31.10.05
Lundi 31 octobre
Katakolon, Olympie et autres souvenirs…
Maintenant que cette escapade est terminée (Nous ne sommes arrivés qu'en fin de matinée à la maison) et avant d’en tirer un quelconque bilan (Je mettrai en ligne dans les jours à venir un commentaire global sur notre croisière avec quelques conseils utiles pour de futurs voyageurs afin qu’ils puissent échapper à la « tonte du mouton » qui semble être le funeste destin de la plupart des naïfs clients de ces gigantesques « machines à faire de l’argent »), il nous reste à feuilleter les dernières pages de l’album photos.
Samedi 29 octobre, nous sommes allés visiter le site originel d’Olympie là où les Jeux éponymes ont été inventés.
Débutons par quelques modestes pierres qui sont pourtant le lieu où débute le périple de chaque flamme olympique, c’est en effet ici que le soleil grec est tous les 2 ans mis à contribution (2 ans dus à l’alternance des Jeux d’été et des Jeux d’hiver)
Poursuivons par « le » stade olympique d’une contenance de 45'000 personnes !
Très peu d’athlètes ont eu l’insigne honneur de pouvoir le fouler. Cet étonnant document nous montre 3 d’entre eux, passés à la postérité sous le nom de Michaelus, Lujinus, Manuelum Juniores, sur la ligne de départ en pierre…
Le site a subi plusieurs tremblements de terre ainsi que les ravages de dizaines de siècles et l’on ne doit certainement qu’à la monumentalité des bâtiments originaux de pouvoir encore visiter ces ruines.
Le complexe global, que l’on peut appréhender grâce aux divers plans présentés, était majestueux, certains éléments en témoignent toujours…
Fin de la visite d’Olympie, avec une pensée émue pour l’esprit qui a donné vie à ces Jeux et un sentiment d’écœurement pour ce qu’ils sont devenus (Je vous raconterai un jour, pour les avoir vécues de l’intérieur, les magouilles qui ont barré la route à la candidature de Sion 2002 puis Sion 2006, cela ne sentait pas bon…)
Au port de Katakolon, d’une époque à l’autre…
Et pour le plaisir, ma belle et votre serviteur lors du repas de « Gala de l’Au revoir »
Puis le lever du soleil de notre dernière journée en mer, dimanche
A demain…
by Manuel at 12:55:40
29.10.05
Dimanche 30 octobre
D’où venons-nous, etc…
J’avais emmené sur le bateau 2 livres, un sur le Brutus français (Selon ses auteurs), j’y reviendrai prochainement lorsque l’actualité le demandera (Ce qui connaissant l’agitation médiatique du personnage ne saurait tarder), l’autre dont le titre est :
« Voilà quel est notre Dieu ».
Son auteur et le contexte de sa rédaction m’avaient attiré…
Avant de vous les révéler, ces extraits :
Question : Serait-ce un plaidoyer contre la civilisation unique ?
Réponse : Oui, parce qu’elle fait perdre à l’homme ce qu’il a de particulier et ce qui lui est propre. La communication profonde entre les hommes se perd car elle ne peut pas être suscitée par les comportements superficiels et extérieurs identiques chez tous ni par la maîtrise technique des mêmes appareils. L’homme a plus de profondeur. Pendant qu’il s’unifie superficiellement, il se révolte en profondeur contre cette uniformisation dont il sait qu’elle l’asservit.
Question : Et pour vous-même, avez-vous peur de la mort ?
Réponse : Eh bien oui. Comme je connais mes insuffisances, je garde devant les yeux la pensée du jugement. Mais aussi l’espérance que Dieu est plus grand que ma défaillance.
Question : Accepteriez-vous de donner vos organes ?
Réponse : Oui, même si je suppose que mes vieux organes ne sont plus très utilisables.
Question : Une supposition fâcheuse : un Africain musulman se promenant à Paris avec le cœur du Cardinal Ratzinger…
Réponse : …cela se pourrait.
Certainement à votre grand étonnement, ces 3 questions / réponses sont bien extraites d’un ouvrage du Cardinal Joseph Ratzinger, devenu le Pape Benoît XVI ce printemps, il y répondait en février 2000 à Peter Seewald.
En ces temps où il est « moderne » de critiquer en bloc la bible, ses valeurs et l’église catholique, je ne pourrais que recommander la lecture de cet ouvrage passionnant car il mêle la relative liberté de ton d’un Cardinal à des principes immémoriaux réinterprétés et en partie reformulés pour notre époque.
Il est certain que ces échanges ont pris une nouvelle dimension depuis l’accession au trône de Saint-Pierre de Benoît XVI et j’espère que de nombreuses personnes feront la démarche de se replonger dans ce qu’ils croient connaître .
A ce titre, cette parole de Saint Augustin sur la Bible est transparente : « Dans le ruisseau, à la source s’abreuvent aussi bien le petit lapin que le grand onagre, et l’un comme l’autre est désaltéré. Chacun boit et obtient ce qui apaise sa soif ».
Auquel je rajouterai les 7 œuvres de miséricorde de l’église :
Donner à manger à ceux qui ont faim,
A boire à ceux qui ont soif ;
Vêtir ceux qui sont nus ;
Accueillir les étrangers ;
Délivrer les prisonniers ;
Visiter les malades ;
Ensevelir les morts
Après celles du corps, celles de l’esprit :
Conseiller ceux qui doutent,
Enseigner les ignorants ;
Corriger les pécheurs ;
Consoler les affligés ;
Pardonner l’injustice subie ;
Supporter avec patience les importuns ;
Prier pour les vivants et les morts
Je me demande si notre Monde a besoin de beaucoup plus…
Bon dimanche et à demain
N.B : Référence du livre – Editeur Plon / MamE – ISBN : 2-259-20298-5
by Manuel at 10:03:34
Samedi 29 octobre
Quelques heures au Paradis…
Comment décrire autrement notre journée sur l’île de Santorin ?
Mais en introduction enfumée, laissez-moi vous présenter « Smoking Machine », le très sympathique mais invraisemblable fumeur qui m’a permis d’envoyer mes chroniques depuis Marmaris, bourgade turque de bord de mer qui mérite d’être visitée
Je n’avais jamais vu quelqu’un capable de fumer autant en si peu de temps. Lorsque l’on connaît mon aversion viscérale contre la cigarette, on peut mesurer mon degré de motivation pour « Continum »…
Merci à lui et paix à ses cendres !
…
Première impression de Santorin au moment d’embarquer dans la chaloupe qui va nous conduire à terre
Dans le téléphérique pour Fira, la capitale, on aperçoit notre bateau perdu dans cette baie impressionnante
Dès le premier pas sur l’île, la magie opère et les mots deviennent superflus. Reconnaissons que nous avons été parfaitement accompagnés par Dimitris qui s’est installé ici avec sa charmante femme allemande, Patrizia, il y a 12 ans. On le voit ici avec sa fille Athina
Si vous projetez une escapade à Santorin, contactez-le (Fax n°: + 30 22860 28389), échapper au troupeau des touristes est un luxe indispensable dans un endroit aussi beau !
Des plages au sable noir…
Aux églises
Sans oublier les points de vue inénarrables
J’ai bien écrit : inénarrables !
Il est impossible de parler de Santorin sans évoquer l’Atlantide. Jetez un coup d’œil à cette photo
Vous pouvez visualiser la forme ronde de l’île originale en prolongeant la caldeira par-dessus la brèche créée par l’éruption majeure qui a aussi précipité dans les profondeurs tout le centre, qui s’est alors rempli d’eau.
Cette catastrophe survenue vers 1'650 avant J-C. a été suivie d’une quinzaine d’autres éruptions jusqu’à la dernière qui dura de 1939 à 1941. Elles ont bâti l’île centrale qui héberge le cratère toujours actif.
Platon a donné dans ses « dialogues » nombre d’indications qui pourraient désigner Santorin comme l’Atlantide ou une partie de celle-ci (Crête pourrait être l’autre), sauf deux, sa position au-delà des colonnes d’Hercules et la date de sa disparition. Si les historiens s’accommodent sans trop de difficultés des questions de date, la géographie semble plus rétive.
Je ne prendrai pas position mais les souvenirs que j’ai conservé de mes lectures résonnent assez bien avec cette île paradisiaque, je me propose d’ailleurs de revenir l’étudier un de ces jours, vous me connaissez si c’est pour la science…
A très bientôt Santorin !
by Manuel at 09:46:48
27.10.05
Vendredi 28 octobre
Marmaris & Pamukale
Ne sachant pas quand une nouvelle fenêtre de « mise en ligne » s’ouvrira, je lève le voile sur notre journée à Marmaris et Pamukale, en attendant le vrai compte-rendu.
Cette journée fut exceptionnelle !
Voyez plutôt…
Arrivée à Marmaris
Necropolis
La piscine de Cléopâtre
Les falaises de « calcium »
L’amphithéâtre
La suite au prochain numéro (Quand ?)
En ce qui nous concerne, la découverte continue demain avec un autre pays et d'autres émotions...
A bientôt !
by Manuel at 18:02:58
Jeudi 27 octobre
Connection lost!
En introduction, il me faut vous informer d’un souci sérieux pour envoyer mes chroniques puisque depuis mercredi soir je n’ai plus de liaison ni depuis le bateau, ni à terre ! Je me suis donc rendu dans un cybercafé de Marmaris (Turquie) qui était notre étape du jour pour mettre en ligne ce que vous pourrez découvrir ci-après.
