02.11.05
Jeudi 3 novembre
Evoluées nos sociétés ?! Les enfants ne doivent pas en faire partie alors…
Pensons tout d’abord à cet enfant irakien qui est devenu le plus jeune kamikaze de l’histoire en se faisant sauter à l’âge de 10 ans, à quel niveau de désespoir son monde doit-il être parvenu pour qu’une telle horreur puisse arriver ?
Bien entendu, c’était « là-bas »…
Continuons donc avec nos sociétés « évoluées » pour souligner un chiffre que vient de publier l’Observatoire national de l’action sociale décentralisée (Odas), structure française officielle qui a compilé des statistiques fournies par les départements.
Desquelles, il ressort une augmentation annuelle de 7% des signalements de mauvais traitements envers les enfants.
Concrètement, 95'000 enfants français ont été victimes en 2004 « d’abus sexuels, de violences physiques ou psychologiques, de négligences lourdes » ou sont « en danger ».
Détaillons les chiffres, 76'000 enfants ont été signalés comme étant « en danger », ce qui signifie selon la définition officielle que : « l'enfant n'est pas maltraité mais vit dans un contexte familial particulièrement dégradé qui menace son développement sur le plan éducatif et/ou matériel ».
Poursuivons cette terrible liste, 6'000 enfants ont subi des violences physiques, 5'500 des abus sexuels, 4'400 des négligences lourdes, enfin 2'500 ont été victimes de violences psychologiques.
Certains ont voulu cantonner ces mauvais traitements aux familles à faibles revenus, créant un lien automatique entre la pauvreté et la maltraitance enfantine mais ce rapport tord le cou à cette explication simpliste car il précise bien que : « Contrairement à une idée plus ou moins répandue, la précarité économique ne constitue que minoritairement un facteur de danger ».
Dans plus de 50% des cas, ce sont les « carences éducatives des parents qui sont à l’origine des menaces sur les enfants », pour environ 30% ce sont les problèmes de couple et de séparation, le manque de ressources n’est mentionné que dans 13% des signalements, le cadre de vie et l’habitat dans 8%, le reste étant attribué à l’errance et à la marginalité.
En résumé, la majeure partie des mauvais traitements infligés aux enfants français en 2004 avait pour origine la démission de leurs parents de leur rôle d’éducateur !
Et nous parlons d’un pays dont personne ne contestera, à tort ou à raison, le développement, charge à nous alors d’oser une profonde remise en question car 100'000 enfants français officiellement victimes donnent une idée du nombre de martyrs dans des contrées moins « évoluées ».
A demain !
by Manuel at 22:57:23
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