23.07.05
Samedi 23 juillet
Ils l’ont dit…
Les Etats-Unis, par l’intermédiaire du porte-parole du département d’Etat, ont déclaré qu’ils condamnaient les attentats de Charm el-Cheik et ont offert leur aide au gouvernement égyptien.
Le porte-parole, Kurtis Copper, a également ajouté « qu’il n’y avait pas d’excuse pour s’en prendre à des civils innocents ! ».
Sans que ma prose puisse être en aucune manière une justification quelconque d’actes aussi odieux, je pense que là, les ennemis se sont enfin rencontrés…
Car pour ceux qui commentent l’action politique, diplomatique et militaire de W, il est clair que le principe intangible énoncé par Kurtis Cooper n’est pas respecté par son pays dans bien des « théâtres d’opérations extérieures », selon la dénomination pudique officielle qui s’interdit par exemple de parler de « Guerre en Irak » et préfère utiliser le cache-sexe sanguinolent et puant appelé « Rétablissement de la démocratie ».
Le carnage égyptien est au-delà de l’imaginable et du compréhensible, comme le sont par exemple, les bombes lâchées par erreur sur des habitations irakiennes abritant des familles sans histoires. Les excuses de l’armée américaine ne parvenant curieusement pas à faire revenir à la vie les enfants déchiquetés…
Dans cette confrontation totale que la première puissance du Monde a laissé se développer entre des modèles de sociétés humaines devenus contradictoires, tous les moyens sont désormais légitimes, c’est effrayant.
Qui ne peut comprendre que si l’on touche à un enfant, son père va perdre toute capacité de réflexion ? Qui ne s’identifierait pas à la douleur ingérable d’une mère qui a perdu sa famille ? D’un mari qui pleure son épouse ? Etc…
Tout ce désespoir mâtiné de religiosité de premier ordre, dans ce qu’elle peut avoir de plus absolu et de plus sectaire ; de moins aimant dans le sens amour et de plus aimant dans celui d’attirant, permettant à ces foules de trouver dans une autorité supérieure la caution nécessaire pour mener leurs massacres aveugles.
N’avez-vous pas entendu certains soldats de la « coalition » expliquer lors d’interviews qu’ils plaçaient leur destin dans les mains de Dieu et qu’ils avaient confiance ?
Je peux comprendre la référence à Dieu mais croient-ils vraiment que leurs balles soient bénies ? S’ils veulent placer leur réflexion sur le terrain de la foi, ne devraient-ils pas se demander de qui la guerre est la fille infâme ?
Celle de Dieu ou celle du Diable ?
Faisant d’eux soit des fidèles bientôt récompensés ou des âmes perdues au service du Mal, l’alternative est terrifiante…
Pourquoi 50 morts seraient-ils moins cotés en Irak, qu’en Angleterre ou en Egypte ? Un être humain a droit au même respect qu’il soit blanc, noir, jaune, chrétien, musulman, juif ou athée, etc… etc… etc…
La violence en cours dans notre Monde est terrible, il appartient à chacun de la combattre en appliquant le principe simple et universel rappelé par Kurtis Cooper : « Il n’y a pas d’excuse pour s’en prendre à des civils innocents ».
Principe également et surtout à usage interne !
Seul l’amour peut faire taire les cris de douleur et de vengeance, parce qu’autrement cette escalade diabolique prépare des horreurs que nous ne sommes même pas capables d’imaginer… A fortiori de vivre…
A demain…
P.S: La lune sanglante de ma chronique d'hier était donc bien annonciatrice de malheurs...
by Manuel at 08:14:20
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