Je ne suis pas du tout sûr de pouvoir faire de même demain, ni après-demain, quant à dimanche ce sera une journée en mer… C’est vraiment dommage car ce mois – même avant notre voyage – « Continuum » promettait de battre tous les records de fréquentation !
J’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur et que vous viendrez dans le pire des cas dès mardi prochain découvrir les dernières étapes de notre périple desquelles je fais un récit journalier comme si vous alliez pouvoir le déguster encore chaud dès le lendemain matin.
Qui sait les Dieux de la communication se pencheront peut-être à nouveau sur notre « journal quotidien du Monde et d’ailleurs… »
Chypre (Grèce !)
Escale très riche sur le plan humain parce qu’elle nous a permis de ressentir directement le drame que Chypre vit au quotidien du fait de l’occupation d’une partie de son territoire par la Turquie.
En prélude à un florilège d’images de cette journée, permettez une escapade sur le terrain politique car autant je suis un partisan déterminé de l’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne autant j’ai été profondément révolté que Bruxelles ne fasse pas de la reconnaissance de l’identité grecque de Chypre accompagné du retrait des troupes turcs, un préalable à l’ouverture des discussions d’adhésion.
C’est un déni de droit caractérisé et une nouvelle preuve de la « souplesse dorsale » des « autorités » européennes. Est-il acceptable qu’au XXIème siècle la capitale d’un pays membre de l’Union soit coupée en deux entre son gouvernement légitime et des forces armées extérieures ?
Washington et Londres ne sont pas et ne seront jamais les directeurs de conscience pétrolifère d’une Europe qui s’est bâtie et ne se bâtira que sur des idéaux de justice et de liberté…
Atterrissage à Limassol (Selon l’ancien terme de marine « Toucher terre ») juste après ce lever de soleil que je dédie spécialement à Inès et Sylvie…
Rencontre de notre guide Maria. Originaire du Nord de l’île, actuellement occupé par les Turcs, elle nous a expliqué avec une retenue sensible, en réponse à mes questions, l’abandon par ses parents de leur maison, fruit d’une vie de travail, ceci sans aucune compensation.
Départ en sa compagnie pour Amathus qui est une ancienne cité royale située sur la baie de Limassol, elle était dédiée à Aphrodite qui est la déesse de Chypre.
Fondée au 11 ème siècle avant J-C., ses ruines permettent de mesurer le degré d’évolution de cette société, notamment au travers de son système de collecte et de distribution d’eau qui séparait l’eau de boisson, de celle destinée aux usages domestiques !
J’aurai certainement l’occasion d’évoquer une autre fois les thermes, bains et autres toilettes publics également visibles sur le site.
Nous avons enchaîné par une visite du vieux Limassol, empreint de charme.
Avec un retour chez nos amis orthodoxes
Pour arriver à l’attraction qui a mis nos cadets dans tous leurs états !
« Time Elevator », l’ascenseur qui plonge dans 10'000 années d’histoire chypriote, une véritable expérience, non seulement visuelle avec des reconstitutions impressionnantes mais aussi à vivre en direct puisque l’on ressent les mouvements, le vent et même la pluie.
Bénéficiant d’un scénario percutant et partisan, cette présentation insiste sur l’identité chrétienne de l’île et les ravages causés par les Ottomans et leurs successeurs turcs, étrange lorsque l’on pense qu’ils ne sont qu’à quelques dizaines de kilomètres de là…
Cette attraction utilise une technologie que les plus grands parcs mondiaux ne renieraient pas !
Nous avons poursuivi par la visite du Château Médiéval de Limassol dont les plus anciens murs (Ceinture intérieure) remontent au 11 ème siècle, après J-C. cette fois. Sa terrasse offre une vue intéressante sur la ville et la baie.
Avant de nous quitter, notre guide a eu la délicate attention de nous offrir des éponges, une des spécialités de l’île
Merci à elle !
Il est bien entendu impossible de prétendre avoir compris quelque chose à un pays en seulement quelques heures mais nous retiendrons 2 choses de Chypre, la première : son exceptionnelle douceur de vivre (Conséquence heureuse de la gentillesse des Chypriotes).
Quant à la seconde, elle est à rechercher du côté de cette plaie qui est toujours vivace dans le cœur de ses habitants (Grecs !) lorsqu’ils regardent vers le Nord…
A demain (Peut-être, ajout de Marmaris !)
by Manuel at 17:24:59
26.10.05
Mercredi 26 octobre
Alexandrie, Le Caire, Alexandrie…
Aujourd’hui, un minimum de mots pour un maximum d’images brutes.
Un nombre d’émotions trop important pour pouvoir instantanément les retranscrire.
Une immersion totale dans une autre civilisation qui a pourtant imaginé la nôtre !
Voici une première sélection d’images aussi drastique qu’instantanée, voire arbitraire, parmi les plus de 200 réalisées aujourd’hui…
Arrivée au port d’Alexandrie en pleine restructuration
L’organisation « Alice » parfaite comme d’habitude
L’escorte policière qui ne nous quittera plus jusqu’au Caire !
3 heures plus tard, nous voici aux pieds des pyramides
Kéfren
Le Sphinx
Le même avec ma belle
Succulent repas pris sur un bateau sur le Nil
Retour à Alexandrie avec sa nouvelle bibliothèque
La Cathédrale Saint Marc, sanctuaire émouvant des Coptes
L’ambiance de « rupture de jeûne » (Nous sommes en plein Ramadan !)
Je m’arrête là, ma connexion ne m’en permettrait déjà pas autant si j’étais raisonnable !
L’Egypte n’a pas fini de nous hanter et vous d’en entendre parler…
A demain
N.B: Pardonnez ces difficultés à mettre en ligne cette chronique mais nous sommes actuellement en pleine mer et la communication est très très difficile...
12h30, heure de ... Nous venons d'arriver à notre destination du jour, bénéficiant d'un réseau terrestre j'ajoute cette image à celles d'hier pour que vous compreniez le niveau auquel nos rêves ont été entraînés hier...
by Manuel at 06:53:09
24.10.05
Mardi 25 octobre
En attendant la mutation, une journée en mer !
Nous l’avions rêvée, nous l’avons vécue… départ vers 13h00 de Messine pour une après-midi de navigation, suivie d’une nuit scintillante avec notre première étoile filante, que nous avons longtemps pu suivre du regard depuis le pont supérieur.
Assez pour formaliser nos vœux et croire qu’ils se réaliseront tant son embrasement final fut spectaculaire…
Réveil vers 5h00 afin de mettre en ligne ma chronique du jour, coup d’œil à cette étendue d’eau à perte de vue et… retour au lit pour une deuxième session onirique !
Petit-déjeuner à l’extérieur afin de profiter de ce souffle chaud qui nous accompagne complaisamment depuis la Sicile… puis cette journée en mer a paisiblement déroulé son devenir heureux sur une mer d’huile.
A peine, ici et là, avons-nous pu apercevoir à l’horizon quelques silhouettes de navires, le sentiment que nous étions seuls au monde est resté préservé.
Jusqu’à cette information qui est parvenue à nous rattraper jusqu’ici : « La grippe aviaire sera en Italie avant la fin de la semaine ! ».
Etant sur un bateau italien, on peut comprendre qu’ils soient focalisés sur leur pays, nous avons traduit cela par : « Le virus sera mondial dans quelques jours, voire quelques semaines au plus ! ».
Combien de temps faudra-t-il alors pour qu’avec un bassin de population de plus de 6 milliards de personnes une mutation s’opère et que « H5N1 » ne se transmette directement d’homme à homme ?
Cela m’a donné envie de ressortir une chronique qui n’a que 17 jours… (En attendant mercredi où je vous promets des images que j’attends de pouvoir réaliser depuis mon premier appareil photo semi-pro; soit mes 14 ans !).
1ère parution : Samedi 8 octobre
Coïncidence fâcheuse, mon poulet !
Savez-vous à quelle cause majeure le 8 octobre est traditionnellement dédié ?
Non ?
C’est la « Journée Internationale de la prévention des catastrophes naturelles »…
A rapprocher de la sinistre découverte faite hier dans le delta du Danube, de 3 canards morts que les autorités roumaines se sont empressées d’envoyer en Grande-Bretagne afin de s’assurer qu’ils n’avaient pas succombé à la terrible grippe aviaire, déjà responsable de plus d’une soixantaine de décès humains en Asie.
A rapprocher également de la présence déjà confirmée du virus H5N1 sur le sol européen, notamment en Sibérie.
La gestion de crise, particulièrement sanitaire, est un exercice assurément difficile mais je confesse mon incompréhension totale devant le discours lénifiant de la plupart des responsables nationaux, voire internationaux.
Car, il ne semble faire guère de doute que les risques de pandémie augmentent de manière quasi exponentielle chaque semaine devant l’attentisme coupable des organisations mondiales, de quoi s’agit-il ?
De leur invraisemblable et potentiellement criminelle léthargie à traiter le cas sur les lieux même de contamination avérée !
Comment se fait-il que les quelques foyers identifiés en Asie n’aient pas été isolés et désinfectés après élimination totale de leur population aviaire ? De nombreux experts estiment le coût de cette opération à moins de 100 millions de dollars, y compris une juste indemnisation des éleveurs.
