30.04.06
Dimanche 30 avril
Qu’il est difficile de trouver chaussure à son pied…
Non !
Pour une fois, je ne parlerai pas des relations humaines mais plus trivialement de ces équipements plus ou moins lourds, plus ou moins évolués et plus ou moins agréables dont nous agrémentons nos extrémités basses, également appelées « pieds »…
Vivant dans un rêve « compostellan », j’ai imaginé jusqu’il y a un peu plus d’un mois que je pourrais simplement faire ressemeler mes chaussures de Santiago afin de pouvoir profiter de leur confort et de notre « entente » dorénavant parfaite après tant de kilomètres partagés.
Las !
« Monsieur, on ne fait plus ça plus sur des chaussures modernes… » m’a expliqué avec un air désolé un sympathique cordonnier. Inquiet, je me suis précipité pour tenter d’acheter « les mêmes », qui ne se faisaient plus…
J’ai donc pris le nouveau modèle qui s’est avéré un fantastique outil de production d’ampoules. Je suis retourné au magasin qui a refusé de me reprendre mes chaussures mais m’en a vendu une nouvelle paire, que j’ai testée lors de notre semaine avec Manu = J’ai encore mal aux pieds aujourd’hui !
Heureusement, j’avais anticipé cette possibilité et avais également mis dans mon sac mes compagnes de Compostelle qui m’ont permis d’arriver malgré tout au Col de Larche. Le problème restait entier, elles ne tiendraient pas 1'000 kilomètres de plus.
Décidé, je suis encore retourné visiter le magasin « spécialiste » avec mes vielles chaussures, les nouvelles à ampoules, les encore plus nouvelles qui font mal afin de leur demander comment faire ?
Je suis cette fois tombé sur quelqu’un de charmant qui m’a repris les « douloureuses » et m’a conseillé une paire de « Merrell ».
Effectivement, elles étaient confortables mais tout à coup l’argument ultime s’est révélé :
Comment résister ?
Elles étaient faites pour moi et j’étais fait pour elles, aucun doute possible…
Comme quoi, il faut savoir attendre que le destin se manifeste !
A demain
by Manuel at 10:19:25
29.04.06
Samedi 29 avril
Punis par là où ils ont péché…
La question sous-jacente à « l’affaire Clearstream » qui secoue le microcosme politique français ne serait-elle pas : « Un homme change-t-il en grimpant dans la hiérarchie ? », formulée autrement : « Les principes qui guident un homo politicus au début de sa carrière vont-il être chamboulés par son accession à de plus hautes fonctions ? ».
Pour ceux qui ne seraient pas au courant de ce qui est devenu une affaire d’état, la dernière magouille à la mode médiatique concerne de faux comptes secrets que des personnalités politiques françaises auraient détenues auprès de la société de compensation luxembourgeoise Clearstream.
Ces comptes imaginaires ont fait l’objet d’une dénonciation par l’entremise d’un corbeau qui sent actuellement ses ailes roussir puisqu’une de ses « victimes » n’était autre que Nicolas Sarkozy, champion autoproclamé de la droite pour l’élection présidentielle de 2007, qui n’a pas accepté que Dominique de Villepin, alors ministre de l’intérieur, ne l’ait pas prévenu des soupçons qui pesaient contre lui.
L’actuel ministre de l’intérieur (Sarkozy…) a donc entrepris depuis quelques mois un lent travail de sape contre son ex-rival pour la présidentielle (Villepin…) qui vient de démontrer sa remarquable efficacité et dans lequel ce dernier vient de largement se prendre les pieds.
Le premier ministre avait en effet déclaré ne pas avoir diligenté d’enquête nominative sur ces dénonciations et n’avoir pas été au courant qu’elles visaient, entre autres, Nicolas Sarkozy. Or, un de ses ex-collaborateurs, un général, vient d’affirmer à la police l’exact contraire.
Le fait que l’Elysée et Matignon aient cru nécessaire de se fendre d’un communiqué urgent niant la version du général prouve son importance, on se vautre dans l’absurdité et le ridicule.
Là où l’histoire devient passionnante, c’est dans l’application de l’adage : « On ne prête qu’aux riches… ». Dominique de Villepin étant connu depuis des lustres (Ceux dorés de la République) pour son action de l’ombre (Restons poli…), peu de gens doutent de son implication dans cette lamentable « affaire Clearstream », à tort ou à raison !
Le poète qui insistait sur l’importance vitale de réussir sa sortie, dernière prestation dont va se souvenir le public, avait tout compris. La déliquescence dans laquelle se perd la fin de règne chiraquienne est honteuse pour la France, sans parler des principaux intéressés qui laisseront pour l’histoire une trace ombrée au goût particulier.
A l’exact contraire de l’appellation « Clearstream »…
On a le machiavélisme que l’on peut !
A demain
by Manuel at 00:08:21
28.04.06
Vendredi 28 avril
Nuages chinois suite, mais avec 400'000 morts cette fois !
La chronique d’hier sur le rôle de la Chine dans le conflit diplomatique actuel entre l’Iran et l’ONU a fait réagir certains d’entre vous sur un sujet dont les conséquences sont autrement plus dramatiques en terme de bilan humain d’ores et déjà avéré : Le Darfour…
La guerre, les guerres du Soudan mériteraient des pages d’analyse et de présentation, ce qui n’est pas compatible avec le format standard de « Continuum », cela ne doit cependant pas nous empêcher de tracer quelques pistes de réflexion ensemble.
L’ONU vient d’officiellement estimer le bilan humain de la guerre civile au Darfour à 400'000 morts et un million et demi de personnes déplacées.
400'000 morts, sommes-nous capables de comprendre l’importance de ce chiffre ?
J’ai, depuis plus de 25 ans, une aune à laquelle je mesure tous les soubresauts et autres drames de la planète : la douleur ressentie à la perte de ma mère. Je ne peux imaginer de la multiplier par 400'000, cela m’est impossible et ma raison est incapable de comprendre ce qui fait que « nous » soyons (« Nous » en tant que corps social, exemple les populations des pays dits « développés ») capables d’émotion lorsque 3'000 personnes sont tuées dans une série d’ignobles attentats aux Etats-Unis mais que parallèlement nous restions absolument froids devant le drame du Darfour ?!
Sommes-nous profondément racistes ?
La mort de paysans noirs et musulmans ne serait pas de nature à nous faire réagir ? Ou serions-nous à ce point inféodés à la propagande officielle qui détermine les causes pour lesquelles il est légitime d’être ému et celles qui ne le sont pas ?
Dans ce cas, les nuages chinois seraient-ils responsables de notre insensibilité ?
La Chine étant également l’amie du régime de Khartoum, grand spécialiste de l’affrontement ethnique et autre génocide « civil », la plupart des résolutions efficaces de l’ONU sont tuées dans l’œuf et se résument actuellement à la présence au Soudan d’une force africaine d’interposition de 7'000 hommes, ceci pour un territoire grand comme 5 fois la France…
J’ouvre une parenthèse sur le célèbre : « Dis-moi qui sont tes amis et je te dirai qui tu es… » pour remarquer qu’en développant des liens étroits avec des régimes tels que l’Iran et le Soudan, la Chine démontre que sa volonté de s’imposer sur la scène internationale ne s’embarrasse d’aucune contrainte démocratique.
Ses autres amis, la Corée du Nord, l’Angola, la Birmanie ou le Zimbabwe étant dans la droite ligne de la répression sanglante des événements de la Place Tien Anmen. On ne peut au moins pas lui reprocher de varier dans ses choix politiques.
Pour en revenir au Soudan, des dizaines de milliers de « techniciens » chinois y sont présents pour exploiter les ressources pétrolières du Sud du pays, il est donc hors de question que le Darfour à l’Ouest puisse représenter un prétexte pour l’envoi de troupes étrangères en grand nombre.
Ou comment sacrifier des centaines de milliers d’êtres humains sur l’autel d’une croissance de 10% !
Peut-on encore qualifier ce qui recouvre le Darfour de nuages chinois ? Le terme de linceul serait sans aucun doute plus approprié. En l’observant, il est bien « Made in China » mais il est aussi marqué « Developed countries approved » et cela nous fait honte…
A demain
by Manuel at 04:19:21
26.04.06
Jeudi 27 avril
Des nuages iraniens ou chinois !?
Certains ont percé le message caché derrière la chronique d’hier et ses nuages…
Tchernobyl bien sûr, 20 ans, l’âge de raison, la raison du plus fort, comme toujours mais pas pour toujours parce que leur folie est porteuse de fin pas d’avenir.
Quelques éléments de réflexion sur ce sinistre anniversaire :
Des milliers de morts directement causées par l’explosion du réacteur numéro 4 (Sans que l’on sache exactement combien), des dizaines de milliers depuis (Sans que l’on sache exactement combien, le système se répète…), des centaines de milliers de nos contemporains malades de cet atome-là, des millions de personnes déplacées, des zones entières inhabitables pour des dizaines de milliers d’années (La demi-vie du plutonium 239 est de 24'380 ans, soit près de 50'000 ans pour le retour à une radioactivité normale)…
Une leçon ?
Même pas, l’Iran snobe la communauté internationale, brise les scellés sur ses centrales atomiques et déclare (Dimanche dernier) que « l’enrichissement d’uranium en Iran est irréversible » par la voix du porte-parole de sa diplomatie Hamid Reza-Assefi.
Les Etats-Unis, meurtris par le lamentable échec de leur invasion irakienne, gonflent le torse et menacent leur nouveau voisin, par W interposé, de « frappes armées s’il ne renonce pas à sa volonté atomique… ».
