31.03.06

Samedi 1er avril

On peut enfin générer des mutations !

Démonstration concrète de l’avancée de la science, un nombre de plus en plus important de mutations est à notre disposition pour nous permettre une meilleure adaptation à un environnement en perpétuel changement.

Ainsi dans ce catalogue grandissant, les greffes cérébrales sont-elles promises à un grand avenir.

Malheureusement, la technologie actuelle réserve cette technique aux moins de 18 ans, c’est pourquoi le premier de membre de la famille qui a pu en bénéficier est notre deuxième fils, Manuel Jr.

Pourquoi lui ?

Parce qu’un scanner a démontré que la partie « grise » de son cerveau était particulièrement développée tout en étant à un niveau de maturation tel qu’une injection de cellules-souches serait tout à la fois bien tolérée ainsi que d’une efficacité maximale.

Manu a longuement réfléchi puisque les tests ont été pratiqués en janvier dernier et n’a que récemment décidé de franchir le pas. Il craignait en effet que l’intervention soit douloureuse et/ou dommageable pour une mécanique intellectuelle qui lui vaut au moins un prix annuel depuis le début de sa scolarité.

Le docteur Pierre L. l’ayant rassuré, il a reçu son injection hier en début d’après-midi, le voici à l’entrée de l’hôpital, ceux qui le connaissent bien pourront lire dans ses yeux une vague lueur d’inquiétude.

" Avant, l'air conquérant ! "

L’intervention s’est très bien déroulée et a consisté en 4 injections pratiquées à chaque extrémité des maxillaires inférieurs et supérieurs, le long d’un des réseaux d’irrigation sanguine du cerveau.

Une réaction allergique bénigne et paraît-il habituelle, l’a fait gonfler comme on peut le constater sur cette photo prise après l’intervention mais cela n’a pas entamé sa satisfaction que « ce soit terminé… ».

" Après... !? "

Quid de l’avenir ?

Les bénéfices escomptés de cette « amélioration » sont nombreux, ils ont été estimés par les scientifiques américains qui ont mis au point cette technique à un accroissement de 5 à 15% de sa capacité de mémorisation et à une accélération de sa vitesse de calcul mental de l’ordre de 20%.

Même si les chiffres réels n’étaient que la moitié de cela, on ne pourrait que s’enthousiasmer devant les progrès de la science en général et de la médecine en particulier.

Suite au prochain numéro puisque Manu devrait passer des tests de contrôle le mois prochain – juste avant notre départ pour Rome - afin de mesurer concrètement ses nouvelles « capacités » !

A demain

|-|
by Manuel at 22:36:52

30.03.06

Vendredi 31 mars

Les meilleures amies du marcheur !

Une étape a été franchie hier avec le renoncement à une quelconque tentative de réparation de mes chaussures de Compostelle, le cordonnier ayant corroboré mon impression que « le matériel moderne se jetait une fois usé… ».

Au-delà de l’anecdote, ce n’était pas une décision si aisée à prendre parce qu’elles m’avaient aidé sans jamais faillir et sans jamais me blesser pendant les 1'500 kilomètres de notre aventure vers Santiago.

A moins de 2 mois du grand départ et à 20 jours exactement de notre semaine test à travers les Alpes, j’ai donc sauté le pas et ai acheté de nouvelles chaussures.

Fidèle et reconnaissant, j’ai choisi une production provenant du même faiseur que les précédentes :

" Se rendent-elles compte de ce qu'elles vont vivre ? "

Afin que chacun puisse mesurer l’effet des kilomètres sur des semelles « modernes », voilà une comparaison parlante :

" Il n'y pas à ergoter, un kilomètre à pied cela use, alors 1'500... "

Il ne me reste plus qu’à les porter tous les jours ou presque pour que nous habituions, elles à moi et moi à elles…

Quand je pense que j’avais commencé à « faire » les anciennes des mois plus tôt, je me demande si ma confiance paisible dans notre marche vers Rome ne tient pas quelque part de l’illumination !?

A demain…

N.B : Merci à Simone pour son superbe message suite à la chronique d’hier, c’est parce que nous partageons cette humanité sensible que « Continuum » est un média fantastique…

:idea:
by Manuel at 21:23:32


Jeudi 30 mars

Comment lui dire que…

Il y a maintenant quelques années
que le destin me l’a fait rencontrer
Dans cette froide et triste nuit d’hiver
j’allais cesser d’être seul sur Terre

Pourtant la chose ne fut pas facile
reclus que j’étais dans ma presqu’île
Île d’échecs et d’actrices ratées
j’avais perdu l’espoir de te trouver

Ce soir-là, je ne voulais pas, non
sortir, rire, parler, à quoi bon ?
Toujours plus de la même chose
trop d’épines, si peu de roses

Je me suis finalement assis, résigné
le match de tennis allait commencer
Les stars ont fait leur apparition
mais quelque chose ne tournait pas rond

McEnroe et Noah étaient devant moi
mais c’est de derrière que venait l’émoi
Je me suis retourné, encore retourné
qu’y avait-il de magique dans ces travées ?

Pourquoi ce magnétisme lancinant ?
ces fourmillements incessants ?
Mon dos me brûlait, je le sentais
non pardon, je la pressentais

Tout à coup, choc impensable, je l’ai vue
tout là-haut, un ange à la beauté absolue
Je suis resté figé, face à l’impossible
quoi, à l’amour serais-je éligible ?

Après des instants d’éternité
vers mon voisin, me suis retourné
Tu as vu, regarde-là, elle est si belle
je… je l’aime déjà, c’est démentiel

Le match et les autres étaient partis
ne restait plus qu’elle et un converti
Second choc, immensément inattendu
la déesse semblait m’avoir vu

Plus tard, de son Olympe, elle descendit
et si près de moi passa que je frémis
Mais ses yeux verts m’avaient figé
et d’un mouvement fut empêché

Le match était plus que terminé
je ne lui avais toujours pas parlé
Pourtant c’était elle, je le savais bien
et mon silence devenait freudien

Alors ma cadette de 10 années
eut le courage de se lancer
A mon mutisme déconcertant
elle répondit superbement

Je me suis trouvé à lui parler
par la grâce de sa volonté
Son sourire me transporta
et son charme me terrassa

J’avais trouvé mon talisman
oubliée alors la vie d’avant
Il s’agissait d’être heureux
Et quoi de mieux que d’être deux

Aujourd’hui, c’est notre anniversaire
comment dès lors lui dire fort et clair
Qu’après tout ce temps, j’en suis sûr

la meilleure partie de moi, c’est elle…

Je t’aime, ton mari

Manuel

by Manuel at 02:38:15

28.03.06

Mercredi 29 mars

Si cela n’est pas de la dépendance totale à la technologie…

Alors qu’est-ce que c’est ?

Vous aurez sans doute remarqué les heures et les heures pendant lesquelles mes sites et tant d’autres sont restés inaccessibles, dimanche et lundi, la raison ?

Une simple coupure d’alimentation électrique dans l’immeuble qui héberge à Courbevoie, dans la banlieue parisienne, la majorité des serveurs Internet français !

Alors que l’argument massue de cet hébergeur était justement sa « reliability », soit le fait qu’ils assurait une continuité de service quelles que soient les conditions extérieures, du type coupure de courant, fluctuation dans sa qualité sans parler de la sécurité contre les intrusions…

Elargissons le débat et oublions notre, mon, nombril. La prochaine action terroriste qui aura pour but une désorganisation complète d’un pays – sans dégâts humains - ne pourrait-elle pas être justement dirigée contre ce genre d’infrastructures ?

Vous imaginez le résultat ?

Combien de fois avons-nous déjà été confrontés à ce type de remarque : « Désolé, je ne peux pas vous répondre, mon terminal est en panne, je n’ai plus Internet… » ? Des dizaines de fois, à la banque, chez un fournisseur, à la station d’essence, dans une administration, etc.. etc…

Avec des conséquences généralement plus anecdotiques qu’autre chose mais dans le cas d’une véritable attaque contre les supports physiques que sont les fibres optiques, comment réagir si les flux financiers sont bloqués – ne serait-ce que pour quelques jours – si les entreprises ne peuvent plus échanger de données entre elles, si les services publics ne se transmettent plus les informations, si les professionnels du voyage ne peuvent plus fonctionner ?

Combien de temps notre civilisation – dite de l’information – peut-elle tenir sans sa matière première principale ?

" La solidité d'un ensemble se mesure à la résistance de son plus faible élément... "

Très peu, j’en ai bien peur… Ce qui nous permet de résumer ainsi notre situation, nous disposons de la technologie la plus avancée à laquelle un Homo Sapiens Sapiens ait jamais eu accès mais celle-ci est conditionnée au bon état de quelques câbles qui acheminent le flux vital…

Anthropomorphisme quand tu nous tiens !

Nous sommes parvenus à créer un être numérique qui a les mêmes faiblesses que nous, une franche coupure dans telle ou telle artère et la survie se compte en minutes.

A méditer jusqu’à la prochaine fois, à demain…

:|
by Manuel at 21:00:05


Mardi 28 mars

Traverser les Alpes pour rejoindre…

J’ai bien entendu vos remarques récurrentes sur la préférence de certains d’entre vous pour des images, encore plus d’images.

Ma modestie naturelle m’empêche d’aller au bout du raisonnement qui consisterait à conclure qu’à une augmentation du nombre des images devrait obligatoirement correspondre une diminution du texte !

C’est pourquoi, je vais satisfaire vos attentes visuelles sans renoncer à ma prose… voire même à de la poésie très prochainement.

Par ces temps de grandes difficultés de connexion (Pardon encore une fois mais Redbus ne fait que couper… Pour une société qui avait fait de sa « reliability » son point fort, c’est au minimum de l’ironie), voilà donc 2 points de vue originaux de ces Alpes qu’il nous faudra traverser bientôt :

" Des montagnes au bord de la mer... "

" Sa Majesté, le Mont-Blanc ! "

Bonne journée et à demain

B)
by Manuel at 06:41:21

27.03.06

Lundi 27 mars

CPE ou Comment Plomber une Economie ?

