Magie toujours renouvelée !



C’est un de mes credo préférés, l’incapacité humaine à ne pas voir, goûter, profiter de la vie…

Il y a tous les jours matière à s’émerveiller si l’on veut bien garder son âme, son cœur et ses yeux ouverts. Entrouverts devrait même suffire tant la beauté et l’émotion peuvent se frayer un passage si tant est qu’on leur en laisse l’opportunité.

Nous avons tellement de possibilités dans tant de domaines, il nous suffit d’être nous et de nous laisser transporter. A m on modeste niveau, l’écriture qu’elle soit sur papier ou visuelle me passionne, la sculpture, la musique, etc.. etc… et aussi la photographie…

Ce matin, mon ami le soleil a donné son récital quotidien et pourtant toujours renouvelé, vous l’avez eu en hors d’œuvre de cette chronique, je sais que maintenant vous en tirerez toute la quintessence, alors voilà juste pour nous :



Bonne journée !

Plus près des étoiles…



Le mois de Noël approche, les éléments se mettent en place !

Les restos du cœur vont ouvrir leurs portes pour la 20ème année consécutive sans que cela n’étonne plus personne, c’est entré dans les mœurs. 20 ans, c’est normalement l’âge de raison et je suis sûr que Coluche aurait préféré ne pas passer à la postérité de cette manière…

Sur la même planète, la bourse va peut-être finir l’année en beauté parce que les consommateurs font ce pourquoi ils ont été conçus… ils consomment ! Les Etats-Unis viennent d’annoncer un excellent lancement de « Xmas » avec des achats massifs pour la période bénie de « Thanksgiving » et du « Black Friday ».

Toujours au même endroit, les brokers bien décidés à toucher leurs primes de Noël s’amusent avec les devises en faisant plier le dollar et s’envoler l’euro afin d’engranger de supers profits lorsque le système fera la bascule dans l’autre sens.

Tout va donc bien sur Terre, vivement les Fêtes !

A demain…

Lever de soleil d’un sacre annoncé !?



« Mon homme politique préféré, c’est Bonaparte sans Napoléon… »

Qui a pu dire une chose pareille ? Une majorité de francophones pourrait répondre aujourd’hui tant l’auteur s’agite depuis des années pour exister : Nicolas Sarkozy, proclamé président de l’UMP ce dimanche 28 novembre 2004.

Pourquoi en faire une chronique ? Parce que je me pose beaucoup de questions devant une ambition si dévorante qu’elle ne peut rester confinée dans la sphère privée de l’individu et se doit d’être affichée, déclamée, claironnée à la face d’un peuple qui n’avait rien demandé de plus que : « Liberté, Egalité, Fraternité ».

Le service de cette maîtresse-vampire imposant le recours à tous les moyens à sa disposition, florilège d’entre eux :

La trahison lorsqu’il « tua » son père spirituel, Jacques Chirac, lorsqu’il entrevit la possibilité de devenir Premier Ministre d’un Balladur Président.

Le communautarisme lorsqu’il invita et donc adouba Tariq Ramadan comme contradicteur fréquentable lors d’un débat télévisé tenu à une heure de grande écoute.

La manipulation lorsqu’il stigmatisa les excès de vitesse sur autoroute mais négligea ceux commis en agglomération, voire à proximité des écoles.

Le clientélisme lorsqu’il déclara que l’état devrait financer la construction des mosquées

Etc, etc…

La liste est tellement longue qu’elle en deviendrait lassante, le double but de cette agitation étant d’être toujours visible tout en sectorisant son électorat. De ceux qui se reconnaîtront dans ses prises de position, aux autres, les plus nombreux, qui viendront à lui par peur des chiffons rouges agités ou par rejet de ceux qui ne sont pas comme eux ou pire, étrangers.

Car, ce n’est pas le moins étonnant, il est possible qu’avec cette stratégie du grand écart facial (de Faciès !) il parvienne à représenter une alternative qui ratisse aussi bien l’extrême droite que les français d’origine maghrébine, dressant les uns contre les autres et apparaissant comme un recours pour les uns comme pour les autres, les « autres groupes » étant rassurés par l’étiquette gaulliste.

Dernier exemple, l’UMP machine électorale voulue, conformée et mise en place par Jacques Chirac s’est jetée dans les bras d’un de ses pires ennemis et assurément du plus connu puisque aucun des adversaires ne fait mystère de son aversion pour l’autre.

Prochaine échéance ? « Bonaparte sans Napoléon », Arcole est déjà revendiquée, Marengo annoncée…

Est-ce seulement un hasard si le ciel de ce 28 novembre naissant était si rougeoyant ? Austerlitz aujourd’hui donc Waterloo demain mais Waterloo pour qui ?

Félicitations pour votre élection triomphale, Monsieur le Président !

Quelques réflexions bio…



Notre promenade de la matinée au marché m’a permis d’en revenir encore plus convaincu, si tant est que ce fut possible, de la justesse de la réflexion « Bio » !

En revenant quelques décades en arrière, on peut comprendre que l’humanité faisant face au défi de l’explosion démographique se soit lancée dans l’agriculture intensive afin d’être sûre de nourrir ces cohortes qui débarquaient journellement.

Comprendre ne rimant pas avec accepter ou soutenir. D’autant plus qu’il est vite apparu qu’à la surproduction à laquelle ont dû faire face les pays dits « développés » a correspondu une disette en aggravation continue dans les pays dits « en voie de développement ».