Au lieu de cela, on prend le risque :
d’une dissémination mondiale du virus, avec mutation probable à la clé
d’un coût direct de plusieurs milliards d’euros
et surtout d’un nombre inimaginable de victimes
Il sera, en effet, impossible de produire assez rapidement et en quantité suffisante le vaccin qui pourrait protéger les populations, occidentales d’ailleurs, puisque les pays en voie de développement n’auront ni les moyens financiers, ni les instruments de pression pour obtenir que leurs ressortissants y aient accès.
Nous sommes devant un risque de conflagration sanitaire global et on nous abreuve d’inepties ! Puisse cette « Journée Internationale de la prévention des catastrophes naturelles » permettre un réveil salutaire.
Je m’arrête là car je suis malheureusement persuadé que j’aurai l’occasion de revenir sur ce sujet bientôt…
Comme conclusion pratique, je vous encourage à tous vous faire vacciner contre la grippe « classique », les experts consultés ayant affirmé que cela conférerait un premier socle de protection contre « ce qui arrivera de toute manière un jour prochain… » (Entendu par votre serviteur cette semaine de la bouche d’un chercheur).
A demain
Conclusion du 25 octobre :
Les Laboratoires Roche qui viennent de céder à la pression internationale et d’enfin accepter que leur traitement « star », le TAMIFLU, soit produit sous licence par d’autres compagnies afin d’augmenter les quantités disponibles ont annoncé en parallèle qu’il faudrait environ une année pour que cet accord soit concrètement suivi d’effets…
A rapprocher du temps à disposition des malades !
by Manuel at 22:59:52
Lundi 24 octobre
Messine, Taormina...
La météo du jour était annoncée par le journal du bord comme : « Partiellement nuageux / pluie », heureusement parce que je n’ose imaginer les coups de soleil et la déshydratation si on avait osé nous dire : « Ciel bleu, 25° », ce que nous avons eu dans la réalité de cette belle escale en terre Sicule (Les Sicules sont un peuple qui occupèrent la région, 13 siècles avant J-C. Leur nom donna peut-être des idées à d’autres qui allaient venir plus de 30 siècles plus tard… J’y reviendrai).
Toute la spécificité sicilienne apparaît lorsque de Messine on regarde simplement en face !
La Calabre est là, si proche, tout en étant séparée par ce détroit qui marque une frontière naturelle, une différence, qui définit et justifie toutes les traditions…
L’arrivée au petit matin dans une ambiance laiteuse est paisible
Grâce à un autre Giuseppe (Nous avons pris un abonnement !), nous nous retrouvons à Taormina où depuis le théâtre gréco-romain on bénéficie d’une vue splendide sur l’Etna
Ce joyau de 5'400 places, à l’acoustique parfaite, a vu sa construction débuter au III ème siècle avant J-C., sa situation sur cet éperon rocheux surplombant la mer ionienne est tout simplement sublime et l’émotion est réelle d’avoir la chance d’être là !
La visite de Taormina est un autre moment de bonheur tant cet endroit semble dédié à l’art de vivre et à la beauté.
L’hôtel Timeo, celui du « Grand Bleu »
Ambiance « taorminienne »
Les idées dont je parlais à propos des Sicules sont une référence idiote aux « préférences » de nombres d’artistes ayant célébré Taormina, de Guillaume von Gloeden à Roger Peyrefitte, je vous avais prévenu : « Référence idiote » !
De retour à Messine, la Cathédrale en pleine célébration de l’office du dimanche nous a réservé quelques images fortes… Elle nous a à l’œil…
Mais depuis Compostelle, je sais que l’essence des êtres de boue que nous sommes est immortelle
En quittant la Sicile, Maxence, notre photographe de fils de 8 ans, a pris ce cliché
Il symbolise ce qui est pour moi l’énergie qui anime ce « continuum » dont nous sommes d’infimes mais indispensables fragments : l’amour.
Mon Dieu (Appropriation !) est témoin de ce sentiment qui occupe chaque molécule de mon être, merci à toi ma femme, à vous mes enfants et à vous mes amis, connus ou encore inconnus, de m’avoir fait ce cadeau merveilleux d’exister afin que je puisse vous aimer…
Qu’espériez-vous ?
Envoyer quelqu’un comme moi sur la Mare Nostrum, pleine des larmes et de la sueur de toutes les générations qui nous ont précédé ne pouvait pas me laisser indemne, elle vibre, elle ondule, elle gronde des questions, des défis, des passions, des drames, des destins et des miracles de ceux qui nous ont conçu…
Le minuscule réceptacle que je suis n’a que son amour qui soit à sa mesure…
A demain
by Manuel at 05:25:05
22.10.05
Dimanche 23 octobre
Naples…
Le résumé d’une telle journée est manifestement impossible, tant la substance était riche (Encore plus avec une connexion bas débit…).
J’en ferai plus d’une chronique dans les semaines à venir, me contentant aujourd’hui de quelques images saisies ça et là dans cette cité inclassable et si attachante.
Mais tout d’abord, le début de nos heures napolitaines sur le bateau, le soleil n’est pas encore très haut dans le ciel et la lumière est pour le moins « spéciale ».
Sautons de nombreuses étapes et retrouvons-nous directement à Pompéï pour quelques impressions fugaces
Avec le Vésuve en arrière-plan
Nouvelle envolée à travers le temps et l’espace pour San Gennaro, la « Chapelle Royale du Trésor de Saint Gennaro », selon son appelation officielle est le théâtre deux fois par an d’un miracle pour les croyants et d’un mystère pour les autres, celui de la liquéfaction du sang du martyr lors de sa présentation aux fidèles.
Ce lieu consacré pourrait être présenté comme un musée exceptionnel tant il déborde littéralement d’œuvres d’art mais la présence des reliques du Saint, dans la grande tradition catholique, en fait le cœur de Naples et son âme tout à la fois.
Un bref passage par une rue comme on imagine que doivent être les rues d’ici
Un coup d’œil au quartier de l’opéra
Et le temps sera venu de remercier « le » taxi driver de Naples ! Giuseppe di Palma, le seul, le vrai, l’unique.
Si vous devez venir à Naples, il n’y a qu’un numéro de téléphone à mémoriser, celui de son portable : 339 542 3818. Vous rencontrerez l’âme napolitaine dans ce qu’elle de plus extravertie et de plus profonde à la fois.
Nous reviendrons à Naples et c’est Guiseppe qui nous y accueillera !
A demain
P.S : Comme l’a dit un de mes fils, « Naples, c’est le pied ! »
by Manuel at 23:20:07
Samedi 22 octobre
Nous prenons la mer…
La route jusqu’à Savone a été sans histoires sur le plan de la circulation mais très riche pour ce qu’elle a révélé des rêves qui hantaient chacun des participants. Visiblement, il y avait longtemps que l’imagination était au travail.
Arrivés au port d’embarquement, les commentaires ont fusé sur la taille des bateaux (Réellement impressionnante) et le nombre de passagers.
Mais comme les choses sont bien faites et sans que nous sachions pourquoi, malgré qu’il y ait des centaines de personnes qui attendent dans le grand hall du bâtiment auquel « notre » (L’appropriation est rapide) bateau était accolé, nous avons immédiatement été conviés à monter à bord.
La découverte d’un atrium central de plusieurs étages équipé de 3 ascenseurs panoramiques a étonné tout le monde, ce n’était qu’un début… Le dédale des couloirs et des niveaux n’était pas mal non plus !
Peu après notre installation dans les cabines, un exercice de sécurité a rassemblé l’ensemble des passagers sur un pont extérieur, l’occasion d’entendre en 6 ou 7 langues qu’il nous faudrait suivre les indications de l’équipage en cas de réelle évacuation du navire, ce dont personne sincèrement ne se serait douté.
Puis, enfin, le navire a bougé, d’abord imperceptiblement puis de plus en plus vite jusqu’à atteindre une vitesse respectable pour un tel mastodonte, la côte s’est éloignée
Le temps était superbe, comme ma tendre Alice, le champagne qui attendait dans la glace depuis notre arrivée dans la cabine demandait à présent à être bu, ce que nous avons fait sur la terrasse dans un décor de rêve.
Ce très agréable moment a duré jusqu’au coucher du soleil…
Vers 22h30, comme dans les romans de Jules Vernes, nous avons pu apercevoir défilant au loin les lumières de la Corse ; excellente introduction pour notre première nuit en mer, qu’en pensez-vous ?
A demain pour la suite des aventures et le début de la découverte de sites exceptionnels !
P.S: La connexion fonctionne, quel plaisir !
by Manuel at 07:36:36
21.10.05
Vendredi 21 octobre
On met les voiles ! (Ou presque…)
L’ambiance sera électrique ce vendredi soir car l’équipage Martin au grand complet met le cap sur…
Une mer intérieure qui fait intensément rêver chacun de ses membres !
Il n’y a qu’une grande inconnue, serais-je en situation de partager avec vous cette dizaine de jours de découverte ?
Je l’espère sincèrement car le menu s’annonce copieux, bon appétit…
En guise d’apéritif, la mer s’est présentée mardi matin dans des atours pour le moins exotiques, on a peine à croire que l’image n’a pas été retouchée et pourtant c’est le cas.
J’ai « théoriquement » pris toutes les dispositions nécessaires afin de pouvoir envoyer mes chroniques de là-bas, si ce n’était pas possible un jour ou l’autre, je vous prie de m’en excuser d’avance.
