31.12.04

Vendredi 31 décembre

Dernier jour de l’année 2004

"No comment"

La tradition voudrait que ce soit le jour des bilans, voire du bilan !

Vous ne m’en voudrez pas mais je ne suis pas très « bi », voire même pas bi du tout… Faire des colonnes, inscrire des + d’un côté, des – de l’autre, tenter ensuite d’en faire une synthèse, à défaut d’une opération, et en tirer un résultat qui refléterait de cette manière l’année qui s’achève, bof.

Je ne me suis senti à l’aise avec les bilans comptables que le jour où j’ai eu chez « Martin D », (La société que j’ai créée en 1983 et vendue en 1995), un an de résultats d’avance (Chiffre d’affaires et bénéfices), cela me permettait d’avoir le recul nécessaire pour éviter d’être pris dans la tourmente de l’instantanéité…

La vie échappe aux simplifications et aux résumés…

Pour en revenir aux « Bi », comprenez ma réserve :

Bigame ? Bicéphale ? Biopsie ? Bière ? Bitume ? Bisquer ? Bistouri ? Bizarre ? Bilharzie ?

J’évite ceux qui vous sont encore plus familiers ou que vous attendiez trop…

Les dernières lueurs de 2004 parcourent un ciel qui fut aujourd’hui splendide, une nuit particulière nous attend tous. Une nuit de passage, de renoncement autant que de découverte, s’ouvre.

Nous allons faire notre feu désormais traditionnel, il y a plusieurs mois que nous gardons à cet effet le produit de la taille des arbres, et 2004 s’en ira en volutes de fumée dans un ciel étoilé.

Je la remercie pour tout ce que cette année compta d’événements merveilleux et je l’absous pour tout le reste, ce n’était qu’une créature mortelle et donc fautive, paix à ses futures cendres.

Pour tous ceux qui vont avoir le privilège d’être présentés à son successeur, tâchons d’avoir la mémoire que le calendrier n’a pas et, encore plus et encore mieux que cette année, aimons-nous les uns les autres…

A l’année prochaine !

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by Manuel at 18:44:21

30.12.04

Jeudi 30 décembre
Tante Yvonne a pris sa dernière barque hier…

"No comment"

Comment oser parler du décès d’une vieille dame partie plus très loin de ses 90 ans alors que les dizaines de milliers de morts s’ajoutent les unes aux autres dans un décompte aussi macabre qu’inimaginable en Asie ?

Pour stigmatiser l’horreur !

Parce que tout est toujours affaire de référence, quelle est la toise, quelle est la mesure ?

Un chiffre de 50'000, 100'000 ou 150'000 est un nombre. La douleur et la peine ressenties à la disparition d’une seule vieille dame, dont des observateurs neutres diraient qu’elle a eu une longue vie, permet d’envisager une fraction de seconde l’onde de malheur qui a parcouru notre monde et qui commence seulement à déployer ses effets.

Un peu comme quelqu’un qui aurait d’abord plongé une phalange dans l’eau bouillante et que l’on aurait ensuite jeté dans la lave d’un volcan. Pour quelques fractions de vie, il aurait pu percevoir la douleur totale et en serait mort…

J’ai très mal dormi cette nuit ; malgré le réveil hier avant 4 heures du matin, les quelques mille kilomètres de conduite et le plein de tristesse. Je me suis réveillé à 3 heures et l’amplitude inconcevable de ce drame me submergeait, l’accumulation de toutes ces tristesses individuelles me renvoyait aux émotions ressenties pour son seul départ à elle…

Comment fera chacune des victimes survivantes pour assumer ce qu’elle aura vécu ?

Comment s’en sortira-t-elle si nous ne faisons pas preuve de la plus grande compassion dont nous sommes individuellement capables ?

Lorsque la tragédie est immense, la mobilisation doit l’être également. Autrement exprimé, lorsque des millions d’individus souffrent des millions d’individus doivent les aider.

Je suis partisan de toujours d’une répartition des tâches, aux états les efforts structurels aux gens les efforts individuels. Si chacun d’entre nous parrainait une victime identifiée, quel espoir, quel avenir pour les 2 parties ! Quel enrichissement mutuel dans ce contact improbable…

Depuis plusieurs années, différents programmes proposent de nommément soutenir un enfant vivant dans des pays défavorisés, j’espère que cette formule s’étendra pour les pays sinistrés par le Tsunami car j’y vois une concrète opportunité de mettre enfin en place l’amorce d’une solidarité mondiale.

Quand Monsieur Durand sera le parrain de la petite Imran, sa vision de la planète gagnera des dizaines de degrés d’envergure et notre espèce une identité commune perdue depuis trop longtemps !

D’ici là, mobilisons-nous et n’oublions pas nos frères asiatiques lorsque les feux de l’actualité auront trouvé d’autres événements à dévorer…

A demain…

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by Manuel at 12:14:25

29.12.04

Mercredi 29 décembre

Surprise ou fatalité ?

" Prendre date pour l'avenir... "

Le nombre des pertes humaines en Asie explose, les gouvernements viennent d’annoncer la mise en place d’un futur réseau de détection et d’alerte aux Tsunamis, les Nations Unies se mobilisent, les ONG lancent des appels aux dons, les télévisions mettent sur orbite envoyé spécial après envoyé spécial, les experts analysent, les assureurs tremblent, les gens comme vous et moi cauchemardent et… les victimes continuent à mourir !

Surprise ou fatalité ?

J’ai dû expliquer à chacun de mes enfants ce qu’était un Tsunami lorsqu’il a eu 5 ans et qu’il s’est intéressé pour la première fois aux tremblements de terre. Je lui ai décrit le principe du déplacement sous-marin créant une vague qui se déplaçait à des centaines de kilomètres/heure et pouvait causer des destructions terribles à des milliers de kilomètres du séisme.

Nous avons également regardé, au cours des années, une bonne dizaine de reportages sur ce sujet sur les chaînes spécialisées comme « Planète » ou « Discovery Channel », voire les chaînes généralistes.

Mes enfants ont même eu droit à des articles illustrés dans leurs revues, type « Science & Vie Junior », etc…

Alors qui peut raisonnablement assumer aujourd’hui que nous n’étions pas au courant de la probable survenue de cette horreur ? Comment un béotien comme moi pouvait-il connaître le principe d’un tel cataclysme et pas les autorités locales, régionales et/ou internationales ainsi que leurs experts ?

Surprise ou fatalité ?

Nous avons pu lire que le centre américain d’alerte aux Tsunamis de Hawaï a tenté de prévenir les autorités des pays asiatiques concernés, est-ce possible ? Est-ce la réalité ? Si oui et si cet appel est resté lettre morte, la dénomination « Crime contre l’humanité » me semble parfaitement appropriée.

Cela ne rendra pas la vie aux dizaines de milliers d’innocentes victimes mais cela évitera que la si pratique fatalité soit évoquée et cela prendra date pour l’avenir.

Parce que les salauds meurent en général dans leur lit et très vieux et les pauvres… nous avons pu voir comment et quand…

Je suis révolté…

A demain…

N.B : Vous me trouvez excessif ? Rappelez-vous que pour le tremblement de terre de Bam et ses 30'000 victimes, il y a un an, un milliard de dollars d’aide avait été annoncé, combien ont été versés à ce jour ? Moins de 1 %, CQFD !
by Manuel at 08:26:28

28.12.04

Mardi 28 décembre

Histoire d’un petit d’homme…

Au milieu de toutes ces tragédies, j’aimerais vous parler d’avenir, de demain et vous conter l’histoire d’un petit d’homme, d’un bout d’humain pas plus grand que ça et qui ne savait même pas parler. Il observait le monde de ses grands yeux d’amour et s’émerveillait de presque tout, ayant eu conscience dès son premier souffle de l’ambivalence du théâtre dans lequel il lui faudrait jouer sa partition…

Sa naissance ayant été chaotique, la matière forgée était puissante, ses parents guettaient ses moindres soupirs et ses pleurs raisonnaient plus forts que les plus puissantes sirènes dans leurs cœurs reconnaissants.