Ce à quoi le Guide Suprême de la révolution, Ali Khamenei, a répondu hier que « l’Iran frapperait les intérêts américains partout dans le Monde si les Etats-Unis attaquaient leurs installations d’enrichissement ! ».
L’atome est vraiment une saleté de première grandeur, non ?
Les Etats-Unis s’en servent comme excuse pour tenter de
a) faire oublier que le 1er mai 2003, W avait proclamé « Mission accomplie » pour signifier la fin de la guerre en Irak, 3 ans après cela prêterait franchement à sourire si des milliers d’êtres humains n’y avaient pas laissé leur vie
b) faire passer les gesticulations « enrichies » du « démocrate » Mahmoud Ahmadinejad comme une menace pour la planète et ainsi justifier un coup de poker infernal ! Attaquer l’Iran pour retourner une situation désespérée dans le seul Irak…
Quid de la fameuse communauté internationale ?
L’Europe s’inquiète, parle et n’agit pas, comme d’habitude. La Russie ne s’inquiète pas, ne dit presque rien et annonce son intention de rester neutre en cas de conflit.
Et la Chine ?
Elle défend son contrat de fourniture de gaz naturel iranien d’un montant de 70 milliards de dollars (!) et souhaite jouer les médiateurs dans le conflit naissant entre W et Ahmadinejad, n’oubliant pas que les « pays atomiques » se bousculent déjà à ses portes dorées pour lui vendre toute la technologie dont ils disposent…
Alors, cessons de croire à toutes les bêtises que l’on nous raconte, Ahmadinejad est tout sauf un type bien mais ses déclarations de plus en plus stupides lui font perdre le peu de crédibilité que son poste aurait éventuellement pu lui conférer. Quant à W, c’est un looser qui croit chaque matin que le grand jour est arrivé et se couche tous les soirs en priant son propre portrait pour qu’il arrive enfin.
Ce qui est sûr, c’est cette dictature de l’instant qui pousse les hommes irresponsables qui sont malheureusement aux responsabilités à comprendre demain comme l’avenir et après-demain comme de la prospective.
Emmenons-les dans les environs de Tchernobyl compter les petites fleurs, ils seront tranquilles pendant près de 50'000 ans, et nous aussi…
A demain !
by Manuel at 23:17:03
Mercredi 26 avril
Des nuages et un chien…
Après toutes ces réflexions en tout sens (Enfin surtout celui de la montée), autorisez-moi un simple partage visuel.
Mes amis les nuages (Les plus assidus d’entre vous savent qu’il s’agit d’un de mes sujets favoris) et mon ami Malcolm, fidèle entre les fidèles qui n’a jamais oublié que Michael et moi sommes allés le chercher à la SPA, voici 7 ans…
Commençons par la vapeur d’eau parce que mon esprit a quelques difficultés à redescendre de ces cimes aussi enneigées qu’éthérées
Puis l’ami Malcolm qui démontre tant d’enthousiasme à chaque fois qu’il nous voit qu’il est impossible de rester maussade (Avis aux consommateurs de médicaments anti-morosité, c’est plus efficace et tellement plus sain…).
Comme disait l’un de mes maîtres à penser, Pierre Desproges : « Je vous laisse réfléchir là-dessus ».
C’est tout pour aujourd’hui, reflet d’une paisible journée en famille et en amour…
A demain
by Manuel at 08:06:50
25.04.06
Mardi 25 avril
In & Out, où ce que l’on croit voir et ce qui est vraiment…
Comme il est difficile de partir et comme il est peut-être plus ardu encore de revenir. Lorsque l’on quitte brutalement « son » existence, construite autour des choix que l’on a fait durant des années et qui nous ont permis de disposer d’un environnement agréable, on se retrouve si démuni qu’il est légitime de craquer quelque peu, la première fois.
On ressent tout d’abord un immense vide car tout ce qui nous rassurait disparaît d’un coup.
Plus de compagne, dans mon cas plus qu’un garçon sur quatre, plus de préférences alimentaires, le lit que l’on aime tant ne nous accueille plus, le travail qui nous enthousiasme plus ou moins en fonction des jours mais rythme notre journée ne compte plus, etc… etc… l’immense majorité de ce qui « faisait » notre vie a disparu…
Le choc est immense !
Les premiers jours sont terribles, physiquement et surtout moralement, parce que l’utilité de ce que l’on est en train de faire n’est pas évidente du tout, c’est même l’exact contraire.
« Mais qu’est-ce que je fais ? A quoi cela peut-il bien servir ? Ma femme et mes enfants sont seuls pendant que je m’éreinte ici, quelle andouille je suis… ».
Ce sont quelques unes des pensées racontables qui traversent la tête des marcheurs au long cours. Elles ont aussi traversé l’esprit de Manu qui s’est abondamment demandé quel pouvait être l’intérêt de cette activité pédestre ?
Il faut du temps pour que la brume se déchire et que les références basculent du futile à l’utile puis au subtil…
Des jours sont nécessaires pour que ce qui nous construit émerge peu à peu et ose s’imposer dans ce capharnaüm moderne qui ne nous laisse que si peu d’authentiques moments « à nous ». Dès que le mouvement est enclenché, il s’accélère chaque jour et revisite tous les chapitres de ce que nous croyions être « notre » existence !
La révélation (Rappel : Apokalupsis en grec…) est énorme, extraordinaire et fondatrice. Je n’utilise pas le mot « refondatrice » car je ne crois pas que notre société « moderne » ait l’objectif de « créer » des hommes libres et heureux, la base reçue ne sert donc que de référence pour mesurer le chemin à accomplir.
On découvre alors de quelle humanité chacun de nous est fait et c’est une rencontre merveilleuse…
Pardonnez-moi de m’arrêter ici mais il est des chemins que l’on ne peut emprunter pour les autres !
Rien ne m’interdit cependant d’illustrer mon propos. J’ai choisi pour ce faire l’église « Notre Dame de Bethléem » à Bayons, datant des 11ème et 12ème siècles, c’est un bâtiment austère vu de l’extérieur.
C’est ainsi que nous l’avons découverte mercredi 19 avril lorsque nous sommes arrivés dans ce village. L’église était fermée, nous étions épuisés, nous ne nous sommes pas donnés la peine d’aller demander la clé chez une dame des environs pour la visiter, telle qu’une aimable note sur la porte le suggérait.
Nous sommes repassés par Bayons dimanche au retour du Col de Larche afin de montrer à Alice et Michael l’incroyable dénivelé que Manu avait eu le courage de parcourir. Arrivés près du village, nous avons décidé de nous y arrêter afin de boire quelque chose de frais.
Surprise, l’église était cette fois ouverte…
Illustrant ainsi l’énorme différence entre l’extérieur (Notre vie quotidienne « moderne ») et l’intérieur (Notre vie « à nous »). Ceci dit, je retourne à présent à ma vie « normale » ayant déjà pris un rendez-vous concret avec le « Colle delle Madallena » et ma vie « à moi » pour la fin mai…
A demain !
by Manuel at 08:15:22
24.04.06
Lundi 24 avril
8ème étape – Barcelonnette Col de Larche soit 32,3 kilomètres = 41’480 pas
(Cumulés = 251,9 kilomètres & 323’225 pas)
Bonheur et fierté !
A moins que ce ne soit fierté et bonheur…
Avoir terminé cette semaine « test » avec mes 2 aînés en haut du Col de Larche, quelle fierté par rapport à Manu qui a surmonté en 5 jours autant de dénivelé que l’ensemble de celui rencontré durant nos 1'500 kilomètres à Michael et moi vers Compostelle !
Quel bonheur d’avoir partagé ces journées et cette journée en particulier, tout était réuni pour qu’elle marque à jamais nos esprits et nos cœurs…
Déroulons ensemble le film de cette merveilleuse parenthèse hors du monde des hommes qui ne savent plus la chance qu’ils ont d’être ici bas, parce que de temps à autre lorsque la route s’élève elle chante à l’âme une musique qui rend les pieds presque légers, hier le Chemin de Rome a commencé à écrire notre histoire commune.
Départ de Barcelonnette à 8h30
Traversée de cette bourgade étonnante dont une jambe est dans la Vallée de l’Ubaye et l’autre en Amérique du Sud grâce à l’aventure unique initiée en 1821 par les trois frères Arnaud partis chercher fortune au Mexique.
Leur réussite et le mouvement croisé de population qui en a résulté a créé une prospérité qui est plus que visible dans l’architecture d’une cité située à plus de 1'000 mètres d’altitude, plus agrémentée de belles et grandes maisons bourgeoises que de chalets…
Nous nous sommes lentement éloignés dans un environnement toujours magnifique
Passage par Jausiers et visite de son église « Saint Nicolas de Myre » construite au 17 ème siècle.
Les kilomètres accumulés rendent le paysage encore plus sauvage en pénétrant dans les hautes vallées de l’Ubaye
La capacité des habitants de ces lieux sauvages à construire dans des endroits impossibles est réellement impressionnante
A la sortie de la Condamine, nous nous trouvons face à un des ouvrages de la Ligne Maginot , le Fort de Tournoux, qui à l’aide de bâtiments fortifiés et de percements dans la roche a créé un ensemble inénarrable que les photos ne restituent que très partiellement
L’ascension continue…
Les premières plaques de neige au loin
La sempiternelle démonstration, toujours cruelle, que l’homme n’est généralement pas l’ami de la Nature
Arrivée à Meyronnes, dont la Chapelle dédiée à Saint-Ours rend notamment hommage à François de Meyronnes né dans ce village en 1285 et qui fut Maître en théologie de l’Université de Paris et Prédicateur à la cour Pontificale.