La technologie a des limites que le modeste marcheur ne saura pas dépasser avant longtemps.
A demain…
P.S : Voici la preuve que « Continuum » ne recule devant rien pour être en ligne du monde entier, la nouvelle carte Vodafone 3G/GPRS quadribande juste pour vous…
by Manuel at 05:15:58
19.10.05
Jeudi 20 octobre
Record du Monde et Amitié…
A l’occasion de la visite de notre ami Dano Halsall à Monaco, j’avais envie de partager avec vous l’émotion de revoir quelqu’un avec qui je vis une amitié de plus de 20 ans
Pour ceux qui ne le connaîtraient pas (Honte à eux) sachez que ce ressortissant helvétique d’un bon mètre quatre-vingt-dix est un champion de natation reconverti avec succès notamment dans la santé-beauté-forme.
L’ayant quelque peu accompagné dans son parcours sportif, j’ai eu, entre autres privilèges, l’honneur de le voir battre 3 records du monde devant mes yeux admiratifs !
Son palmarès est inimitable puisqu’il est le sportif suisse le plus titré avec 86 titres de champion national et 92 records suisses. Il a également battu 5 records du monde et est aussi devenu vice-champion du monde et double finaliste olympique.
Consécration, le Guinness Book lui a décerné le titre enviable « d’homme le plus rapide de tous les temps dans l’eau ».
J’arrête là le descriptif car le plus important ne peut pas se trouver dans des statistiques aussi éloquentes soient-elles… Avant toute chose Dano est un type bien, toujours à l’écoute des autres, engagé dans nombre d’actions d’aide aux plus démunis et d’une amitié merveilleuse.
Je me réjouis de partager avec lui de nouvelles aventures dont j’aurais certainement à vous reparler bientôt. Pour cette fois-ci, sachez que la table fut excellente, au diapason de l’ambiance…
Le ciel a d’ailleurs sûrement voulu rendre hommage à ce nageur d’exception en déversant ce jeudi des trombes d’eau sur la Principauté, on n’échappe décidemment pas à son destin aquatique. Voyage pluvieux, voyage heureux !
A demain
by Manuel at 23:53:44
18.10.05
Mercredi 19 octobre
La question du Mariage !
Ou le mariage en question… A une époque où deux tiers des unions se soldent par des divorces dans les grandes villes, il est certain que nombreux sont ceux qui s’interrogent sur le bien fondé de ce qu’ils qualifient d’« ancestrale forme contractuelle de vie à deux » !
Trouvant à cette célébration plus d’inconvénients que d’atouts, ils sont prompts à la jeter aux oubliettes en compagnie du téléphone à cadran ou de la télévision noir et blanc.
La réflexion mérite d’être conduite tant nous avons autour de nous d’exemples de couples divorcés, lorsque nous ne l’avons pas vécu nous-mêmes d’ailleurs ! Le mariage serait donc condamné en ce début de troisième millénaire pour ne représenter plus que des contraintes et un engagement suranné ?
Est-ce le mariage qui est fautif en tant qu’institution ou ses prétendants ?
Permettez à quelqu’un qui vient de fêter, dans un délice de « Champagne », l’anniversaire de sa propre union de partager avec vous quelques réflexions sur ce sujet brûlant (En référence à la nuit de noces et aux milliers qui l’ont suivie…).
L’existence de l’homme est rythmée, organisée, sacralisée par quelques « passages » majeurs telles que la naissance et la mort, puis la naissance de ses enfants et la mort de ses parents, et… quoi d’autre ?
Et bien l’autre justement, l’autre (Encore…) indispensable à l’accomplissement du destin de la majeure partie d’entre nous, soit la perpétuation de l’espèce et la bénédiction représentée par la naissance de ses enfants.
L’autre, « cette partie de soi trop longtemps égarée » comme l’a si bien écrit Geneviève Dormann dans son superbe livre « Le bal du Dodo » ! L’autre, que le Dalaï-lama a étonnamment décrit comme ce qui lui a lui plus manqué dans sa vie, expliquant qu’il pensait que « cela devait être doux de s’endormir auprès de quelqu’un avec qui partager les joies et les peines de l’existence… ».
Alors quel environnement pour cette aventure de couple ?
Une poignée de mains ? Un regard ? Un contrat en 3 exemplaires… ou une tradition qui plonge ses racines dans celles de l’humanité ?
J’ai choisi et j’en suis heureux, profondément heureux, merci à ma femme d’exister et d’avoir pris la décision de faire ce chemin avec moi, c’était la bénédiction préalable qui allait donner vie aux suivantes…
Le mariage ?
Dépassé, démodé, inadapté ou ne serait-ce pas plutôt nous qui l’avons rabaissé au rang des « trucs » qui se font et surtout se défont ? Si l’on s’engageait « pour de bon », sans doute vivrait-on plus longtemps ensemble avant que de franchir ce pas qui aurait un goût d’irréversible.
Je n’ai pas de recette et je n’ai aucune autorité pour porter un quelconque jugement, en fêtant notre anniversaire de mariage, je me disais simplement que lorsque l’on est deux à tirer dans la même direction, il y a peu de défis qui semblent impossibles à relever et ça, c’est extraordinaire.
Avec ou sans mariage sûrement, la question reste donc ouverte… pour les autres parce que pour moi, je resigne (Presque…) tous les jours !
A demain
by Manuel at 22:13:01
Mardi 18 octobre
De l’influence de l’ombre…
Il y a longtemps que le "bon peuple" a compris que les grandes discussions, préludes aux grandes décisions, se tiennent à huis-clos pour le mieux voire dans le secret le plus absolu la plupart du temps.
Question à plusieurs milliards d’euros : « Pourquoi ? »
Pourquoi des entretiens qui vont avoir des répercussions sensibles sur l’avenir des gens doivent-ils systématiquement être cachés ? Pourquoi les manœuvres qui entourent les orientations importantes dans presque tous les secteurs de l’activité humaine (Politique, finance, business, santé, sécurité, etc…) ne pourraient-elles pas être connues de tous ?
Qu’est-ce que l’intelligence de certains aurait de plus que l’intelligence de tous ?
J’ai personnellement expérimenté, et pour mon plus grand bonheur, l’adage « On est plus intelligent à dix que seul… », organisant dans les différentes entreprises que j’ai eu à diriger des séances régulières lors desquelles l’ensemble des collaborateurs pouvait, devait, donner son avis et apporter sa contribution.
Ceci avec des résultats réellement extraordinaires, donc motivants pour tous.
Une histoire, vraie, est d’ailleurs toujours racontée dans les premiers jours de toute formation de « Management ». Une grande société américaine cherchait à augmenter ses ventes de dentifrice et avait organisé un « brainstorming » qui regroupait les meilleurs spécialistes du domaine.
Las ! 3 jours d’intenses réflexions n’avaient mené à rien, les experts séchaient lamentablement sur leurs copies. Le troisième soir était venu, l’enthousiasme était parti, comme tout le personnel régulier de la société d’ailleurs, ne restaient plus dans les bureaux que les membres de ce groupe qui n’osaient s’en aller sur un constat d’échec.
Autour d’eux, une brave femme de ménage s’agitait dans la salle de conférence lorsque l’un d’entre eux, en désespoir de cause l’apostropha : « Dites-moi, vous ne sauriez pas, vous, ce qu’on devrait faire pour vendre plus de dentifrice ? » et il montra du menton l’image d’un tube affichée sur le tableau.
La dame réfléchit quelques secondes puis en levant les épaules répondit : « Ben, vous n’avez qu’à augmenter la taille du trou ! ».
Les experts se regardèrent et c’est ce qu’ils firent, les ventes augmentant en proportion…
L’intelligence n’est la propriété de personne et bien souvent les gens « simples » sont les plus intelligents parce qu’ils n’ont pas été formatés par des écoles de pensées rigoristes et imbues d’elles-mêmes, ces « Madame et Monsieur tout le monde » devant trouver chaque jour dans la jungle de leur vie difficile les moyens de subsister et d’améliorer leur condition.
En acceptant de déléguer la définition de nos droits et de notre qualité de vie, nous mettons en péril notre modèle de société qui n’est d’ailleurs pas si fringuant qu’il pourrait justifier tant d’abus.
Les lobbys « noirs » sont pour moi une illustration parfaite d’anti démocratie…
En ne prenant comme seul exemple (Très douloureux pour moi) que la cigarette; depuis combien de temps, le peuple aurait-il interdit le tabac dans les lieux publics s’il l’avait pu ? (Tous les sondages effectués sur le plan européen le démontrent).
A part le bénéfice des marchands de mort que sont les fabricants de cigarettes et les avantages pour leurs petits copains politiciens véreux, qui en aurait souffert ?
A demain…
P.S : Je me réjouis d’ailleurs de pouvoir bientôt vous présenter l’épisode numéro 35 de la série « CyberDodo et les Droits de l’Enfant »
qui traite de ce poison encore légal dans les lieux publics... qu’est le tabac, les multinationales criminelles y sont placées dans la situation des consommateurs et toussent beaucoup !
by Manuel at 05:57:00
17.10.05
Lundi 17 octobre
Hommage à 54'000 ( ?) victimes que l’on oublie déjà…
Le Président Pervez Musharraf et son administration ne cessent de réviser à la hausse le bilan du séisme qui a ravagé le Pakistan et l’Inde, il y a 9 jours.
