25.05.06
Jeudi 25 mai
Grippe aviaire, qu’en est-il vraiment du risque ?
Après avoir été ballottés entre un catastrophisme pesant et un angélisme douteux, le monde semble s’être habitué au « H5N1 » !
« D’accord, certaines volailles meurent dans certains endroits et alors, elle est où cette épidémie qui devait déferler et tuer des millions de gens ? »
Nous avons tous entendu ce genre de remarque, moi peut-être plus que les autres ayant souvent consacré des chroniques à la dangerosité extrême de ce virus et à son action potentiellement dramatique.
Comment interpréter, analyser, les faits qui viennent presque journellement à notre connaissance ? Comment ne pas céder, ni au catastrophisme, ni à l’angélisme ?
Comment garder la tête froide (J’entends déjà quelques petits malins remarquer qu’en face d’un risque de grippe, la température de la tête est un facteur déterminant de diagnostic…), devant des annonces presque contradictoires ?
Prenons un exemple, les cadavres d’animaux morts du « H5N1 ». Pendant des mois, on nous a abreuvé de communiqués rassurants sur le fait qu’aucun animal n’était mort du virus en Europe. Puis, les mêmes communiqués précisaient « en Europe de chez nous, quoi… », puis c’était « localisé dans une île allemande sans population », puis c’est arrivé au cœur de la Dombes !
Les semaines ont passé, la consommation de poulet après avoir fortement chutée est repartie et nous nous sommes habitués à cette situation, le bon peuple – dont on dit qu’il est au bénéfice d’un bon sens inné – a classé cette « affaire » de la grippe aviaire au rang des anecdotes montées en épingle par des journalistes voulant vendre du papier.
Comment alors oser vous reparler aujourd’hui du drame vécu par une famille indonésienne décimée par cette même grippe ?
Vous imaginez sur les 7 membres de cette famille, 6 sont déjà morts…
Et alors ?
Il s’agit tout simplement du plus large cas jamais recensé de transmission humaine du virus, ce qui a été confirmé par Steven Bjorge, délégué de l’OMS dans le village de Kubu Sembelang, situé au nord de l’île de Sumatra.
En reprenant la désormais longue liste des communiqués nous informant sur l’évolution de la situation, ne nous a-t-on jamais dit qu’il n’y avait aucun réel risque de pandémie puisque la contamination entre êtres humains n’était pas possible ?
Je me permets de terminer en reprenant un exemple que j’apprécie beaucoup parce qu’il est clairement compréhensible pour tout le monde : Tentez de placer une grenouille dans une casserole d’eau chaude, elle en ressortira immédiatement ne voulant pas être brûlée.
Prenez maintenant la même casserole et la même grenouille, remplissez la première avec de l’eau froide avant que d’y placer la seconde, posez délicatement le tout sur une plaque et allumez…
La grenouille va mourir ébouillantée, sans tenter le moindre geste de fuite, parce que la température ayant augmenté lentement, elle n’aura pas compris le danger mortel qu’elle courait…
A demain !
Complément de 9h00 :
Quel plaisir de voir arriver Michael, encore bien endormi, bien décidé cependant à prendre un copieux petit-déjeuner. Il n'a pas compris pourquoi je voulais le photographier lui et son T-shirt...
Merci mon fils !
by Manuel at 08:18:08
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