Poursuite de notre ascension et traversée de Larche. Village martyr entièrement détruit par les Allemands en 1944, y compris l’église…
La photo qui suit est spécialement destinée à Ophélie qui saura en faire le meilleur usage…
Lorsque nous marchons, nous croisons nombre de plaques commémoratives, par exemple dédiées à des militaires morts au combat ou à des victimes d’accident de la route, je les photographie systématiquement parce qu’une ou plusieurs vies se sont achevées à cet endroit précis et qu’il me semble de mon devoir, de notre devoir, d’en garder une trace…
En voici une située à Larche
La neige accentuait sa présence
Osant même quelques incursions…
Peu avant l’arrivée au Col de Larche, nous avons décidé avec les garçons que ce serait une excellente idée d’acheter la vallée qui s’ouvrait sur notre droite, tant l’Ubaye est exceptionnelle (Avis aux éventuelles personnes intéressées mais surtout désintéressées !)
Comme pour nous féliciter de notre enthousiasme, des marmottes ont sifflé notre passage !
Un quart d’heure plus tard, nous arrivions au Col et concluions ce « test » en portant en triomphe Manu dont la volonté est réellement remarquable, il l’a démontré une fois de plus.
Pour la première fois depuis que nous « pèlerinons » nous avons conclu une étape à un endroit dont nous ne repartirons pas ! En effet, notre périple s’est achevé au Col de Larche et nous nous remettrons en route du « Colle della Madalena » ; vous avez bien sûr tous compris qu’il s’agit des noms français et italien du lieu auquel nous avons donné rendez-vous pour notre grande traversée du mois de mai.
En guise de conclusion provisoire, j’aimerais égoïstement souligner l’immense plaisir ressenti à marcher avec mes 2 aînés ce dimanche, cheminer au milieu de cette Nature éclatante, sous ce soleil gorgé d’énergie printanière a auguré de la plus belle des façons notre future aventure romaine…
Que je vous aime !
A demain...
N.B : Merci du fond du cœur à Alice sans qui rien de tout cela ne serait possible…
by Manuel at 10:02:56
22.04.06
Dimanche 23 avril
7ème étape – Le Lauzet Ubaye Barcelonnette soit 21,7 kilomètres = 27’848 pas
(Cumulés = 219,6 kilomètres & 281’745 pas)
Première journée frappée au coin de l’émotion sans que je puisse expliquer pourquoi, c’était comme ça !
Nous sommes partis relativement tard du Lauzet puisqu’il était près de 9 heures. Faute à la journée précédente qui avait été vraiment exigeante sur le plan physique, conséquences ?
J’ai dormi 10 heures d’affilée de 21h30 à 7h30, j’ai été cependant largement battu par Manu qui a fermé les yeux à 17h30 pour ne les rouvrir, à mon initiative, que 14 heures plus tard…
Ceci donnant une idée de son engagement et de sa volonté durant nos longues heures de marche.
Revenons à notre étape et au superbe environnement qui l’a caractérisé :
Dès les premières minutes, mon esprit a été comme aspiré par un « ailleurs » particulièrement sensible dans lequel ma mère est toujours présente. La vision de Manu avançant avec courage et détermination ne faisant que rajouter à ce sentiment.
Les vallées succédaient les unes aux autres…
Participant à cette impression, une église apparut sur un piton rocheux
Un panneau indiquait « Eglise Saint-Jacques 13ème siècle », je ne sais s’il s’agissait de celle entraperçue dans cette brume de chaleur peu avant mais cette référence au début de ma quête pédestre m’a fait plaisir.
Je me suis retourné et elle était à nouveau là…
L’eau était partout
Y compris sous la forme de fontaines enchâssées dans les murets de pierre qui bordent la route sur laquelle les voitures et camions dévalent à toute allure. J’y ai vu la preuve que ce chemin avait été fait par et pour l’homme… qui marche ! Le « Jacquet » que je suis, aspirant « Romieux » s’en est réjoui.
Toujours de l’eau…
Peu avant d’arriver à Barcelonnette, une vision curieuse permettait d’imaginer d’autres perspectives
Découverte d’une ville très sympathique dans laquelle le Carnaval débute aujourd’hui !
La rue principale et la place centrale portent le même nom, que rajouter ?
Peut-être évoquer la fantastique surprise préparée par Alice et Michael qui ont décidé de nous rejoindre samedi soir à Barcelonnette. J’ai donc retrouvé ma femme avec un jour d’avance et nous gravirons, Michael, Manu et votre serviteur ce dimanche le Col de Larche !
J’espère qu’il aura fait le bon choix car autant le dénivelé (Environ 1'000 mètres) que la distance (Dans les 35 kilomètres) promettent d’être intéressants…
Réponse demain ! Bon dimanche à tous
by Manuel at 21:45:29
21.04.06
Samedi 22 avril
6ème étape – Espinasse Le Lauzet Ubaye soit 24 kilomètres = 30’906 pas
(Cumulés = 197,9 kilomètres & 253’897 pas)
L’intitulé même de ces quelques jours contenait une ambiguïté potentiellement douloureuse ! Qualifier cette semaine de « test » a visiblement été compris par ce chemin comme l’obligation de nous faire endurer des dénivelés spectaculaires, peut-être pour éprouver notre motivation…
L’étape de vendredi nous en a donné une démonstration concrète, partis d’Espinasse après un petit-déjeuner très sympathique, nous nous attendions à une vingtaine de kilomètres majoritairement à plat.
Pouvions-nous être plus dans l’erreur ? Difficile…
Les perspectives n’ont cessé tout au long de la journée de gagner en majesté, voici donc l’album photo de nos montagnes russes de l’Ubaye… Empruntées après cette dernière image prise au niveau de la rivière
Nous sommes partis ce matin du village d’Espinasse que l’on aperçoit au fond à droite
Le barrage de Serre-Ponçon (Mis en eau en 1961, grande année…)
Manu devant une des innombrables cascades du jour
L’imagination au service du manque d’espace (Paradoxal lorsque l’on regarde autour de soi…)
La preuve
La même agrémentée…
Les perspectives s’élargissent encore
De plus en plus sauvage
Arrivés à notre étape en début d’après-midi, les incessants dénivelés positifs et négatifs nous avaient causé une telle fatigue qu’il nous a fallu une pizza géante et sa sœur pour nous requinquer…
A peine avalées, nous étions à nouveau débordants d’énergie et prêts à toutes les bêtises pour le démontrer
Mais ce soir (Soit au moment de la rédaction de cette chronique), je pense à quelqu’un qui mène sa dernière bataille dans un hôpital de Genève. Il s’appelle Gilbert Bisetti et a été un de mes premiers clients dans mon ancienne vie d’architecte.
Monsieur Bisetti m’avait confié la rénovation complète de son restaurant « Le Radar », qui est une véritable institution pour les Genevois. Ce faisant, il avait considérablement augmenté la visibilité de mon activité naissante et je lui en suis resté profondément reconnaissant.
Je lui dédie cette paisible image du « lac » du Lauzet
Je suis bien loin de lui physiquement mais mes pensées l’accompagnent, que notre sueur sache écrire en lettres de compassion les messages nécessaires à sa guérison…
A demain
by Manuel at 20:28:14
20.04.06
Vendredi 21 avril
5ème étape – Bayons Espinasse soit 26,7 kilomètres = 34'248 pas
(Cumulés = 173,9 kilomètres & 222’991 pas)
J’avais annoncé moins de kilomètres et plus de dénivelé, prévision confirmée par les montées et descentes rencontrées aussi bien que par nos pieds qui ont décidemment beaucoup de difficultés à comprendre qu’il s’agit d’une semaine test et qu’il serait agréable qu’ils cessent de nous faire tant souffrir…
Je retrouve l’effet « pèlerinage » qui m’avait permis de marcher 42 kilomètres jusqu’au sommet du Mont Ventoux sans douleur et d’avoir toutes les difficultés pour accomplir, à peine quelques jours plus tard, 25 kilomètres à plat cette fois sur le Chemin de Compostelle !
La différence ?
Le poids de la démarche du pèlerin qui se dépouille de tout ce qui faisait sa vie et qui peine à affronter la simplicité « biblique » de l’homme sur un chemin, la rencontre de soi avec un objectif basique en apparence, de partir d’un point pour arriver à un autre.
De partir de soi pour arriver peut-être à un autre soi, dans tous les cas de s’accompagner, de se tenir par la main sur la voie du changement, de l’accomplissement, de la révélation, de la découverte.
Alors, je serais celui-là ? Je pourrais être celui-ci ?
Les kilomètres ont, entre autres, cette vertu de nous laisser en tête à tête avec nous-même, cela représente pour certains un grand choc, tel que celui que j’ai vécu quelque part vers Berdun… Autre temps, autre lieu, mon regard pointe à présent vers la Ville Eternelle, récit imagé de notre étape de jeudi…
Départ de Bayons où nous avons dormi chez Annick et Daniel à l’enseigne du « Reduch », merci pour leur gentillesse
Un pèlerinage est avant tout une aventure intérieure, l’environnement apportant en permanence sa contribution
Rome, c’est vers le soleil levant, n’est-ce pas ?
L’âme humaine n’est-elle pas tortueuse ? La preuve par le chemin…
On culmine pour redescendre et bientôt remonter !
Au détour, la neige nous annonce qu’elle nous attend pour cette fin de semaine…
Passage par le village de Turriers
Une habitante (N° 3037) dubitative devant de drôles de pèlerins…
Ce n’est pas moi qui l’affirme !
Le vrai village de Bellaffaire…
La Nature avec un grand N (7 habitants au km2 pour le pays de la Motte-Turriers !)
