant d’importance à l’avenir qu’au passé ?
Je me souviens encore de ce 12 novembre 1996, je traînais ma tristesse depuis le matin, me demandant pour la millième fois pourquoi ? Pourquoi la souffrance, la douleur, etc… ce que j’ai tenté de décrire dans l’édito de ce mois de novembre, la vie me semblait vrillée, tordue, condamnée à ne pouvoir offrir que de rares rayons de soleil qui se devaient de s’achever en pluie de tristesse, voire de désespoir.
Ce genre de sentiments ne m’accablait heureusement pas tous les jours mais ce jour-là et quelques autres si…
Et comme s’il avait fallu que je descende bien bas pour vraiment goûter l’extraordinaire annonce, le téléphone a sonné et la voix s’est faite entendre, et le monde a changé de couleur et de perspective.
Perspective qui s’est vraiment dévoilée un jour de juillet 2004 en arrivant à Santiago mais c’est une autre histoire… Pour y faire une référence solaire, j’aime beaucoup cette photo de votre serviteur prise par ma tendre Alice
Alors en hommage à une maman qui ne connaîtra jamais ses petits-fils, je vous propose cette image de Maxence (Le photographe du blog d’à côté) qui est un garçon merveilleux, qui a eu le privilège d’hériter de l’immense cœur de sa grand-mère.
Elle aurait été très fière de lui, il a une sincère conscience des autres et c’est un authentique « guerrier de la Paix et de la Justice ».
Sacré anniversaire…
A demain
by Manuel at 01:22:20
10.11.05
Vendredi 11 novembre
C’est le jour de la… Saint Martin !
C’est aussi, bien entendu, la date anniversaire de la fin de la première guerre mondiale, celle qui a reçu le qualificatif impensable de « Grande Guerre ».
Pourquoi faire ce parallèle entre Saint Martin et 14-18 ?
Réponses en 2 étapes, si l’histoire du partage de son manteau par le Saint au profit d’un malheureux est bien connue, la raison pour laquelle il ne l’offrit pas complètement l’est beaucoup moins…
C’est parce que le soldat romain qu’il était à ce moment-là n’était propriétaire que de la moitié de son équipement (Le reste appartenant à Rome) qu’il ne put donner plus que ce qui lui appartenait.
Traversons les siècles et retrouvons-nous le soir de Noël 1914 ; dans des tranchées se font face des soldats qui pensent à leur famille, à leur vie d’avant, à leur vie tout court. Dans cette désolation et cette horreur absolue en devenir, ils vont décider que les autres, que l’autre d’en face est comme eux et ils vont se parler.
Ils vont se découvrir tous humains et vont passer la nuit de Noël ensemble !
Mais la ligne tracée à travers 16 siècles va à nouveau vibrer sur la fréquence du mal et du désespoir, ce qui avait empêché Saint Martin de donner son manteau au complet va non seulement ramener les soldats dans leurs tranchées mais punir un certain nombre d’entre eux pour haute trahison.
Une des morales de ces histoires est certainement que lorsque nous fermons nos oreilles aux cris de haine et de ségrégation, nous savons intuitivement ce que nous avons à faire. Mais lorsque nous nous soumettons à la logique du pire, notre humanité propre et l’humanité en général se perdent dans des labyrinthes sombres et dramatiques.
Je ne peux pas ne pas mentionner l’Irak à l’extrémité actuelle de cette terrible ligne du mal, des centaines de millions de nos semblables savaient qu’il ne fallait pas laisser W et sa clique aux mains gluantes de pétrole s’emparer de ce pays, nous pressentions qu’ils allaient ouvrir une boîte de Pandore qui contrairement à l’autre ne garderait pas l’espérance avant que d’être refermée.
Nous ne sommes qu’un seul peuple, qu’une seule race, qu’une seule espèce, nous ne devrions jamais plus accepter un quelconque ordre qui nous obligerait à nous comporter en ennemis les uns contre les autres.
Martin, Saint Patron des mendiants, accompagné des 8 millions de morts et des 20 millions de blessés de cette « Grande Guerre » dont on commémore l'armistice aujourd’hui vous l’aurait dit bien mieux que moi !