Ceci dans un climat international qui vire lentement mais sûrement de l’horreur terrifiante qui a empêché toute réaction rapide à l’indifférence coupable et résignée qui explique que : « De toute façon, il faut maintenant se consacrer aux survivants et à l’hiver qui arrive ! ».
Décryptage : On ne peut plus trouver de survivant donc la notion d’urgence a évolué d’un timing qui se comptait en heures à un nouveau qui se compte en jours, voire en semaines…
Alors que l’on a encore retrouvé vivante hier, une fillette de 11 ans !
Les titres de la presse écrite et audiovisuelle ont « malheureusement » été récemment monopolisés par les matchs de qualification pour le mondial de football et autres échéances fondamentales pour le devenir de l’homme.
Notre planète brûle d’un feu intérieur qui lui donne sa chaleur et permet la vie, intéressante analogie avec l’être humain, car cette même énergie interne devient cause de dévastation lorsqu'elle s’oublie…
9 jours après un drame qui a emporté, selon le dernier bilan 54'000 de nos semblables, tâchons de nous rappeler qu’ils ont toujours besoin de nous.
Ci-après, la page qui permet de faire un don en ligne au Secours Catholique (Il y en a beaucoup d’autres), cela prend 3 minutes et cela signifie tant « là-bas »…
http://www.secours-catholique.asso.fr/v3/nous_aider/donenligne_IU085.htm
A demain
by Manuel at 08:27:06
16.10.05
Dimanche 16 octobre
Un ami m’a demandé…
Aujourd’hui, je vais donner suite à une discussion tenue récemment avec un ami (Qui restera bien entendu anonyme…).
Afin de planter le décor, visualisez un couple marié depuis plus d’une dizaine d’années qui ont été bénis par l’arrivée de 2 beaux enfants. Elle et lui ont une bonne situation professionnelle et donnent l’image du couple heureux par excellence.
Quel peut donc bien être alors le souci de mon ami ?
Le voici résumé : « Nous sommes bien ensemble, nous nous aimons sincèrement, les enfants grandissent harmonieusement, au niveau financier nous nous en sortons de mieux en mieux, à le dire comme ça, cela semble être parfait, et pourtant…
Pourtant, je ne sais pas comment l’exprimer, j’ai l’impression qu’elle est entièrement absorbée par le quotidien, qu’elle ne me donne plus sa vraie substance avec un silence de plus en plus présent. Comme si elle n’avait plus rien à me dire… Comme si elle ne rêvait plus et n’avait plus à me faire rêver…
Je ne sais pas quoi faire, tu n’aurais pas une idée ? »
…..
Ayant eu cette discussion, il y a quelques jours, j’y ai longuement réfléchi et ai décidé que la première « idée » valable était de mettre en ligne le questionnement intérieur de mon ami car s’il se plaignait d’un déficit de communication de la part de son épouse, il se devait – même indirectement – d’être transparent à son égard.
Je sais qu’elle lit cette chronique, elle se reconnaîtra peut-être…
Les échanges femme / homme ayant été depuis des temps immémoriaux un sujet d’une intensité brûlante, je n’ai pas la prétention de disposer de la solution miracle mais quelques éléments me semblent dignes d’intérêt.
Ne sommes-nous pas envahis, dévorés, phagocytés par cette société « moderne » qui a placé l’avoir des lieues avant l’être ? Quelles sont les références d’un couple en 2005 ? A quoi, à qui peut-il s’identifier ?
Afin de ne pas entamer un long chapitre qui ne correspondrait pas avec le cadre volontairement concis d’une chronique quotidienne que l’on doit pouvoir lire en 5 minutes (Mais à laquelle on a le droit de penser plus longuement par la suite…), je suggérerai simplement un mot :
Chaque couple peut (Doit ?) créer sa propre légende, avec ses héros (Elle et lui), ses hauts faits (Leur rencontre, leurs échanges magiques, leurs réussites, leurs difficultés, leurs espoirs, leurs fou-rires, etc…), ses coups de génie (Leurs enfants, etc..) et devenir les hérauts de cette légende, ses protecteurs et ses inspirateurs.
Parce que ce qui a fait la substance de la plupart des belles relations amoureuses, c’est la foi, l’engagement, la détermination, la confiance, etc… de ses acteurs. Ce qui veut dire que nous devrions être ceux qui croient le plus en notre couple et ne pas attendre que l’impulsion vienne de l’extérieur.
Nous avons la capacité de mettre en mouvement l’histoire, la nôtre, il suffit de le vouloir !
Pour en revenir directement à mon ami, puisqu’elle s’est « réfugiée » dans le silence, parle-lui avec tes yeux, les fenêtres de ton cœur, et dis-lui ce qu’elle seule peut comprendre, elle te répondra de la même façon… et vous serez heureux longtemps, longtemps, longtemps.
Comme le racontera si bien votre légende…
A demain
by Manuel at 10:00:14
15.10.05
Samedi 15 octobre
Le retour des Ovnis !
Je ne sais pas si vous avez eu le même sentiment que moi à propos des phénomènes aériens et/ou célestes communément appelés « Objets Volants Non Identifiés » ? Nous en entendions parler très régulièrement, il y a encore une dizaine d’années, et à l’image des capacités supposées de ces vaisseaux spatiaux ils ont disparu d’un seul coup !
Sans raison apparente, sans que quoi que ce soit n’ait été démontré, donnant alors à l’opinion publique internationale l’impression qu’une vaste et durable supercherie avait été éventée et reléguée dans les couloirs oublieux de l’histoire.
Et pourtant !
Des centaines de témoignages avaient été recueillis auprès de personnes parfaitement dignes de foi, laissez-moi vous en rapporter un…
C’était au début des années 1990, je cultivais alors quelques précieuses amitiés aéronautiques et lors d’un vol Genève Paris à bord d’un Airbus d’une compagnie que je ne nommerai pas pour ne pas affoler ses passagers actuels, le commandant de bord m’a proposé d’occuper le siège du copilote quelques minutes.
Cette expérience sympathique (D’autant plus qu’elle serait absolument impossible de nos jours du fait des normes de sécurité post 11 septembre draconiennes) m’a laissé 2 souvenirs impérissables.
Le premier fait référence au moment où le commandant m’a proposé de tenir le mini manche, ce que j’ai fait, puis m’a dit : « Bon, concentre-toi, j’enlève le pilote automatique… Ca y est, il est à toi ! ».
Je suis resté interloqué pendant quelques secondes, ce n’était pas possible !? Il a alors insisté : « Allez, bouge doucement à gauche ou à droite mais vas-y mollo, on a des passagers à l'arrière du bus… ».
J’ai suivi son ordre et ai fait faire à l’Airbus de doux mouvements, sensation magique, vous pouvez me croire.
Le second souvenir, directement en rapport avec le thème du jour, est son commentaire sur une observation qu’il avait eu l’occasion de faire peu de jours auparavant, il m’expliqua :
« Nous avons remarqué des lumières sur la gauche de l’appareil qui suivaient le même cap de nous. J’ai appelé le centre de contrôle afin de savoir qui était à nos côtés, officiellement aucun vol régulier n’était là !
Pas rassurés, nous avons gardé l’appareil sous contrôle visuel, il nous a accompagné une bonne dizaine de minutes puis a subitement accéléré tout en montant en flèche à une vitesse invraisemblable… »
Le commandant, qui avait fait un rapport officiel de l’incident à sa hiérarchie, en était resté suffisamment marqué pour en parler avec beaucoup d’émotion.
En référence à cette observation et aux milliers d’autres dûment enregistrées, il est donc tout à fait intéressant que ce soient ouvertes ce week-end à Chalons-en-Champagne, les premières rencontres ufologiques européennes, elles vont permettre à 200 scientifiques, spécialistes et autres observateurs de tout poil d’échanger et, je l’espère, de relancer un intérêt sérieux et intelligent pour ce phénomène qui a toute sa place dans le champ d’investigation de la science moderne.
Parce qu’il y a quelque chose…
A demain
by Manuel at 08:06:13
13.10.05
Vendredi 14 octobre
Communication = Suppositoire virtuel !
Le magistral tango dansé par les « autorités » sanitaires européennes ces derniers jours a quelque chose de sublime tant il est pathétique…
L’impréparation injustifiable de la plupart des membres de l’UE et de leurs partenaires développés a conduit les grands communicateurs à prendre en main le dossier de la grippe aviaire.
A peine un fonctionnaire roumain idiot (Dans certaines sphères, c’est un synonyme pour honnête) avait-il transmis l’information de l’infection probable de canards dans son pays par le virus H5N1, qu’il était immédiatement démenti par de grands spécialistes…
Qui n’étaient pas des médecins mais des « spin doctors » chargés de préparer l’opinion publique à la possibilité d’une catastrophe sanitaire et pour cela, il leur fallait du temps !
Un problème ignoré étant souvent le géniteur du suivant, à peine étaient-ils parvenus à jeter un voile pudique sur les emplumés roumains que les Turcs, décidément bien peu eurocompatibles, (On dirait vraiment qu’ils le font exprès, comme diraient les xénophobes de tout bord) en remettaient une couche.
« Ce virus est pourtant invisible à l’œil nu et aux caméras ! », s’est écrié un des grands communicateurs en tapant avec son poing sur la table. Miracle, la vibration lui avait donné une idée, l’idée.