Le petit d’homme manifestait une joie de vivre et une capacité d’aimer magnifiques, il était curieux de tout et sa sensibilité s’exacerbait à mesure qu’il grandissait, démontrant un intérêt pour les autres peu en rapport avec son si jeune âge.

Lorsqu’il commença à s’exprimer, il choisit une expression étonnante pour signifier qu’il avait faim. Il ne pleurait pas, il prononçait à voix haute : « Am », ses parents s’amusèrent de l’analogie avec le mot anglais « Ham » (Jambon) et cela entra dans la légende familiale comme un de ses premiers mots.

Quelques années plus tard, aujourd’hui que le petit d’homme a 7 ans et qu’il a commencé à tracer son sillon dans l’argile, la compréhension de son premier mot s’impose d’elle-même :

« Âme »

La tienne est belle, mon fils ! Qu’elle te guide toujours en ce monde incertain…


P.S : Maxence a son blog qui s’appelle : Le blog de Maxence ! J’ai réussi à le convaincre d’y placer en plus de ses photos, aussi ses dessins : Etant très exigeant envers lui-même, la matière met du temps à être en ligne mais, entre nous, à 7 ans, il en a du temps…

by Manuel at 17:03:21

27.12.04

Lundi 27 décembre

Tsunami…

"No comment"

Le plus violent tremblement de terre de ces 40 dernières années a donc emporté en Asie plusieurs milliers de vies le lendemain de Noël, c’est effrayant !

Effrayant, cela l’est assurément mais la terrible question sous-jacente n’est-elle pas : était-ce imprévisible ?

Pour y répondre, je me référerai simplement à un article récent du magazine américain « Newsweek » qui relatait les dernières études scientifiques concernant l’activité sismique au Japon et qui prédisait le « Big One » dans une fenêtre temporelle maximale de 30 ans !

Des millions de personnes sont concernées mais l’homme, créé à l’image de Dieu…, se sent toujours capable de maîtriser la Nature, de la dominer serait un commentaire plus exact.

Les ingénieurs ont donc calculé, les architectes projeté, les usines fabriqué, les habitants ont été empilés et Tokyo est décrite comme la capitale, située dans une zone sismique, la plus sûre du monde. Un séisme majeur ne devant provoquer, du fait de la technicité des bâtiments, que quelques milliers de victimes…

A rapprocher sans doute des « quelques » milliers de morts d’hier comparés aux centaines de millions d’habitants des zones concernées ?

L’arithmétique de l’horreur est sans pitié pour les individus, seule compte la logique des grands nombres et, curieusement, l’être humain qui 7 lignes plus haut était le reflet de Dieu ne suffit plus pour émouvoir ou peser en tant que personne sur les grandes décisions ou directions politiques.

Un pourcentage acceptable de pertes vitales est intégré dans tout schéma de développement, agrémenté qu’il est d’une pondération de « civilisation » ! Un européen ou un américain valant x fois plus qu’un asiatique et xx fois plus qu’un africain, que voulez-vous ma pauvre dame, c’est ainsi…

Pire encore, les risques majeurs sont systématiquement oubliés ou tellement minimisés qu’ils en deviennent marginaux. Pourtant, il me semble que leur dénomination exacte était « majeurs », non ?

Las, selon le principe qui veut que l’on ignore ce que l’on ne peut maîtriser, on tourne la tête et regarde ailleurs le temps que la vague passe, c’est ignoble mais elle passe si vite...

Pour en revenir à des éléments concrets, pourquoi n’y a-t-il pas eu d’alerte ? Pourquoi n’existait-il pas de système d’information aux populations côtières ? Entre l’Indonésie et l’Inde, à fortiori les Maldives, il y avait le temps de faire quelque chose même avec une vague se déplaçant à plus de 500 kilomètres/heure.

Mais pour cela, il aurait fallu que ces vies soient considérées comme précieuses. Or, la perte des infrastructures est ressentie plus douloureusement dans bien des endroits que celle des hommes, il n’y a qu’à lire les dépêches d’agence pour le réaliser. Les hommes se reproduisent seuls (Humains = Lapins…), les bâtiments, les ponts, les routes nécessitent de l’argent !

Cynique ? Non, lucide !

Résigné ? Non, au contraire…

Il y a longtemps qu’un courant de pensée incitant à plus de respect pour la Nature en général et donc pour l’Homme en particulier se développe et tente de convaincre qu’une notion ne peut être laissée de côté si l’on veut assurer un avenir à notre espèce.

Ce concept, cette pierre philosophale porte un nom simple : Harmonie. Harmonie entre un lieu et ses habitants, harmonie entre les habitants eux-mêmes, etc…

Il ne viendrait à l’idée de personne de construire sur un volcan et pourtant… dans combien de lieux aussi potentiellement dangereux laisse-t-on des millions de gens vivre et… mourir ? Ce n’est pas parce que la tâche est immense qu’elle doit être niée. Elle est porteuse de défis, certains à la limite de l’impossible, mais surtout de tant d’espoir pour tant de personnes qu’elle se doit d’être affrontée.

En mémoire d’une certaine vague, un certain 26 décembre 2004…

N.B : J’écoute en rédigeant cette chronique le dernier disque de Queen « Made in Heaven », sorti en 1995 et je ne peux empêcher les paroles de Freddy Mercury de raisonner très fort… Quelles paroles ? « This could be heaven for everyone… ». Don’t you think so ?

by Manuel at 08:41:44

26.12.04

Dimanche 26 décembre

Comment vous dire ?

Comment partager, expliquer, décrire le flot de questions qui m’a assailli, pour ne pas parler de la peine, lorsque j’ai appris hier soir vers 20h00 que Tante Yvonne était décédée ?

Yvonne était la meilleure amie de ma mère et c’est cette proximité entre elles, ce choix résolu qu’elles avaient fait l’une de l’autre qui a fait que je l’ai toujours appelée « Tante Yvonne ». Parce qu’elle était assurément la sœur de ma mère, une sœur découverte un jour de chance où la génétique n’était pas convoquée.

Yvonne était la femme de Mario, ils n’ont jamais eu d’enfant, Yvonne ne pouvait pas…

Le destin est quelquefois cruel, cette femme qui débordait d’amour n’a jamais eu de petit à elle dont elle aurait pu s’occuper. Le destin est quelquefois généreux, elle a donc aimé les autres, tous les autres, sans jamais compter, mesurer, réfléchir voire attendre quoi que ce soit en retour.

Parmi ces « autres », j’avais une place à part, non de mon fait mais de celui de cette relation exceptionnelle avec ma mère. C’est avec elle qu’elle était lorsqu’elle a ressenti ses premières contractions et c’est ensemble qu’elles ont chronométré leur rythme jusqu’à décider du départ pour la maternité, un jour de fête nationale en Suisse.

Lorsque je suis tombé malade à 3 mois et que pendant d’interminables semaines (Qui se sont muées en mois), je déclinais jour après jour, victime d’un virus qui est resté inconnu jusqu’au bout, c’est elle qui accompagnait ma mère à l’hôpital, c’est elle qui parlait aux médecins, c’est elle qui tentait de consoler cette femme dont le bébé s’éteignait et qui avait abandonné le langage parlé pour des sanglots infinis.