Le pari de tricher avec Mère Nature n’étant visiblement pas motivé par une quelconque ambition humaniste qui aurait logiquement envoyé les surplus à ceux qui en avaient le plus besoin. Bien au contraire…

Toujours plus signifiant plus d’engrais, plus de produits chimiques, plus d’eau avec en fin de compte moins de qualité et moins de santé. Ou comment se tirer une balle dans le pied, avec subventions s’il vous plaît !

L’eau que nos grands-parents puisaient gratuitement est devenue souvent impropre à la consommation et nous regardons notre « civilisation développée » ployer sous les packs d’eau minérale à acheter et à ramener toutes les semaines du supermarché.

Les fruits et les légumes sont tous de la même taille, de la même couleur et bientôt du même goût ! On ne s’étonne plus de trouver du raisin en décembre ou des fraises en janvier et cela ne nous fait même pas plaisir.

Je me souviens de ma mère qui sélectionnait en septembre une dizaine de belles grappes de raisin et allait les suspendre à la cave. En enlevant grain par grain ceux qui ne supportaient pas le vieillissement, on parvenait à avoir 2 ou 3 grappes de « raisin de Noël » et c’était magique…

Retour sur le marché, en arrivant devant le magasin de produits bio qui jouxte les stands, j’ai eu la joie de voir le chien du patron qui profitait d’un carton qui avait contenu quelques bons produits goûteux et irréguliers, naturels quoi !

Lorsque l’on voit l’effet du contenant vide sur le chien, imaginez le résultat du contenu sur l’humain… Je zoome si vous aviez encore des doutes :



A demain (J’ai de la peine à articuler tellement les pommes sont bonnes…)

La course sans fin s’arrête… !?



Et oui la « No Finish Line » s’est terminée hier soir pour moi

Je me suis vraiment pris au jeu, depuis lundi, de cette visite quotidienne du circuit installé sur la nouvelle digue du port de Monaco. Tout m’a plu dans cette initiative, de son but incontestable : soigner des enfants malades qui n’ont pas les moyens de l’être dans leur pays, jusqu’à son déroulement. Cette rencontre avec soi que permet la marche ou la course à longue distance.

Cela avait, bien entendu diraient les plus fidèles d’entre vous, un air de Chemin de…

La course est arrêtée ce matin pour laisser la place à un paquebot et ne reprendra que cet après-midi au moment où je vais partir, l’heure du bilan est donc venue. Dans les moments forts, il y aura les 12 tours accomplis en compagnie de ma belle Alice et les paroles échangées, il y aura aussi l’ambiance qui a régné entre les participants.

Tous ces « Bonjour ! », « Salut ! », « Ca va aujourd’hui ? », ces phrases banales que notre communauté de pensée faisait raisonner de manière spéciale.

L’année prochaine, nous ferons une équipe « CyberDodo » et elle débutera sa participation dès le premier jour et non le troisième comme pour cette édition ; de plus nous courrons jusqu’au dernier jour. En résumé 9 jours de course et pas seulement 4, je m’en pourlèche les babines sportives d’avance et j’anticipe le résultat…

Quelle plus belle récompense pour les organisateurs que d’entendre les participants regretter que cela se termine déjà ?

Pour les statisticiens, ma belle Alice est 370ème sur 946 et 43ème de sa catégorie.

MARTIN ALICE Dossard n°1097

11472 m - Nb Tour. 12 - Place 370/946 -
Cat. SEN - 43/150 - Heure dernier passage : 124:56:39

Votre serviteur respectivement 26ème et 8ème.

MARTIN MANUEL Dossard n°787

78392 m - Nb Tour. 82 - Place 26/946 -
Cat. V1 - 8/142 - Heure dernier passage : 124:56:39

Cela n’a bien sûr aucune importance, ce qui en a c’est d’avoir été une infime fraction d’un mouvement qui fait que des enfants seront en meilleure santé, et cela c’est immense…

Côte d’Ivoire, suite…



J’avais consacré une chronique aux événements de Côte d’Ivoire, le 12 novembre dernier, sans savoir qu’une relation proche s’y trouvait justement. Elle a eu la gentillesse de réagir et de me transmettre le texte ci-après.

Information, désinformation car les chiffres auxquels nous avions accès, pour mémoire et pour exemple tragique, des dizaines de femmes blanches violées ont tant évolué que ce titre se justifie.

« Je trouve ce texte très juste à quelques nuances près. Selon des sources éclairées, le nombre de viols avérés sur des blanches serait compris entre 2 et 5. En revanche, de nombreuses africaines auraient subi le même sort.

Quant au ressentiment des Ivoiriens à l'encontre de son ex colonie du temps où l'auteur dit avoir séjourné en République de Côte d’Ivoire, je me permettrais, ayant grandi dans ce pays et vécu dans le nord comme dans le sud, de dire que ma famille ne l'a jamais rencontré excepté effectivement, chez quelques jeunes "intellectuels" mais qui pourrait les en blâmer? Les anciens, cependant, nous ont souvent manifesté leur nostalgie (je ne plaisante pas!) de cette époque.

Au sujet du président de "l'indépendance" Félix Houphouët-Boigny, je ne saurais qu'honorer sa mémoire, car même s'il n'était pas parfait, c'était un homme exceptionnel, qui a su utiliser l'alliance avec la France à des fins d'intérêt national et non seulement personnelles...

Il est responsable du développement de la Côte d'Ivoire malgré les difficultés sociales, culturelles et économiques et a su calmer les tensions ethniques, en bon "chef de village" (notion qu'il est indispensable de bien appréhender en Afrique) qu'il était. Depuis sa disparition c'est effectivement un pays à la dérive.

Je conclurais à son sujet en vous livrant une de ses citations: "La paix, ce n'est pas un mot, c'est un comportement".