Il fallait banaliser, c’était ça le truc, ba na li ser !
Ce sont donc levées des dizaines de voix, merveilleusement concordantes, pour affirmer quasi simultanément que la situation était sous contrôle et que le virus en question ne se transmettait pas entre humains, ce qui est vrai.
Etait simplement passé sous silence ce qu’est un virus, soit une fantastique machine mutante, prix de sa « survie » ainsi que l’état des stocks du seul médicament efficace en cas de déclenchement d’une épidémie : le Tamiflu.
Les estimations des personnes qui pourraient être traitées en fonction des quantités de médicament disponible dans l’Union Européenne vont de 5 à 20% mais nulle part un chiffre plus élevé n’a été avancé. Que feront alors les 80 à 95% restants ?
Et les habitants des pays pauvres ?
En ce qui nous concerne, le traitement a commencé, il s’agit d’un suppositoire composé à 80% de désinformation, 15% de colorant dit « caution scientifique » et de 5% de vaseline communicante, celle qui fait tout passer.
Je ne sais pas ce que vous en pensez mais à mon modeste niveau, je suggère que nous nous réveillions et que nous prenions, dans la mesure du possible, notre destin en mains.
Je ne suis pas sûr que ce sera vraiment efficace mais en tout cas ce sera plus propre !
A demain…
P.S : Pour info, chaque année sont produits 300 millions de doses de vaccins contre la grippe traditionnelle permettant le traitement d’environ 5% de la population mondiale. Quand le virus H5N1 aura muté, si sa virulence est trop importante, le vaccin devra être soit nettement plus concentré, soit injecté en 2 fois ; dans les 2 cas le nombre de personnes pouvant être traitées sera diminué en proportion.
by Manuel at 21:27:09
12.10.05
Jeudi 13 octobre
Quand la Chine se spatialisera…
Il est du destin des pays comme de celui des hommes, à garder les yeux trop près des évènements on risque de perdre l’image globale !
Quelle progression, quel développement, quelle ambition…
Le deuxième vol habité de Shenzhou est démonstratif des immenses progrès faits par les Chinois en une dizaine d’années. Il y a 2 ans, le premier Chinois dans l’espace avait accompli un vol de 21 heures, le vol en cours devrait durer 5 jours avec 2 taïkonautes à bord, le prochain prévu en 2006 enverra 3 hommes et comprendra des sorties dans l’espace.
Avant la mise en orbite en 2008, pour les Jeux Olympiques de Pékin, d’une station spatiale chinoise !
En hommage à Alain Peyrefitte, la Chine s’est éveillée et elle disposera bientôt de tous les atouts pour devenir la puissance mondiale dominante, rappelons-nous…
Rappelons-nous notre regard occidental aussi complaisant que dédaigneux envers ses « braves » Chinois qui avaient autant de bras qu’ils le souhaitaient mais si peu de têtes : « Ils sont nombreux mais dès qu’il s’agit de technologie avancée, ils sont largués… ». J’ai encore entendu cette phrase à Hong-Kong lors de mon dernier séjour en 2003 !
Mais les Chinois peuvent, avec respect, être comparés à des fourmis, ne compte que le plan global ; les unités sont quantité négligeable, on commence à bouger à l’approche du million…
C’est effrayant mais fidèle à la réalité car des millions, ils en ont… plus de 1'300 si l’on parle seulement d’habitants ! Et tout est à l’avenant, ce gigantisme (Maîtrisé par des structures bien peu démocratiques mais si efficaces pour le destin national) est comme un rouleau compresseur pour les petits occidentaux que nous sommes.
Vu que nous avons la tête dans les nuages, je n’abaisserai pas le débat en parlant du yuan, la monnaie nationale chinoise mais seulement un mot pour rappeler que dans le même temps où leurs fusées décollaient, leur monnaie a acquis le statut d’épouvantail !
Que les Chinois envisagent d’imaginer de réfléchir à la possibilité de modifier le taux de change Yuan / Dollar et c’est le système monétaire mondial qui tousse, pas mal pour une devise dont les cambistes recommandaient il y a si peu un usage préférentiel comme papier peint voire de toilette…
La tête dans les nuages avons-nous dit ? Que d’étonnant alors à ce que les inventeurs historiques des fusées aient baptisé leur dernière-née Shenzhou…
Shenzhou = Vaisseau divin !
Tout est dit sur leurs objectifs, à demain…
by Manuel at 22:27:25
11.10.05
Mercredi 12 octobre
50 millions de nouveaux réfugiés…
L’ONU vient d’annoncer que son Institut pour l'environnement et la sécurité humaine prévoyait 50 millions de réfugiés dits « environnementaux » d’ici à l’année 2010.
Une nouvelle catégorisation des personnes déplacées pour des raisons telles que :
la désertification,
la pollution des nappes phréatiques,
la montée du niveau des mers et autres tempêtes et inondations liées aux changements climatiques
serait indispensable, selon les Nations Unies, pour reconnaître la situation dramatique de ces populations et leur venir en aide.
20 millions de personnes auraient d’ores et déjà été contraintes de changer de lieu de vie pour des raisons de dégradation de l’environnement.
Sans compter tous ceux, qu’ils vivent en Afrique ou en Asie, qui sont lourdement affectés par ces menaces.
Cet institut possède un site (En anglais) à l’adresse suivante : http://www.ehs.unu.edu/
Ce chiffre énorme de 50 millions de personnes doit permettre de mesurer concrètement les ravages causés par l’exploitation outrancière des ressources naturelles à laquelle nous soumettons notre planète.
Dans les années 70-80, une bombe disputait la vedette à la bombe atomique, on l’appelait la bombe P pour Population (Mais depuis la courbe des naissances semble quitter la stratosphère pour des hauteurs qui deviendraient gérables dans quelques décennies), au vu de la nouvelle du jour elle pourrait donc évoluer en bombe P pour Pollution.
Celle qui détruira plus lentement mais plus sûrement notre civilisation !
Je pollue donc je suis, enfin j’étais…
A demain
by Manuel at 22:42:53
10.10.05
Mardi 11 octobre
Le poste à n’importe quel prix !
Ca y est, Angela (Prononcez AnGUela) Merkel est chancelière…
Cette ambition dévorante à laquelle elle a tout sacrifié aurait donc trouvé son couronnement hier lorsqu’elle a officiellement pu annoncer qu’elle allait diriger l’Allemagne.
Vraiment ?
La question mérite d’être posée à un double titre, le premier en référence à la fonction elle-même que la démocratie devrait parer d’une obligation de servir avant celle de se servir.
Le second aspect concerne l’accord trouvé avec son rival Gerhard Schröder, l’un est parvenu à obtenir une large majorité de postes-clé pour son parti et donc les idées qu’il défendait, l’autre n’avait qu’un objectif : « Etre chancelière ! » fusse au détriment du programme que ses électeurs avaient soutenu et des moyens futurs de le mettre en œuvre.
Il est vrai que l’Allemagne a la pratique des coalitions et des indispensables compromis qu’elles nécessitent et que bien souvent un certain rééquilibrage politique permet de corriger les inévitables excès des campagnes électorales, il n’empêche…
En privilégiant son devenir personnel, Angela Merkel a connoté son « règne » débutant de bien caricaturale manière, c’est inquiétant pour :
- nos amis allemands en proie aux conséquences de l’indispensable mais si coûteuse réunification
- pour la construction européenne dont Berlin est l’âme, damnée à certaines périodes de l’histoire mais inspiratrice la plupart du temps.
- pour une certaine vision du monde, Angela Merkel n’ayant jamais caché sa profonde sympathie pour W et ses méthodes « démocratiques ».
L’Allemagne s’est donc réveillée après 3 semaines de « gueule de bois » post-élections avec sa première chancelière, qui sera-t-elle ?
Une femme avant tout qui saura apporter cette humanité dont ses collègues masculins sont si souvent privés ou un « animal » politique, resté sans enfants, et dont le culte serait essentiellement… le sien ?
L’avenir nous l’apprendra assez rapidement…
Un dernier coup de chapeau à Gerhard Schröder qui a négocié de main de maître ces élections anticipées qui, souvenons-nous en, étaient annoncées comme une débâcle pour les siens et, qui va passer la main en ayant obtenu les principaux ministères.
A demain…
by Manuel at 22:32:05
Lundi 10 octobre
Besoin de respirer…
Après cette si affreuse fin de semaine en Asie, le besoin de souffler se fait sentir, le besoin d’être léger, insouciant même si cela ne va pas durer lorsque nous nous reconnecterons à la réalité.
Acceptons pour guides, 3 spécimens particuliers, le premier est vert, bondissant et volant !
La rencontre a enchanté les enfants et terrifié Alice, surtout que la demoiselle était câline…
Les guides numéro 2 et 3 se font toujours annoncer par leurs cris indescriptibles et tout autant inimitables, nous avons appris à les reconnaître parce qu’ils ont été trop souvent synonymes de pique-nique pour eux et de pertes pour nous !
Les pertes sont celles de poules sympathiques, victimes de nos guides, les fameux « Aigles de Bonelli » qui, grands amateurs de western doublés de parfaits imitateurs des vautours de l’Ouest, viennent régulièrement faire de grands cercles au dessus de nous.