Elle m’a raconté ces heures journalières pendant lesquelles ma mère, interdite de contact avec le fruit de ses entrailles, me regardait à travers une vitre me recroqueviller et quitter une existence à peine ébauchée. A ses côtés Yvonne priait, priait, priait… Une des dernières avec ma mère à croire à la possibilité d’un miracle, à croire tout simplement.

Et elles furent exaucées, le petit de l’une, celui qui remplaçait l’enfant que l’autre n’aurait jamais a traversé sa vallée de larmes et leur a ouvert les yeux, elles s’y sont noyées…

Cette épreuve les a soudées à jamais, pour cette vie et toutes les autres.

Moi ? J’ai été irrigué par ces flots d’amour transportés par ces torrents de larmes et mon âme s’en est imprégnée jusqu’à la dernière de ses parcelles. Je sais qu’il y en a assez pour mes 4 garçons et leurs enfants et les enfants de leurs enfants. L’amour c’est l’énergie ultime, celle qui se multiplie à chaque sollicitation et il y en eut tant.

Yvonne fut aux côtés de ma mère pendant sa maladie, bien des années plus tard elle m’a dit qu’elle ne comprenait pas pourquoi, alors qu’elle avait moins d’importance, ce n’était pas elle qui était partie à sa place. Elle veilla aussi son mari jusqu’au bout et attendit avec une dignité immense le moment de le rejoindre.

Lorsque je suis allé lui raconter notre pèlerinage à Compostelle, je l’ai vue pleinement, totalement heureuse. Pour nous, pas pour elle, comme toujours. Elle manifesta aussi une grande émotion lorsque je lui ai confié qu’en cette année sainte, j’avais adressé une requête spéciale à notre arrivée pour ma Tante Yvonne.

Le tapis rouge lui a donc été déroulé, je n’avais pas prévu qu’elle allait l’emprunter le soir de Noël…

Retour à cette fin de semaine et à ces sensations que je n’oublierai pas. Malgré la fête, les rires, la joie ambiante, je me sentais mal, physiquement et émotionnellement et je ne parvenais pas à comprendre pourquoi.

Nous avons essayé de téléphoner à Tante Yvonne pendant la journée du 24, sans succès, nous ne nous sommes pas inquiétés pensant qu’elle passait la journée dans le foyer de sa maison de retraite. La nuit du 24 au 25 fut un véritable délire pour moi, mon esprit partait en tous sens et je n’ai presque pas dormi, pensant, ressentant la présence « d’autres » personnes que je ne parvenais pas à reconnaître, jusqu’à la rédaction de la chronique d’hier.

Après avoir encore essayé de la joindre toute la journée du 25, nous nous sommes décidés à téléphoner à sa nièce qui, après avoir tenté de parler de tout et de rien, nous a appris son décès la veille au soir…

Elle nous a confié que Tante Yvonne lui avait fait jurer de ne pas nous prévenir parce que « les routes sont mauvaises et si tu le dis à Manuel, il va venir tout de suite et c’est dangereux… ». Vu que nous avions appelé, elle s’est heureusement sentie déliée de son serment.

Tante Yvonne a même pensé à lui faire acheter pour Noël des chocolats pour mes garçons qu’elle devait nous envoyer après son enterrement.

Le lien qui unit les âmes au-delà de la matière a fait qu’elle n’a pas pu partir sans me le dire d’une autre manière, je l’en remercie parce que cela me permettra d’être présent à la cérémonie pour lui dire au revoir…

Pour le reste, je m’arrête là parce que je suis aussi triste que Tante Yvonne était une personne d’une merveilleuse bonté.

" Novembre 2004... "
by Manuel at 14:07:15

25.12.04

Samedi 25 décembre

Vies en devenir, vies en souvenir…

Pourquoi certaines fêtes me font-elles penser aux absents ?

Les rires des garçons, la joie démontrée à ouvrir leurs cadeaux, l’enthousiasme de ces vies en devenir me renvoient à celles en souvenir…

Le feu dans la cheminée, avec ces volutes de fumée dont la base rougeoyante pulse au rythme de nos destins qui s’accomplissent chaque jour un peu plus, chaque jour un peu moins… entrouvre les yeux de mon âme pour grappiller dans le grand livre de l’histoire des hommes, des parcelles de ceux qui furent.

Et qui sont sûrement quelque part, les nuages, le vent, le soleil, la magie du monde crient qu’on ne peut pas « bêtement » avoir seulement été…

Ce midi, autour du superbe brunch préparé par ma belle Alice, nous étions nombreux.

" Brunch de Noël 2004 "

Plus encore que la petite tribu que nous formons habituellement et, qu’importe qui s’en est rendu compte ou y a cru, ils étaient là et se réjouissaient avec nous. Comme sur un certain chemin où l’on n’est jamais seul et d’où l’on ne revient jamais tout à fait…



by Manuel at 18:04:52


Vendredi 24 décembre

Veillée de Noël

" 24 décembre 2004 - Minuit ! "

Même les arbres ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour que la fête soit magique !

Les petits et les grands ont eu les yeux brillants et nous nous endormons en souhaitant que ce sentiment d’harmonie soit celui qui prédomine sur cette planète, décidemment peuplée de gens compliqués…

Bonne nuit de Noël à tous

by Manuel at 00:14:13

23.12.04

Jeudi 23 décembre

Une image vaut dix mille mots…

" 23 décembre 2004 - 7h22 "

A demain !

:idea:


by Manuel at 19:05:26

22.12.04

Mercredi 22 décembre

La nuit la plus longue…

Ca y est, la bascule est faite les jours vont rallonger, l’obscurité a perdu, la clarté va revenir.

Yin, Yang, le monde serait-il vraiment dualiste ?

Depuis longtemps, je me sens « vainqueur » du solstice d’hiver à celui d’été et « vulnérable » dans l’autre partie de l’année. En poussant le raisonnement à l’extrême, j’ai la conviction que je quitterai mon enveloppe charnelle dans la phase d’éloignement du soleil…

J’espère cependant que le changement de perspective – selon l’expression favorite de mon banquier, Martin P. – est encore loin !

Afin de garder un souvenir de cette nuit, la voilà en 4 images du coucher du soleil hier soir à celui de ce soir, en passant par une promenade au cœur des ténèbres avec le plus téméraire de nos chiens et le brouillard fantomatique de ce matin.

"Une nuit exceptionnelle s'annonce..."

"Une nuit d'encre, d'ailleurs j'écris..."

"Tout là-bas se cache le printemps..."

"No comment"

A demain…

by Manuel at 19:46:26

21.12.04

Mardi 21 décembre
L’esprit de Noël ?

"Si seulement..."

Les derniers développements du conflit israélo-palestinien ont de quoi surprendre, y compris et surtout les détracteurs de W et de Sharon, dont je confesse sans peine comprendre l’argumentation.

La remise en liberté de quelques 150 prisonniers palestiniens en réponse au geste du Président égyptien de relâcher un espion israélien ne restera peut-être qu’une péripétie mais c’est enfin un signe tangible à commenter.

A rapprocher de l’accord de gouvernement en cours de conclusion entre les faucons et les colombes, respectivement conduits par Sharon et Shimon Peres, éventuel futur Vice Premier Ministre.

J’ai beaucoup de respect pour le troisième récipiendaire du Prix Nobel de la Paix, qui avait consacré feu les accords entre Israéliens et Palestiniens. La détermination qu’affiche Shimon Peres depuis plusieurs décades à promouvoir une solution négociée et à rejeter viscéralement la guerre est remarquable et un second prix, strictement personnel celui-là, serait une juste récompense au cas où…

Mais y aura-t-il la Paix ?