En ce qui me concerne plus personnellement, mes sentiments aujourd'hui pourraient se résumer à cela: colère, révolte, incompréhension et grande tristesse. La colère et la révolte non pas contre une bande de fous furieux faciles à manipuler, mais contre les enjeux politiques qui nous échappent et dont toute la population, noire ou blanche fait les frais aujourd'hui, car si L. Gbagbo (Accompagné de sa virulente et très influente épouse) est un manipulateur et un provocateur, J. Chirac est un impulsif et sûrement un maladroit.

D'autre part, il est vrai que l'ingérence française dans son ex-colonie reste omniprésente, parfois d'ailleurs à la demande des instances locales, ne l'oublions pas - et que c'est un sujet vaste qui mérite réflexion à plus d'un titre.

L'incompréhension et la tristesse, pour être obligés de quitter dans l'urgence un pays où 10 jours plus tôt vous avez été accueillis à bras ouverts comme depuis toujours, un pays que vous aimez et qui vous l'a toujours rendu, pour avoir à quitter la maison en se demandant de quoi vont vivre les personnes qui y travaillent quotidiennement, et tous les autres, ces Ivoiriens, Burkinabé, Maliens, etc... car nous le savons, s'il y a bien une personne sur qui il ne pourront absolument jamais compter c'est celui qui les gouverne.

Merci encore de m'avoir prêté attention »

Merci à vous !

Nous venons d’apprendre le décès du Papa d’un ami de Maxence qui est aussi le Mari d’une amie de Alice…

Nous sommes bouleversés et nos pensées vont autant vers celui qui est parti qu’auprès de ceux qui restent et je ne peux retenir mes larmes lorsque l’image de sa fille de 2 ans et celle de son fils de 7 ans passent devant mes yeux, que la vie est cruelle…

Trop humain pour être ministre ?



Anne-Marie A., amie précieuse (My Precious ! Comme dirait Jean-Louis, son Gollum à elle), m’a envoyé le texte d’une intervention de l’ancien ministre brésilien de l’éducation, Monsieur Cristovam Buarque.

Ce dernier participait en mai 2000 à un débat qui se tenait dans une université américaine lorsqu’il fut interpellé par un jeune étudiant du cru sur le concept « d’internationalisation de l’Amazonie », l’étudiant précisa qu’il souhaitait plus la réponse d’un humaniste que d’un brésilien.

La réponse de Monsieur Buarque alla sans doute au-delà de ses espérances car le futur ex-ministre (Il a été remplacé depuis par Monsieur Tarso Genro, Maire de Porto Alegre) a dit ceci :

"En effet, en tant que Brésilien, je m'élèverais tout simplement contre l'internationalisation de l'Amazonie. Quelle que soit l'insuffisance de l'attention de nos gouvernements pour ce patrimoine, il est nôtre.

En tant qu'humaniste, conscient du risque de dégradation du milieu ambiant dont souffre l'Amazonie, je peux imaginer que l'Amazonie soit internationalisée, comme du reste tout ce qui a de l'importance pour toute l'humanité. Si, au nom d'une éthique humaniste, nous devions internationaliser l'Amazonie, alors nous devrions internationaliser les réserves de pétrole du monde entier.

Le pétrole est aussi important pour le bien-être de l'humanité que l'Amazonie l'est pour notre avenir. Et malgré cela, les maîtres des réserves de pétrole se sentent le droit d'augmenter ou de diminuer l'extraction de pétrole, comme d'augmenter ou non son prix.

De la même manière, on devrait internationaliser le capital financier des pays riches. Si l'Amazonie est une réserve pour tous les hommes, elle ne peut être brûlée par la volonté de son propriétaire, ou d'un pays. Brûler l'Amazonie, c'est aussi grave que le chômage provoqué par les décisions arbitraires des spéculateurs de l'économie globale. Nous ne pouvons pas laisser les réserves financières brûler des pays entiers pour le bon plaisir de la spéculation.

Avant l'Amazonie, j'aimerais assister à l'internationalisation de tous les grands musées du monde. Le Louvre ne doit pas appartenir à la seule France. Chaque musée du monde est le gardien des plus belles oeuvres produites par le génie humain. On ne peut pas laisser ce patrimoine culturel, au même titre que le patrimoine naturel de l'Amazonie, être manipulé et détruit selon la fantaisie d'un seul propriétaire ou d'un seul pays.

Il y a quelque temps, un millionnaire japonais a décidé d'enterrer avec lui le tableau d'un grand maître. Avant que cela n'arrive, il faudrait internationaliser ce tableau.

Pendant que cette rencontre se déroule, les Nations Unies organisent le Forum du Millénaire, mais certains Présidents de pays ont eu des difficultés pour y assister, à cause de difficultés aux frontières des États-unis. Je crois donc qu'il faudrait que New York, lieu du siège des Nations Unies, soit internationalisé. Au moins Manhattan devrait appartenir à toute l'humanité.

Comme du reste Paris, Venise, Rome, Londres, Rio de Janeiro, Brasília, Recife, chaque ville avec sa beauté particulière, et son histoire du monde devraient appartenir au monde entier.

Si les États-unis veulent internationaliser l'Amazonie, à cause du risque que fait courir le fait de la laisser entre les mains des Brésiliens, alors internationalisons aussi tout l'arsenal nucléaire des États-unis. Ne serait-ce que parce qu'ils sont capables d'utiliser de telles armes, ce qui provoquerait une destruction mille fois plus vaste que les déplorables incendies des forêts brésiliennes.