Sans vouloir à tout prix apporter ma modeste et inutile contribution au délire ambiant, je me contenterai de faire un parallèle entre l’émission de radio « Libre cours » d’Anne Sinclair et les revendications étudiantes et syndicales sur le CPE.

L’édition d’hier soir accueillait Alain Minc, le surdoué théoricien qui nous rassure en étant un bien médiocre praticien. Il était entouré d’étudiants provenant des plus hautes écoles françaises, telles que l’ENA (Ecole Nationale d’Administration qui forme les futures élites politiques).

Une partie très intéressante de leur échange porta notamment sur le fait que Minc les plaignait d’être dorénavant confrontés à une concurrence internationale sans pitié, citant en exemple un campus américain où le meilleur étudiant local s’était vu d’un seul coup rétrogradé de la première à la 21ème place ! Ceci après l’arrivée impromptue d’une vingtaine de chinois…

Les meilleurs étudiants français, intégrés au sein des meilleures écoles (Accessibles uniquement après 1 ou 2 années de préparation spécifique) seraient donc en situation précaire devant la formation, la motivation et le nombre des étudiants étrangers, chinois et indiens se disputant les premiers rangs.

Quelle leçon en tirer pour ceux qui sont sans formation et à qui était destiné « feu » le CPE ?

Que la France se coupe de plus en plus des réalités du Monde !

Ce n’est en aucune façon une défense du CPE mais qu’un pays soit bloqué pour les motifs annoncés et s’enfonce encore plus dans son « exception culturelle » devrait inquiéter ceux qui défilent plutôt que de les inciter à penser qu’ils sont « en train de gagner quelque chose ».

On ne gagne jamais rien quand c’est au détriment de son propre pays…

Ce serait comme un homme qui se réjouirait d’avoir pris la place de travail de son frère, à titre individuel la manœuvre pourrait être considérée comme habile mais dès que le cercle s’élargirait la stérilité du succès s’imposerait.

" Si même Villepin se met à faire de la politique-fiction... "

Que la France cesse donc de se battre elle-même…

A demain !


N.B : Importantes perturbations sur les sites internet hébergés en France dimanche !

Comme vous pourrez le lire dans la presse de ce jour et sans doute des jours à venir, un important centre d’hébergement de sites Web, Redbus Interhouse, situé à Courbevoie dans la banlieue parisienne a été victime de pannes de courant hier.

Ceci expliquant pourquoi mes sites www.manuelmartin.com & www.CyberDodo.com ont été largement perturbés. Ils n’ont pas été les seuls puisque Redbus a indiqué « qu’un nombre énorme de sites avaient été impliqués ».

Comme quoi, même à l’époque de la technologie triomphante, il suffit d’enlever la prise pour que…

Je vous présente mes excuses pour « cet incident vraiment indépendant de ma volonté ! »

:crazy:

by Manuel at 10:03:25

26.03.06

Dimanche 26 mars

Pourquoi ne parles-tu jamais de Rome ?

C’est la question étonnée et légèrement teintée de reproche que m’a adressée mon fils aîné, Michael, mon merveilleux compagnon de Compostelle.

« Avant notre départ, le seul et unique sujet de tes chroniques était le chemin à venir, tes craintes, tes doutes, tes certitudes, le pourquoi, le comment, le peut-être, etc… Pour Rome, en résumé, rien ! »

« Tu as raison, cette fois, c’est différent…. »

Il faisait beau, le printemps s’épanouissait à l’extérieur, les mots étaient moins prompts qu’habituellement à venir à ma rescousse alors j’ai souri.

Plus tard, j’ai pu expliquer cette différence.

« La charge du passé était si lourde en partant sur le Chemin de Compostelle, j’y réalisais le rêve de ma mère, de ta grand-mère que tu n’as jamais connue, je ne savais pas pourquoi je partais mais je savais que je devais le faire. Dans les quelques mois qui ont précédés notre départ, ma vie m’a présenté toutes les aditions possibles, m’a obligé à faire tous les bilans, a rajouté au poids déjà lourd de mon sac celui de tout le malheur passé…

Je n’aurais pas su l’exprimer mais je partais vers le couchant pour y trouver le repos de l’âme, le repos éternel, je pense qu’au fond de moi, je savais, je sentais que je ne reviendrai pas
… »

Mon fils m’a interrompu : « Tu pouvais en parler, alors que tu ne parles pas de Rome ! »

« On peut, on doit anticiper sa fin mais peut-on préparer sa naissance ? »

C’est lui qui a souri, j’imagine qu’il s’est peut-être dit que le samedi certains pères sont inquiets du match de football à venir de leur équipe favorite et s’abstiennent de demander à leur fils de bientôt 18 ans :

« On peut, on doit anticiper sa fin mais peut-on préparer sa naissance ? »

Dans ce cas, ils ne connaissent pas le bonheur que cela représente d’avoir eu le privilège d’être accompagné sur une voie initiatique millénaire par son fils de 16 ans et de l’avoir placé sur les traces de nos glorieux aînés pour qu’il puisse se poser les bonnes questions et y apporter, le moment venu, ses réponses d’homme libre et éclairé.

Ils ne savent pas non plus, pas encore j’espère, le sentiment de joie qui m’envahit chaque jour lorsque je contemple le lever du soleil, mon astre de Lion, celui vers lequel je vais marcher pour achever cette extraordinaire renaissance.

" De la mort à la naissance... "

Ces chemins, système nerveux de ce Monde qui nous a conçus, nous inventent, nous réinventent et nous permettent de mettre en harmonie l’invisible qui nous inspire et le visible qui nous anime…

Voilà, j’ai parlé de Rome !

« On peut, on doit anticiper sa fin mais peut-on préparer sa naissance ? »

Bon dimanche et à demain…

:D

by Manuel at 08:43:32

25.03.06

Samedi 25 mars

Quand a-t-on été le plus heureux ?

L’atypique C.V. d’hier m’a valu une réaction bouleversante à cause d’une phrase, celle de conclusion qui témoignait de ma conviction que le meilleur de ma vie est à venir.

Pour elle (Je ne veux pas utiliser son prénom par respect et un pseudo dénaturerait par trop son histoire…), les plus beaux moments de sa vie étaient derrière elle, très loin, trop loin…

Pour cette septuagénaire, ils se situaient dans… son enfance. Le souvenir de sa mère et de son père est encore si vivace qu’à sa seule évocation, ses yeux se sont instantanément remplis de jeunes et vraies larmes, preuve d’une émotion profonde.

Cette dame aux cheveux blancs est pourtant mère de famille, cela n’y change rien, la douceur qui lui reste est celle de ses jeunes années pas celle qu’elle a eu le bonheur de donner à ses propres enfants.

Impossible pour moi de savoir quel a été l’évènement qui l’a tant marquée, l’instant qui a bloqué à jamais sa capacité à reconnaître et apprécier l’amour des autres. Les 2 personnes qui l’ont aimée le plus ce sont ses parents, la période la plus heureuse de sa vie c’était son enfance, point final.

En l’écoutant, j’essayais sans beaucoup de succès de me projeter à sa place, d’endosser les vêtements de quelqu’un qui vit depuis une soixantaine d’années dans la certitude glacée et définitive qu’elle ne recevra plus d’amour comparable à celui de ses géniteurs, terrifiant !

Son attitude était pourtant douce, calme et mesurée ; c’est une « gentille grand-mère » selon l’expression consacrée mais cette grand-mère a été toute sa vie victime de ce que j’appelle le « syndrome du rétroviseur ».

" Le syndrome du rétroviseur, selon Manuel M. Martin "

Cette image me semble pertinente pour illustrer son destin parce qu’elle nous permet de nous mettre à sa place. Dans le miroir donc dans le passé, il y a du soleil, il est de couleur dorée, signe qu’il s’agit d’un véritable trésor… mais à chaque seconde, il s’éloigne davantage. Plus il s’éloigne et plus il nous manque, plus il nous manque et moins on est attentif à ce qui se passe devant nous ; et plus on court le risque qu’il nous arrive quelque chose…

Mais dans le présent !

Il serait donc possible de souffrir aujourd’hui à cause d’hier, voire d’avant-hier ? C’est ma démonstration imagée du rétroviseur, c’était malheureusement la démonstration de sa vie à elle…

Ce genre de confrontation a quelque chose de terrible parce que l’on se sent impuissant à apporter quoi que ce soit à l’autre, comment changer le passé ? « C’est ma vie… », souffle-t-elle doucement, mélancoliquement, la larme résignée.

Je lui dédie cette chronique parce que je suis convaincu que tous les matins la page est blanche, libre à nous d’y réécrire inlassablement les mêmes mots, les mêmes maux… ou de laisser notre cœur s’exprimer et inventer la minute qui vient et celle d’après, et celle d’après...

J’aimerais qu’elle s’arrête un instant et tente d’imaginer tout ce que son cœur aurait à lui dire, une page n’y suffirait pas et le passé redeviendrait enfin le passé…

A demain


by Manuel at 08:01:51

24.03.06

Vendredi 24 mars

C.V…

En préparation d’une conférence internationale, j’ai été prié d’envoyer un C.V. !

Moi, un C.V…

Non que je m’estime au dessus, au dessous ou à côté de ce genre de demande mais que devrais-je y faire figurer ?

Une longue liste de projets de ma vie « Martin D » dans laquelle je transformais, rénovais et construisais des milliers de mètres carrés à tour de bras ?

Une aussi longue liste de textes écrits à de multiples occasions et publiés dans de multiples supports ?

Un inventaire de milliers de photos ?

Quelques classeurs de dessins, plans et autres esquisses ?

Etc… Etc…

C’est lorsque je suis confronté à ce type de documents absolument « standard » que je réalise à quel point je ne le suis pas ; ceci sans gloriole et sans honte parce que j’ai toujours pensé, ressenti, vécu le dicton « Lorsque l’on est devenu un maître dans son domaine, il faut redevenir élève dans un autre », comme une réalité agissante.

Quelle plus belle motivation que de découvrir sans cesse de nouveaux chemins, que de retrouver chaque matin une page blanche devant soi, que de devoir donner le meilleur de soi-même parce que l’on ne sait pas encore ?