Près de notre village étape du jour, le canal de la Durance
Que pourrais-je rajouter ? J’ai commencé à désirer ce nouveau Chemin à peine celui de Compostelle achevé (Mais achève-t-on jamais le Chemin des Etoiles ?) même si je ne m’en rendais pas compte sur l’instant…
A peine franchie la Porte du Pardon de la Cathédrale de Santiago, d’autres portes intérieures demandaient à leur tour à être ouvertes, je ne suis pas encore capable de le faire mais j’ai ressenti si fort leur appel que je me suis remis en marche.
Ce chapitre romain me donne la merveilleuse opportunité de partager d’intenses moments avec mon homonyme de fils, quel bonheur !
Je n’oublie pas pour autant Michael mon extraordinaire compagnon de Compostelle, il a subi et accompagné la révélation vécue ; si nous y parvenons j’espère que nous pourrons, Michael, Manu et moi marcher ensemble les derniers kilomètres de l’arrivée à Rome.
Michael le mérite d’ores et déjà autant que nous le mériterons peut-être…
A demain
by Manuel at 19:58:14
19.04.06
Jeudi 20 avril
4ème étape – Sisteron Bayons soit 31 kilomètres
(Cumulés = 147,2 kilomètres & 188'743 pas)
Un vrai chemin, cela se mérite…
Etait-ce pour me punir de ma présomption d’avoir anticipé dans ma chronique de la veille notre marche à venir que ma nuit de mardi à mercredi fut si agitée ? Impossible à dire mais « intéressant » à vivre !
Après avoir préparé nos sacs jusque vers 22h30, nous nous sommes mutuellement souhaités une bonne nuit, Manu et moi, la sienne fut peuplée d’affaires à ranger, la mienne de sueurs froides et d’étourdissements.
A tel point que je me suis permis de réveiller Alice vers 4h30 pour lui demander de faire quelque chose tant je me sentais mal. Un comprimé plus tard, je m’endormais enfin dans ses bras pour une longue nuit de 2 heures…
Superbe petit-déjeuner auquel je n’ai pas accordé toute l’attention qu’il méritait, concentré et inquiet que j’étais sur le retour de mes symptômes nocturnes, qui finalement ne se produisit pas. Au revoirs émus sur le parking de la gare routière.
2 heures plus tard, nous arrivions enfin où nous nous étions arrêtés en juillet, soit Sisteron, ne restait plus qu’à marcher ! Manu pouvait dire adieu à la citadelle
Les kilomètres commençaient à s’ajouter les uns aux autres, nous permettant des visions curieuses. Si les voies du Seigneur sont impénétrables, il semble que ce soit également le cas de la cave à Fernand !
Ce genre « d’aventure » est souvent l’occasion de rencontrer le meilleur des gens. Exemple avec le gîte de Baudinard de Bayons avec lequel j’étais en contact depuis un mois mais qui n’ouvrait finalement qu’en mai. Son propriétaire avait noté que nous devions passer aujourd’hui et a fait la route pour s’assurer que nous avions trouvé un hébergement, prêt à intervenir le cas échéant, bravo…
Nos 6 heures de marche ont été majoritairement rythmées par le torrent « le Sasse », agréable compagnie.
Mais, il me faut bien avouer que nous en avons bavé aujourd’hui ! Car, reprendre avec plus de 30 kilomètres presque tous en montée et sans rien manger entre le petit-déjeuner à 7h00 et le repas à 19h00 (La campagne étant absolument vide de toute possibilité de se sustenter…), rajoutez à cela le mal de dos et des pieds plus que sensibles et vous aurez une idée assez pertinente de notre mercredi.
Il serait cependant injuste de ne pas entrouvrir la fenêtre sur cette région superbe, en voilà donc quelques instantanés :
Avant de basculer sur demain qui représentera moins de kilomètres mais plus de dénivelé, j’aimerais féliciter Manu qui malgré des douleurs presque partout a non seulement refusé de faire du stop mais a même résisté à une charmante automobiliste qui s’est arrêtée d’elle-même et a fortement insisté pour nous emmener.
Rome augure bien avec un tel compagnon…
A demain !
by Manuel at 20:23:34
18.04.06
Mercredi 19 avril
Nous sommes partis !
Lorsque vous lirez ces lignes, nous aurons enfin commencé notre semaine test…
Enfin parce que même si je le niais, il n’y a encore pas si longtemps, la pression s’installait lentement mais sûrement. Les souvenirs de Compostelle se faisaient plus présents, les images des prochaines semaines passaient du stade de l’imagination pure à une projection de plus en plus réaliste.
Afin de passer une soirée sympathique, nous avons testé en famille notre nouvelle balance « high tech », un engin « Made in China » calculant le taux de graisse, la masse musculaire et autres indications de l’état physiologique.
On voit ici Michael assumer sa programmation :
Votre serviteur est donc passé à la toise aux yeux bridés et les résultats « officiels » de l’avant ont été les suivants :
Taille : 186 centimètres
Poids : 85 kilos
Taux de graisse : 18,3 %
Cela me laisse une marge de progression plus que confortable ; quoique pour être honnête je devrais dire de récupération puisque j’étais parti à Compostelle au même poids et étais revenu à moins de 77 kilos…
On voit ce que 2 années de confort m’ont « apporté » !
Admettons que mon assiduité à la salle de gym m’a enrichi de 3 à 4 kilos de bons muscles, il reste 4 à 5 kilos parfaitement inutiles pour ne pas dire nuisibles, notre chemin à venir aura donc ses objectifs spirituels ET physiques.
La tête, le cœur et les jambes, programme complet que nous avons entamé ce matin au départ de Sisteron, soit là où nous nous étions arrêtés le 27 juillet dernier.
A demain pour le compte-rendu de notre quatrième journée sur notre Chemin de Rome et la première de 2006…
by Manuel at 21:06:06
Mardi 18 avril
Qu’il est important de revisiter ses racines…
Nous venons de passer 3 jours très agréables avec ma cousine préférée, « la petite Raphaèle » et son mari Roland. Pour être parfaitement honnête, il me faut reconnaître que la petite fille en question a quelque peu grandi puisqu’elle approche de la quarantaine et a eu entre temps 5 enfants !
Il n’empêche, elle était, est et restera ma « petite cousine préférée »…
Hormis des discussions s’inspirant fortement des pétards chinois, soit partant en tout sens et faisant pas mal de bruit pour le bonheur de tous, nous avons beaucoup parlé de nos grands-parents communs, Irène et Vital Perruchoud.
Vital était un homme d’une gentillesse indescriptible, il était de surcroît mon parrain. Raphaèle en conserve le même souvenir que moi, le même manque aussi, lorsque l’on a eu le bonheur de fréquenter et surtout d’aimer et d’être aimé par quelqu’un comme lui, cela ne peut laisser que des traces profondes.
Traces qui peuvent porter le nom de sillons, sillons dans lesquels l’amour va apporter les ferments qui germeront en 5 magnifiques enfants pour Raphaèle et Roland et 4 pour Alice et moi…
Cela m’a fait un plaisir énorme que de pouvoir l’évoquer avec ma cousine, avec quelqu’un qui a les mêmes racines, qui ont baigné dans la même eau.
Une eau si transparente que ce n’était pas son visage que l’on voyait dedans mais son âme !
Nos grands-parents se sont toujours aimés et respectés, se tenant par la main jusqu’au bout, dormant dans le même lit et Vital étant décédé en août 1979, notre grand-mère Irène l’a suivi 6 mois plus tard car : « La vie n’a plus de sens maintenant, je veux aller le rejoindre… ».
Un matin, elle a oublié de se réveiller ici bas et a ouvert les yeux dans ses bras à lui, là-haut. 6 mois, ils n’avaient jamais été séparés aussi longtemps…
Plus j’avance dans ma vie et plus je suis convaincu de l’importance des grands-parents, les parents sont fondamentaux bien sûr mais les grands-parents peuvent donner l’image de l’accomplissement de l’homme lorsqu’ils savent dépasser les travers débutants tels que le jalousie, la méchanceté, l’envie, la critique, la colère, la peur, le renoncement, le désespoir, etc…
Ils peuvent être, ils devraient être, nos grands-parents ont su être des modèles de vie harmonieuse et réussie, au-delà des drames qui les ont accablés.
Je suis convaincu qu’ils ont représenté une source fondamentale de confiance et d’inspiration pour cette existence qui s’ouvrait à nous…
Merci à Raphaèle et à Roland pour leur visite et cette évocation revivifiante. Alice est ici en compagnie de ma cousine qui tient sa petite dernière, Lilly 9 mois, dans ses bras, l’avenir est presque en marche !
A demain...
by Manuel at 08:06:00
17.04.06
Lundi 17 avril
Les pèlerinages se suivent mais ne ressemblent pas !
Après-demain, Manu et moi allons partir pour notre semaine test, la pression monte lentement. Pour ce qui me concerne en tout cas parce que lui est totalement « zen » ; peut-être ne réalise-t-il pas ce que vont représenter 25 à 35 kilomètres journaliers pour le côté physique et l’éloignement des nôtres pour la partie affective.
Ma cloque sèche lentement, lentement est d’ailleurs le mot qui convient, aussi bien pour le retour de mon talon à un aspect et surtout une fonction normale, qu’en rapport avec notre vitesse de déplacement.