Au cours de leurs débats, les actuels candidats à la Présidence des États-unis ont soutenu l'idée d'une internationalisation des réserves florestales du monde en échange d'un effacement de la dette.

Commençons donc par utiliser cette dette pour s'assurer que tous les enfants du monde aient la possibilité de manger et d'aller à l'école. Internationalisons les enfants, en les traitant, où qu'ils naissent, comme un patrimoine qui mérite l'attention du monde entier. Davantage encore que l'Amazonie.

Quand les dirigeants du monde traiteront les enfants pauvres du monde comme un Patrimoine de l'Humanité, ils ne les laisseront pas travailler alors qu'ils devraient aller à l'école; ils ne les laisseront pas mourir alors qu'ils devraient vivre.

En tant qu'humaniste, j'accepte de défendre l'idée d'une internationalisation du monde.
Mais tant que le monde me traitera comme un Brésilien, je lutterai pour que l'Amazonie soit à nous. Et seulement à nous !"

Quand un homme se comporte en homme, c’est sublime et porteur de tant d’espoir…


P.S : Pour ceux qui m’encouragent pour la « No Finish Line », je suis ce soir 54ème sur 534 et j’ai mal au genou gauche… A demain pour la suite !

No Finish Line



Se déroule actuellement à Monaco une course particulièrement originale et pertinente. Il s’agit pour les participants de parcourir un circuit d’environ 850 mètres autant de fois qu’ils le souhaitent, 24 heures sur 24, ceci pendant 9 jours au gré de leur motivation et disponibilité.

Des sponsors s’étant engagés à verser 1 euro par tour effectué.

A quoi va servir cet argent ?

Organisée par l’association Children Future (Qui a pour but d’aider les enfants défavorisés ou souffrants), la No Finish Line veut percevoir le maximum d’argent afin de pouvoir faire opérer des enfants au pronostic vital réservé au Centre Cardio-Thoracique de Monaco.

Cette manifestation dont le coup d’envoi est toujours donné lors de la Journée Internationale des Droits de l’Enfant devait voir participer « CyberDodo » et votre serviteur, c’est chose faite depuis hier.

Cependant, un certificat médical est exigé, c’est pourquoi j’ai demandé à mon ami le docteur Pierre L. de me l’établir. Si on reconnaît l’essence d’un homme à ses amis (Et non à sa carapace, n’est-ce pas Monsieur Schell ?), que penser du certificat reçu ?

CERTIFICAT MEDICAL

Je soussigné Docteur Pierre L., certifie avoir examiné ce jour Monsieur MARTIN Manuel, né le 2/8/1961 et atteste que ce patient est porteur d'une maladie mentale grave. Il serait utile de l'appréhender dès son premier tour de piste et de le transférer d'emblée au Zoo de Monaco où un vétérinaire pourrait le prendre en charge. Une cage est déjà réservée à cet effet. L'attention du personnel du "No finish line" est attirée sur le fait que malgré son aspect normal trompeur, il s'agit d'un individu dangereux, capable de partir en courant pour Saint Jacques de Compostelle s'il loupe le virage.

Certificat établi à la demande de l'intéressé et remis en mains propres (cela reste à vérifier) pour valoir ce que de droit.

Dr Pierre L.

Ps : Un certificat médical trafiqué, ne mentionnant pas tes nombreuses tares t'attend à mon secrétariat. Amicalement

Merci Pierre, c’était génial !

P.S : Pour le moment, je suis 97ème sur 462 avec 21 kilomètres parcourus, je vous tiendrai au courant du résultat final de cette course avec le plus bel enjeu qui soit... Faire le mieux possible pour les autres !

Premier matin du monde…



Aujourd’hui, rien !

Ou plutôt, tout…

Une ambiance de premier matin du monde, une sensation que tout est possible, que tout est ouvert, que cette conviction ancrée au fond de moi est au diapason de mon environnement :

Demain peut être meilleur qu’aujourd’hui !

C’est si rare de se sentir en harmonie avec l’univers. Cela me renvoie à une heure très spéciale du chemin de Compostelle qui était rythmée par Mozart, mes plus fidèles lecteurs s’en souviendront…

L’âme humaine est décidemment étonnante, je n’aurais jamais pu anticiper cette sensation après l’émotion d’hier, comprenne qui pourra.

A demain !

J’avais écrit un texte de circonstance avec références, statistiques et appel à une plus grande prise de conscience de l’importance vitale de la reconnaissance et de la mise en œuvre de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant de l’ONU, et…

Et j’ai regardé « Arrêt sur images » sur France 5, et j’ai vu la séquence consacrée à « La vie sans frontières » qui est passée sur Arte, le 14 novembre dernier. Ce clown qui fait le tour du monde afin de faire rire les enfants dans le malheur. Il était filmé lors d’un voyage en Afghanistan avec son nez rouge, son canard et ses habits multicolores.

En face de lui, un père tenait dans ses bras un bébé qui n’avait plus de visage et qui avec le moignon qui lui servait de bras, appuyait sur le nez à musique du clown, c’était insupportable et des larmes sont venues à ma rescousse en brouillant quelques instants mon regard.

Comment était-ce possible ?

Ses yeux semblaient interroger ce curieux être et nous par la même occasion et qu’aurions-nous pu lui répondre ? Pourquoi ? Comment ? Les mots étaient vides de sens face à cette vie à peine entamée et déjà si douloureuse du fait de la monstruosité de tant d’hommes !

Alors, je me tais et je pense à lui (Elle ?) du fond du cœur…

Fête Nationale !