Paradoxalement, ce sont bien les excès conjoints des années passées tant du côté américain qu’israélien qui lui donnent des chances réelles d’exister aujourd’hui !

La région, historiquement décrite comme une poudrière, est concrètement en voie d’embrasement. L’Irak semble très loin d’une démocratie paisible et une sorte de guerre civile entre Chiites et Sunnites d’un côté, irakiens et occupants de l’autre risque de s’installer.

La Syrie se cherche une place dans le nouveau jeu que l’intervention américaine a créé, mais qui en comprend les règles ?

L’Arabie Saoudite arrive sans doute à l’extrême limite de son grand écart entre un étouffant dogmatisme intérieur et un glacial pragmatisme commercial extérieur, le meilleur terreau pour tout fondamentalisme.

L’Iran souffre de voir son influence régresser et cherche par tous les moyens à la restaurer, l’atome n’étant pas le moins « efficace ».

Jordanie, Koweït, EAU, etc…

Dans un tel contexte, les Etats-Unis peuvent-ils se permettre de durablement apparaître comme les ennemis des Arabes en cautionnant la politique israélienne envers les Palestiniens ? C’est bien là que peut se trouver la « meilleure » motivation pour enfin reconnaître la souveraineté des Palestiniens sur ce qui leur sera donné comme pays !

Un timbre poste en bord de mer et un territoire emmuré et constellé d’implantations étrangères, c’est sans doute mieux que rien mais cela annonce déjà d’autres conflits et d’autres malheurs mais c’est une autre histoire.

Aujourd’hui, W envoie dans la région son Yorkshire préféré pour organiser une conférence de Paix à Londres en février, souhaitons-lui bonne chance car même si les motivations pourraient être douteuses, tout pas dans le sens d’un apaisement est bon à prendre.

L’esprit de Noël, celui qui fait que les combattants cessent de s’entretuer pour quelques heures, va-t-il souffler sur la Palestine ? Plus de 2'000 ans après sa première visite, ce serait bien qu’il revienne, vous ne trouvez pas ?

A demain…


by Manuel at 07:37:45


Lundi 20 décembre

Indifférence…

"No comment"

Perdu à la radio, quelque part dans un flot ininterrompu d’informations en tout genre, un reportage m’a particulièrement touché. Le lancement concernait un homme sans abri d’une soixantaine d’années qui était mort de froid ce week-end dans une ville française.

Suivait le rappel des différentes mesures qu’un « plan de vigilance » active en phase II lorsque les températures descendent à moins 5 degrés et en phase III à moins 10 degrés.

D’autres chiffres tentaient de cerner la réalité de ces fantômes qui vivent au contact de la population urbaine de la plupart des pays civilisés et qui font dorénavant partie du paysage.

A l’égal de bien d’autres sans doute, j’écoutais d’une oreille distraite, concentré que j’étais sur la magnifique teinte jaune d’or que j’appliquais avec délectation dans une salle de bain, et puis…

Elle s’est mise à parler ! Elle ?

Une jeune femme anonyme, à la trentaine hésitante, que la journaliste avait trouvée au coin d’une rue anonyme. Elle expliquait qu’elle dormait dans la rue parce qu’elle n’avait plus rien : « Ce n’est pas compliqué à comprendre… ».

Mais sa voix mal assurée avait des accents de fierté apeurée, j’ai tendu l’oreille et calmé ma main pour mieux l’écouter. La journaliste lui demandait pourquoi elle ne profitait pas des centres d’hébergement accessibles et leur préférait son lit de pavés, la voix se fît encore plus assurée pour répondre : « J’ai un chien et lorsque l’on a un chien, aucune structure ne vous accepte. Je n’abandonnerai pas mon chien alors je reste dehors même si je suis inquiète pour lui avec ce froid… ».

Mon esprit imagina alors un vieil animal dont elle avait la charge et la démarche me sembla aussi noble qu’insensée. Mais tout bascula à la conclusion de la journaliste, le chien avait 4 mois !

Mon pot de gel teinté à l’ocre « jaune d’or » eut d’étranges reflets, je vivais donc dans une société dans laquelle des personnes humaines, comme moi, devaient trouver dans la possession d’un chien et surtout dans les contraintes qu’il représentait la preuve qu’elles existaient et qu’elles étaient importantes pour quelqu’un ?!

J’aurais aimé pouvoir lui dire qu’elle était importante pour moi et pour beaucoup d’autres mais j’étais entouré de jaune d’or et elle, de gris froid.

Les premières paroles d’une chanson écrite par votre serviteur avant Compostelle me sont alors revenues en mémoire :

Moi ma couleur
C’est celle de la peur
Heures pour heurts
Pourquoi on meurt ?


Mais elle ne surfe pas sur Internet et je ne vis pas dans la rue, les cloisons sont bien en place, nous pouvons dormir au chaud et tranquilles…

:'(


by Manuel at 07:31:02

19.12.04

Dimanche 19 décembre
Lord of the Rings

Séance de Home Cinéma cet après-midi pour les 4 grands de la famille.

A l’affiche : « Le Retour du Roi ».

Un an après l’avoir vu au cinéma en version « courte », nous avons enfin pu découvrir à la maison la version longue. 4 heures d’émotion et d’émerveillement, trop pour en parler plus…

Un dernier mot malgré tout, lorsque la séance s’est achevée et que nous sommes sortis à l’extérieur sécher nos larmes et reprendre pied dans la réalité, le ciel présentait encore un écho du spectacle grandiose auquel nous venions d’être conviés !

"L'appareil était aussi ému..."

Si l’image est floue, c’est sans doute que nos yeux étaient encore humides…

by Manuel at 20:47:36

18.12.04

Samedi 18 décembre

Magie… ordinaire ?

Il fait beau ce jour dans la montagne de Provence, il fait très beau. Il fait froid ce jour dans la montagne de Provence, un froid sec et piquant qui donne du relief, de la substance à la Nature.

Une Nature qui a pris ses quartiers de presque hiver et de vraie pénombre, tant le jour ne parvient plus à lutter avec la nuit et rend les armes tôt.

Au gré d’une promenade vivifiante, à quelques encablures d’une échéance si importante pour moi, d’une bascule symbolique, celle du solstice d’hiver ne voilà pas qu’un superbe clin d’œil m’est envoyé ?!

Oh, j’ai failli ne pas les voir ces 3 brins, ces 3 lumignons d’été perdus dans cette obscurité bientôt glacée, mais l’étaient-ils vraiment, perdus ? J’aime à penser qu’ils veillaient au passage improbable de quelqu’un qui ne saurait pas qu’il était important qu’il les croise et j’aime à penser que ce quelqu’un… était peut-être moi…

" 18.12.04 ! "

3 fleurs de lavande d’une couleur si magique qu’elle ne peut bien se photographier et se doit d’être vécue, 3 comme ceux qui avaient rendez-vous à Noël avec 3 autres qui en représentaient 3 premiers.

Je suis heureux de cette rencontre impossible parce que comme le dirait Cyrano : « C’est bien plus beau lorsque c’est impossible ! ».

A demain…

by Manuel at 18:17:13

17.12.04

Vendredi 17 décembre
Aujourd’hui, détente sur la route des vacances avec l’invention familiale d’une histoire « folle » !

Pourquoi folle ?

Parce qu’à l’égal de celles créées par les enfants sur des bouts de papier, repliés au fur et à mesure et sur lesquels n’apparaît que la dernière phrase du contributeur précédent, comme rampe de lancement du délire prochain ; nous allons inventer en direct notre histoire.