Mais la principale découverte de ma vie, c’est l’autre…

A commencer par les miens, ma femme Alice et mes fils, qui ont donné à ma petite flamme personnelle une importance dont je n’aurais jamais été capable, même pour sa plus infime fraction…

Alors en conclusion, voilà un C.V. « Made in MMM », je dédie sa différence à ma mère

Nom : Martin
Prénoms : Manuel Maurice

" No more comment ! "

Date de naissance : 2 août 1961
Lieu de naissance : Genève, Suisse
Etat civil : Marié avec Alice, psychologue
Domicile depuis 1993 : Monaco

Activité : Créateur polymorphe

Quelques étapes de mon parcours professionnel :

Ecriture

1977 Rédacteur en chef, journal étudiant associatif
1978 Premier article publié
1982 à 1993 Différentes publications
1993 à 1994 Interviews pour un grand quotidien
1994 à 1995 Directeur de la communication, repreneur Martin D
1995 à 1997 Ecriture premier roman « Genia »
1997 à 1999 Ecriture deuxième roman « Elixir »
1998 Grand Prix Suspens et Aventure pour « Genia »
1999 à 2002 Ecriture « CyberDodo et les Droits de l’Enfant »
2004 Lancement sur Internet « Continuum »
2006 2 livres en cours d’écriture
Plus d’infos sur www.manuelmartin.com

« CyberDodo » - Droits de l’Enfant & Environnement

1996 à 2006 Développement concept avec mon épouse Alice
Partenariats en cours avec l'ONU, le WWF et le WTTC
1999 Médaille d’excellence de la WWC de Los Angeles
Plus d’infos sur www.CyberDodo.com


Architecture & Design

1982 à 1994 Création et direction « Martin D Bureau d’Etudes »
Succursales à Genève, Lyon & Montréal
Mandats internationaux
Vente en 1994 au n° 1 suisse de la construction

Informatique

1987 à 1989 Création et direction d’une société d’informatique
Vente en 1989, leader de son marché


Quelques étapes de mon parcours privé :


Famille

1988 Naissance de mon premier fils Michael
1990 Naissance de mon deuxième fils Manuel Jr
1997 Naissance de mon troisième fils Maxence
1999 Naissance de mon quatrième fils Mallory
2004 Pèlerinage de Compostelle – Marche sur 1'500 kilomètres avec Michael
2006 Pèlerinage de Rome avec Manuel Jr à venir

Sport

1978 Champion genevois de saut en hauteur
1983 2 ème échelon plongée sous-marine
1993 Brevet pilote hélicoptère
Depuis Marche, Yoga, VTT, Fitness…


Que dire d'autre ou comment le dire autrement ? Mais je suis convaincu que la suite sera encore plus belle…

A demain !

:D
by Manuel at 08:17:47

22.03.06

Jeudi 23 mars

Une existence de plusieurs centaines d’années, c’est pour bientôt…

Les articles s’accumulent sur l’accélération de la recherche tout azimut, notamment dans le vaste domaine de l’allongement de la durée de vie humaine. Nombre de scientifiques n’hésitent plus à pronostiquer un accroissement sensible, voire pour certains un changement drastique de perspective.

Sur quoi se basent-ils ?

Ne prenons qu’un seul exemple, le génome humain. Dans les années 80 des spécialistes éminents expliquaient qu’il ne faudrait pas moins d’un siècle pour le décrypter, vers 1995, les meilleurs pronostics tablaient sur une quinzaine d’années…

Dans la réalité, 4 années suffirent !

Il nous faut donc considérer cette accélération, ce changement de référentiel comme acquis, notre monde a basculé, ses constantes millénaires sont en profonde mutation, l’impossible d’hier est probable aujourd’hui, certain demain.

L’exploration et par là même, la connaissance de l’infiniment petit, ouvrent de telles portes que les nanotechnologies s’y engouffrent et que de nouveaux gourous émergent…

Dans ce nouveau bestiaire entre la folie, le génie, le blasphème et la délivrance absolue, Aubrey de Grey, bio-gérontologue et bio-informaticien star, fait exploser toutes les certitudes en affirmant que d’ici 30 ans, il sera possible de retarder l’horloge biologique d’un homme de 50 ans pour le faire vivre jusqu’à 130 ans.

" L'apprentissage de la lecture, une épreuve à tout âge ! "

Mais il va plus loin en affirmant que d’ici 50 ans, les êtres humains d’alors seront pris en charge pour que leurs cellules ne se dégradent pas et ils pourront alors vivre plus de 1'000 ans…

Déjanté ?

Retournez-vous et demandez-vous ce que nos ancêtres auraient pensé de l’ordinateur, du voyage dans l’espace ou d’une opération cardiaque in utero, parfaitement réussie, sur un fœtus de 23 semaines…

Vraiment si déjanté ?

A demain…

:idea:
by Manuel at 21:02:38

21.03.06

Mercredi 22 mars

Le procès de Zacarias Moussaoui ou celui du FBI ?

Je reviens aujourd’hui sur la chronique du 15 mars consacrée au « seul terroriste du 11 septembre emprisonné », selon l’appellation américaine, puisque l’agent du FBI Harry Samit pourtant présenté comme un témoin de l’accusation, a encore fait basculer ce procès « différent ».

Il a en effet expliqué qu’après avoir arrêté Zacarias Moussaoui en août 2001, il avait envoyé pas moins de 70 messages à sa hiérarchie pour lui signaler les fortes présomptions que l’analyse de son cas lui inspirait.

Avec en premier lieu, le risque majeur d’une attaque terroriste imminente utilisant des avions civils comme armes…

Il a également mentionné que la dite hiérarchie s’était montrée muette, scandaleusement muette en 2001 et depuis criminellement oublieuse.

Car l’acte d’accusation reposait essentiellement sur une affirmation : Moussaoui savait, Moussaoui n’a rien dit = Moussaoui est complice du 11 septembre 2001 !

Mais si l’administration centrale du FBI savait, si l’administration centrale du FBI n’a rien fait = Oseront-ils aller pour eux-mêmes au bout du raisonnement qui leur semblait si évident lorsqu’il s’appliquait à un français illuminé ?

" Qu'il est difficile de regarder la réalité en face... "

Vous aurez sans doute remarqué le mot « encore » dans la phrase d’ouverture : … a encore fait basculer ce procès « différent », il visait Carla Martin ( !) l’avocate qui avait envoyé des E-Mails à de futurs témoins pour préparer leur audition…

Cette caricature de procès poursuit donc cahin caha son pénible cours, que faut-il en espérer ?

Qu’il se délite encore afin de permettre aux américains d’enfin ouvrir les yeux sur cette blessure ouverte qui ne cesse de s’infecter pour cause de mauvais diagnostic (L’attaque de l’Irak était déjà une tentative officielle de soin) ou au contraire qu’il retrouve une dignité et une quiétude normalement indispensables à l’œuvre de justice, afin que l’homme qui va passer le reste de sa vie en prison pour une intention ne devienne pas un martyr ?

A chacun de « juger »…

A demain

N.B : Zacarias Moussaoui ayant choisi de plaider coupable, la seule question qui se pose aux jurés est celle de la peine : condamnation à mort ou prison à vie. Un vrai procès aurait été celui qui n’aurait préjugé de rien et aurait rendu une sentence proportionnée à la vérité sortie des débats judiciaires…

:crazy:
by Manuel at 21:15:42

20.03.06

Mardi 21 mars

Le printemps est là… sauf en Irak !

3 ans après l’attaque de W, cet anniversaire se résume en 3 chiffres :

Plus de 2'300 soldats américains tués

Plus de 250 milliards de dollars gaspillés par W

Des dizaines de milliers de civils irakiens massacrés

Mais au-delà de tout cela, il y a la quasi acceptation internationale de ce massacre illégal !

Illégal parce que justifié par Colin Powell devant l’ONU par la recherche et l’élimination d’armes de destruction massive que les américains ont été incapables de trouver sur le terrain, puisqu’elles n’existaient pas.

Illégal parce que motivé par la volonté inflexible de W et de ses collègues pétroliers d’assurer coûte que coûte l’approvisionnement des USA.

Illégal parce que la vie des Irakiens n’a pas de valeur pour le gendarme du monde autoproclamé.

Illégal parce que le second objectif annoncé de W était la libération du pauvre peuple irakien opprimé, résultat ? 3 ans plus tard, le pays sombre chaque jour davantage dans la guerre civile et le mot « avenir » n’aura bientôt plus de signification pour les jeunes générations.

Je n’ose même pas évoquer le mot « Paix »…

Alors, en ce début de printemps 2006, n’oublions pas les Irakiens et le drame qu’ils vivent journellement. Qui peut douter du fait qu’ils auraient certainement voté à 99% pour le départ de Saddam Hussein ? Je suis cependant persuadé qu’ils n’auraient jamais échangé l’horreur d’avant pour la boucherie actuelle.

En conclusion, pourquoi n’ont-ils pas droit à un environnement calme et sûr comme celui de leurs occupants ? Je me permets d’ailleurs d’utiliser une image d’une ancienne chronique qui faisait référence à une saillie de Monsieur Harry Belafonte qui a récemment traité Georges W. Bush de plus grand terroriste du monde…

" Un américain juge un autre américain... "

A méditer…

A demain

=>
by Manuel at 23:06:32



Bulletin météo personnel = Plus de 39°

Je suis toujours stupéfait par la capacité des virus à nous mettre sur les genoux en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire.

Jeudi dernier, lors du petit déjeuner, notre fils Maxence s’est plaint de maux de têtes, de courbatures et d’une fatigue générale, hésitants entre l’affection sérieuse et le manque de motivation pour une journée qui s’annonçait harassante, nous avons finalement conclu que son entrain reviendrait au contact de ses camarades…

Pronostic remarquable puisqu’au début d’après-midi, nous avons reçu un appel de l’infirmière de l’école qui nous signalait que le petit bonhomme avait 38,5° de fièvre et qu’il fallait venir le chercher !

Il est resté dans son nouvel univers surchauffé vendredi et une bonne partie de samedi, pour émerger réellement hier.

En touchant son front, je me sentais coupable de ne pas l’avoir vraiment cru et j’ai finalement payé en étant complètement cuit !