A demain…
by Manuel at 23:13:32
09.11.05
Jeudi 10 novembre
La « démocratie » américaine, suite…
Nous avons appris hier la victoire de Michael Bloomberg à New York où il a été réélu maire, ceci sans réelle opposition de la part de son challenger démocrate Fernando Ferrer.
Pourquoi alors mettre en parenthèses le mot démocratie dans le titre de cette chronique ? Les New Yorkais ayant le droit absolu de choisir la personne qu’ils souhaitent voir diriger leur ville !
Sur le principe, bien entendu, mais le bât blesse lorsque l’on examine les comptes de la campagne.
Pour être plus précis lorsque l’on examine les chiffres officiellement communiqués, car si Fernando Ferrer a dépensé 7 millions de dollars pour cette élection, Michael Bloomberg, Citizen Kane moderne, a englouti sur ses propres deniers plus de 80 millions de ces mêmes dollars !
Plus de 10 fois ce que son adversaire a pu réunir…
Il n’y a pas de surprise à proprement parler puisque Michael Bloomberg avait déjà « claqué » 75 millions lors de sa première élection de 2001.
Plus de 150 millions d’argent personnel dépensé en 4 ans pour occuper un poste de représentant du peuple, quel amour de la démocratie !? et quelle fortune…
Signalons tout de même que ce milliardaire a refusé pendant son premier terme le salaire de maire se contentant d’un dollar symbolique par année, beau geste qui n’annule cependant pas à mes yeux la distorsion dangereuse du système qui permet aux plus puissants d’user et d’abuser de leur pouvoir (Entre autres, financier) pour influencer le vote des citoyens.
« Four more years », le fauteuil de maire aura finalement coûté à Mike Bloomberg près de 20 millions de dollars par année (A multiplier par les 8 ans de ses 2 mandats), soit le prix d’un voyage aller et retour à l’ISS (Station Spatiale Internationale) avec les Russes, ce qui prouve qu’être assis tout en haut de la grosse pomme (Big Apple*, le surnom officiel de New York) vaut son pesant d’étoiles…
Décidemment, la vision américaine de la démocratie, dorée sur tranche pour un si petit nombre, nous étonnera toujours, à défaut de nous convaincre !
A demain
N.B : Si vous vous êtes déjà demandé pourquoi New York avait ce sobriquet de « Grosse Pomme », je vais brièvement éclairer votre lanterne. Il proviendrait de Mademoiselle Evelyne Claudine de Saint Evremont, amie de Marie-Antoinette, qui est venue se réfugier aux Etats-Unis après la révolution française, vers 1804.
La charmante dame, qui selon la légende, était d’un raffinement exquis ouvrit un bordel au 142 Bond Street qui devint rapidement un des endroits les plus courus.
Elle y gagna le surnom d’Eve et ses clients l’habitude de dire qu’ils « allaient goûter aux charmes des pommes d’Eve », voilà comment une maison de plaisir du 19ème siècle a donné sa griffe à l’une des villes les plus fascinantes qui soit…
by Manuel at 23:35:57
Mercredi 9 novembre
La dépendance totale envers un peu de sable…
Nous vivons dans une société qui se ne cesse d’autoproclamer ses mérites technologiques.
Selon la propagande officielle, nous progressons de jour en jour dans le développement de machines, de systèmes ou d’intelligences artificielles nous permettant de repousser les limites de notre quotidien.
Bien souvent ces avancées sont exceptionnelles lorsqu’elles se passent dans des domaines tels que la santé, les transports ou l’énergie. Elles relèvent nettement plus de l’anecdote mercantile quand nous parlons de la xième génération de téléphones mobiles ou de la qualité du vernis à ongles…
Cependant un indicateur intéressant pour mesurer si un réel progrès a été accompli dans un secteur spécifique pourrait être celui de la fiabilité et de la permanence du service, exemples…
Voitures : pour avoir été en Afrique au milieu des années 70 je peux vous assurer que les Peugeot étaient indestructibles pour les gens du peuple, idem pour les Mercedes réservées aux classes dirigeantes. Le million de kilomètres était la durée de vie probable de l’une et de l’autre !
Je n’ai pas besoin de pousser plus loin la démonstration car nous savons tous qu’une des « évolutions » majeures dans l’automobile fut la prise de « conscience » des constructeurs que pour vendre plus il fallait que leurs produits durent moins longtemps et ils y sont remarquablement parvenus.