J’ai la lourde tâche de débuter l’œuvre et de lui donner sa première couleur, il était donc une fois…

En Belgique, un amateur de chocolat.. suisse ! Il cheminait, penaud, sur les trottoirs de Bruxelles comme tous les jours, comme toujours. Ne cessant de se demander d’où lui venait cette étonnante inclinaison ? A ce mot, son esprit sembla sortir d’un brouillard étrange…

Inclinaison ? Il décida de partir pour Pise afin d’y mener enquête..,.

(Michael)

En effet, la très célèbre tour était le monument adéquat pour prouver ce qu’il pensait. Il arriva dans la ville italienne et s’installa dans un hôtel bon marché situé juste à côté de la tour. Il posa ses affaires, puis prit son appareil photo et alla interroger les Pisans.

Plus tard, il alla vers la tour et commença à prendre des photos, soudain il entendit un bruit et se dirigea à l’intérieur…

(Manuel Jr)

Il y entra, la lumière du jour éclairait la sombre pièce, il fit quelques pas mais trébucha sur un petit coffre en bois. Il l’ouvrit, et découvrit à sa grande surprise des photos de son père ainsi qu’un pistolet et des liasses de billets. Tout était confus dans sa tête, il ne l’avait plus vu depuis des mois et se demandait vraiment ce que venait faire des images de lui ici !

Tout à coup, il entendit des coups de feu, juste en dehors de la tour.

(Alice)

Poussé par la curiosité, il sortit par l’escalier en colimaçon afin d’aller voir ce qui ce passait. Il fut très surpris de trouver 4 enfants qui s’amusaient avec des feux d’artifice et des pétards. Il était parfaitement soulagé de constater qu’il y avait encore de vrais enfants.

Il se demanda s’il fallait retourner dans la tour auprès de ses livres et de son chat et décida que la vie et les rencontres qu’il pourrait y faire seraient certainement plus enrichissantes…

Fin…

J’espère que vous y avez pris plaisir, tel a été notre cas, bonne soirée !

:D
by Manuel at 19:27:21

16.12.04

Jeudi 16 décembre

Raspoutine…

" Neva = Styx de Raspoutine..."

Cela s’est passé le 16 décembre 1916 à Petrograd, Saint-Pétersbourg. Mon grand-oncle Charles Martin n’était pas très loin lorsque le Prince Youssopov et ses acolytes passent à l’action et décident de débarrasser la Russie et surtout sa famille régnante du moine à l’influence maléfique.

Grigori Efinovitch, né en 1871, a alors 45 ans. Il porte depuis longtemps le surnom peu flatteur de Raspoutine (Le « fornicateur »), remugle de ses premières années de vie qui lui ont notamment donné 4 enfants, 2 filles et 2 garçons (Dont un meurt à 6 mois).

Car sa « révélation » n’est intervenue que tardivement lorsqu’il comprit à l’occasion d’un séjour dans un monastère qu’il était l’envoyé de Dieu. Sa vie bascula d’un coup et d’une certaine manière le destin de la Russie également.

Doué d’un charisme magnétique, il parvint à convaincre les plus hautes autorités religieuses et, couronnement de sa fulgurante carrière monastique, fit son entrée à la cour du Tsar. Famille qui ne vivait que dans la crainte de la maladie du Tsarévitch, mon grand-oncle en a témoigné.

Raspoutine, interrogé sur l’hémophilie du fils de Nicolas II, déclare connaître cette maladie et pouvoir la soigner… L’histoire devient là légende puisqu’il se révèle effectivement capable de diminuer les crises d’Alexis, accédant alors à un statut de demi Dieu pour la Tsarine.

Dès cet instant, le fornicateur usant et abusant de l’impériale protection, lâche la bride à ses plus bas instincts et entraîne la Russie dans son délire mystico-dictatorial, la fin de l’histoire est connue…

Le « moine », fidèle à son personnage, aura besoin de beaucoup de cyanure et de balles de revolver pour enfin franchir le Styx, la Neva en l’occurrence, et entraîner avec lui une dynastie qui aura régné plus de 300 ans, 304 ans exactement, sur la Russie.

L’histoire est restée flamboyante, elle est surtout terrible pour ses millions de victimes. Les questions qui peuvent se poser aujourd’hui, 16 décembre 2004 et que mon grand-oncle a posé jusqu’à la fin de sa vie :

« A-t-on tiré les leçons de cette tragédie ? Est-on aujourd’hui capable de ne plus suivre aveuglément de faux prophètes au détriment des peuples ? »

Bonne journée, à demain…

by Manuel at 06:43:03

15.12.04

Mercredi 15 décembre

De la cage de la honte au zoo de l’espoir…

" Jardin botanique de Montréal..."

Je fais écho à un message reçu suite à mes récentes chroniques consacrées au Biodôme de Montréal et au zoo « Artis » d’Amsterdam. Son auteur, fort sympathique au demeurant, me faisant le reproche d’être « un drôle de défenseur des animaux » en émettant un jugement positif envers ces institutions les enfermant.

La question mérite effectivement d’être posée car le commentaire personnel que j’aurais pu faire, il y a seulement une dizaine d’années, n’aurait eu que peu de rapport avec celui que vous avez pu lire.

A « l’époque », les animaux se devaient d’être absolument libres et l’idée même de les priver de leur espace vital était sacrilège. Position logique avec laquelle une vaste majorité, toutes sensibilités confondues, sera d’accord.

Qu’est-ce qui a changé ?

Nous, tout simplement nous ! « Grâce » à notre action permanente et dramatique, nous faisons disparaître chaque jour des espèces animales et végétales, ceci à jamais. Les différents cris d’alarme qui sont lancés régulièrement par les plus éminentes autorités restant la plupart du temps sans effet.

Que faire alors ?

Poursuivre inlassablement le travail d’information et de sensibilisation, bien entendu, car il n’est pas nécessaire de réussir immédiatement pour persévérer et être à terme couronné de succès. Mais est-ce suffisant ? Pour toutes les espèces qui disparaîtront d’ici là, la réponse évidente est non !

C’est là qu’interviennent les institutions dont nous avons parlé en introduction et qui se révèlent d’indispensables « réservoirs » génétiques de conservation, peut-être au détriment du confort des individus isolés mais sans conteste au bénéfice de l’avenir de l’espèce.

Cette attitude n’est pas un blanc-seing pour les zoos et autres attractions touristiques, bien au contraire, c’est un contrat qui est passé avec eux pour notre futur, belle responsabilité !

Je le rappelle encore une fois ici, le tourisme est la première industrie du monde et le premier employeur, que nos amis les animaux soient « associés » à cette puissance ne peut que leur être favorable dans une approche respectueuse et pérenne.

A demain…

:roll:

by Manuel at 21:56:02

14.12.04

Mardi 14 décembre
Déséquilibre…

"Insectarium de Montréal, une famille comblée..."

Le 9 décembre dernier, l’Unicef a rendu public son rapport annuel qui porte sur la situation des enfants dans le monde et son constat est terrifiant :

640 millions d’enfants n’ont pas de logement adéquat

500 millions d’enfants n’ont pas d’accès à des installations sanitaires

400 millions d’enfants n’ont pas d’accès à de l’eau salubre

300 millions d’enfants n’ont pas d’accès suffisant à l’information

270 millionsd’enfants sont totalement privés de services de santé

140 millions d’enfants n’ont jamais été à l'école

90 millions d’enfants ne mangent pas à leur faim

A mettre en balance avec la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, signée par tous les pays du Monde en 1989. Rectification, par tous les pays sauf les Etats-Unis et la Corée du Nord !