Car hier, en fin d’après-midi, il ne m’a fallu qu’une heure pour atteindre les 39° ; sans parler de la nuit qui a suivi qui m’a généreusement permis d’abondamment conjuguer la phrase : « Je crois mon fils lorsqu’il me dit qu’il est malade ».

Ce matin, mes courbatures se portent bien, le mal de tête aussi et la fièvre condescend à peine à descendre de ses vertiges stratosphériques…

Nous étions allés visiter une serre samedi et j’avais l’intention de faire une chronique colorée ce jour, je vais me contenter d’une seule image qui illustre bien ma température et mon état général :

" ? "

Si ce n’est pas clair, c’est que je suis encore plus mal que je ne le pense…

Merci pour votre compréhension et à demain !

:crazy:
by Manuel at 07:35:53

19.03.06

Dimanche 19 mars

Rappelez-vous… Royal, ce Chevènement !

Il ne faut pas remonter des décennies en arrière pour se souvenir d’une bulle médiatique extraordinaire. Un homme politique avait frôlé la mort et en était revenu oint d’une aura si magique que l’on a bien cru qu’il deviendrait le prochain président.

Bref rappel, nous sommes au début 2002, le premier ministre Lionel Jospin s’est pris les pieds dans le tapis de 5 années de gouvernement socialiste qui malgré une conjoncture économique plus que favorable, n’ont pas pu ou su réformer la France.

A l’Elysée, Jacques Chirac rumine depuis des dizaines de mois sa dissolution ratée et ne cesse d’empiler les ennuis judiciaires dans une stratification sans précédent…

De son côté Jean-Pierre Chevènement trace sa route. Personnage atypique, il avait notamment démissionné le 29 janvier 1991 de son poste de ministre de la défense parce qu’en désaccord avec la première guerre du Golfe qui venait de débuter, son « Un ministre cela ferme sa gueule ou cela démissionne… » était resté célèbre.

Le 2 septembre 1998, alors ministre de l’intérieur, il subit une banale opération de la vésicule biliaire, fait une réaction allergique et tombe dans le coma, la France entière va retenir son souffle pendant 8 jours. Il est passé si près de la mort que l’on va parler de « miracle », qualificatif qu’il amendera lui-même en précisant qu’il s’agissait d’un « miracle républicain ».

Cette différence qu’il cultive depuis tant d’années combinée à la transparence des candidats « logiques » va l’emmener au plus haut dans les sondages. A tel point que nombre de commentateurs vont l’élire avant le scrutin…

Voilà à quoi la France occupait son temps en 2002 quelques semaines avant le rendez-vous majeur de sa vie démocratique !

Les électeurs étaient confrontés à un manque total aussi bien d’échanges que de confrontation de programmes dans une campagne présidentielle biaisée par la lutte que se livraient les 2 têtes de l’exécutif. Cette guéguerre va d’ailleurs faire le lit de l’extrême droite qui se retrouvera « miraculeusement » (Mais un miracle brun/noir cette fois…) au second tour, pour le plus grand bonheur de Jacques Chirac qui s’empressera de surtout se taire entre les 2 tours…

Pourquoi vous parler de Jean-Pierre Chevènement aujourd’hui ?

Parce que quelques mois avant l’élection sa trajectoire était toute tracée, son étoile commençait à briller au firmament et les jeux étaient pratiquement faits, un destin royal !

" Je monte, je monte... Oups, je tombe ! "

A rapprocher d’un autre astre en devenir mais en jupons cette fois, qui de la même manière « s’y voit déjà… ».

L’histoire ne se répète jamais paraît-il, je pense cependant que les Français aiment autant avoir des Rois, qu’ils adorent leur couper la tête, alors…

A demain et bon dimanche !

:))
by Manuel at 00:24:56

18.03.06

Samedi 18 mars

L’univers ? Une petite bille de rien du tout…

Les scientifiques de la « National Science Foundation » qui étudient le rayonnement micro-onde de l’Univers aussi appelé « rayonnement fossile » viennent d’annoncer que leur instrument dénommé WMAP (Wilkinson Microwave Anistropy Probe) leur avait permis de remonter à quelques fractions de fractions de secondes après le Big Bang !

L’estimation de l’âge de l’Univers avait déjà été établie à 13,7 milliards d’années, à quelques centaines de milliers d’années près (sic !) la nouvelle frontière à conquérir étant de parvenir à observer le plus près possible l’évènement fondateur…

C’est ce qu’ils sont parvenus à faire puisqu’ils expliquent être dorénavant en mesure de décrire l’expansion de l’Univers depuis le premier « trillionième » de seconde.

Cela fait longtemps que ce type de recherches titille mon imagination et me pousse à m’interroger. Mais aujourd’hui, il ne manque presque rien pour apercevoir l’étincelle primordiale, celle qui a tout déclenché, celle qui a transformé, en une poussière de poussière de temps, une boule de matière d’une taille infime mais d’une densité infinie en un volume infini presque sans densité du fait de son expansion continue.

" L'avant et surtout l'après... "

Je sais ce que m’objecteront les scientifiques car j’ai eu le privilège de jouer au tennis pendant 10 ans, ceci 2 fois par semaine, avec un des meilleurs spécialistes mondiaux de physique quantique : « Le temps est né avec le Big Bang, mon brave Manuel, avant il n’y a rien à voir au sens où nous l’entendons… ».

Il avait la bonté de ceux qui savent de ne pas dire : « …au sens où TU l’entends… ».

Et alors ?

Est-ce toujours les scientifiques qui ont raison ? Est-ce interdit aux poètes, aux créateurs, aux gens « normaux », aux simplets de rêver ? N’y a-t-il pas un livre, « le » livre qui contient une phrase qui dit : « Heureux les simples d’esprits, les portes du Royaume des Cieux leur sont ouvertes… ».

A l’approche de l’ultime révélation (Qu’aucun instrument ne verra sans doute jamais), n’est-ce pas une affaire de cœur et de foi plus que de science, de technique ou de raisonnement ?



Je suis sur le Chemin de Compostelle, il fait nuit, au dessus de nous le sillon brillant de la Voie Lactée nous indique la direction à suivre, nul besoin de carte, de boussole ou de panneau, tout est écrit là et n’importe qui peut le lire.

C’est ce que j’avais oublié avant d’y aller, cette connaissance atavique que nous possédons tous, cette lueur intime, cette science authentique de l’homme, de sa destinée, de l’importance et de la brièveté de son passage terrestre.

Alors, la prochaine fois que je lèverai les yeux vers cette immensité, vous me pardonnerez de ne pas m’attarder sur les milliards d’années qui m’ont précédé ou ceux qui me suivront, si je suis en Paix avec ce ciel et moi-même, je saurai…

A demain…

:idea:
by Manuel at 04:19:35

16.03.06

Vendredi 17 mars

Bravo à l’ONU pour le Conseil des Droits de l’Homme !

C’est donc à une écrasante majorité de 170 pays contre 4 et 3 abstentions que l’assemblée générale de l’ONU a approuvé mercredi la création du « Conseil des Droits de l’Homme », bravo, bravo, bravo…

Ce ne sont en tout cas pas les membres de la défunte commission des Droits de l’Homme qui vont la regretter tant elle s’était lentement étiolée pour ne pas dire déconsidérée au fil des années et de son incapacité à produire des résultats tangibles.

Absence de regrets sauf peut-être pour les états connus pour leur irrespect des fameux droits que la commission était censée protéger et qui trouvaient dans leur participation un blanc-seing diplomatique que beaucoup trouvaient choquant.

Bienvenue donc à ce « Conseil » composé de 47 membres qui seront élus au bulletin secret et à la majorité absolue de l’assemblée générale. Ils devront notamment accepter que leur situation nationale soit examinée avec le risque de se voir exclus, ce que le statut de l’ancienne commission ne permettait pas, substantielle évolution.

Quid des 4 pays qui ont voté contre ce qui semble inattaquable : Améliorer la structure qui défend le Droit Universel et Intangible de l’Homme au respect...

Ces états se nomment : Les îles Marshall & Palau, Israël et… les Etats-Unis !

A rapprocher du sujet qui nous occupe, mon épouse et moi, depuis une dizaine d’années : la Convention Internationale des Droits de l’Enfant que les Etats-Unis n’ont d’ailleurs pas ratifiée non plus…

Sans doute est-ce pour la même raison que celle invoquée par l’ambassadeur américain Bolton pour expliquer l’opposition farouche de son pays au « Conseil », soit que le dit « Conseil » ne présentait pas assez de garantie d’être réellement efficace !?

Comme si les médecins refusaient de soigner toutes les personnes souffrant d’une maladie sous prétexte qu’ils ne pouvaient garantir de toutes les sauver… Logique ? Humain ? Acceptable ?

Malgré tout ne boudons pas notre joie, le système qui se met en place avec une structure plus importante et plus claire basée à Genève, (Qui conforte par là-même son rôle de capitale mondiale des Droits de l’Homme), structure qui va élire ses membres à bulletin secret et qui a démontré dès avant sa création son indépendance vis à vis des USA ne peut être qu’une immense avancée.

" 15 mars 2006 = Création du Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU ! "

A tel point que les Etats-Unis, estomaqués par le résultat du vote, ont tenté de reprendre la main en assurant immédiatement le nouvel organe onusien de son soutien et de sa participation active…

Comme disait feu Edgar Faure « ce ne sont pas les girouettes qui tournent, c’est le vent ! »

A demain…

:D
by Manuel at 21:19:20

15.03.06

Jeudi 16 mars

Le Principe de Peters, aune politique ultime ?

En écoutant les commentaires qui ont suivi le premier débat télévisé entre Romano Prodi et Silvio Berlusconi, je n’ai pu m’empêcher de faire un parallèle avec la fin de règne douloureuse de Jacques Chirac !

Oh, le milliardaire italien n’est pas encore mort sur le plan politique, loin s’en faut. La dénomination même de « milliardaire » qui dans son cas rime cathodiquement avec « empereur des médias » lui offre beaucoup de ressources pour redresser la situation.