Beaucoup seront sans doute étonnés de ce titre, pour certains il correspond au 14 juillet, pour mes compatriotes au 1er août, pour nos amis belges au 21 juillet, pour les francophones de l’autre côté de l’Atlantique (Et les autres canadiens !) au 1er juillet, quid alors du 19 novembre ?

Bien entendu, c’est à Monaco que la fête se déroule !

Pourquoi le 19 novembre ? Parce que les Princes depuis environ 1 siècle et demi fixent la date de la Fête Nationale au jour de celle de leur Saint Patron. Pour S.A.S. le Prince Rainier, elle correspond depuis l’année 1949 à la Saint Rainier de Pise, soit aujourd’hui.

Je vous invite à venir un jour en Principauté lors de la Fête Nationale, c’est un moment vraiment spécial avec feu d’artifice, soirée de gala et célébrations en tout genre. Enthousiasmés, vous aurez sans doute envie de revenir ici pour y assister à une autre fête, il y en a tant, par exemple le 27 janvier avec, entre autres, l’embrasement d’une barque en l’honneur de Sainte Dévote, Sainte Patronne de Monaco depuis l’an 312 !

Rien ne remplaçant une impression personnelle, vous savez à présent ce qu’il vous reste à faire…

Avec mes meilleurs vœux de bonheur et de santé pour S.A.S. Le Prince Rainier et Sa Famille

Merci à Vladimir Poutine…



Je sais que dans cet espace inspiré par une approche humaniste et respectueuse de l’environnement, les remerciements en tête de chronique peuvent paraître déplacés voire carrément provocateurs à certains.

Et pourtant, il l’a fait…

La Russie a remis ce jour à Nairobi au secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, les documents officiels de ratification du protocole de Kyoto, permettant grâce au quota ainsi atteint sa mise en œuvre formelle.

Qu’importe que les engagements contenus dans le dit protocole ne soient pas suffisants pour contenir le réchauffement climatique. Qu’importe que cette signature soit la contrepartie prévisible de gestes attendus par Moscou de la part de l’Union Européenne.

Ce qui compte est de se réjouir de ce pas dans la bonne direction. Ne boudons pas notre joie, ne muselons pas notre sourire que, pour une fois, les politiques aillent dans le sens de l’histoire humaine et pas toujours dans celui de l’argent sale, comme nos poumons.

C’est un jour historique, saoulons nous de cet air qui tout à coup retrouve un avenir !

C’est W qui est content…

Rébus !



Aujourd’hui, hommage sera rendu
Au plus bel appétit que l’on eut connu
Il ne s’agit pas là d’un ventre anonyme
Dont quelque pitre eut pu faire le mime

Mais bien d’un gouffre abominable
Qui d’ambition a occis toutes les tables
Si aucune ne sut résister à l’affamé
Gloire soit rendue aux trépassées

Quant aux esprits pingres et chagrins
Que les millions dépensés en vins
Viandes et autres boudins blancs
Empêchent de dormir tranquillement

Qu’ils sachent que c’est pour Paris
Qu’un tel forfait fut commis
Et que la ville lumière nourricière
Vaut bien qu’il leur présente son derrière !

Solution du rébus :

0° = Frais + bouche = Frais de bouche !

L’explication enfin…

J’ai reçu aujourd’hui un message d’une extrême importance, « on » m’apprenait la vraie raison de la réélection de W !

Imaginez ma surprise et ma joie, le monde entier s’interrogeait et c’est à moi que la révélation était faite. J’ouvre une parenthèse à destination des érudits qui se souviendront que la signification du mot grec « APOCALYPSE » (Apokalupsis) est : révélation.

Accrochez-vous, le message reçu était le suivant :

« W a été si mauvais dans son premier terme qu’il a dû redoubler »

Effectivement, dans le cas présent révélation égale apocalypse…

A demain

Réorganisation…

Aujourd’hui, foin de longs textes, des faits !



Simples mais importants (Hem…)

Afin de faciliter l’accès aux pages les plus visitées du site, nous (Le Web Master David Torondel et votre serviteur) avons décidé de les placer à l’endroit le plus accessible !!

Si ingénieux que je m’en étonne moi-même…

Le génie humain est insondable, comme disait la prostate de quelqu’un qui avait trop été sollicité par les instituts d’opinion à la veille de trop d’é.. lections (J’ai failli ne pas y arriver…).

A demain

Week-end initiatique ?

Nous vivons dans un monde quasi virtuel, la réalité palpable étant de plus en plus remplacée par des activités obligatoires dont l’absence de pertinence nous aurait choqué, il y a encore peu, mais qui font dorénavant partie de notre quotidien.

Petite expérience du jour, nous avons fait l’acquisition d’une machine « tout en un », voici quelques mois. Cette Brother MFC 4820 imprime, scanne, photocopie, faxe, répond au téléphone, etc.. etc… performances étonnantes pour un appareil si bon marché.

Au tournant récent du millénaire, il aurait fallu acheter au minimum 2 ou 3 appareils distincts pour le même usage, en multipliant bien entendu le coût final d’autant. Tableau idyllique assombri par la décision récente du dit engin de ne plus imprimer ! Je vous passe les vérifications des câbles, tests divers, etc… Aux grands maux, les grands remèdes j’ai donc décidé de désinstaller les programmes qui pilotent la surdouée et de les réinstaller.

Au bas mot, une heure et demie de travail avec 4 ou 5 redémarrages de l’ordinateur pour un résultat final optimal, l’assistante de rêve, la 7 en 1 tout en couleurs était de retour !