Deuxième et dernier exemple (Je ne crois pas qu’autrement une telle liste aurait une fin naturelle), l’informatique…
Il ne se passe pas de journées sans que nous ne soyons directement ou indirectement affectés par un souci informatique. Qu’il s’agisse de nos propres machines ou de celles qui font tourner notre monde, elles ont été conçues pour tomber en panne et par là assurer notre totale dépendance envers elle.
Si l’on remonte seulement quelques années en arrière, la plupart des opérations nécessaires au bon déroulement de notre vie courante pouvait être assurée « manuellement » en cas de panne des « systèmes d’information », ce temps-là est définitivement révolu.
On peut s’en convaincre en observant la réaction des victimes de ces problèmes. Si vous entrez dans une banque et que l’on vous demande de revenir plus tard parce que l’employé de la caisse est resté endormi, vous faites un scandale, si l’on vous dit :
« Désolé, l’informatique est en panne… »
Vous compatissez, assurez votre interlocuteur de votre compréhension et quittez les lieux dégoulinant de compassion à son égard.
Nous avons vendu notre âme aux démons de la silice, nous avons accepté de construire la « société de l’information » sur du sable…
Les anciens savaient pourtant que…
A demain
P.S : Je croise les doigts pour que mon PC ne sente pas vexé et/ou attaqué et ne refuse pas de mettre en ligne cette provocation à son endroit !?
by Manuel at 08:37:41
08.11.05
Mardi 8 novembre
Esprit bouillonnant ou autre dimension ?
Ce « Journal du Monde et d’Ailleurs » n’aura jamais autant justifié cette dénomination car nous allons justement parler d’ailleurs…
De zones de délires pour certains et d’environnements inexplorés pour d’autres.
Celui des rêves et des soi-disant rêves prémonitoires pour être plus précis. Pourquoi en parler et pourquoi aujourd’hui ? Parce qu’une fois de plus, j’ai fait un rêve très étrange cette nuit !
Cela m’est déjà arrivé, plus d’une fois, et certaines coïncidences ont poussé mes proches à devenir circonspects… car mes récits imaginaires nocturnes ont pu avoir tendance à se voir imités par la réalité.
En lieu et place d’exemples passés sans intérêt, je préfère vous raconter ma dernière aventure onirique qui est toute récente puisqu’elle vient de me tirer du lit.
Le récit sera très bref, il s’agit de l’effondrement d’un pont ou d’une digue, je ne sais pas exactement, d’une structure avec beaucoup de pierres qui retenait de l’eau ou de la boue puisque lorsqu’elle a cédé, une énorme masse brune a été relâchée avec des conséquences dramatiques…
On m’a déjà demandé comment je faisais la différence entre un rêve « normal » et un autre ? Tout d’abord, j’ai cessé d’être à l’affût de la confirmation en recherchant dans les journaux si tel ou tel évènement ne s’était pas produit quelque part dans le monde.
Lorsque l’on rêve d’un accident d’avion, les statistiques nous enseignent qu’il n’est pas très difficile de voir un tel drame se produire dans les jours qui suivent, ce à quoi mon ami Jean-Paul répondrait que ce n’est pas l’accident en lui-même qui est déterminant mais ses circonstances que j’aurais, paraît-il, assez bien décrites.
Pour en revenir à « l’identification » d’un tel rêve, elle est aisée puisqu’ils ont toujours un degré de précision différent. Exactement comme les images en haute définition que l’on découvre depuis quelques temps dans les magasins, ce fut d’ailleurs un choc pour moi lorsque j’ai vu pour la première fois une dalle plasma présentant des images HD, pendant une fraction de secondes je me suis retrouvé dans un de mes rêves…
Nous avons tous entendu nombre d’histoires incroyables, bien peu ont résisté aux investigations scientifiques, je suis d’ailleurs personnellement franchement réservé envers tous ceux qui font commerce de leur « don » ou en tirent une quelconque gloriole.
Comment même oser parler de don ?
Il y a juste des coïncidences dans ma vie qui ouvrent des fenêtres vers des dimensions que je ne parviens pas à comprendre et j’avais envie de partager une de ces interrogations avec vous.