Bien qu’être désigné perdant contre Prodi à la télévision a dû lui faire l’effet de la pire déculottée publique qu’il ait jamais eu à subir…

Lui, il « Cavaliere » se faire battre par le timide et renfermé Prodi, impossibile !

A rapprocher des « Guignols de l’Info » qui ont eu avant-hier soir cette saillie définitive :

« Ah Chirac soutient Villepin ? »

« Bon, il est foutu… »

Une sorte d’écho amusant de la moquerie sympathique de l’ami Dano qui m’a rappelé que j’étais un supporteur convaincu du même Chirac en 1995… (Pour mémoire, le Suisse que je suis ne vote pas en France, il s’agissait donc d’un support purement intellectuel).

Sont-ce les temps qui changent ou les hommes politiques qui vérifient journellement le « Principe de Peters » ? Pour mémoire Le célébrissime Peters a postulé que : « Dans une hiérarchie, toute personne tend à s’élever jusqu’à atteindre son niveau d’incompétence ».

La généralisation idiote consisterait sans doute à dire que ce fameux niveau est atteint pour la plupart lorsqu’ils sont élus…

Il est cependant pertinent de remarquer qu’à l’exact contraire des médecins pour qui le diagnostic est la partie la plus difficile de leur art, les politiciennes et politiciens excellent habituellement dans le programme et peinent grandement par la suite dans sa mise en œuvre !

Sont-ils prisonniers des lobbys qui les ont portés au pouvoir comme il est dit et écrit trop souvent ou n’auraient-ils pas été plutôt seulement programmés pour être élus ? L’objectif suprême atteint, ils se retrouveraient désœuvrés, l’essentiel de leur chemin déjà accompli…

" Eruption cela rime avec ... ? "

La question n’est pas vaine car elle défriche l’avenir pour les 2 catégories qui pourraient tant apporter à la société si elles arrivaient enfin massivement aux responsabilités politiques : les femmes (Voir à ce sujet ma chronique du 8 mars dernier) et les jeunes, à tout le moins les plus jeunes.

Pour les définir autrement, ceux qui auraient encore envie de se retrousser les manches une fois installés dans le fauteuil en cuir du chef.

On peut encore rêver hein, cher monsieur Peters ?

A demain…

P.S : Le Docteur Laurence Johnston Peters, inventeur du principe éponyme est né le 16 septembre 1919 à Vancouver et est décédé en Californie le 12 janvier 1990. Ce sociologue canadien qui s’était intéressé à disséquer avec humour l’organisation bureaucratique ne se doutait certainement pas lors de sa rédaction qu’il était en train de passer à la postérité…

;)
by Manuel at 21:02:21

14.03.06

Mercredi 15 mars

Zacarias Moussaoui, un dangereux illuminé finalement victime !

Le 11 septembre représente un tel traumatisme pour nos amis américains que tout article, commentaire ou réflexion sur le sujet peut recevoir une interprétation diamétralement contraire au but poursuivi par l’auteur.

Je tiens donc à préciser que mes critiques fréquentes de l’administration Bush et de ses postures guerrières, notamment au Proche Orient, n’ont jamais eu comme arrière-pensée d’excuser en aucune manière ces attentats ignobles, la remarque valant également pour cette chronique.

Préambule important puisque je vais affirmer d’entrée que le procès de Moussaoui est un scandale !

Non que je trouve le personnage particulièrement ragoûtant mais poser comme principe d’une instruction que l’on puisse être complice d’un crime alors que l’on était emprisonné au moment des faits et demander la peine de mort pour cela, n’est-ce pas justement une insulte faite à cette justice que l’on prétend incarner ?

Compte tenu de ce que la presse rapporte du comportement de Moussaoui, il ne fait aucun doute que cet homme est un dangereux illuminé mais le traiter selon le principe « Œil pour œil, dent pour dent » est-ce une démonstration de maturité ?

Quoique dans son cas, il faille plus parler de « 2 yeux pour un œil et du dentier complet pour une dent » puisque l’excellent travail du FBI (Dans son cas et dans son seul cas pour le 11 septembre) l’a empêché d’avoir du sang sur les mains.

Or, nous avons appris qu’une partie des témoins avaient été « préparés » à répondre aux questions de l’accusation mais aussi et surtout de la défense, violant en cela les fondements même d’un procès qui se voulait équilibré mais ne l’était assurément pas.

Car comment ont-ils pu accepter que Moussaoui plaide coupable alors que ce qu’il recherchait était justement une tribune pour dénoncer le modèle américain et hurler sa haine ? Avec un procès dont la seule inconnue se limitait d’entrée de cause à la prison à vie ou la mort, quel choix !

Imaginez au contraire une Justice (Avec une majuscule cette fois) qui aurait été sereine, capable d’évaluer la santé mentale de l’accusé, désireuse de comprendre ses motivations aussi bien pour déterminer la peine qu’il aurait à subir (Puisqu’il n’y a pas eu d’actes répréhensibles commis mais que des intentions) que pour anticiper d’autres folies comme la sienne.

Car ne nous y trompons pas, ce procès ne va rien régler… Moussaoui ne sera pas la « catharsis » dont les américains ont besoin, il n’a ni les épaules ni la transcendante passion des révolutionnaires pour les y aider.

" Un des plus grands défis de la démocratie : la Justice ! "

Il peut par contre tout à fait devenir un martyr pour d’autres êtres perdus car passer sa vie en prison (La conclusion la plus probable attendue au vu des manipulations de témoins) alors que le même « crime » lui aurait valu un maximum de 10 ans de prison dans son pays, cela ne peut qu’accentuer leur haine.

Procès Moussaoui ou comment rater tous les objectifs possibles…

A demain !

XX(

P.S : Les robots spameurs étant trop efficaces (Plus de 100 publicités récemment envoyées en commentaires en une seule journée), les commentaires ont été provisoirement désactivés mais vous trouverez en page d’accueil du site une adresse de contact.
by Manuel at 22:30:16

13.03.06

Mardi 14 mars

Les salops ne mourraient donc pas tous dans leurs lits ?!

Le décès « inexpliqué » de Slobodan Milosevic plonge le TPI (Tribunal Pénal International) dans l’embarras car la légitime volonté affichée d’être irréprochable dans le respect des droits de l’accusé a fait traîner en longueur une instruction par nature compliquée.

A tous ceux qui, la fleur au fusil, osent des discours larmoyants sur le disparu, permettez-moi de rappeler qu’il était poursuivi pour :

Crimes de guerre

Crimes contre l’humanité

Génocide


En résumé, l’horreur de l’horreur !

La législation internationale reconnaissant à tout accusé le droit de n’avoir qu’un seul procès, la tâche de Carla Del Ponte était immense pour parvenir à réunir nombre d’instructions séparées en une procédure unique, cela faisait 4 ans qu’elle y travaillait d’arrache-pied.

De son côté, Slobodan Milosevic travaillait avec ses avocats et sa fortune à trouver une sortie… Le côté légal semblant passablement bouché, il aurait choisi d’aggraver son état de santé afin de pouvoir bénéficier d’un « bon de sortie médical » pour Moscou et échapper ainsi à son destin judiciaire.

Selon le toxicologue néerlandais Ronald Uges, Milosevic aurait en effet volontairement absorbé de la « rifampicine » qui annulerait les effets du traitement contre l’hypertension qu’il suivait. Espérant pouvoir contrôler une dégradation de son état de santé mais…

" No more comment ! "

Bien qu’il reste encore en fuite les criminels Mladic et Karadzic, le suicide récent de Milan Babic et le décès de Milosevic démontrent que le « Crime contre l’Humanité » n’est plus une activité à long terme, c’est au moins une conclusion (Provisoire…) positive !

A demain

by Manuel at 21:06:22

12.03.06

Lundi 13 mars

Ils ont tués tous les Dodos et cela ne leur suffit pas…

La plupart d’entre vous connaît certainement le drame qu’ont vécu les Dodos. Absolument pacifiques, sans prédateurs, ils avaient perdu l’usage de leurs ailes et faisaient leurs nids à même le sol, une sorte d’archétype de la confiance incarnée !

Lorsque les Hollandais ont débarqué à Maurice, les Dodos curieux sont arrivés au devant d’eux afin de voir ce dont il retournait et qui pouvaient bien être ces étranges bipèdes et leurs compagnons (Chiens, rats, etc…).

Moins d’un siècle plus tard, le dernier Dodo disparaissait…

Nous développons, mon épouse et moi, un projet très ambitieux depuis plus de 10 ans ; il consiste en rien de moins que de ramener sur Terre un Dodo !

Virtuel d’où son nom : CyberDodo, mais porteur de l’héritage dramatique de ses aïeuls pour le transcender en un message universel et fédérateur : La Défense de la Vie…

" Il revient... "

Nous avons connu bien des difficultés depuis toutes ces années, comme si les forces qui avaient exterminé les Dodos (Et tant d’autres espèces…) et menaçaient jusqu’à la nôtre, avaient identifié « CyberDodo » comme un adversaire terriblement dangereux pour leur action de destruction.

Combien de fois avons-nous cru toucher au but pour découvrir à la dernière minute un obstacle ? Et encore un, et encore un…

Il semble que ce soit encore le cas en ce début mars puisqu’en lieu et place de la réception des images de notre série, il nous faille encore faire preuve de patience ; comme si 2 longues années de retard dans la production n’étaient pas suffisantes !

Qu’importe, nous tiendrons… parce que comme l’a si bien dit Nietzsche : « Ce qui ne me tue pas, me rend plus fort ».

Qu’importe parce qu’en lieu et place de nous dégoûter, ils renforcent encore notre motivation d’apporter notre contribution à la défense indispensable des Droits des Enfants !

Que les rapaces, qui sous d’autres latitudes pensent qu’ils parviendront à nous faire plier, déchantent, nous achèverons cette série et nous le ferons bientôt…

Ceux qui nous connaissent n’en doutent pas, ceux qui ne nous connaissent pas vont apprendre à le faire ; parce que nous sommes riches de l’appui de millions de petits d’homme qui souffrent journellement dans le silence égoïste d’autres millions, mais d’adultes cette fois, qui ont oublié qu’ils ne seront bientôt qu’un souvenir et que l’avenir ne leur appartient déjà plus !