Lorsque je vois ma famille, comme dans l’image ci-dessus, passer un heureux moment dans la salle interactive de l’Insectarium de Montréal et que je pense à ces millions d’enfants qui n’ont même pas le minimum vital, j’ai mal à l’âme, j’ai mal à tout ce qui fait de moi le cousin, le frère, le père de ces malheureux.

Vivement 2005 que la série « CyberDodo et les Droits de l’Enfant » soit terminée, elle ne va rien révolutionner mais au moins elle existera et expliquera aux enfants dans un format qu’ils comprendront les droits qui leur ont été reconnus par l’immense majorité de leurs « dirigeants ».

J’espère sincèrement que grâce à cela, un grand nombre d’entre eux comprendra qu’un meilleur monde est non seulement souhaitable mais possible et rapidement.

C’est pour cela que des gens investissent beaucoup d’énergie et d’argent, nous en faisons modestement partie, ma femme et moi, et c’est normal, tout simplement normal au vu des chiffres effroyables qui sont cités ci-dessus.

Pourquoi la souffrance d’un seul est-elle insupportable, alors que celle de millions se dilue ?

L’être humain est un puits d’égoïsme insondable… Priver les petits d’enfance, c’est interdire à notre monde d’avoir un avenir !

A demain…
by Manuel at 18:49:57

13.12.04

Lundi 13 décembre

De la densité de certaines journées…

Les personnes qui se plaignent de la vacuité de leur emploi du temps auraient été bien inspirées de nous accompagner ces dernières 24 heures, tant elles ont été denses !

Pour les résumer drastiquement, la revanche de la bataille de boules de neige a eu lieu, l’organisateur :

"No comment"

Le plan de répartition des troupes :

"Planification..."

Le résultat final est demeuré le même, soit un match nul, mais avec une différence sensible : nous étions encore plus mouillés que lors de la première manche. En conséquence = bain, changement de vêtements et départ rapide pour l’aéroport « Trudeau » ex-Dorval.

Commentaire en passant, en roulant devrais-je dire, si les billets d’avion mentionnent le nouveau nom de l’aéroport, soit « Trudeau » la signalisation routière l’omet et est restée à « Dorval », je plains les courageux qui louent une voiture…

Embarquement, décollage standard vent de face puis cap sur l’Europe vent dans le dos, ce qui nous a permis quelques belles pointes à près de 1'200 km/h et surtout un temps de vol de moins de 6 heures.

Atterrissage à Amsterdam vers 6 heures du matin, train jusqu’au centre-ville, le baptême ferroviaire de mercredi dernier de Maxence et Mallory s’est trouvé confirmé :

"Ca roule pour eux..."

Puis petit-déjeuner dans une ville encore plongée dans l’obscurité qui nous a offert des perspectives incomparables :

"No comment"

Agréables viennoiseries suivies de la visite du fameux zoo « Artis ». Si la température était aussi glaciale qu’humide, elle a malgré tout enchanté toute la famille. Les 2 plus jeunes virevoltaient d’un espace à l’autre au gré de rencontres étonnantes :

"Sympa, non ?"

Tandis que Manuel Jr se rappelait son dernier passage dans le quartier rouge en découvrant que décidemment dans cette ville, on adore mettre les femmes en vitrine, voire en cage ! (Humour déplacé, je l’admets sans peine)

"Ah, Manu..."

Retour à l’aéroport incognito :

"No comment"

Pour ce qui allait être, enfin, le dernier décollage de ce fantastique voyage. Michael tenant à témoigner de sa forme étincelante…

"Train Amsterdam <img src='img/smilies/icon_arrow.gif' alt='=>' class='middle' /> Aéroport..."

Le soleil nous a attendu pour se coucher ce soir

"Superbe point d'orgue !"

Qu’il en soit remercié et qu’il s’endorme convaincu que nous allons l’imiter dès….





by Manuel at 18:41:57

12.12.04

Dimanche 12 décembre
Tempête de neige…

"Tempête de neige à Montréal, 10.12.04 "

Nous qui avions projeté cette visite à Montréal pour préparer de la plus belle manière les fêtes à venir, nous avons été servis avec une superbe tempête de neige qui a créé des décors de Noël si légendaires que les yeux de tous les membres de la famille brilleront à coup sûr jusqu’au 25 décembre…

&quot<img src='img/smilies/graysmilewinkgrin.gif' alt=';D' class='middle' />ans les rues de Montréal..."

Le temps, l’ambiance et la magie ressentie ont donné des ailes à certains,

"Si cela ne sent pas Noël, ça ?"

Voir à ce sujet les envolées des 2 plus petits dans leur chambre :

"Je vole..."

"Je vole..., aussi ! "

Pour finir en beauté ce court séjour, nous avons eu la chance de revoir notre amie Danielle qui nous a emmené dans un excellent restaurant japonais, le « Katsura », dont les sushi et sashimi n’étaient pas le moindre des talents. Manuel Jr a aussi apprécié notre hôtesse, Mademoiselle Yuyu…

On voit ici Alice et Danielle :

" Au Katsura..."

Grâce au décalage horaire, nous avons encore une journée à passer ici avec notamment au programme demain matin la revanche de la bataille de boules de neige d’hier…

Les 2 équipes sont déjà constituées, Michael et Manuel Jr d’un côté, Maxence, Mallory et votre serviteur de l’autre, cela va chauffer…

Bonne journée

:idea:
by Manuel at 04:48:44

11.12.04

Samedi 11 décembre

La mère de toutes les batailles…

" La neige est là... "

de neige, bien sûr !

Ce matin en tirant les rideaux, le sujet du jour s’est imposé de lui-même… Je vous ferai grâce de la fantastique journée qui a précédé le conflit familial généralisé qui nous a fait remonter toute la rue Sainte-Catherine en échangeant des boules de neige de plus en plus grosses et de plus en plus nombreuses.

La preuve en images :

"No comment"

"No comment"

"No comment"

A la fin de cette bataille qui restera dans la mémoire familiale pour plusieurs générations, les héros étaient fatigués, trempés et impatients de plonger dans un bain chaud :

" Une superbe partie de rigolade ! "

Mais la météo annonçant 20 centimètres de poudreuse (De plus…) demain matin, quelque chose me dit que…

A demain !

;D
by Manuel at 04:32:41

10.12.04

Vendredi 10 décembre
And the winner is…

Grâce au décalage horaire, ma chronique rédigée bien au chaud ce jeudi soir vers 20h00, heure locale, sera mise en ligne vendredi matin aux alentours de 2h00, heure de chez moi.

Nous avons passé une excellente nuit au beau milieu d’une ville exceptionnelle.

"C'est beau une ville la nuit..."

Et ce matin, sous un soleil glacé, le panorama était tout différent

"C'est beau une ville le jour..."

Montréal s’étalait sous nos fenêtres. Pour le plaisir de nos 2 plus jeunes bambins et le nôtre, nous sommes allés visiter le Stade Olympique avec le Biodôme, l’Insectarium et le Jardin Botanique.

"Mon coeur penche pour toi..."

Du haut de la tour du stade, la vue sur la ville était spectaculaire

" Réel ou virtuel ? "

Et nous avons même surpris un sympathique écureuil qui devait se demander ce que des touristes pouvaient faire dehors avec ce temps-là. Il faut dire qu’un jour blanc s’est progressivement installé, ce qui conjugué avec des températures franchement négatives a encore renforcé l’atmosphère glaciale !

" Un habitant de Montréal ! "

C’est ce contraste qui rend tout séjour à Montréal si merveilleux, les gens sont autant chaleureux que le thermomètre peut être réfrigérant. Je termine sur une note fleurie avec l’aimable complicité du Jardin Botanique…

" Pour vous... "

A demain pour la suite de ce voyage si agréable…

by Manuel at 03:10:55

09.12.04

Jeudi 9 décembre

Ca y est, nous sommes arrivés à…

"Peu avant de plonger dans le brouillard..."