Les images de cette nuit étaient si fortes, si violentes, si précises que j’avais de la difficulté à simplement les ranger au rayon des créations mentales de compensation, selon la dénomination « poétique » des psys.
Je suis sûr que le fait de les avoir mises en pleine lumière leur interdira de se produire…
A demain
by Manuel at 07:16:07
07.11.05
Lundi 7 novembre
Couleurs d’automne…
Lorsque mes amis Suisses me demandent comment est la vie dans le Sud, je suis souvent emprunté pour leur répondre, car que dire ?
Pouvoir imaginer une telle différence de climat entre, par exemple, Genève où je vivais et Monaco alors qu’il n’y a même pas une heure de vol entre ces 2 cités est tout simplement impossible.
C’est d’ailleurs un coup de soleil unilatéral qui m’a décidé à franchir le pas !
Explications. C’était le mois de décembre 1989, mon fils aîné (Celui de Compostelle) n’avait même pas un an et demi et nous passions un week-end à Monaco. Le samedi après-midi, je l’ai emmené visiter le Musée Océanographique puis les jardins qui l’entourent.
Il faisait presque 20°, le soleil était généreux, je me suis allongé sur un banc avec mon fils couché sur mon ventre et nous nous sommes endormis… Lorsque nous sommes revenus à l’hôtel deux heures plus tard, nous avions chacun pris un coup de soleil sur un côté du visage (Et pas le même !)
Au-delà de l’aspect comique, à peine le pied posé sur le tarmac froid et humide de l’aéroport de Genève, j’étais fermement décidé à m’expatrier…
Une promenade hier dans le Luberon m’a rappelé cette anecdote, tant l’environnement était splendide, à vous d’en profiter…
La Provence est un verger
Multicolore
Le Marché de l’Isle sur la Sorgue est toujours un enchantement
Avec ces canaux qui innervent la cité
La Provence, un genre de fruit défendu…
A demain…
by Manuel at 07:05:58
06.11.05
Dimanche 6 novembre
Demain, il y aura opposition nocturne…
Alors que les « violences urbaines » s’étendent en France et montrent la fragilité insensée de nos sociétés « évoluées », je ne peux m’empêcher de faire le lien avec une opposition céleste à venir.
En effet, comme vous l’avez peut-être remarqué (Si l’éclairage public vous en laisse la possibilité), Mars nous offre depuis quelque temps un spectacle nocturne magnifique.
La Terre et sa sœur rouge s’étant rapprochées à moins de 70 millions de kilomètres, l’introduction de l’heure d’hiver nous permet de la voir émerger en début de soirée sur l’horizon.
Elle y est même accompagnée de la Lune !
Afin de vous inciter à regarder, j’ai volontairement dégradé la qualité de la photo ci-après, une sorte d’amuse-œil…
Nos 2 planètes seront en opposition demain, certains inspirés qui lisent le devenir du monde dans le grand livre de la nuit y verront sûrement le paroxysme des événements qui enflamment actuellement les « cités » françaises.
Si tel était le cas, on peut espérer que la tension suive alors une courbe descendante et que les terriens se parlent à nouveau.
Refermons cette chronique sur une réflexion curieuse, Mars était le Dieu de la guerre des romains, il symbolisait le réveil de la force et de la vigueur et était connu pour ses colères incomparables, nous sommes au plus près de la planète qui porte son nom et…
Coïncidence ? (Du latin cadere, tomber)
Passez un excellent dimanche, à demain…
by Manuel at 08:47:05
05.11.05
Samedi 5 novembre
Ca y est, l’automne est là !
Curieux comme date le 5 novembre…
Pourquoi le 309ème jour de l’année, pourquoi à la Sainte Sylvie ?
Et pourtant c’est comme cela que s’est manifesté hier mon automne, d’un coup, par des trombes d’eau sur la tête pour fêter son arrivée ou doucher nos résistantes ambitions d’été indien, qu’en sais-je ?
Avec lui, un virage à 180°, on passe de la nostalgie d’un été finissant aux préparatifs joyeux des Fêtes de fin d’année. Qui inviter ? Quand ? Qui peut-on mélanger ? Qui est-ce préférable de séparer ? Qu’offrir aux enfants ?