A peine avais-je achevé ce processus fastidieux que mon fils cadet (5 ans) venait me chercher pour jouer. J’ai commencé par faire intérieurement la moue, je l’avoue, car pris d’une enthousiasmante frénésie d’échange nous avions parlé avec ma femme jusqu’à plus de 4 heures du matin ce dimanche et j’aspirais clairement à une bonne sieste.

Mais sa bonne humeur et celle de son grand frère (7 ans) ont vite balayé mes réticences. Nous nous sommes lancés dans la confection d’une purée parfaitement artisanale puisque les pommes de terre (Déjà cuites) ont été épluchées à la main, écrasées avec une fourchette puis malaxées dans un grand bol avec du lait entier.

Quel goût mes amis !

Mais j’avais pris encore d’autres engagements dont celui d’explorer le jardin, toujours avec mes 2 plus jeunes fils. Le repas de midi terminé et apprécié, c’est si bon lorsque l’on mange sa propre création, nous nous sommes chaudement couverts et sommes partis à l’aventure.

Chaque arbre avait une personnalité, chaque repli de terrain était une cachette, presque chaque caillou était un diamant qui leur arrachait des cris de joie. Les mains pleines, j’étais chargé de convoyer les pierres précieuses, je faisais franchement plus que suivre, je prenais beaucoup de plaisir.

Même le chien vivait un grand moment en sécurisant le périmètre avec beaucoup de conviction…



Photo : Maxence

Alors pourquoi un week-end initiatique ?

Parce que la vie, la vraie, avait fait entendre sa pulsation à 2 reprises, la première lors de cette longue conversation avec Alice. Parler des heures avec ma femme fut un moment fantastique, ce n’est pas rare mais c’est si revigorant.

Le pouls du monde s’est fait entendre pour la seconde fois lors de notre enchaînement purée / exploration, c’était dégoulinant de vie et de bonheur. Le virtuel était loin, très loin et nous en sommes revenus trempés de joie sous un soleil complice.

Initiation ? Assurément, car lorsque l’on ne sent plus le cœur battre, c’est grave hein docteur ?

A demain…

Les huisseries craquent car dehors le Mistral se déchaîne, les arbres décrivent des paraboles étonnantes sur fond de ciel d’un bleu qui glace, tant il est pur et transparent.

Je suis encore ému de la journée d’hier, le 12 novembre restera toujours pour moi une date particulière, c’est le 12 novembre 1980 que ma mère est morte et c’est le 12 novembre 1996 que j’ai appris que j’allais être père pour la troisième fois. Comment gérer des sentiments aussi contrastés ?

Cela fait 24 ans que je n’ai plus vécu de 12 novembre sans larmes, larmes de tristesse, larmes de joie, larmes de vie… Quand je regarde Maxence, le troisième, le fameux photographe qui a déjà son blog tant il aime immortaliser des images qui, sans lui et sans son œil, se perdraient, mon cœur s’illumine et cette lueur me renvoie à celle qui est partie et dont je crois avoir été éclaboussé cet été…

Larmes d’un peuple lors de l’enterrement de Yasser Arafat, ferveur si intense que j’en ai été bouleversé. Je ne peux pas expliquer pourquoi je pensais à ma mère et à sa cérémonie à elle, à ce froid méchant qui faisait écho à ce ciel genevois si gris, à ce silence qui ouvrait la porte de l’oubli. Quelques instants plus tard, ma mère serait rayée du monde et il continuerait à fonctionner comme s’il elle n’avait jamais existé.

Sa souffrance, cette odieuse maladie, ce sacré putain de bordel de merde de cancer qui aura mis 5 années à la détruire, tout serait jeté, piétiné, annulé. Les 49 années de vie de ma mère allaient être rayées du rôle des vivants et même pas inscrites à celui des défunts, annihilée on vous dit !

Les années ont passé et la fameuse lumière est réapparue, d’abord dans les yeux de mes fils puis comme une fluorescence au coin de l’âme qui nécessiterait obscurité et calme pour être aperçue, mais qui serait toujours là.

Et j’ai compris ou bien cru avoir compris, elle n’avait pas été rayée puisque j’avais pleuré pour elle, puisque j’avais crié pour elle, puisque je m’étais révolté, puisque j’avais insulté ce destin incompréhensible et si injuste qui avait été le sien, la porte ne s’était pas refermée, elle n’avait pas été jetée dans les poubelles de l’histoire des hommes.

Hier, j’étais avec ceux qui criaient sur la place, pas parce que mon unique rencontre avec celui qui partait m’avait donné une quelconque légitimité mais parce qu’ils témoignaient de leur amour pour lui, parce qu’il refusait de donner quittance à ce parcours inachevé, parce qu’ils reprenaient le flambeau et hurlaient leur reconnaissance qu’il ait permis à leurs cœurs de battre.



C’était magnifique et tragique, les pharaons partaient avec leurs serviteurs et leur mobilier, Yasser Arafat est parti avec l’amour inconditionnel de son peuple et le Prix Nobel de la Paix…

A propos, avec quoi pensez-vous que va partir son voisin ? Le souvenir de Sabra et Chatila peut-être…

Laurent Gbagbo = Ivoirien !



La situation dans l’ex-colonie française continue de défier la logique européenne avec l’annonce de dizaines de viols de femmes blanches lors des pillages survenus ces derniers jours.

A rajouter au bombardement ayant entraîné la mort de 9 soldats français ainsi que nombre de blessés plus ou moins bien répertoriés dans les 3 camps (Etrangers, partisans de Gbagbo et opposants).

Ayant séjourné en Côte d’Ivoire, il y a de nombreuses années, je me rappelle ce sentiment lourd et désagréable de revanche qui semblait émaner de beaucoup d’Ivoiriens. Paradoxalement, les plus jeunes semblaient les plus énervés alors qu’ils étaient nés dans un pays officiellement souverain, la nuance est sans doute à trouver dans le mot « officiellement ».