A demain…

:crazy:
by Manuel at 22:11:40

11.03.06

Dimanche 12 mars

3 heures dans les bories…

Nous avons eu le bonheur, Manu et moi, de pouvoir faire notre marche d’entraînement d’hier au milieu de bories provençales, transfert instantané garanti pour une autre époque !

Mais avant de partager ces magnifiques constructions avec vous, permettez-moi un test initial.

Simple parce que visuel, quelle est cette espèce de ligne à côté de Manu ?

" ? "

Pas d’idée ?

Si je vous dis : Thaumetopoea Processionnea, cela vous aide-t-il ? Non ? Allez regardons de plus près…

" Et pourtant... "

Pour la première fois de ma vie, j’ai compris d’un seul coup d’œil pourquoi on « les » appelait des chenilles processionnaires ! (Il y en avait plus de 80...)

Embarquons-nous maintenant pour un autre temps où le privilège de vivre dans un environnement aussi exceptionnel se payait en tonnes de pierres à transporter pour y construire des abris et en tonnes de pierres à tailler pour y conserver l’eau…

" No comment... "

" No comment... "

" No comment... "

" No comment... "

" No comment... "

" No comment... "

Un bien beau moment !

" 3 heures très sympathiques ! "

Bon dimanche et à demain…

:D
by Manuel at 23:06:15


Samedi 11 mars

Le Tibet ? C’est une province de la Chine non ?

Avec ce titre aussi révoltant pour nous aujourd’hui que malheureusement imaginable sans aucune difficulté pour les générations futures, je souhaite rendre hommage au 47ème anniversaire de l’insurrection tibétaine de 1959.

Rappelons-nous que cette insurrection populaire contre l’occupation illégale de leur pays et son cortège d’exactions avait été violemment réprimée par la Chine, causant la mort directe de 87'000 tibétains…

Effrayant !

Mais aussi incroyable que cela puisse paraître, ces 87'000 morts ne représentent même pas la partie émergée de l’iceberg sanglant de l’annexion chinoise du Tibet.

On estime en effet à plus d’un million le nombre de tibétains qui ont perdu la vie lors de ce demi-siècle d’occupation par la « République Populaire de Chine ».

Plus d’un million d’êtres humains…

Un million !

Cette introduction a pour but de mettre en perspective le message qu’a envoyé Sa Sainteté le Dalaï-Lama à l’occasion de l’anniversaire du soulèvement de 1959, sa mesure, sa bonté et sa volonté sans faille de parvenir à une solution paisible font plus que forcer notre admiration…

Après cette photo prise devant les Nations Unies à Genève en avril 2004 (Voir à ce sujet ma News Letter n° 16)

" Plus d'un demi-siècle d'opposition pacifique ! "

Je vous laisse prendre connaissance de quelques extraits ci-après (Le texte intégral est disponible en cliquant ici )

« Aujourd'hui, alors que nous commémorons le 47ème anniversaire du soulèvement national tibétain, j'adresse mes vœux chaleureux à mes compatriotes au Tibet et en exil, ainsi qu'à nos amis du monde entier. Je rends hommage aux femmes et aux hommes courageux qui, au Tibet, ont sacrifié leur vie et qui continuent à souffrir pour la cause du peuple tibétain…

… Et, de fil en aiguille, en 1959, c'est le Tibet tout entier qui se trouva plongé dans une crise profonde. En conséquence, accompagné de plus d'une centaine de milliers de Tibétains, je fus contraint de partir pour un exil qui dure depuis 46 ans à ce jour.

En 1974, nous avons jeté les bases de notre approche de la Voie Médiane pour trouver une solution à la question tibétaine. Nous étions certains que le temps viendrait d'une négociation avec le gouvernement chinois.

Lorsque des contacts directs avec le gouvernement de Pékin furent établis en 1979, Deng Xiaoping déclara "qu'à l'exception de l'indépendance, tous les problèmes pourraient trouver une solution par la négociation". Depuis lors, j'ai poursuivi la politique de la Voie Médiane avec constance et en toute sincérité. J'ai bien sûr émis des critiques lorsque des incidents intolérables se sont produits, en Chine, au Tibet et dans le monde, mais ces critiques restaient limitées aux cas particuliers auxquels elles s'adressaient. Je ne me suis jamais, à aucun moment et en aucune circonstance, départi de mon approche de la Voie Médiane. Malheureusement, Pékin semble incapable de surmonter ses doutes et ses suspicions sur mes intentions et continue à m'accuser de nourrir un projet séparatiste dissimulé et de fomenter des complots pour le réaliser…

Aujourd'hui, la Chine apparaît comme l'une des principales puissances de la communauté internationale, ce qu'elle mérite au regard de sa longue histoire et de sa nombreuse population. Cependant, le problème le plus important qui demeure, est celui de la concordance entre le pouvoir politique et le développement économique. La Chine doit suivre la tendance dominante du monde moderne en accueillant une société plus ouverte, une presse libre, et des décisions politiques transparentes. Toute personne avisée sait qu'il s'agit là des bases d'une paix véritable, de l'harmonie et de la stabilité dans le pays.

Les Tibétains, l'un des groupes les plus importants parmi les cinquante-cinq minorités nationales de Chine, se distinguent des autres par la géographie, l'histoire, la langue, la culture, la religion, les coutumes et les traditions. Tout cela a été clairement reconnu par le passé, non seulement dans le monde entier, mais aussi par de nombreux hauts dirigeants chinois.

Je n'ai qu'une revendication : le droit pour tous les Tibétains, c'est-à-dire pour la nationalité tibétaine dans son intégralité, d'établir eux-mêmes leurs propres règles et de jouir d'une autonomie authentique. Cette requête est en conformité avec les dispositions de la constitution chinoise. Rien ne s'oppose donc à ce qu'elle soit satisfaite. Elle est légitime, opportune, raisonnable et répond aux aspirations du peuple tibétain à l'intérieur et à l'extérieur du Tibet.

Cette requête est fondée sur l'idée que l'avenir est plus important que le passé, elle prend en compte la réalité d'aujourd'hui aussi bien que les intérêts de demain…

…Dans ce même esprit, je voudrais dire à la République Populaire de Chine que si elle voit quelque bénéfice à poursuivre le dialogue à travers les contacts actuels, elle doit le manifester par un geste significatif. Le gouvernement chinois doit y réfléchir sérieusement. Une atmosphère positive ne peut être créée par un seul côté. Comme le dit un vieil adage tibétain, une seule main ne suffit pas pour faire entendre un applaudissement.

J'aimerais saisir cette occasion pour exprimer mes remerciements et ma gratitude à la communauté internationale pour le soutien constant qu'elle nous apporte et je veux une fois encore, au nom de tous les Tibétains, exprimer nos remerciements et notre reconnaissance sans limite au peuple et au gouvernement de l'Inde pour leur générosité et leur soutien fermes et incomparables.

Me préoccupant de la situation et des sentiments de tous les Tibétains à l'intérieur du Tibet, je leur offre à tous mes prières. Je prie également pour le bonheur de tous les êtres.

Le Dalaï-Lama, Le 10 mars 2006
»

A demain…

by Manuel at 11:17:50

09.03.06

Vendredi 10 mars

Une journée au Paradis de l’Automobile !

Il est des traditions qu’il est important de respecter parce qu’elles nous font du bien et nous replongent dans les tendres moments de l’enfance. En ce qui me concerne, le Salon de l’Automobile de Genève occupe une place à part…

J’ai l’impression d’y être toujours allé, d’avoir depuis des temps immémoriaux arpenté ses longs couloirs bordés d’œuvres d’art mécaniques, d’avoir nourri tant de nuits de rêves merveilleux grâce à ces bolides inaccessibles.

Moi qui ne suis jamais réellement monté dans une « belle voiture » quand j’étais petit, je les avais pourtant toutes essayées dans mon imagination débordante et le plus grand et le plus riche collectionneur n’aurait pu concurrencer mon garage imaginaire personnel.

J’essaye donc d’être fidèle à ce rendez-vous du mois de mars, ce que j’ai encore eu la chance de pouvoir faire cette année.

Les quelques images ci-après n’ont pas l’ambition de présenter le meilleur du salon, ce sont juste des instantanés qui veulent simplement témoigner de la diversité présentée…

Départ de Nice sous un soleil naissant qui restera malheureusement sur la Côte d’Azur :

" Cela promet ! "

Le temple des illusions :

" Cela semble parfait !? "

Vous n’avez pas compris ?

" Caramba, encore raté ! "

A la veille du premier grand-prix de la saison, continuons par la voiture double championne du monde de F1 :

" 2006 va-t-il ressembler à 2005 ? "

Le roadster le plus extrême, la Pagani Zonda :

" No comment... "

Ma vision d’un vrai bijou de design, la Peugeot 307 cc :

" Qu'elle est belle... "

Une mini comme vous n’en avez jamais vue :

" Unique ! Pour le moment... "

Enfin pour faire plaisir à l’ami Serge, une des charmantes hôtesses…

" Une nouvelle amie pour Serge ? "

A l’année prochaine !

A demain…

:idea:
by Manuel at 22:40:13

08.03.06

Jeudi 9 mars

Images…

Certains nouveaux et pourtant récurrents soucis indiens avec « CyberDodo et les Droits de l’Enfant » que j’espère ne pas avoir à détailler prochainement, ce qui signifierait qu’ils se sont autodétruits, raccourcissent sérieusement mon sommeil et m’ouvrent donc en grand les portes de la nuit !

Malheureusement pour ceux qui anticipaient des récits salaces, voire mieux en rapport avec le titre de cette chronique = des photos croustillantes, si je me lève à 5 heures ces derniers temps c’est pour aller… courir.

Sans tenter de tourner absolument le négatif en positif, je dois malgré tout reconnaître que cette activité nocturne « booste » sérieusement ma préparation physique pour Rome et que je bénéficie en plus d’un environnement magnifique…

Voyez plutôt ! En débutant par la plage qui est à mi-parcours, soit après environ 30 minutes d’efforts largement récompensés :

" No comment... "

Juste à côté le port de Cap d’Ail

" No comment... "

Le port Hercules de Monaco

" No comment... "

Où il n’y pas que des beaux bateaux…

" No comment... "

Vous ne pouviez pas échapper au Cap Martin, tout là-bas dans le lointain

" No comment... "

Et enfin une des images incontournables de la Principauté, le Casino et l’Hôtel de Paris

" No comment... "

N’est-ce pas des journées qui commencent bien ?