D’autant plus que cette année, la maison va déborder de vie avec des repas de famille, des repas d’amis et une agitation adolescente intéressante puisque nos aînés ont requis notre autorisation d’inviter des camarades !
Je plains déjà ma tendre Alice…
Imaginez un effectif de base de 6 personnes auquel vont venir se rajouter les amis des enfants, nos amis et la famille. Quand je pense que certains parlent de vacances de Noël…
Je connais au minimum une maman pour laquelle la notion va rester subjective !
L’automne c’est aussi la cheminée, avec le plaisir des premières flambées « utiles », celles qui réchauffent la maison, retardent la mise en route du chauffage central et font vibrer les murs de couleurs chatoyantes.
Cette flambée d’automne, c’est en banlieue parisienne cet incroyable « spectacle » de centaines de voitures brûlées, de bâtiments dévastés et de combats semblant sortis tout droit d’une guerre civile. Celle qui oppose 2 mondes, celui de ceux qui ont un avenir contre celui de ceux qui veulent le leur prendre parce qu’ils pensent que les portes leur sont fermées.
Alors, en cette période où l’on demande à nos enfants ce qu’ils veulent pour Noël, je suggère que l’on fasse de même pour ces « paumés » qui n’ont plus que la révolte pour se sentir exister. Parce que l’automne, c’est l’annonce de la fin prochaine d’une période et le début d’une autre, riche de tous les possibles.
Et croyez-en un spécialiste, il y a plus de plaisir à offrir qu’à recevoir…
Conclusion automnale, c’est extraordinaire d’être égoïste et que l’on vous félicite pour cela, non ?
A demain
by Manuel at 07:30:19
03.11.05
Vendredi 4 novembre
On nous aurait menti sur la plus « grande démocratie du monde » ?
Le Washington Post a encore mis les pieds dans le plat (Watergate, le retour ?) en révélant que la CIA avait installé des prisons secrètes dans divers pays, dont la Thaïlande, l’Afghanistan, Cuba avec la fameuse base de Guantanamo ainsi que « divers pays d’Europe de l’Est » malheureusement non encore spécifiés.
La Convention Internationale des Droits de l’Homme a décidemment du plomb dans l’aile lorsqu’elle est interprétée par W et sa bande (En partie démissionnaire…), assez d’ailleurs pour que la Commission Européenne décide d’ouvrir une enquête sur l’existence de ces structures carcérales clandestines et nauséabondes.
Suite à cette annonce, le porte-parole du Département des Affaires Etrangères US a finement déclaré que son administration n’avait reçu aucune demande de coopération de la part de l’UE au sujet de cette « affaire » et que si une telle requête était formulée, « elle serait examinée… ».
De son côté, le Comité International de la Croix Rouge par la voix de sa porte-parole, Antonella Notari, a indiqué avoir pris contact avec les Etats-Unis afin d’être « informé sur la détention de ces personnes et obtenir l’accès des délégués du CICR aux personnes détenues dans des lieux tenus secrets ».
En réponse ou pas à cette demande, un des hommes de W, le conseiller à la sécurité nationale, Stephen Hadley a refusé de commenter les affirmations du Washington Post, se contentant d’affirmer que son chef (W) « avait été très clair sur le fait que les Etats-Unis ne tortureraient pas ».
Nous voilà rassurés…
Afin que chacun puisse mesurer les progrès constants ( !) de la démocratie, je vous propose de relire les 2 articles ci-après. Ils sont extraits de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789, il y a plus de 200 ans…
Article 7
Nul homme ne peut être accusé, arrêté ni détenu que dans les cas déterminés par la Loi, et selon les formes qu'elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis; mais tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la Loi doit obéir à l'instant: il se rend coupable par la résistance.
Article 12
La garantie des droits de l'Homme et du Citoyen nécessite une force publique: cette force est donc instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée.
A demain…
by Manuel at 22:55:09
02.11.05
Jeudi 3 novembre
Evoluées nos sociétés ?! Les enfants ne doivent pas en faire partie alors…
Pensons tout d’abord à cet enfant irakien qui est devenu le plus jeune kamikaze de l’histoire en se faisant sauter à l’âge de 10 ans, à quel niveau de désespoir son monde doit-il être parvenu pour qu’une telle horreur puisse arriver ?