Nous allons retrouver des références humaines, un contact avec notre environnement inspiré par un déplacement qui se fera entre 5 et 6 kilomètres/heure ; terminées les grandes chevauchées motorisées qui permettent de franchir des centaines de kilomètres et des pays dans la même journée. Bientôt ce sera du « WYSIWYG ». « What you see is what you get » ou en français : « Ce que vous voyez est ce que vous aurez ». Un des « credos » pour vanter la facilité d’utilisation de certains logiciels qui dans le cas d’espèce ramène l’homme a son authentique dimension.
Les pèlerinages se suivent mais ne se ressemblent pas parce qu’avant Compostelle nous étions très très bien préparés sur le plan physique, nous avions, Michael et moi, marché des centaines de kilomètres, nous avions testé et éprouvé notre matériel, nous connaissions notre itinéraire sur le bout de la carte.
A l’avant-veille de nos premières foulées « sérieuses » sur le Chemin de Rome, je suis l’heureux propriétaire de chaussures neuves qui m’ont donné des cloques après 3 heures de marche, je ne connais pas vraiment le parcours que nous allons suivre après le Col de Larche et je ne me suis presque jamais entraîné avec mon fils !
Pourtant mon cœur est aussi léger que mon sac est lourd, voilà d’ailleurs une image du matériel que nous allons prendre, l’équipement informatique n’étant pas sur la photo.
Je me réjouis parce c’est une chance rare que de pouvoir partager un tel moment avec un de ses enfants, une bulle hors de la vie courante, une plongée profonde à l’intérieur de soi…
Si l’âme le veut, le corps le peut ; c’est la conviction qui s’est imposée sur le Chemin des Etoiles, celui de Rome aura la sensible mission de la confirmer !
A demain
by Manuel at 08:23:51
16.04.06
Dimanche16 avril
Le cerveau : la plus belle usine à rêves !
Il y a longtemps que j’avais envie de consacrer quelques lignes à cette fantastique machine dont nous sommes tous équipés ; elle trône dans notre boîte crânienne et nous n’y prêtons guère d’attention sauf lorsqu’elle balbutie sa partition, alors qu’elle…
…est capable de tant de merveilles !
Concentrons-nous sur les rêves, ma nuit ayant été particulièrement riche elle m’offre l’opportunité de cette chronique. Permettez-moi donc de partager avec vous les voyages oniriques dont je me souviens et desquels je viens juste de revenir...
J’ai commencé mon aventure nocturne par une visite d’un chantier extraordinaire, des hommes construisaient un gigantesque barrage entre des falaises dont on ne devinait qu’à peine le sommet, les perspectives étaient réellement impressionnantes.
J’étais comme immatériel, capable de me mouvoir sans l’usage de mes membres, une seule pression de ma volonté et je me baladais en flottant à quelque distance du sol, sans effort et sans bruit.
Aucun des ouvriers asiatiques présents ne me voyait, j’étais autant estomaqué par ce qui m’entourait qu’enthousiasmé par mes capacités « planantes »…
Second rêve après un court réveil, j’entretenais les chênes truffiers que nous venons de planter. Le temps avait visiblement passé parce qu’ils étaient plus grands que moi mais ce décalage temporel n’avait pas affecté la famille qui elle n’avait pas changé, personne n’avait grandi.
Il faisait beau, l’atmosphère était joyeuse, légèrement brumeuse comme dans les films de David Hamilton, j’étais content d’être là et je les aimais tellement.
Nouvelle coupure dans ce film « made in Dreamland », je roulais dans ce que j’ai cru reconnaître comme étant une Mercedes mais un prototype dont la carrosserie était entièrement en fibre de carbone noire avec ses rayures caractéristiques.
L’intérieur du cockpit était baigné d’une curieuse lumière bleue qui ne venait de nulle part mais était très agréable. Le pare-brise profitait de la technologie « tête haute » qui projetait les informations usuelles en transparence, elles étaient également bleues ; curieux pour moi qui habituellement n’apprécie pas particulièrement cette couleur.
Quant aux performances, comment les décrire ?
J’ai sans doute dû regarder sans m’en rendre compte nos aînés se défier sur « Gran Turismo » avec leur console de jeux car ce que cette voiture était capable de faire était tout simplement… impossible ! Mais quel plaisir…
Tout cela grâce à un organe de moins de 2 kilos qui n’utilise même pas 10% de son potentiel pour créer des univers sensoriels qu’aucune de nos triomphantes créations technologiques actuelles n’arrive même pas à imaginer.
Au réveil, j’étais content, j’ai ouvert les volets, le soleil brille et cette journée promet d’être belle comme l’a été ma nuit.
Nous sommes décidemment remplis de ressources, charge à nous de trouver comment les activer et en profiter ici et maintenant, et surtout après ailleurs…
Excellent dimanche de Pâques à vous
by Manuel at 09:09:54
15.04.06
Samedi 15 avril
L’importance d’une mère…
Nous connaissons un homme qui est divorcé et qui a la garde de ses 2 enfants (Appelons-le Paul pour plus de commodité), bien que le cas soit plus rare qu’une garde attribuée à la mère, rien que de très exceptionnel. A force de le fréquenter et de nous apprécier mutuellement, le dialogue s’est fait plus fréquent et surtout plus libre.
C’est ainsi que nous avons appris que son ex-épouse avait perdu pied, il y a quelques années, et qu’elle était depuis internée.
Paul nous décrivait avec émotion ses efforts pour que ses enfants ne soient pas trop perturbés par les rares visites qu’ils pouvaient rendre à leur Maman dans l’environnement si particulier d’une institution spécialisée, la difficile gestion des questions avant et après. Pourquoi était-elle là ? Quand sortirait-elle ? Que devaient-ils dire aux « autres » ?
Nous suivions son chemin de respect, d’amour et de crainte ; ses petits ne seraient-ils pas dès le départ pénalisés par la « différence » de leur Maman ?
Les choses semblaient trouver leur point d’équilibre jusqu’à la semaine passée où un message nous a appris qu’elle venait de mettre fin à ses jours…
Les enfants n’ont même pas 10 ans (Je reste volontairement flou, il est hors de question pour moi de donner le moindre élément d’identification) et Paul était effondré. Ses petits venaient de perdre leur Maman, lui son ex-femme et il nous apprenait alors que son propre père s’était suicidé lorsqu’il avait le même âge.
A travers la tristesse, son interrogation était clairement celle d’une « malédiction », comment à une génération d’intervalle les mêmes évènements pouvaient-ils frapper un père et ses enfants ?
Avec au-delà, un sentiment de culpabilité d’être la cause du drame de ses petits…
Il est connu que ce qui a affecté une génération se reproduit souvent pour la suivante au sein d’une famille, poids de l’histoire et des non-dits, voile de honte qui a recouvert trop vite le drame empêchant le travail de compréhension et de deuil, compensation, les causes sont nombreuses et ma psy d’épouse serait plus compétente que moi pour en parler.
Je ne souhaitais pas analyser la genèse de ce que vit Paul, j’avais simplement envie de lui envoyer une pensée ainsi qu’à ses enfants, leur dire que le calvaire vécu par ma propre mère et son décès à 49 ans après 5 longues années de terrible maladie m’avait convaincu que je mourrais avant 30 ans.
La vie que ma mère n’avait pas eue, je n’avais pas le droit de l’avoir, c’était la loi.
Laquelle ? Je ne pourrais vraiment l’expliquer, c’était ce sentiment de culpabilité qu’un enfant ressent si souvent envers les drames vécus par ses géniteurs. Ces êtres exceptionnels à qui il doit la vie, il est hors de question qu’il puisse avoir un meilleur destin qu’eux.
Les choses évoluent sensiblement lorsque l’on devient parent à son tour mais c’est une autre histoire.
Les enfants de Paul ont une montagne à gravir, celle de leur propre valeur, car si leur mère a choisi de partir c’est qu’ils n’étaient pas assez important pour qu’elle s’intéresse à eux. Ce n’est pas vrai bien sûr mais c’est ce qu’ils risquent de penser, voire pire, d’être incapables de formaliser vu leur jeune âge mais de profondément ressentir.
J’ai souvent pensé à eux depuis le drame, j’aimerais pouvoir leur raconter ma propre errance de fils unique orphelin de mère, j’aimerais pouvoir partager ces années de souffrance, celles de ma mère puis celles pendant lesquelles je me suis cherché une valeur et une raison d’être là plutôt que d’être las…
Mais cela ne servirait à rien parce qu’ils sont trop petits et qu’ils ont surtout besoin d’amour et d’informations simples mais claires « Maman était malade vous savez, ses souffrances sont à présent terminées » et surtout, surtout :
« Maman vous aimait tellement…»
A demain
by Manuel at 06:52:49
14.04.06
Vendredi 14 avril
Retour aux sources…
Nous venons de passer 3 jours avec ma belle à Genève, cela faisait longtemps que nous n’y avions plus séjourné ensemble.
En plus des activités « CyberDodo » qui motivaient ce voyage, cela nous a donné l’occasion de revoir d’anciennes connaissances et de humer l’air de cette ville dans laquelle j’ai habité plus de 30 longues années…
Longues parce que je n’ai jamais été capable d’associer « gaieté » avec la capitale diplomatique de la Suisse, longues parce que le gris de l’hiver s’y sent tellement bien qu’il refuse de la quitter, longues parce que j’ai tant rêvé de soleil et d’espace que le moment venu, je n’ai pas osé y croire vraiment pendant très longtemps !
Je ne renie rien mais si je suis né là-bas par hasard, j’en suis parti par choix.
J’imagine mes amis suisses et genevois s’étrangler en lisant cette entame, pour eux sans doute décapante, je ne souhaite pas les provoquer ou les chagriner, simplement leur dire que dans chaque pays la propagande officielle explique qu’il n’y a pas de plus bel endroit pour vivre, qu’il n’y a pas de peuple plus valeureux ou de politique plus juste mais là où je suis né cela confine au lavage de cerveau.