Nous apercevons ici Madame et Monsieur, à nouveau seuls après avoir élevés 2 petits que nous voyions encore il y a quelques semaines les accompagner dans leurs survols angoissants.
Le ciel était si bleu et la température si douce que les « 2 de Compostelle » n’ont pas résisté au plaisir d’une des dernières baignades de l’année, moment très agréable…
Voilà, c’était simplement un peu d’insouciance dans ce monde cruel pour bien commencer la semaine…
A demain !
by Manuel at 07:08:31
09.10.05
Dimanche 9 octobre
De la tectonique des plaques au tragique des hommes…
Notre monde, notre « foyer » animé d’un feu intérieur intense qui permet la vie, notre vie, mais la prend trop souvent.
Des images devenues banales pour la plupart d’entre nous, de « pauvres » qui ont perdu le peu qu’ils avaient et qui cherchent frénétiquement leur famille dans d’invraisemblables empilements.
Des questions que l’on ne se pose même plus sur le clash des reportages, le premier d’une saveur scientifique expliquant la « logique » de ce tremblement de terre avec deux plaques qui rentrent en contact précisément là et le second, larmoyant, sur les drames à répétition que subissent les populations de la grande région himalayenne.
Et alors quoi ?
Rien !
Toujours rien, encore rien, désespérément rien, ils peuvent continuer à crever, on étudiera calmement dans nos belles universités occidentales le phénomène et on en fera des documentaires pour « National Geographic »…
On ne peut s’empêcher de faire le lien avec la grippe aviaire, celle qui nous occupait hier. Personne n’a réellement bougé tant que cela ne concernait que les « autres », ceux de « là-bas », ceux qui sont habitués à payer le plus lourd tribut à chaque éternuement de la planète.
La situation évolue rapidement, comme annoncé, avec les 3 canards roumains d’hier qui se sont transformés dans la nuit en plusieurs centaines et la Turquie qui a révélé la mort de milliers d’oiseaux sur son territoire.
Vu que les « civilisés » sont concernés, les autorités veulent cette fois faire quelque chose mais elles risquent d’être punies, et nous avec, de leur dédain lorsque seuls les « pauvres » étaient concernés !
Nous avions l’opportunité d’être positivement solidaires, nous ne l’avons pas saisie ; nous le serons peut-être contraints et forcés.
Leçon de morale dont le prix est potentiellement terrifiant…
Refermons cette page en envoyant une pensée aux milliers de nos semblables qui ont quitté le navire hier, notre égoïsme les a tués plus sûrement que cette secousse.
A demain
P.S : « Pauvres », il y a des mots que nos sociétés « évoluées » ont bien du mal à épeler, non ?
by Manuel at 09:18:51
07.10.05
Samedi 8 octobre
Coïncidence fâcheuse, mon poulet !
Savez-vous à quelle cause majeure le 8 octobre est traditionnellement dédié ?
Non ?
C’est la « Journée Internationale de la prévention des catastrophes naturelles »…
A rapprocher de la sinistre découverte faite hier dans le delta du Danube, de 3 canards morts que les autorités roumaines se sont empressées d’envoyer en Grande-Bretagne afin de s’assurer qu’ils n’avaient pas succombé à la terrible grippe aviaire, déjà responsable de plus d’une soixantaine de décès humains en Asie.
A rapprocher également de la présence déjà confirmée du virus H5N1 sur le sol européen, notamment en Sibérie.
La gestion de crise, particulièrement sanitaire, est un exercice assurément difficile mais je confesse mon incompréhension totale devant le discours lénifiant de la plupart des responsables nationaux, voire internationaux.
Car, il ne semble faire guère de doute que les risques de pandémie augmentent de manière quasi exponentielle chaque semaine devant l’attentisme coupable des organisations mondiales, de quoi s’agit-il ?
De leur invraisemblable et potentiellement criminelle léthargie à traiter le cas sur les lieux même de contamination avérée !
Comment se fait-il que les quelques foyers identifiés en Asie n’aient pas été isolés et désinfectés après élimination totale de leur population aviaire ? De nombreux experts estiment le coût de cette opération à moins de 100 millions de dollars, y compris une juste indemnisation des éleveurs.
Au lieu de cela, on prend le risque :
d’une dissémination mondiale du virus, avec mutation probable à la clé
d’un coût direct de plusieurs milliards d’euros
et surtout d’un nombre inimaginable de victimes !
Il sera, en effet, impossible de produire assez rapidement et en quantité suffisante le vaccin qui pourrait protéger les populations, occidentales d’ailleurs, puisque les pays en voie de développement n’auront ni les moyens financiers, ni les instruments de pression pour obtenir que leurs ressortissants y aient accès.
Nous sommes devant un risque de conflagration sanitaire global et on nous abreuve d’inepties ! Puisse cette « Journée Internationale de la prévention des catastrophes naturelles » permettre un réveil salutaire.
Je m’arrête là car je suis malheureusement persuadé que j’aurai l’occasion de revenir sur ce sujet bientôt…
Comme conclusion pratique, je vous encourage à tous vous faire vacciner contre la grippe « classique », les experts consultés ayant affirmé que cela conférerait un premier socle de protection contre « ce qui arrivera de toute manière un jour prochain… » (Entendu par votre serviteur cette semaine de la bouche d’un chercheur).
A demain
P.S: La vie a des ironies tragiques, j'ai mis cette chronique en ligne hier soir et ce matin (7h30) nous apprenons les séismes en Inde, au Pakistan et en Amérique Centrale, cette journée est donc bien la « Journée Internationale de la prévention des catastrophes naturelles » et c'est terrible...
Espérons que les bilans humains ne seront pas trop dramatiques mais les premières informations ne laissent rien augurer de bon !
by Manuel at 23:16:24
06.10.05
Vendredi 7 octobre
L’appel du large…
Notre famille est agitée de curieux tressautements ces derniers temps…
Quelle peut bien en être la raison ?
Elle est à rechercher du côté de cette grande étendue qui incite au rêve et qui m’a offert ce magnifique spectacle jeudi matin :
Dans 2 semaines, nous allons embarquer pour une découverte de « Mare Nostrum », dire que nous nous en réjouissons est un doux euphémisme…
Bonne journée, à demain !
by Manuel at 23:45:28
05.10.05
Jeudi 6 octobre
Pourquoi écris-tu ces lignes, Louis-Ferdinand ?
Je parle bien entendu de celles que Louis-Ferdinand Destouche, dit Céline, a écrites dans les années 30 et surtout répétées et soutenues pendant l’horreur nazie et la collaboration française.
La littérature est décidément schizophrène puisqu’elle sépare sans difficulté morale l’auteur de son œuvre, rendant grâce à un phénomène décrit par votre serviteur dans d’autres écrits comme :
« Il faut du fumier pour faire pousser les roses, de la merde pour la plus emblématique des fleurs… »
L’homme Céline passant donc à la trappe de la postérité pour laisser place perpétuelle au « Voyage au bout de la Nuit », « D’un château l’autre » ou « Nord ».
Céline aura donc marqué, défriché, déblayé les pistes nauséabondes sur lesquelles notre humanité tente de trouver sa voie, entre télévision et micro-onde, supermarché et scandales, fin de mois difficiles et millionnaires instantanés.
Les hommes politiques messianiques sont morts et enterrés, ne restent plus que des bataillons d’affairistes de tous bords qui ont passé au rouleau compresseur de leurs ambitions personnelles les attentes légitimes de leurs concitoyens.
Appliquant à la lettre le principe LFC (Louis-Ferdinand …) de ce qui reste lorsque l’on a fait les comptes, pour l’auteur une place garantie sur les rayonnages des bibliothèques publiques et pour les politicards (J’ai failli écrire …tocards) une situation personnelle drastiquement améliorée.
Ce principe s’il a évolué dans sa forme semble inamovible sur le fond, de l’antisémitisme criminel de Céline à l’aveuglement suicidaire de Bush, le flux et le reflux, la répétition inlassable, l’oubli d’hier et surtout le refus de considérer les conséquences pour le lendemain.
Céline est l’un des génies littéraires du XX ème siècle et l’un de ses plus immondes salauds, nous avons oublié le second et chantons les louanges du premier, cette mémoire sélective (Qui rend hommage à la superbe notion de pardon) questionne malgré tout sur les ravages de la lâcheté congénitale de notre espèce.
Laissons la conclusion à Céline lui-même avec cet extrait du « Voyage… » :
- Oh ! Vous êtes donc tout à fait lâche, Ferdinand ! Vous êtes répugnant comme un rat...
- Oui, tout à fait lâche, Lola, je refuse la guerre et tout ce qu'il y a dedans... Je ne la déplore pas moi... Je ne me résigne pas moi... Je ne pleurniche pas dessus moi... Je la refuse tout net, avec tous les hommes qu'elle contient, je ne veux rien avoir à faire avec eux, avec elle.
Seraient-ils neuf cent quatre-vingt-quinze millions et moi tout seul, c'est eux qui ont tort, Lola, et c'est moi qui ai raison, parce que je suis le seul à savoir ce que je veux : je ne veux plus mourir.
A demain…
by Manuel at 23:05:09
04.10.05
Mercredi 5 octobre
Et le droit de vote, Mesdames ?
Ce jour, voici 61 ans, les françaises obtenaient le droit de vote ! Pour être précis, le gouvernement provisoire a pris sa décision le 21 avril mais l’ordonnance n’a été promulguée que le 5 octobre 1944 pour être concrètement utilisé pour la première fois le 29 avril 1945.