Bien entendu, c’était « là-bas »…
Continuons donc avec nos sociétés « évoluées » pour souligner un chiffre que vient de publier l’Observatoire national de l’action sociale décentralisée (Odas), structure française officielle qui a compilé des statistiques fournies par les départements.
Desquelles, il ressort une augmentation annuelle de 7% des signalements de mauvais traitements envers les enfants.
Concrètement, 95'000 enfants français ont été victimes en 2004 « d’abus sexuels, de violences physiques ou psychologiques, de négligences lourdes » ou sont « en danger ».
Détaillons les chiffres, 76'000 enfants ont été signalés comme étant « en danger », ce qui signifie selon la définition officielle que : « l'enfant n'est pas maltraité mais vit dans un contexte familial particulièrement dégradé qui menace son développement sur le plan éducatif et/ou matériel ».
Poursuivons cette terrible liste, 6'000 enfants ont subi des violences physiques, 5'500 des abus sexuels, 4'400 des négligences lourdes, enfin 2'500 ont été victimes de violences psychologiques.
Certains ont voulu cantonner ces mauvais traitements aux familles à faibles revenus, créant un lien automatique entre la pauvreté et la maltraitance enfantine mais ce rapport tord le cou à cette explication simpliste car il précise bien que : « Contrairement à une idée plus ou moins répandue, la précarité économique ne constitue que minoritairement un facteur de danger ».
Dans plus de 50% des cas, ce sont les « carences éducatives des parents qui sont à l’origine des menaces sur les enfants », pour environ 30% ce sont les problèmes de couple et de séparation, le manque de ressources n’est mentionné que dans 13% des signalements, le cadre de vie et l’habitat dans 8%, le reste étant attribué à l’errance et à la marginalité.
En résumé, la majeure partie des mauvais traitements infligés aux enfants français en 2004 avait pour origine la démission de leurs parents de leur rôle d’éducateur !
Et nous parlons d’un pays dont personne ne contestera, à tort ou à raison, le développement, charge à nous alors d’oser une profonde remise en question car 100'000 enfants français officiellement victimes donnent une idée du nombre de martyrs dans des contrées moins « évoluées ».
A demain !
by Manuel at 22:57:23
Mercredi 2 novembre
Ouvre les yeux…
Ce matin, je m’apprêtais à envoyer ma chronique lorsque j’ai machinalement jeté un coup d’œil par ma fenêtre, tout était là !
En photographiant ce spectacle superbe, est revenu à ma mémoire l’un des enseignements majeurs de Compostelle : dès les premiers kilomètres qui m’éloignaient de chez moi, je ressentais déjà qu’ils m’en rapprochaient puisque l’accomplissement serait vraiment atteint lorsque je franchirais la porte de ma maison…
Non, je ne fais pas hermétique pour le plaisir.
Notre société est une terrible machine à oublier, oublier qui l’on est, oublier d’où l’on vient, oublier de chercher où l’on va et surtout oublier d’être heureux puisque le bonheur est si souvent conditionné à toute une série de conditions préalables, qui sont définies pour que l’on ne les atteigne jamais.
Le bonheur c’est ici et maintenant, le bonheur c’est de vivre avec soi en étant heureux d’être la personne que l’on est, le bonheur c’est de dire « je t’aime » à ses proches et d’en entendre un écho sincère qui va illuminer plus d’une journée.
Et si on est capable de le dire et de l’entendre au moins une fois par jour, toutes les journées seront belles et enrichissantes…
Alors, je veux dire merci à ce spectacle matinal parce qu’au retour d’une extraordinaire découverte en bateau, voir cela c’est recevoir le cadeau précieux de se souvenir que le bonheur c’est d’être là où on est…
Je vous souhaite une magnifique journée !
A demain…
by Manuel at 08:17:55
01.11.05
Mardi 1er novembre
Barbarie globale !
Alors que je parcourais avant-hier mes archives personnelles afin de respecter une tradition naissante d’inaugurer un nouveau mois par un « Best of » des chroniques récentes, une information invraisemblable est tombée.