A tel point qu’il m’a fallu beaucoup voyager pour mon ancien travail d’architecte, vraiment énormément voyager pour ouvrir les yeux et réaliser que je voulais vivre ailleurs !
La Suisse est pétrie de qualités, ses ressortissants aussi, j’oserai juste leur conseiller de regarder par-dessus la frontière, par-dessus les frontières et constater alors qu’il y a des braves gens partout et que personne n’a le monopole de l’excellence.
Le fait d’être, entre autres, le coffre-fort du monde a bien des avantages économiques mais pas celui d’inciter à la modestie…
A peine arrivé pour une étape dans le Luberon, j’y ai été accueilli par une lune magnifique et 17° a 20 heures, s’il y a des braves gens partout il semble que le soleil ait choisi son camp.
Sans rancune ! Je serai plus gentil la prochaine fois…
A demain
P.S : Le terme « Retour aux sources » ne pouvait pas être mieux choisi car ce n’est pas de la pluie qui est tombée récemment en Helvétie ( ! C’était tentant…) mais des bassines…
by Manuel at 07:04:40
13.04.06
Jeudi 13 avril
Et la grippe aviaire ?
Parce que vous êtes de plus en plus nombreux à venir partager ce « Journal quotidien du Monde et d’Ailleurs », comment ne pas nous intéresser à l’un des sujets qui a le plus été traité depuis des mois et qui a curieusement disparu d’un coup de baguette médiatique de l’actualité récente ?
J’ai nommé la grippe aviaire…
Mais qui aller interroger ? Quel spécialiste rencontrer pour apporter un éclairage pertinent sur cette crise sanitaire ? Après de longues réflexions, l’évidence s’est imposée d’elle-même…
Voici donc le reportage photo de notre enquête auprès des principaux intéressés. Commençons par ce charmant couple qui espère un heureux événement pour ce printemps et qui ne nous a pas caché que ces craintes lui ont donné l’humeur sombre.
Un peu plus loin, d’autres futurs parents ont admis avoir encore quelques idées noires dans la tête mais être en train de s’en débarrasser, comme un bain salvateur qui les nettoierait. Mais leurs propos étaient assez flous.
La même question adressée à ce couple, les Eider, qui passait n’a provoqué qu’un haussement d’épaules détaché, Madame nous confiant être en cours de confection de la chambre nuptiale, avec un intérêt particulier pour son duvet. Ceci sous le regard amusé de Monsieur Swan qui faisait son yoga…
Quelle ne fut pas notre stupéfaction de rencontrer un cousin de « CyberDodo » qui s’est déclaré « excédé par tout ce tintamarre fait autour de cette grippe qui a surtout servi à vendre des journaux ». Il est vrai que le Monsieur semblait avoir un caractère bougon…
Arrivant au bout de cette aimable farce, nous voudrions, Alice et moi, remercier l’ami Serge de nous avoir emmenés visiter ce superbe élevage de la région genevoise, riche de plus d’une centaine d’espèces dont un faible échantillon est visible ici.
Il est l’œuvre passionnée de Ludovic Bourqui qui nous a aussi présenté ses plus anciens pensionnaires, des oies « Hawaï » :
Qui sont en sa compagnie depuis… 19 ans !
Bonne journée et à demain
by Manuel at 08:09:24
11.04.06
Mercredi 12 avril
Quel « casino » !
Comme vous le savez certainement « casino » en argot italien n’a pas la même signification qu’en français puisqu’il faudrait le traduire par – pardon pour la grossièreté mais la clarté requiert la précision – « bordel »…
C’est exactement le sentiment actuellement partagé par une majorité d’observateurs des élections italiennes.
La campagne fut odieuse, les échanges souvent orduriers et ridicules lorsqu’ils ne relevaient pas de la propagande la plus stupide ou la plus inquiétante qui soit ; la limite est quelquefois difficile à trouver et certains discours nous replongeaient dans des images d’archives que l’on aurait aimé ne plus jamais voir au pays du « Duce ».
Les promesses des 2 candidats tournaient au film comique avec une surenchère qui aurait pu faire craindre qu’avec une campagne ne durant que quelques jours de plus, le déficit italien aurait explosé son triste record de 108% du PIB 2005 !
Lendemains de délire, la péninsule se réveille avec une sacrée gueule de bois.
D’un côté, un « patron » qui a perdu pied avec la réalité et dont l’action a été bien résumée par son adversaire Prodi qui n’a pas craint de déclarer que les principales réussites de Berlusconi pendant son mandat étaient… ses implants et son lifting !
De l’autre un ancien président de la commission européenne dont on peut affirmer sans agressivité que la compétence n’a pas été l’atout majeur, voire l’héritage laissé à ses successeurs…
Un mégalo ou un incompétent, quel choix !
Qui se retrouve dans les résultats toujours provisoires, personne n’a gagné, personne n’a perdu… à part le pays…
Dans tous les cas, une période d’instabilité politique s’est ouverte au moment ou les élections se sont terminées, brillant résultat pour 2 « maîtres » dont le titre fait plus référence à la taille qu’à l’envergure.
J’aurais sans doute l’occasion d’en reparler lorsque nous traverserons ce beau pays, à pied nous aurons le temps de parler avec les habitants, histoire d’avoir l’avis des « vrais » gens.
A demain…
by Manuel at 18:46:31
Mardi 11 avril
Densité de nutriments plutôt que calories ?
L’école de Nutrition Gerald J. & Dorothy R. Friedman installée au sein de l’Université Tufts est la seule école indépendante dans le domaine aux Etats-Unis…
Elle vient de proposer de remplacer l’indication du nombre de calories par un indice de densité de nutriments. Derrière ce vocable quelque peu barbare se cache une vraie bonne idée illustrée en comparant une pomme et sachet de bretzels !
Si l’on retient l’indice calorique, les 2 possibilités se valent, si l’on examine la densité de nutriments, la pomme écrase les bretzels (Les étouffe serait-on tenté d’écrire en repensant à W…).
Car au-delà des calories la pomme va apporter à son consommateur des fibres, de la vitamine C et du potassium, nutriments que les bretzels seront bien incapables de trouver dans leur composition « directe usine ».
Eileen Kennedy, responsable de la Friedman School, souhaite remplacer le concept de densité de calories par celui de densité de nutriments parce que l’énergie qu’emmagasine le corps n’est absolument pas comparable dans l’une ou l’autre des situations.
Faisons à nouveau une comparaison entre des pommes de terre et des chips, une banane ou un soda, une portion de gâteau aux fruits ou un fruit. Dans tous les cas, le bilan calorique peut sembler identique mais les aliments à forte densité énergétique comme les chips, le soda ou le gâteau apporteront beaucoup plus de calories par unité de volume pendant que les autres seront beaucoup plus riches en nutriments.
Présenté comme cela le choix est simple !
C’est le même principe avec les pains complets ou les pains blancs, les fruits ou les barres au goût fruité, même bilan énergétique mais un déséquilibre important en matière d’apports utiles.
Dans les 2 cas, le sucre est là, mais dans les aliments « préparés » il ne s’agit le plus souvent que de sucres raffinés, surnommés « calories inutiles » par les nutritionnistes, parce que vides de tous les autres nutriments contenus dans les aliments « naturels ». Nous connaissons depuis longtemps ce concept dans l’opposition des « sucres lents » contre les « sucres rapides ».
Je ne suis pas convaincu qu’au pays « inventeur » du hamburger et autres délicatesses culinaires, cette recommandation d’experts indépendants ait beaucoup d’écho, c’est pourquoi je souhaitais lui apporter ma modeste mais nécessaire contribution.
A votre tour de propager l’idée plus loin…
La nature nous aide, il est en effet beaucoup plus facile de faire rouler une pomme que des bretzels, c’est à se demander pourquoi W les a choisis ? Peut-être qu’ayant le choix, il a refusé le cannibalisme ?
(Vous me direz si cette plaisanterie d’un goût douteux était trop hermétique ?)
A demain…
by Manuel at 06:16:14
10.04.06
Lundi 10 avril
Il faut un début à tout…
Résumé des kilomètres précédents, j’ai marché plus de 2'000 kilomètres – y compris la préparation –pour aller à Compostelle, sans jamais avoir la moindre cloque, le mot et surtout sa concrétisation physique m’étaient parfaitement inconnus.
Rome s’annonçait donc comme un « remake » agréable de cette première aventure, le kilométrage étant plus faible, mais…
Mes chaussures étant arrivées au bout de leur vie, j’ai dû me décider à en changer. Enchanté de mes premières compagnes, j’ai choisi leurs remplaçantes dans la même marque mais…
Si les premières avaient toujours fait dans la douceur et la compréhension pour mes petits petons, les nouvelles semblent plus inspirées par W que par le Dalaï-lama…
Il n’a pas fallu beaucoup d’heures pour qu’elles viennent à bout de mon enveloppe corporelle, 2 heures samedi avec Alice et 2 heures dimanche avec Manu. Dommage car l’une et l’autre de ses « ballades » avaient été très agréables, ici avec Manu :
Mais la gêne de samedi s’est transformée en douleur de dimanche, parce que :
Et ce matin :
Idéalement placée, chronologiquement étudiée (A 10 jours de nos 150 kilomètres à travers les Alpes avec des dénivelés splendides), cette cloque me « réjouit » car elle prouve que l’on ne sait jamais rien en matière de chemin et que l’on reste toujours un apprenti dans ses pérégrinations.