A demain…

:D
by Manuel at 20:37:28

07.03.06

Mercredi 8 mars

Journée de la Femme !

Faut-il voir ce genre de « célébration » de la même manière que la journée mondiale du refus de la misère, la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale ou la journée internationale de lutte contre le Sida ?

Le préambule peut sembler agressif mais n’est-il pas pertinent ?

En quoi les femmes sont-elles servies par ce « machin » ? Comment une journée pendant laquelle les médias vont se déchaîner sur le sujet va-t-elle changer leur vie ? Que peuvent-elles en attendre ?

Much ado about nothing? Beaucoup de bruit pour rien ?

Depuis toujours, je suis un fervent partisan d’une place prépondérante des femmes aux postes décisionnels. Ceci pour une raison incontestable que je vais vous résumer d’un coup de bistouri, genre épisiotomie, lorsque l’on a la merveilleuse capacité de donner la vie, on la respecte infiniment.

Infiniment plus que ceux qui n’ont que la capacité de l’enlever et de s’en glorifier…

" Pour moi, c'est tous les jours la journée de ma femme ! "

Mais pour qu’elles puissent accéder à ces responsabilités, il faut plus qu’un « gadget » de communication une fois l’an, il faut une profonde mutation des mentalités et la franche expression aux élections d’un vote féminin, majoritaire dans la population.

Certains pensent sans doute que c’est en voie d’être réalisé avec Michelle Bachelet au Chili, Angela Merkel en Allemagne, Ellen Johnson-Sirleaf au Libéria, Mary McAleese en Irlande ou Tarja Halonen en Finlande, je ne serai pas aussi optimiste…

Non en relation avec leur talent ou leurs compétences mais parce qu’elles sont l’émanation d’un système qui lui n’a pas changé. La mécanique politique séculaire a accepté de promouvoir une femme, comme une sorte « d’accident de parcours » inévitable, mais reste fondamentalement figée.

Aux disparités enfin constatées entre hommes et femmes, un mot magique est censé apporter une solution instantanée : Parité !

Aux yeux… des hommes et des femmes qui pensent, agissent et votent comme eux, il suffisait et suffira de promulguer des lois imposant une représentation égale des 2 sexes aux postes-clé pour que la question soit définitivement réglée.

Vraiment ?

Pas exactement, parce que ces législateurs d’opérette ont également prévu un système, une mécanique (On y revient…) de pénalités pour les cas où cette loi ne serait pas respectée…Résultat ?

Beaucoup d’amendes (D’un montant très raisonnable…) payées et si peu de femmes promues !

Le chat se mord à nouveau la queue…

Alors en conclusion provisoire, j’ose une proposition en forme d’appel pour que les femmes assument enfin la direction des affaires. Vous êtes une majorité, vous avez le droit de vote… Allez-y ! Il y aura un nombre insoupçonné d’hommes qui feront comme vous, parce que nous avons trop eu l’occasion de prouver notre immaturité, il est temps que cela change.

Mesdames ?!

A demain…

:-/
by Manuel at 21:42:17

06.03.06

Mardi 7 mars

Le printemps sera-t-il chaud ?

La France se pose en tout cas la question, question politique bien sûr parce qu’au niveau du climat cela rime plutôt avec frimas… (Je ne parle pas du Sud mais j’ai peur de vous lasser…).

Au-delà de la réflexion franco-française, le vrai débat est bicéphale avec d’un côté les principes nationaux et de l’autre, la mondialisation.

Peut-on, doit-on réformer un pays pour l’adapter à la concurrence internationale ? Quels sont les sacrifices acceptables, quels sont ceux qui ne le sont pas ? Peut-il y avoir des exigences catégorielles quand bien même la satisfaction de celles-ci se ferait au détriment d’autres tout aussi respectables ?

Malraux avait, paraît-il, prédit un XXIème siècle spirituel… J’ose le contredire en changeant le « spirituel » par « individuel » !

La fin des dictatures soviétique et maoïste, entre autres, a débouché sur un cloisonnement à l’autre dont l’étanchéité ne laisse pas de me désespérer. Un drame de l’ampleur du Tsunami étant nécessaire pour qu’une solidarité retrouvée se manifeste…

Manifeste, voilà un nom qui fleure bon le printemps et les ambitions personnelles. Quoi de plus vivifiant que de bloquer un pays et d’empêcher les honnêtes gens d’aller travailler !

Bien sûr qu’il est normal de pouvoir dire que quelque chose ne va pas, doit-on le faire en prenant les autres en otages ? En faisant plus perdre à son pays en une journée que l’intégralité du coût de ses propres revendications ?

" Printemps 2006, l'égoïsme se porte bien ! "

La liberté absolue offerte par un espace comme « Continuum » dont on est le créateur, l’animateur et le seul responsable donne ce luxe rare de pouvoir exprimer sa pensée sans contrainte, ce dont j’use et j’abuse journellement, aujourd’hui ne dérogera donc pas à la règle.

Ces manifestations qui cherchent leur légitimité sous le titre générique de « liberté, égalité fraternité » en sont une triste parodie car les travailleurs de « là-bas » sont aussi méritants que ceux « d’ici », voire même plus lorsque l’on connaît leurs conditions de vie.

Que ceux qui hurlent le reconnaissent ou pas, leur pays est devenu le monde le jour où ils ont acheté un appareil « Made in Taiwan » parce qu’il était moins cher que celui produit localement. On ne peut avoir que des avantages et aucun inconvénient, on ne peut avoir que des droits et aucune obligation.

Leurs manifestations devraient être animées d’un esprit universel et d’un humanisme utopique qui sauraient renverser les barrières du non droit et de la pauvreté ; en lieu et place de ce souffle ambitieux nous allons avoir droit à des slogans égoïstes et ringards.

Décidemment on a les printemps qu’on peut…

Le message du sacrifice de Jan Palach aurait-il été dissous dans la nouvelle affirmation du droit individuel sur le droit collectif ?

J’espère que non, vraiment…

A demain

N.B : Pour les plus jeunes d’entre vous, Jan Palach était un étudiant praguois qui s’est immolé par le feu en janvier 1969 pour protester contre l’invasion de son pays par les chars soviétiques.

Plus d’infos sur lui sous l’excellente plume d’Astrid Hofmanova : http://archiv.radio.cz/francais/osobnosti/osobnost.phtml?cislo=7

:(
by Manuel at 21:03:10

05.03.06

Lundi 6 mars

Après le brouillard…

La brume régnait en maître hier au moment du départ pour mon entraînement dominical. De plus, malgré l’heure qui n’était plus franchement matinale mon homonyme et futur compagnon de Rome, Manuel Jr, ne se montrait toujours pas.

Un brin bougon, j’ai enfilé mes vieilles chaussures de marche et ai entamé ma tranquille boucle d’une douzaine de kilomètres. A peine parti, mon portable a sonné et mon fils m’a demandé : « Tu as pris quel chemin ? ».

5 minutes plus tard, accompagné, mon humeur était revenue au beau fixe, ce que le panorama ne confirmait pas encore.

" Perspective floue... "

" Pas beaucoup mieux... "

Notre discussion s’est engagée sur un compte à rebours, inquiet pour mon fils et joyeux pour moi, « encore » ou « plus que » 2 mois et demi avant le grand départ ! Quelques dizaines de jours avant que notre horizon ne se déchire et ne se donne une profondeur inégalable, horizon et âme compris.

" Superbe ! "

Ces perspectives merveilleuses que seule la marche offre ont sûrement été créées pour nous aider, si l’on y met un tout petit peu de bonne volonté, à progresser sur nos chemins de vie respectifs :

" Tout est dit... "

Une sorte d’allégorie en 3 D !

" No comment ! "

Allez courage mon fils, dans un peu plus d’un mois tu feras ta dernière semaine de préparation jusqu’à la vallée de l’Ubaye pour faire goûter à nos semelles le sol d’Italie afin de les faire patienter jusqu’au grand départ du mois de mai prochain…

" L'attente ne sera plus très longue... "

A demain !

;)
by Manuel at 22:13:38


Dimanche 5 mars

Elle a été si heureuse…

C’est l’histoire d’une vieille dame que ma femme a croisé il y a quelques années, elles n’étaient pas faites pour se rencontrer mais la vie en a décidé autrement. Elles ont échangé les phrases usuelles de politesse, puis d’autres, puis d’autres…

Elles se sont revues ça et là, continuant à parler, chaque fois avec un peu plus de sympathique implication que la précédente.

Petit à petit, la vieille dame a expliqué qu’elle était veuve depuis bien longtemps maintenant, qu’elle n’avait pas eu d’enfant, qu’elle avait de vagues neveux qui ne venaient la voir qu’une ou deux fois par année, sans doute pour être sûrs qu’elle ne les oublierait pas avant de partir…

Leur relation s’est paisiblement approfondie, la vieille dame trouvant en ma femme la petite fille qu’elle n’aurait jamais et lui donnant en écho une sorte de grand-mère qu’elle n’avait plus…

Un jour, la vielle dame a fait un malaise et on l’a emmenée à l’hôpital. Avant de partir, elle a recommandé à la personne qui venait de temps à autre pour l’aider de ne surtout pas oublier de dire à Madame Martin qu’elle allait bien, « parce ce que Madame Martin allait s’inquiéter… ».

Au sortir de l’hôpital, les médecins lui ont expliqué qu’elle ne pourrait plus retourner chez elle, qu’elle risquait de faire un autre malaise et que ce pourrait être très grave si elle était seule.

Alors, elle a fermé sa maison, ce lieu où elle avait vécu si longtemps, ce lieu où elle avait été si heureuse avec son mari, ce lieu qui la protégeait du monde qu’elle ne comprend plus et elle est partie s’installer à la maison de retraite qui est à 300 mètres. 300 mètres pour nous, un autre univers pour elle.