Le meurtre de 3 adolescentes chrétiennes dans l’île de Sulawesi en Indonésie était en effet décrit par le journaliste dans le détail et je n’en ai pas cru mes oreilles. Ma femme a pleuré et je n’étais pas très vaillant non plus, comment intégrer, intellectualiser, simplement comprendre ce que nous venions d’entendre ?
Comment 6 hommes masqués avaient-ils pu enlever ces jeunes filles sur le chemin du retour de l’école pour les assassiner d’une manière aussi ignoble ?
Il ne faisait aucun doute pour les autorités, comme pour les commentateurs, que des extrémistes islamistes étaient responsables de cette horreur, ceci dans le but de rallumer le conflit entre communautés religieuses.
Cette information a provoqué d’intenses discussions dans le microcosme que représente un bateau, l’opinion générale (D’un groupe sans doute composé à 99% de chrétiens) était que cet acte était inqualifiable et que ces « gens » étaient aussi fous que dangereux.
Il fallait donc employer « tous les moyens » pour les retrouver, les empêcher de nuire à nouveau (Une majorité était pour leur condamnation à mort) et profiter de cette chasse à l’homme pour « nettoyer » la région de ces activistes démoniaques (« Jamais des chrétiens ne feraient une chose pareille »).
Si personne ne peut excuser une telle barbarie et mon propos n’a clairement aucune volonté de ce type, essayons malgré tout si ce n’est de comprendre à tout le moins de réfléchir sur l’environnement émotionnel qui entoure ses auteurs…
Je souhaite en cela faire référence à des échanges que j’ai eus, il y a quelque temps, avec des « croyants musulmans », comme ils se sont eux-mêmes décrits, qui sont installés en Belgique.
Ils m’ont spontanément envoyé un message suite à une chronique dans laquelle je parlais de religion, m’ayant trouvé « sincère dans mes erreurs de compréhension de leur foi », ils souhaitaient « rétablir la vérité ».
Pour les résumer drastiquement, ils pointaient du doigt l’inacceptable différence de « valeur » que pouvait avoir une vie, selon qu’elle était musulmane ou chrétienne. Prenant pour exemple sanglant les « erreurs de tirs » des soldats de W en Irak.
Lorsqu’une roquette se trompait de cible et volatilisait en une fraction de seconde des familles entières, femmes et enfants compris, quelques entrefilets étaient consacrés à la « bavure » dans la presse occidentale (« On ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs… »), puis la roue tournait et on oubliait.
Idem pour les « territoires palestiniens » dans lesquels régulièrement des enfants étaient tués par balle pour avoir jeté des pierres aux soldats israéliens.
Quelle différence y avait-il pourtant entre le sang d’un enfant musulman, juif, hindou ou chrétien ?
Tel était en substance le message auquel je n’avais pu répondre autre chose que « vous avez raison, un enfant est un enfant et sa vie a la même valeur partout en ce sens qu’elle est intouchable ! ».
Où nous trouvons-nous alors aujourd’hui ?
Le choix est restreint et désagréable a) Etre enfermés dans une logique manipulatrice qui voudrait cautionner l’indéfendable b) Etre forcés à entrouvrir les yeux sur la réalité (Leur réalité !) de croyants, sans doute sincères, qui se sont laissés, au mieux, entraîner sur des chemins de vengeance qui ne les mèneront qu’en enfer ?
Ou en plus, ils ne veulent pas aller seuls !
J’ai apprécié les condoléances de Benoît XVI aux familles des 3 adolescentes torturées, j’y joins les miennes comme à toutes les familles, de toutes confessions, que la barbarie des hommes (Incluse celle de W) a plongé dans le désespoir.
Ma conclusion du jour :
Tant que nous ferons des différences entre les peuples, différences qui se révèlent aussi odieuses que la décapitation de ces 3 innocentes, notre monde poursuivra sa marche vers le néant…
A demain
N.B: Pardonnez les soucis d'aujourd'hui mais encore une fois "Continuum" a été victime de son succès ! Plus de 100 personnes se sont connectées en même temps et le serveur a refusé tout service...
La migration vers un système plus puissant est en cours mais avec la grippe aviaire, ce genre de transhumance est plus ardu par les temps qui courent !
Humour noir qui sied à la fête du jour...
by Manuel at 12:29:59