Non, non pas à Amsterdam !

"No comment"

Amsterdam n’était qu’une étape, superbe mais seulement une étape…

"No comment"

Notre destination finale vous sera révélée demain !

"No comment"

Alors à très bientôt et bonne journée (Nuit pour nous…)

" Où cela peut-il bien être ? "

:crazy:
by Manuel at 01:53:02

07.12.04

Mercredi 8 décembre

Gros baillement !

Il sera tôt, très tôt lorsque cette chronique trouvera sa validité. Pour être plus précis, quelque chose comme 4 heures et quelques du matin.

Une longue journée débutera alors, une journée d’une trentaine d’heures !

Départ de Nice pour Amsterdam à 6h30, arrivée peu après 8h00. Matinée de découverte de cette si charmante ville pour les 2 plus jeunes et de retrouvailles pour les 4 autres. Nous prévoyons un encas léger puis décollage en début d’après-midi pour… que nous devrions atteindre vers 16h00, heure locale.

"Amsterdam, nous voilà..."

Le suspense est resté entier jusqu’à la dernière heure car nos passeports ne sont arrivés que mardi matin et Maxence souffre d’une angine à streptocoques… qu’il traitera en vol.

A cœur vaillant, rien d’impossible, bravo petit bonhomme !

A bientôt sous d’autres latitudes…

:idea:

by Manuel at 20:38:42


Mardi 7 décembre

La scène se passe dans les années 2030, quelque part dans les Etats-Unis d’Europe…

Jonas (10 ans) : « Madame, madame ! »

La maîtresse lève la tête : « Oui ? »

Jonas : « Qui a créé cet animal, il est magnifique… »

" Il était une fois un tigre..."

Maîtresse : « Le tigre ? Mais… personne ne l’a…, il est comme l’a conçu la Nature enfin… il était… »

Jonas : « Il était, il est… mort ? »

Maîtresse : « Ils sont morts ! Les hommes les ont tués jusqu’au dernier… »

Jonas : « Mais… pourquoi ? »

Cette projection, qui serait valable pour tant d’animaux en voie d’extinction, est à rapprocher de cette indécente nouvelle selon laquelle les restaurants malaisiens proposeraient dorénavant de la viande de tigre à leur clientèle.

Les fournisseurs seraient les réputés chasseurs de tigre « Orang Asli » qui sévissent dans la réserve de Johor. Leur motivation serait bien entendu financière avec pour chaque animal tué un gain de 4'000 dollars pour la tribu.

4'000 dollars !

A rapprocher des millions dépensés chaque année pour tenter de sauver cette espèce et de la misérable trentaine de tigres qui survivraient encore dans cette réserve…

Il y a longtemps que je m’étonne de cette situation souvent renouvelée qui veut que les natifs d’une région où la Nature est menacée soient de zélotes instruments de sa dégradation. Comme si les programmes de défense internationaux étaient incapables de faire prendre conscience aux populations locales de l’importance vitale de leur travail.

N’y a-t-il pas là une possibilité concrète et immédiate d’amélioration de la situation ? Quitte à dépenser des millions et sans vouloir asservir ces tribus pourquoi ne pas les payer à défendre ces animaux et leur propre environnement en général ? Quoi ? Comment ? Quel mot ?

Corruption ?

Il est vrai que beaucoup pensent qu’une partie non négligeable, certains diraient majoritaire, de l’aide internationale se perd dans les méandres des administrations « exotiques » et n’est jamais utilisée pour ce pour quoi elle a été collectée.

Est-ce une raison pour baisser les bras ? Au contraire, levons-les hauts et montrons le chemin à suivre, les pourris ne suivront pas, trop engraissés qu’ils sont à avoir mangé à tant de râteliers…

La ségrégation par le tour de taille ? Non, Darwin ! Lâchez les tigres, les plus alertes s’en sortiront… les autres, pour une fois, auront réellement aidé à la survie de l’espèce !

A demain…

:>
by Manuel at 09:25:40

06.12.04

Lundi 6 décembre
" Famous ?"

Voilà un thème qui occupe nombre de nos contemporains car l’époque s’affiche ouvertement comme maîtresse de l’image. On dit « cathodique » et le terme est chargé, pourquoi ? Parce que la technologie dans sa froide course vers l’abîme a décidé que le futur de l’écran cathodique était l’écran plat !

Nous avons donc quitté le passé cathodique et sommes entrés dans le présent plat, tout un symbole…

De la même manière, nous avons laissé le : « Je pense donc je suis… » pour un : « J’apparais donc je suis… » qui mesure la valeur des êtres à leur minutage télévisuel. La femme et l’homme tronc sont les nouvelles icônes d’un siècle balbutiant, fils du déstructurant précédent, qui s’étourdit dans une « convergence multimédia ».

A révérer des caricatures sans jambes, pourquoi s’étonner que notre monde fasse du surplace voire de la marche arrière lorsque les courants sont contraires ? Et, ils le sont depuis que le sang, véhicule des humeurs humaines, a été supplanté par l’argent, boulet désormais attaché aux pieds invisibles des nouveaux magiciens cul-de-jatte.

Tel un goutte-à-goutte patient qui parvient à éroder la pierre la plus dure, la répétition incessante et quotidienne de cette course stupide à la gloire éphémère fait que les valeurs millénaires, sur lesquelles une certaine idée de la destinée de l’homme a été lentement forgée, se diluent.

Drame personnel pour ceux que la tornade médiatique va rejeter aussi vite qu’elle les aura entraînés et drame général pour une civilisation qui, comme les capitaines d’antan, coule le doigt sur la couture du pantalon, lorsqu’elle ne l’a pas enlevé pour justement passer à la télé !

Le bonheur est pour certains, au rang desquels je m’inscris, dans l’introspection. La célébrité d’aujourd’hui se vautre quant à elle dans une arrogance suicidaire qui augure mal de l’avenir de ses disciples…

Tuez-les tous, la télévision filmera les siens !

N.B : L’œil provient d’une magnifique sculpture de Jean Marais, une tête de lion… Allez savoir pourquoi je l’ai reçue ?

by Manuel at 15:59:30


Dimanche 5 décembre

Question de base, qu’est-ce que le talent ?

" 5 décembre 2004, Maxence..."

Question affinée, comment le détecter ? Question de fond, dans quel but ?

" 5 décembre 2004, Maxence..."

Ce type d’interrogations fait partie de ma vie depuis bien des années les circonstances m’ayant fait sauter 2 classes lors de ma scolarité, je sais que les jugements, flatteurs à première vue, tels que : « Lui, il est doué… » ou « Il comprend tout pas de soucis ! » sont porteurs de bien des désillusions plus tard.

Car, comme l’ont à présent démontré les psy un enfant doué, à fortiori surdoué, comprend très vite les attentes de ses parents et s’y adapte afin de leur faire plaisir et de correspondre au schéma que ses géniteurs ont pour lui.

Empêchant ainsi le développement de sa propre personnalité…

C’est pourquoi, je suis très attentif depuis le 11 juillet 1988, date à laquelle j’ai eu l’immense bonheur de devenir père pour la première fois, à l’expression de la créativité de mes garçons, cherchant à l’encourager sans la brider ni l’orienter.

Parenthèse comique, cette attitude fait que le petit dernier, 5 ans, dessine sur tout type de supports ! Murs, tables et ce week-end la housse de couette de Maxence... Le soleil imaginé et délicatement réalisé au feutre était magnifique mais remet en question la notion familiale de préservation des biens communs !