Merci pour la leçon, si j’avais eu la moindre velléité de quoi que ce soit, me voilà renvoyé à la partition la plus humble qui soit…
A demain
by Manuel at 07:48:21
09.04.06
Dimanche 9 avril
C’est le printemps…
Quelle belle journée ! Je crois revivre l’avant Compostelle lors duquel les éléments s’étaient donnés le mot pour faire éclater de beauté mon environnement afin – je l’avais compris ainsi – de tester ma motivation
Du style : « Es-tu vraiment sûr de vouloir partir ? Regarde comme c’est beau ici… »
Nous avons passé notre samedi entier à profiter de la Nature, de l’air, du ciel et de cet enthousiasme qui émanait du sol. Comment résister à de telles couleurs ?
La joie communiquée par notre environnement était tel que ma belle a même accepté de venir marcher avec moi pendant plus de 2 heures, sans méchanceté je lui au fait « profiter » d’un dénivelé de plus de 1'000 mètres, il faut bien que je me prépare…
Même le chien a trouvé la pente raide !
Parcours exigeant pour Alice et votre serviteur mais si exceptionnel, avec des allégories extraordinaires de la capacité des hommes à transcender leur destin :
Et cette explication du printemps trouvée hier, le cycle des années étant un éternel recommencement quoi de plus naturel qu’après être tombée en hiver, la neige retourne simplement au ciel au printemps ?
Mention spéciale à Alice qui a vraiment souffert hier dans ces énormes pentes (Il était quelquefois possible, en tendant la main devant soi et en se penchant à peine, de toucher le sol qui avait plutôt des allures de mur !)
C’était vraiment une répétition générale puisque nous avons marché ensemble, transpiré ensemble, souffert ensemble et sommes arrivés ensemble. A l’image exacte de ce qui s’est passé sur le Chemin de Compostelle et de ce qui se passera pour celui de Rome, nous ne serons pas séparés une seule fraction de seconde parce que les corps peuvent s’éloigner mais les âmes ne connaissent ni le temps, ni l’espace…
A demain
by Manuel at 10:06:22
08.04.06
Samedi 8 avril
Solidarité pèlerine !
Il y a des chemins évidents, non par leur tracé ou la facilité à les emprunter mais par la moisson d’informations disponibles lorsque l’on rêve de s’y confronter, celui de Compostelle en est le parfait exemple.
A contrario, il est des ambitions sacrées que l’hermétisme des parcours envisagés livre au doute profane…
Rome depuis la Provence en fait partie, ou plutôt en faisait partie grâce à la solidarité pèlerine mentionnée en titre. Je m’explique !
J’avais déjà fait écho à l’aide apportée par l’abbé Roduit de Saint-Maurice en Suisse. En plus de son itinéraire et de nombreux autres renseignements pratiques, il avait glissé dans son courrier l’adresse d’un pèlerin de la région parisienne qui avait suivi le même tracé que celui que nous souhaitons emprunter en me suggérant de prendre contact avec lui, ce que j’ai fait.
J’ai reçu hier, une longue lettre de 6 pages qui débute par ces mots : « Chers Collègues Pèlerins, » et qui se poursuit par le détail de son aventure, de l’itinéraire emprunté et d’une foultitude d’autres informations glanées, kilomètre après kilomètre.
Pour le dire simplement, j’ai été extrêmement touché, c’est exactement cela que je vais chercher sur ce chemin et avant même d’être parti, cette humanité se manifeste déjà. Qui prend encore la peine et le temps aujourd’hui d’aider ainsi de parfaits inconnus ?
Pour poser la question autrement, qui a assez porté son sac pendant assez de semaines pour savoir qu’il est aussi important de penser à l’autre et que ce faisant on pense d’ailleurs à soi...
Je n’ai qu’effleuré le Chemin de Rome, l’été dernier, mais cette solidarité qui m’éblouit me fait chaud à l’âme et m’appelle à y retourner le plus vite possible, merci Monsieur l’Abbé, merci Jean-Marc, j’aperçois vos pas et j’ai envie d’y placer les miens.
Plus qu’une dizaine de jours et nous partirons pour notre semaine test, plus que 6 semaines et nous partirons vraiment, cela se précise…
A demain
by Manuel at 08:24:12
07.04.06
Vendredi 7 avril
Technologie, suite…
Le départ pour Rome s’approchant à grands pas (Je dédie cette saillie à mes camarades amateurs de jeux de mots faciles, ils se reconnaîtront…) et l’aventure de la Conférence du Conseil de l’Europe étant derrière nous, j’ai pu consacrer quelques heures à la configuration du PC ultraportable qui va nous accompagner, Manu et moi, dans notre tentative de rallier la ville éternelle.
Ce nouveau bijou de technologie est le petit frère du Sony Vaio qui m’a vaillamment permis d’envoyer des chroniques quotidiennes pendant 2 mois depuis le Chemin de Compostelle.
Pourquoi en parler aujourd’hui ?
Parce qu’une fois de plus, j’ai été « bluffé » par les formidables avancées de l’informatique.
Mon « ancien » PC était déjà un phénomène puisque pour un poids de moins d’un kilo et demi et une taille inférieure à une page A4, il parvenait à faire tenir un disque dur de 40 Go, un magnifique écran, un lecteur de DVD avec graveur de CD et une avalanche de programmes, tout cela avec une autonomie de près de 3 heures.
Son successeur le surpasse dans tous les domaines, sauf la taille !
Il est plus léger, 1,2 kilo seulement, a doublé sa mémoire (80Go), son écran assure des images au piqué encore plus extraordinaire, il grave dorénavant aussi les DVD et son autonomie est de 7 heures et demie…
Mais ce qui m’a le plus étonné, inquiété devrais-je dire en tout cas au départ, c’est le fait qu’il était livré sans un seul CD ou DVD contenant un quelconque programme d’installation ou de restauration !?
Une pile de manuels (Le mythe revendiqué de l’exemplaire unique a du plomb dans la crinière !) et vogue la galère… Les systèmes sont dorénavant considérés comme étant assez stables et fiables pour produire leurs propres sauvegardes, ceci à la demande de l’utilisateur.
La mise en route et la configuration de la « bête » ont nécessité environ 4 heures (L’avalanche de programmes précédemment décrite…) puis la fonction de création de disques de restauration m’a permis de graver 2 DVD qui seront à ma disposition en cas de problème afin de retrouver l’état existant à cet insant précis.
Libre à moi de renouveler l’opération aussi souvent que je le souhaite (Ou le peux…).
C’est fantastique mais je ne peux m’empêcher d’y trouver un arrière-goût de « Cyber World » dans lequel les machines seraient et possèderaient la norme, parce qu’elles seraient plus puissantes que les êtres humains, auraient plus de mémoire et ne dormiraient jamais…
C’est pourquoi, je me suis empressé de choisir une de mes photos préférées comme image d’arrière-plan du bureau, celle d’un superbe éclair sur laquelle j’ai rajouté cette magnifique phrase d’André Breton :
« C’est vivre et cesser de vivre qui sont des solutions imaginaires. L’existence est ailleurs… »
L’éclair afin de rappeler à ce surdoué d’à peine plus d’un kilo qu’il suffirait d’une légère surtension pour l’envoyer au paradis de la silice et André Breton pour qu’il use ses circuits sur la notion d’abstraction.
Car moi je sais que le jour où l’on me coupera définitivement le courant, ce ne sera pas fini…
A demain
by Manuel at 07:22:15
06.04.06
Jeudi 6 avril
Construire une Europe pour et avec les Enfants – 2ème et dernière journée
C’est fait, le processus de Monaco est lancé !
Le Conseil de l’Europe a porté sur les fonts baptismaux son programme triennal dont le but est de promouvoir la mise en œuvre rapide et efficace de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant de l’ONU.
Celle-là même que la série « CyberDodo et les Droits de l’Enfant » illustrera au long de ses 39 épisodes…
Nous étions donc faits pour travailler ensemble et je dois dire que les instants partagés ont été forts et j’espère surtout utiles.
Hier, Tirill (18 ans), Milos (17 ans) et moi avons présenté en séance plénière les conclusions de notre panel :
Promotion des droits de l’enfant, éléments pour une stratégie paneuropéenne
Peu avant que Dano ne fasse de même pour la réflexion sur la participation des enfants :
En aparté, je voudrais souligner que la plus assidue à la conférence fut sa présidente, la Princesse Caroline, qui n’en a pas manqué un seul instant ! Sympathique et très remarquée démonstration d’engagement personnel.
Elle est ici entourée de Maud de Boer-Buquicchio, de Rainier Imperti et du nouveau Commissaire aux Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, Thomas Hammarberg.
Ce genre de manifestation est avant tout l’occasion de rencontres, parmi les dizaines que je pourrais mentionner j’ai choisi Elda Moreno, « plume » remarquable et défenseur enthousiaste de la cause des enfants au sein du Conseil de l’Europe.
Sa gentillesse et sa bonne humeur ont démontré que lorsque l’on possède le talent et la compétence, nul besoin d’être renfermé ou triste pour être efficace…
J’aimerais conclure en reprenant les 2 citations que je me suis permis de choisir pour agrémenter notre rapport de conclusions. Tout d’abord, Eugène Marbeau, conseiller d’état français du 19ème siècle :
« La liberté, c’est le respect des droits de chacun ; l’ordre c’est le respect des droits de tous »
Et l’un de mes maîtres à penser, Georg Christoph Lichtenberg :
« Nous avons de nos jours plus d’hommes de droit que de droits hommes… »
Qui a écrit cela au 18ème siècle…
A demain !
by Manuel at 06:02:58
05.04.06
Mercredi 5 avril
Construire une Europe pour et avec les Enfants – 1ère journée
La conférence a donc débuté hier, son ambition est à la hauteur de la tâche à accomplir : immense !