Elle a pu y emmener quelques objets, quelques photos et sa télé.

Alice va la voir presque toutes les semaines, elle lui parle invariablement de son mari qu’elle aimait tant, de sa vie d’avant qui était belle et de sa peur de l’avenir. La vieille dame a très peur du lendemain et du jour d’après, et encore plus du jour qui, un jour, ne viendra plus…

Elle pleure à chaque visite de ma femme, elle ne reconnaît plus sa vie. Elle aimerait retourner chez elle mais ne se fait plus confiance, alors elle reste dans les 10 mètres carrés de sa chambre et pense à avant, la plupart du temps, pour ne pas penser à après…

Pourquoi vous en parler aujourd’hui ?

Parce qu’Alice m’a raconté une anecdote terrible, comme la vieille dame est très timide et craintive les responsables de la maison de retraite l’ont placée pour ses repas avec 3 autres vieilles dames. Sympathique geste me direz-vous…

Sur le papier peut-être mais dans la réalité… les 4 vieilles dames sont sourdes et à chaque fois que l’une d’entre elles veut dire quelque chose, les autres lèvent les épaules en signe d’impuissance et regardent ailleurs.

Je ne connais pas la vieille dame, ma femme pense qu’elle serait gênée d’avoir à me parler car il y a si longtemps qu’elle ne fréquente plus d’hommes ; je pense souvent à elle et je ressens beaucoup de compassion, comme il doit être terrible de sentir sa vie partir en lambeaux et ne pas savoir à quoi ou à qui se raccrocher.

Lorsque j’essaie de m’imaginer ses repas, je suis glacé jusqu’aux os, qu’a-t-elle fait pour être traitée comme cela ? Sans cruauté particulière mais avec l’indifférence qui assèche notre civilisation et qui l’efface chaque jour davantage…

A la fin de son repas, elle remonte à l’étage des « oiseaux » et retourne dans sa chambre « mésange ». Les vieux perdent la mémoire alors il est, paraît-il, plus facile pour eux de se rappeler de noms comme ceux-là.

Peut-être aussi qu’ils sont si proches de s’envoler, que…

Un jour, elle ne sera plus là, le monde entier s’en foutra comme de sa première paire d’espadrilles. Tout le monde, sauf Alice qui pleurera et les neveux qui hériteront, enfin…

Bon dimanche et à demain

by Manuel at 03:34:38

04.03.06

Samedi 4 mars

Le Chikungunya n’est pas celui que l’on croit…

J’ai eu la chance de pouvoir mettre à profit l’une de mes désormais nombreuses séances de préparation physique pour en apprendre beaucoup plus sur cette maladie qui ravage l’Océan Indien et plus particulièrement l’île de la Réunion et Mayotte.

Un journaliste de la Métropole a eu l’idée simple mais apparemment très novatrice de prendre son Nagra (Enregistreur mythique devenu numérique, couteau suisse des reporters radiophoniques) et de se rendre sur place.

Il a alors interrogé des habitants afin de tenter de comprendre comment, quand et où plus de 180'000 personnes sur la seule île de la Réunion avaient pu être contaminées, puis il s’est rendu à Mayotte où les chiffres sont également terribles avec plus de 2'000 malades dans une récente flambée sans précédent.

Pour mieux mesurer l’importance de ce que vivent nos cousins de l’Océan Indien, il faut garder en mémoire le fait que la Réunion compte 760'000 habitants et que l’épidémie a déjà fait près de 100 morts.

Si l’envergure n’est toujours pas assez perceptible tentons une comparaison :

Imaginons la Métropole en lieu et place et mettons les chiffres à niveau, il y aurait ce 4 mars 2006 plus de 14 millions de personnes malades et le Chikungunya aurait déjà tué plus de 7'000 fois ! Soit plus que la route pour laquelle le Gouvernement dépense chaque année des fortunes en prévention…

Au-delà de l’impéritie manifeste des responsables politiques et de leur dédain honteux pour les Français d’outre-mer, ce qui m’a passionné dans ce reportage c’était la parole des habitants, le pourquoi de leur situation.

« Vous savez Monsieur, tous ces produits contre les moustiques c’est tellement cher. Moi, j’ai pu acheter une petite bouteille et comme il y en avait pas assez je l’ai diluée avec de l’eau comme ça toute la famille en a eu… » expliquait un père de famille, seul non contaminé parmi les siens.

« De toute manière, vous vouliez qu’on fasse comment ? Avec ce qu’on touche du gouvernement (Il y a environ 40% de chômeurs à la Réunion) comment on aurait pu se payer leurs trucs ? » racontait, dépitée, une femme.

« Ils ont attendu qu’on soit tous à genoux pour venir nous donner des millions, ils auraient mieux fait de nous donner avant de quoi nous protéger… » ricanait douloureusement un jeune homme malade.

Il est vrai que les 80 millions d’euros d’aide publique miraculeusement arrivés dans les bagages du Premier Ministre auraient sans aucun doute pu être largement réduits si l’adage : « Gouverner, c’est prévoir… » avait inspiré les « responsables ».

L’urgence pour la France est d’enfin prendre en compte la situation particulière de ces sociétés de l’Océan Indien car il semble que l’île Maurice et les Seychelles, par exemple, aient beaucoup mieux appréhendé la question.

En conclusion et énième répétition, dans quel monde vivons-nous où une population entière se retrouve victime d’un simple moustique que quelques mesures de base auraient pu contenir dans des limites humainement acceptables ?

" Le monstre et sa victime ! "

« Normal » pour des pays pauvres, selon certains au cœur sec mais à la panse et au porte-monnaie rebondis, plus que révoltant dans tous les cas et encore plus lorsqu’il s’agit de citoyens de la patrie des Droits de l’Homme…

Le Droit à la Santé étant l’un des plus fondamentaux !

A demain

=>
by Manuel at 07:54:34

02.03.06

Vendredi 3 mars

Eloge de la quiétude…

Avec les chats qui sont passés en quelques jours du statut de meilleure couverture ronronnante du monde à celui de vecteur de la nouvelle peste, avec les cygnes qui hier encore faisaient rêver les amoureux et qui en sont presque arrivés à les faire partir en courant, avec les canards dont on imitait, joyeux, la démarche autant que la voix et qui dorénavant sont synonymes d’urgence médicale, ne pensez-vous pas qu’il devient urgent de calmer le jeu ?

Autant que nos neurones d’ailleurs…

Alors en gardant cet objectif clairement énoncé, je vous propose de partager 2 images d’un printemps annoncé au bord de la Méditerranée.

2 fenêtres ouvertes sur la tranquillité et le repos des sens, même et surtout si les acteurs du drame en cours (Dont j’ai fait le rappel en préambule) ne sont pas loin !

Parce que lorsqu’on les observe, ils ne semblent pas si inquiets que cela…

" Dangereux ? Difficile à croire et pourtant... "

Ils auraient même plutôt l’air de nous inviter à emprunter le « pont rouge » des jardins japonais, celui qui symbolise l’élévation spirituelle et l’accession au paradis…

" Le pont, symbole du passage vers... "

En me baladant hier en Principauté sous un fringuant soleil, j’ai trouvé que ces 2 images se superposaient agréablement, c’est un plaisir de les partager avec vous.

Et juste après que l’astre favori des lions ne se soit retiré, l’horizon a encore fait l’éloge de cette quiétude qui manque tant à notre temps…

" Le grand ailleurs vers lequel nous partirons tous un jour... "

En souhaitant qu’elle imprègne votre journée…

A demain

B)
by Manuel at 21:32:52

01.03.06

Jeudi 2 mars

La dépendance énergétique !

Sous ce titre à l’envergure potentiellement impressionnante se cache une réalité inquiétante pour peu que l’on accepte de s’y frotter…

Il y a bien entendu « l’économie du pétrole » dans laquelle notre civilisation s’embourbe depuis des décennies et qui fait que notre destin économique ne nous appartient plus depuis longtemps ; ce que W est d’ailleurs en train d’apprendre à grands frais si l’on en croit le « Canard Enchaîné » (L’invasion de l’Irak coûterait au contribuable américain la bagatelle de 230 millions de dollars… par jour !).

Mais ce n’est pas de cette dépendance-là dont je souhaite vous parler aujourd’hui, c’est d’une plus banale, d’une addiction dont nous sommes tous victimes et qui à l’occasion de circonstances particulières apparaît en pleine lumière.

« En pleine lumière », tout est presque dit !

Car que pouvons-nous encore faire sans électricité, sans courant ? Bien peu de choses, j’en ai bien peur…

Prenons un exemple précis, un fils et son père ont la grande idée de marcher du Luberon jusqu’à Rome. Parce qu’ils ont l’ambition de partager ce dessein avec près de 2'000 visiteurs Internet journaliers, ils projettent de mettre en ligne tous les soirs depuis leur étape le récit de leur pérégrination.

Pour ce faire, ils ont besoin d’un appareil photo, d’un ordinateur portable, d’une carte modem 3G et de temps. Est-ce vraiment tout ? Bien entendu que non, sans énergie pour alimenter ces merveilleux équipements rien ne se passera…

Or, lorsque l’on examine la carte, compte tenu de l’itinéraire choisi (L’ancestral…) nombre d’étapes devraient être accomplies en autonomie complète (Tente, etc…) donc sans cette banale prise de courant que l’on ne remarque même plus dans notre environnement quotidien mais qui, lorsqu’elle manque, permet de mesurer le niveau insensé atteint par notre dépendance technologique.

Il existe bien des panneaux solaires que l’on peut accrocher sur son sac à dos et rouler le soir mais ils produisent à peine assez d’électricité pour recharger un téléphone portable !

Nous nous trouvons donc devant une situation assez étonnante dans laquelle la longueur du parcours avec plus de 1'000 kilomètres, sa difficulté notamment le dénivelé important, la météo, l’astreinte physique deviennent des éléments plus « faciles » à négocier que l’absence d’un carré en plastique distributeur de l’énergie salvatrice.

" Pas évident d'avancer à contre-courant... "

Cela ne rend que plus intéressant un projet comme celui-là puisqu’il interroge les pèlerins mais aussi leur époque…

A demain

:idea:
by Manuel at 20:58:38

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