Retour à la matière première du jour, Maxence, le photographe de 7 ans, est arrivé vers nous hier soir avec une BD format A3. Réponses aux questions d’introduction : quel talent et quelle créativité !

Il a été d’accord que nous la partagions avec vous :

" 5 décembre 2004, Maxence..."

Bravo Max, c’est splendide !

:D
by Manuel at 08:52:14

04.12.04

Samedi 4 décembre

Téléthon 2004

"100 millions pour des enfants..."

Hier pendant le journal de 13h00 de France 2, Gérard Jugnot a eu une image extraordinaire pour expliquer sa participation au Téléthon 2004. Il a auparavant expliqué qu’il avait rencontré de nombreux jeunes malades, des scientifiques et des associations et que le courage des uns et l’engagement des autres l’avaient profondément impressionné.

Puis (L’extraordinaire image annoncée en début de chronique s’approche), parlant d’une jeune myopathe à laquelle un reportage émouvant venait d’être consacré et qui avait déclaré du haut de ses 9 ans « qu’elle n’était pas sûre que la vie vaille d’être vécue… », il s’est demandé comment notre société pouvait héberger des petites filles qui se battaient journellement pour que leurs muscles ne meurent pas et des femmes qui se faisaient faire des injections hors de prix de Botox pour tuer des muscles faciaux responsables de rides ?

Rides que les petites filles précédentes aimeraient tant arborer un jour !

Je n’ai rien à rajouter, si ce n’est que : « si vous êtes en France faites le 3637 et un don » pour soutenir la recherche afin que des enfants ne cherchent plus à chaque inspiration cet air qui les fuit, les fuit, les fuit…

Merci pour eux et à demain

:roll:

by Manuel at 19:26:07

03.12.04

Vendredi 3 décembre

Retour à…

"Moins 10° ?"

Hier nous avons pris la décision d’effectuer un retour aux sources…

Nous allons faire découvrir à nos 2 plus jeunes bambins un pays, respectivement une ville qui a beaucoup compté pour moi. Une vraie expédition que de partir à 6 personnes pour une région où nous n’avons aucune chance d’avoir des températures clémentes en décembre.

Et c’est le but recherché !

Que les aînés qui n’y sont allés qu’en été accompagnent leurs cadets dans la neige et le froid à la rencontre d’un des peuples les plus amicaux qui soit, dans une ambiance si chaleureuse que même s’il fait moins 10° dehors (Sans le facteur vent), il fait toujours bon et chaud dans les cœurs.

La preuve, avais-je à peine envoyé un message à notre amie Danielle afin de savoir si elle serait là que je recevais une réponse enthousiaste de sa part qui a titillé notre impatience que le jour du départ arrive.

Je ne vous donnerai pas le nom de cette ville aujourd’hui, je me contenterai de vous faire partager la réflexion de Mallory, 5 ans, lorsque nous lui avons montré la carte du monde en lui expliquant le trajet :

« Ah, alors on traverse la rivière et on est arrivé ? »

Tu as tout compris mon petit bonhomme…

A demain !

;)
by Manuel at 08:18:53

02.12.04

Jeudi 2 décembre

Flaccidité, vous avez dit flaccidité ?

"Mouuuuuuuuuuu..."

La langue française recèle de ces trésors retombés dans l’oubli d’une communication qui pour être efficace se doit d’utiliser le minimum de vocabulaire ! Alors flaccidité, vous imaginez…

Vous n’imaginez pas ?

Je trouve pourtant que le mot est très très à la mode, complètement dans le coup, il pourrait même être le terme « in » du moment car il définit à la fois et entre autres, la politique internationale, la culture de masse, l’engagement citoyen et la vigueur masculine moyenne…

Comment un tel prodige est-il possible ?

C’est qu’il soupèse, mesure et vérifie la solidité des âmes, l’honnêteté des cœurs et la vigueur des muscles, surtout de certains…

Flaccidité : Absence ou diminution de tonicité musculaire ou organique, c’est dit, c’est lâché aurais-je dû écrire voire relâché.

Il y aura désormais lieu, bienveillants lecteurs, de vous exclamer devant tel ou tel évènement : « Diantre, le Président X me semble affligé d’une bien inquiétante flaccidité ! ». Cela vous posera autrement mieux que : « Ce type est mou du genou ! ».

De même, chères amazones, lorsque votre ami d’un moment n’aura pas répondu à vos attentes légitimes soupirerez-vous à la table du salon de thé devant vos amies extatiques en disant : « Flaccidité, le verdict est terrible mais au moins, moi, je ne faiblis pas ! ».

Je conclus en suggérant une piste pour les futurs exégètes de Bush II, flaccidité se traduisant par « flacidity », ne pouvons-nous imaginer que W surfant sur Internet pour trouver la définition de « placidity » (Un paysan texan l’ayant mis en garde de ne pas céder à ce travers en Irak), il ait confondu sa gauche et sa droite en tapant sur son clavier et se soit trouvé devant l’horrible explication ?

De là son allure d’avoir un parapluie caché, hem… et son allure rigide, au moins ces muscles-là peuvent se contrôler !

Je vous souhaite une bonne journée, détendue bien entendu !

A demain…

:D
by Manuel at 08:17:54

01.12.04

Mercredi 1er décembre

La Boîte de Pandore…

"Homme, tough hommes..."

L’excellent reportage réalisé par l’équipe de 90 minutes de Canal + dans les territoires palestiniens occupés et diffusé hier soir a fait une terrible démonstration contemporaine du mythe de la boîte de Pandore.

Pour mémoire (Et avec l’usage d’un résumé hardi d’une version qui me parle, que les spécialistes de Pandore ne m’en veuillent pas), Pandore était la première femme faite de terre et d’eau envoyée sur Terre par les Dieux de l’Olympe. Elle épousa Epiméthée et le couple reçu une jarre qui contenait tous les bienfaits.

Las ! La propension humaine à nous croire plus évolués que nous ne le sommes réellement leur fit ouvrir la jarre et tous les bienfaits s’en échappèrent pour retourner auprès des Dieux, tous à l’exception notable de l’espérance…

Quel parallèle simple faire avec la situation au Proche Orient ?

Pourquoi simple ? L’exercice de la chronique implique un format court pour ne pas lasser les lecteurs bien qu’un auteur tel que votre serviteur pourrait produire des pages et des pages sur un tel sujet. Je conclurai cet aparté par l’excellente remarque de Churchill qui disait qu’il faut 3 minutes pour écrire un discours de 3 heures et 3 heures pour une intervention de 3 minutes !

Retour au berceau de notre civilisation, Jérusalem, reçue en « cadeau » par les 3 religions du livre avec l’obligation de respecter les attributs divins et les libertés humaines. A la seconde où quelqu’un s’est attribué un rôle prédominant sur la Terre Sacrée, il a brisé le sceau et les bienfaits sont remontés à la Jérusalem céleste, à l’exception...

De nos jours, la guerre entre les Israéliens et les Palestiniens atteint des sommets dans l’inhumanité avec des civils systématiquement tués, nombre d’attaques aveugles et la construction d’un mur de la honte. Une spirale infernale est en route et s’amplifie.

Hier soir, Zakaria Zoubeïdi leader charismatique des brigades Al Aqsa de Jenine, dont la mère et le frère ont été tués par Israël a dit que si les territoires étaient rendus aux Palestiniens et devenaient leur patrie, que si Jérusalem devenait leur capitale et que les prisonniers étaient libérés, il pardonnerait…

Cela s’appelle l’espérance et c’est vital pour des mortels comme nous

by Manuel at 09:12:56

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