En cette semaine cruciale pour l’avenir de l’Europe, avec l’ouverture officielle des négociations avec la Turquie, j’ai trouvé amusant de prendre comme base de réflexion ce qui nous semble aujourd’hui une évidence :
Les femmes ont le droit de voter !
Et de l’ériger comme aune à laquelle mesurer le degré de civilisation de nos sociétés avancées…
L’œuvre a été entamée par certains états américains comme le Wyoming en 1869 et le Colorado en 1893.
Puis on doit constater que l’on réfléchit mieux et surtout plus vite lorsque l’on a la tête en bas (Le sang doit y stimuler plus efficacement les neurones…) puisque le premier pays qui a accordé ce droit basique à nos tendres moitiés est la Nouvelle-Zélande en 1893, rapidement suivi par l’Australie en 1902 et la Tasmanie en 1903.
La Finlande rejoignant le groupe en 1906, l’Irlande et le Danemark en 1915, le Canada en 1918 avec l’Angleterre (Pour les plus de 30 ans), l’Union Soviétique, la Pologne et la Géorgie. Les Etats-Unis en 1919 en compagnie de l’Allemagne, des Pays-Bas, de la Suède, de l’Islande et du Luxembourg.
L’Autriche et la Hongrie en 1920. Le Brésil et l’Espagne en 1931, les Philippines en 1935, etc…
Pour l’anecdote sur les pays modèles en matière démocratique, la Suisse a enfin donné le droit de vote à ses ressortissantes en… 1971 ! (Comme le Portugal).
Et seulement en 1984 pour le Lichtenstein… Sans parler du Koweït qui ne l’a fait que… cette année.
Je reviens au futur membre, (Peuplé à 99% de musulmans), de l’Union Européenne qui fait tant se gonfler d’importance les racistes de tout poil, et bien ce pays si inquiétant et paraît-il sous-développé a reconnu l’égalité homme-femme en… 1934 !
Lorsque l’on y rajoute que le voile islamique est interdit dans les écoles et les services publics turcs depuis la révolution laïque de Mustafa Kemal Ataturk des années 30, je me permets de suggérer à tous les « spécialistes » et autres « marchands d’angoisse » de balayer devant leurs portes avant que de s’enfoncer dans une guerre de religion d’un autre âge…
A demain
by Manuel at 22:47:03
03.10.05
Mardi 4 octobre
Eclipses…
Journée d’une densité extrême que ce lundi qui s’annonçait pourtant comme une « simple » fenêtre d’observation astronomique.
7h30, tout est prêt, l’appareil numérique est sur son pied, pointé dans la bonne direction, il ne reste plus qu’à attendre…
Mais le soleil qui règne en maître à Monaco largement plus de 300 jours par an avait décidé que cet affront que la lune (400 fois plus petite mais 400 fois plus proche) s’apprêtait à lui faire était inacceptable et il s’est graduellement caché.
La mer a alors pris une teinte inhabituelle, porteuse de drames potentiels
Il était 11h00, l’éclipse était à son maximum théorique mais restait invisible. Relevant mes messages, j’y ai trouvé celui d’un ami m’informant qu’un de ses proches était mort ce week-end… Eclipse totale, selon ses propres termes…
Ils avaient le même âge, à peine plus de 40 ans, et mon ami sentait le sol vaciller sous ses pas, il en était anéanti.
Je lui ai répondu ce qu’un début de vie de douleur m’a appris :
« Les larmes sont l’eau des jours de l’homme, celle qui irrigue l’avenir et permet à demain d’exister… » (Extrait de "Genia" - Editions du Rocher),
Ce qui ne veut pas dire que cela soit juste mais nous n’avons pas écrit les règles de ce jeu de la vie dans lequel nous sommes entrés, inconscients !
Il n’y a que la sortie à laquelle nous pouvons nous préparer, ce déséquilibre apparent étant, à mes modestes yeux, très éclairant sur le but du jeu…
Puis la journée s’est étirée sans quitter cette torpeur lourde et triste jusqu’au soir où nous sommes tombés sur l’émission de France 2 consacrée aux orphelins, flashback instantané.
Un des témoins parlait de sa mère allongée sur son lit d’hôpital, un autre de son père qui refusait tout contact après, un troisième de la terrible absence et autour, avant, après, partout des larmes, de l’incompréhension et de la colère envers ce putain de destin qui avait choisi de s’attaquer à eux.
Difficile pour moi de ne pas reconnaître tant de facettes de ma vie…
Cette journée avait été annoncée comme « spéciale », elle l’a été d’une façon aussi surprenante que dramatique.
La prochaine éclipse dans notre coin de planète est prévue pour dans une dizaine d’années, si on y pense ce n’est pas plus mal…
A demain
N.B : Mon éclipse à moi est survenue, il y a presque 25 ans, lorsque ma mère Georgette Martin est décédée. J’y reviendrai sans doute le 12 novembre prochain, date anniversaire de son départ !
by Manuel at 23:26:50
Lundi 3 octobre
3 heures d’accomplissement…
Nous sommes partis très tard hier soir du lieu où nous avons séjourné cette fin de semaine et j’ai eu le bonheur de conduire 3 heures au milieu de la nuit, avec tous les miens endormis dans la voiture.
Bonheur ?
Assurément ! Parce elles ont eu quelque chose de magique, chaque minute était comme un hommage à la chance d’avoir une famille, cette famille, ma famille…
Je jetais de temps à autre un coup d’œil à ma belle Alice, puis un peu plus tard au désormais grand Michael (Largement plus de 1m80 !), à Manuel Jr qui dormait sans faire aucun bruit et tout à l’arrière aux 2 derniers, le si gentil Maxence et le fantasque Mallory.
Mes yeux s’embuaient d’une sensation d’accomplissement autant émerveillé que surpris : « Quoi, c’est ma famille ? C’est moi qui ai cette chance ? ». Pour un fils unique, orphelin de mère, le parcours tient du miracle.
Mon iPod sur les oreilles, l’écrin de la nuit comme environnement, la chaleur de leurs corps qui rayonnaient d’amour, il était bon d’être mari et père cette nuit sur les routes de Provence…
…
Puis ce matin, pendant que je rédigeais cette chronique d’un type nocturno-amoureux-familial une coccinelle est apparue sur mon clavier !
Y attendait-elle depuis hier après-midi ou a-t-elle été inspirée par ma prose ? Voire ai-je été récompensé ? (Je penche pour la dernière proposition car certains chemins apprennent à accepter les signes…)
La semaine dernière a été très belle, celle-ci s’annonce sous les meilleurs auspices…
A demain !
by Manuel at 08:46:26
02.10.05
Dimanche 2 octobre
Polymorphic Creator
Cette qualification de mon activité m’a valu bien des questions, depuis le simple « Mais qu’est-ce que ça veut dire ? », jusqu’au « N’est-ce pas prétentieux ? », en passant par « Celui qui fait tout, ne fait rien ! N’est-il pas ? ».
Et pourtant j’assume, non pire… Je revendique !
Je ne pourrais me contenter d’une seule forme d’expression, je me dessècherais littéralement… J’ai besoin de passer du dessin animé (Je partagerai avec vous un jour la complexité de cet art !), à l’écriture puis à la photo, puis… puis… puis…
Sans jeu de mot facile, j’y puise un enthousiasme quotidien, un plaisir intense qui rend ma vie belle et interdit toute banale répétition.
La création permanente et le refus physiologique de refaire sont doute moins aisés que la pratique répétitive qui assure un confort et une décontraction agréables mais que voulez-vous : ON NE SE REFAIT PAS ! Même si l'on peut se réinventer (N'est-ce pas Saint-Jacques ?)
Je termine sur un anniversaire très éclairant, il y a 81 ans aujourd’hui que la défunte Société des Nations adoptait le « Protocole de Genève » sur le règlement pacifique des conflits internationaux…
Qu’avons-nous appris depuis ? Quelles horreurs avons-nous commises ?
2 images pour accompagner votre dimanche.
A demain
by Manuel at 08:06:22
01.10.05
Samedi 1er octobre
Florilège imagé du mois de septembre…
Comme adieu à septembre 2005 qui vient de s’achever, je vais donner suite à une excellente idée de l’un d’entre vous (Ce qui me conforte dans ma conviction que l’on est plus intelligent à plusieurs que tout seul) de faire une fois par mois un survol des chroniques les plus marquantes pour ceux qui n’auraient pas eu la possibilité de venir tous les jours.
Pour que cela soit plus plaisant, embarquement immédiat pour une visite toute en images d’une période riche en émotions… mais attention cette sélection est totalement arbitraire, libre à vous d’établir la vôtre au gré de vos envies ou coups de coeur.
1er septembre : Retour en Suisse !
12 septembre : Le martyre de l’Afrique…
15 septembre : Le pétrole vert
19 septembre : Le panache de Schröder
21 septembre : L’ordure désincarnée…
22 septembre : Un peu de douceur
23 septembre : Bush perd de sa puissance !
27 septembre : Je fume donc je suie…
29 septembre : Je t’aime…
Pour votre information, cette chronique est la 515ème en ligne ! Cinq cents quinze rencontres avec vous, cinq cents quinze occasions d’échanger directement, Internet c’est formidable !
Merci pour votre fidélité et à demain…
by Manuel at 03:04:16