Le Président Félix Houphouët-Boigny, ancien ministre français, qui a conduit son pays à l’indépendance en 1960 a pu et su « tenir » la Côte d’Ivoire tant que dura son règne, soit en bon despote éclairé jusqu’à la fin de sa vie. Mais, fin 1993, le Président décède, son pays ne s’en relèvera pas.

Bien que les institutions aient, à première vue, bien fonctionné avec la transition immédiatement assurée par le Président de l’Assemblée Nationale, Henri Konan Bedie, (Qui sera élu à son tour au poste de Président de la République en 1995), la Côte d’Ivoire en perdant son père fondateur a en même temps perdu sa stabilité.

Pourquoi ?

Le rouage indispensable que représentait Houphouët-Boigny faisait tenir le système qui avait été bricolé entre l’omniprésente mainmise française et les aspirations, pour ne pas dire les rancoeurs, locales.

De mes discussions avec les jeunes Ivoiriens, j’ai retiré une impression étrange comme si les exactions coloniales étaient plus douloureuses pour eux que pour leurs pères, grands-pères et arrière-grands-pères. L’explication pourrait être qu’avec l’élévation du niveau de vie, bien qu’encore très éloigné de celui de la métropole, les besoins prioritaires étaient plus satisfaits laissant la place pour une revendication identitaire.

Et, à l’égal des adolescents, la recherche d’autonomie s’est manifestée contre ceux qui avaient été assimilés aux « parents abusifs », c'est-à-dire les colons français.

Avec 2 différences fondamentales les colons français, incontestablement auteurs de crimes inacceptables, sont morts depuis longtemps et l’autonomie recherchée ne se cache pas dans la souffrance d’innocents.

Comment dès lors ces familles ont-elles pu être abandonnées ainsi ?

C’est le point qui me révolte le plus. La situation était clairement explosive et des familles, respectivement des femmes en ont été les victimes. Il paraît que :

« Gouverner, c’est prévoir ! »

Si c’était prévu, c’est un crime, si cela ne l’était pas, c’est la pire des incompétences.

Tout est dit…


In mémoriam

Aujourd'hui, 12 novembre 2004, il y a 24 ans que ma mère Georgette Martin est décédée

Question d’argent…

La dégringolade du dollar face à l’euro est une nouvelle illustration de la vision de W de la coopération internationale et du destin croisé des peuples.

Alors que la plupart des « experts » s’accordent sur un taux de change qui serait équilibré aux alentours de la parité, l’administration républicaine tente de s’octroyer des marges de manœuvre supplémentaires en laissant déraper sa monnaie.

Confrontée à un déficit qui devient abyssal et un taux de chômage inconfortable, elle essaye de s’endetter sur le dos du monde, est-ce efficace ?

D’un côté, assurément, il n’y a qu’un pays avec la puissance économique des Etats-Unis qui peut se payer le luxe d’une guerre en Irak d’un coût de déjà plus de 150 milliards de dollars dans une telle période de marasme. D’un autre, la cible est manquée car les compatriotes de W s’acharnent à vouloir consommer « étranger » gommant ainsi une grande partie de l’avantage concurrentiel à l’exportation qu’un dollar à 1,30 euro aurait dû créer.

Sans parler de la facture énergétique européenne allégée mécaniquement de 30%. J’ai l’impression que ce n’est pas la proximité de Noël qui l’a poussé à nous faire ce cadeau…

Quid de l’avenir ?

J’ai lu récemment plusieurs prévisions éminentes articulées sur l’échec annoncé de cette politique économique « artificielle », pour résumer ces visions pessimistes : En 2005, creusement du déficit accompagné d’un retour de l’inflation et d’un ralentissement de la croissance.

Nous verrons bien. Pour ma part, la vraie question et ses terribles remises en cause associées est : « A quel moment la Chine – dont la monnaie est arrimée au dollar depuis 1997 – commencera-t-elle à acheter de l’euro ? ». A mon modeste avis, le sort des bricolages monétaires de W se jouera du côté de Pékin et du calendrier de son irrésistible ascension.

Un remake de « Quand la Chine s’éveillera… ».

Les nuages s’accumulent sur l’hôpital militaire de Clamart, Yasser Arafat semble en voie de quitter le rôle de Président de l’autorité palestinienne pour endosser celui de mythe, pour la postérité.

Lorsque l’on sait que le taux de natalité dans les territoires occupés est l’un des plus élevés du monde, le terme de mythe n’est pas exagéré car des centaines de milliers d’enfants seront élevés avec son portrait comme icône.

Il y a quelques années, j’ai été convié par des amis à le rencontrer lors d’un de ses passages à l’Onu à Genève. J’y suis allé avec beaucoup de curiosité, j’avais de lui l’image qui nous en avait été donnée, le terroriste aux mains souillées de sang.

Lorsque nos regards se sont croisés, quel ne fut pas mon étonnement d’y lire plus d’humanité que de rage, plus d’intérêt pour l’autre que de suffisance, plus d’espoir que d’amertume. Le tableau était très différent de celui auquel je m’attendais.

J’ai gardé de ces instants un souvenir impérissable et une leçon sur la différence entre l’être incarné et l’être médiatique, à fortiori politique.

Au moment où il affronte la plus importante épreuve de sa vie, je souhaite que son peuple et les peuples voisins laissent de côté ses inévitables erreurs et n’oublient pas ce regard sur lequel l’avenir peut être construit…

Adieu Monsieur !