Il est bien que ce soit la plus ancienne organisation politique du continent, le Conseil de l’Europe fondé en 1949, et qui rassemble 46 pays qui retrousse ses manches pour lancer un programme ambitieux concernant les droits de l’enfant.
La première journée nous a permis d’entendre notamment S.A.R. la Princesse Caroline de Hanovre qui assume la tâche de présider la Conférence, Madame Maud de Boer-Buquicchio Secrétaire Générale adjointe du Conseil de l’Europe mais également une foule de personnalités très intéressantes, restreint par le cadre de cette chronique, je ne citerai que Madame Maria Calavis, Directrice régionale pour l’Unicef et Monsieur Roberto Bertollini, Directeur du programme spécial sur la santé et l’environnement de l’OMS.
(Le programme complet est à votre disposition sur le site du Conseil de l’Europe)
Cette journée était celle de « nos » panels avec une préparation personnelle intense pour un résultat qui a dépassé nos espérances.
J’y reviendrai plus longuement bientôt, voici en images quelques impressions de cette journée. Tout d’abord « ma » table avec de droite à gauche : Patrick Trousson, coordinateur pour les Droits de l’Enfant à la Commission Européenne, Francis Kasasa, secrétaire général de l’AMADE mondiale, Dano Halsall, votre serviteur, Tirill SJOVOLL, jeune fille de 18 ans qui est une des jeunes qui participent à cette conférence, Jacques Danois, vice-président de l’AMADE mondiale et Milos VOJNOVIC, 17 ans second jeune participant à mon panel.
Deuxième impression visuelle de cette mémorable journée, le panel en pleine action (Merci Alice pour la photo !). De droite à gauche, Tirill, Milos, Madame Josiane Bigot, Juge et présidente de Thémis, Francis Kasasa, votre serviteur, Philip D. O’Brien, directeur régional de l’Unicef, Bogdan Panait, secrétaire d’état roumain aux Droits de l’Enfant, Jean-Charles Gardetto, vice-président de l’assemblée parlementaire et Patrick Trousson.
Last but not least, Dano dans l’animation de son panel, avec de droite à gauche, une jeune fille, Ankie Vandekerckhove, commissaire aux Droits de l’Enfant au Parlement flamand, Clare Feinstein, conseillère de Global Child Participation, Dano, Kjell Erik Øie, secrétaire d’Etat norvégien pour les Enfants et l’égalité, Shereen Mestan, présidente de l’Agence bulgare pour la protection de l’Enfant.
Longue journée, belle journée…
A demain
by Manuel at 07:10:32
03.04.06
Mardi 4 avril
Construire une Europe pour et avec les Enfants
C’est donc aujourd’hui que s’ouvre le premier évènement organisé à Monaco par le Conseil de l’Europe depuis que la Principauté en est devenue membre.
Ce n’est pas un hasard qu’il soit consacré aux Droits de l’Enfant tant est connue la détermination da la famille princière dans ce domaine.
Nous avons été invités, Dano (Photo ci-après) et moi, à animer un panel sur la promotion des Droits de l’Enfant pour votre serviteur et un second sur la participation des enfants pour Dano, c’est un grand honneur et une lourde responsabilité.
C’est en même temps une action concrète de plus pour que les enfants du Monde soient reconnus comme des personnes à part entière et pas comme l’a si joliment dit la secrétaire adjointe du Conseil de l’Europe, Madame Maud De Boer-Buquicchio, des minis personnes avec de minis droits.
Je prends plaisir à illustrer cette chronique avec 2 autres photos.
La première est celle de notre aîné, Michael mon compagnon de Compostelle, qui va cesser d’être un enfant dans un peu plus de 3 mois puisque la Convention Internationale des Droits de l’Enfant désigne comme enfant toute personne de moins de 18 ans.
J’aimerais que tous les enfants du Monde aient autant de cartes dans leur jeu que lui… Je forme tous mes vœux pour qu’il en fasse le meilleur usage et qu’il y trouve un bonheur adulte.
La seconde photo est celle de nos cadets, le regard perdu dans l’immensité de la mer. Fragiles et confiants, comme le sont tous les petits, si seulement il n’y avait pas autant de méchants adultes…
Je suis heureux que les initiatives comme cette conférence se multiplient, en fédérant internationalement les bonnes volontés la cause des enfants progressera et leur situation s’améliorera, enfin…
A demain
by Manuel at 22:22:05
02.04.06
Lundi 3 avril
Quand l’horreur devient ingérable…
« L’affaire » Tommaso Onofri a empêché l’Italie de respirer depuis un mois, le terrible dénouement intervenu hier l’a plongée dans les tourments glacés de l’incompréhension devant l’inimaginable.
Pour ceux qui n’auraient pas entendu parler de ce petit garçon, il faut simplement savoir qu’il avait 17 mois, était le fils d’un postier de la région de Parme et qu’il souffrait d’épilepsie. Le 2 mars dernier, il avait été enlevé par un maçon qui travaillait au domicile de ses parents.
Bien que la famille n’ait pas de fortune, les ravisseurs avaient imaginé que le père utiliserait les comptes postaux auxquels il avait accès pour payer la rançon d’un million d’euros qu’ils prévoyaient de demander.
Mais juste après son enlèvement, un banal accident de moto a provoqué les pleurs de Tommaso et les ordures qui ont osé s’en prendre à lui, l’ont assassiné…
La mobilisation de toute l’Italie depuis un mois, Benoît XVI et le Président Ciampi au premier rang n’aura donc servi à rien puisque le bébé est mort le jour même de son enlèvement.
Cette terrible nouvelle intervient juste avant l’ouverture de la Conférence du Conseil de l’Europe qui va se tenir à Monaco, demain et après-demain, sur le thème :
" Construire une Europe pour et avec les enfants "
CyberDodo, Alice et votre serviteur vont y participer et le visage de Tommaso nous accompagnera à chaque instant, parce que lorsque l’innocence dans son expression la plus pure est atteinte, c’est notre civilisation toute entière qui vacille.
Que les suppôts de cette horreur trouvent sur leur route des gens de bien, convaincus et déterminés, afin de faire barrage à une vision du monde dans laquelle nous ne pourrons jamais nous reconnaître.
Les Droits de l’Enfant commencent par le plus basique d’entre eux, celui de vivre !
A demain, en n’oubliant pas que pour un petit garçon épileptique de 17 mois et ses proches, le soleil ne se lèvera plus…
by Manuel at 21:19:40
Dimanche 2 avril
Les temps changent parce que le temps change…
Visite très intéressante hier du « Salon International des véhicules écologiques et des énergies renouvelables » de Monaco car il démontre que de plus en plus d’équipements performants sont dorénavant à la disposition du citoyen/consommateur responsable.
J’ai particulièrement remarqué 3 fabricants de matériels avant-gardistes.
Pour commencer, la société Rotex - www.rotex.de - qui propose des chaudières à gaz à condensation couplées avec des panneaux solaires qui permettraient, selon cette compagnie, des économies d’énergie de plus de 50% par rapport à une installation standard.
Tentez d’imaginer 50% par année pendant 10 ans, sans compter l’explosion des prix des carburants fossiles, et le prix – élevé – de ces équipements devient tout à coup presque raisonnable !
Puis, la société IBC Solar - www.ibc-solar.com - qui comme sa raison sociale l’indique fabrique des panneaux solaires. Le budget d’installation pour une famille est encore prohibitif mais parce que l’investissement nécessaire est comparé par les particuliers au coût annuel de leur facture d’électricité.
Si, notamment grâce à des aides gouvernementales, il était possible d’avoir une réflexion à long terme, une majorité réaliserait l’inacceptable gâchis que représente la non utilisation de cette énergie gratuite qui nous vient du ciel.
Last but not least, Travere Industries - www.travere-industries.com - qui développe et produit des éoliennes dont le prix et les performances les rendent accessibles aux particuliers motivés. A titre d’exemple, un modèle qui produit dans des conditions moyennes de vent entre 7 à 8'000 kW annuels d’électricité coûte aux alentours de € 10'000.-
Le concept n’étant plus uniquement de produire de l’énergie dans des régions non équipées mais bien d’assurer de manière autonome sa production d’électricité dans le cadre d’une maîtrise intelligente de sa consommation.
Les solutions existent donc, elles sont encore chères parce que peu répandues et parce qu’elles n’ont été choisies jusqu’à présent que par une minorité il est illusoire d’espérer rapidement une baisse significative des coûts de production.
Les pouvoirs publics doivent assurer le relais en compensant le surcoût existant encore aujourd’hui entre une installation utilisant 100% de carburant fossile, donc gourmande et polluante, et un système fonctionnant tout ou partie grâce aux énergies renouvelables.
Ce n’est pas une dépense, c’est une obligation que nous avons envers nos enfants et nos petits-enfants !
A demain
P.S : Et l’humour ?
Pour être franc avec vous, je n’imaginais pas une seule seconde que quiconque aurait pu prendre au sérieux mes bêtises d’hier…
Moi qui modestement mais avec constance et vigueur prône depuis des années une vie saine, sans tabac et sans alcool mais avec un maximum d’activité physique, de détente et de réflexion intérieure, j’aurais tenté une expérience d’injection de cellules-souches sur un de mes fils ?
Certains l’ont cru… Ce qui m’ouvre des abîmes de réflexion sur l’image que l’on donne de soi… (Le pauvre Manu s'est "simplement" fait enlever 4 dents de sagesse d'un coup...)
by Manuel at 09:22:35