Anatomie d’un miracle…

Qu’est-ce qui fait que quelque chose soit remarquable ? La rareté de sa survenue ou à l’opposé le manque ressenti si on ne l’avait plus ? La plupart pencheraient pour la première solution, je vote des 2 mains pour la seconde.

L’amour des miens, leur sourire, une création, le soleil qui se lève, tout ce qui fait que ma vie est un miracle quotidien…

Exemples du jour :











A demain…

Chat perché !

Mini conte avec 2 photos…

Les temps étaient obscurs et inquiétants, les hommes ne savaient plus où aller.



Débordés, noyés par des flots d’information souvent contradictoires, ils se perdaient sur le chemin de leur vie. Beaucoup écoutaient de faux prophètes ou suivaient de mauvaises pistes jusqu’à oublier l’essence même de leur vie.

Mais un jour, un chat, leur montra l’exemple !



Poursuivis par des chiens d’un désagréable commerce, il se percha dans un arbre. Les molosses surexcités eurent beau aboyer de plus en plus fort, le matou, bien installé, ne les regardait même pas, absorbé qu’il était par ses profondes pensées.

Quelques humains attirés par l’émeute observèrent, interloqués, la scène. Comment le félidé pouvait-il rester si calme ? Pouvait-on vraiment ignorer le vacarme des autres ? Etait-ce la bonne attitude pour vivre sa vie ?

L’histoire se répandit et ces hommes-là changèrent leur vision, ne s’affolant plus par métier, ils se concentrèrent sur leur destinée à la recherche du bonheur. Le bruit du monde ne s’étant pas calmé, bien au contraire, on n’entendit plus parler d’eux…

La preuve de leur réussite ?

Traversée émouvante…



Ce panorama rappellera des souvenirs à de nombreuses personnes, le glacier des bossons représentait pour l’enfant que j’étais comme une sorte de sentinelle qui gardait l’entrée du tunnel du Mont-Blanc. Lorsqu’on le voyait, on était tout prêt de l’aventure que représentait ce passage au centre de la terre.

J’assaillais mes parents de questions, comment ceci, pourquoi cela ? Emerveillé autant qu’impressionné, je craignais par-dessus tout que la montagne ne me tombe sur la tête. Je ne respirais vraiment librement qu’à la vue de ce curieux demi-cercle de lumière qui sanctionnait la réussite du passage.

Puis le 24 mars 1999, tout a basculé…

Les images de l’enfer sont encore présentes dans nos mémoires et dans le cœur des familles, amis et proches des 39 personnes qui y ont laissé leur vie. L’aventure innocente de mes jeunes années avait pour toujours basculé dans l’horreur.

J’étais de ceux qui pensaient que le tunnel aurait dû dès lors rester fermé mais l’argent et l’oubli ont été les plus forts et les camions sont revenus souiller l’endroit du martyre. J’ai refusé pendant des années de « cautionner » cette décision et n’ai plus emprunté le tunnel.

Je ne sais pas pourquoi j’ai eu envie d’y retourner. Dans la montée, je me suis arrêté vers le très émouvant monument dédié aux victimes, avec ses 39 éclairs qui partent du centre de la montagne vers l’au-delà. Comme 39 trajectoires interrompues qui ont trouvé leur dernière destination…



Au moment de pénétrer dans le tunnel, je me sentais mal, très mal. Avec au coin de l’âme, la sensation de commettre un sacrilège, avais-je le droit de poser mes roues, là où…

Ce sentiment a atteint son apogée vers le kilomètre 6, là où…



La sortie fut très longue à se présenter, j’avais honte d’avoir souhaité revenir dans ce boyau, conduit dramatique, intestin diabolique qui menait… où d’ailleurs ? Lorsque j’ai émergé, j’ai dédié une pensée à ceux dont j’avais croisé le chemin tragique à quelques 5 années d’intervalle.

On n’aurait jamais dû rouvrir ce tunnel aux camions, jamais !

Un peu plus loin, en me retournant, j’ai jeté un coup d’œil à la montagne, partageait-elle mon sentiment pour se voiler ainsi d’un linceul de nuages ?

Faites de l’amitié



Lorsque l’on s’engage afin de développer un concept, tout créateur, entrepreneur, rêveur se trouve confronté à différents types de réaction générés par différents types de bipèdes.

Des enthousiastes professionnels, qui le sont par principe quel que soit le projet présenté, aux sceptiques congénitaux (En un seul mot !) qui ne se donnent même pas la peine d’étudier ce qui leur est présenté.

Le chemin est long (Souvenir…) entre l’idée, le besoin, l’absolue nécessité qui pousse le créateur (Le carburant de chaque âme est atypique) et l’instant où il comprend que « cela va se faire ».

Les moments de solitude reçoivent la compagnie de ceux de doute pour assurer des remises en question systématiques que ne renieraient pas les plus grands psychanalystes, l’étincelle du début embrasant un feu intérieur qui, souvent, risque de tout emporter.

Au long de ce parcours chaotique, comme une course au bord du précipice dans le brouillard, quelques personnes font office d’amis armés de… flambeaux afin de guider ce naïf, cet inconscient, cet humain en quête d’accomplissement.

C’est à un de ces rares que je veux dire merci aujourd’hui, je l’ai rencontré il y a plusieurs années lorsque l’idée de faire connaître leurs droits aux enfants du monde m’est venue et que la Convention Internationale des Droits de l’Enfant de l’ONU m’a semblé être la base indiscutable de cet engagement.

Ce haut fonctionnaire onusien dont le quotidien est fait de rencontres et de contacts avec les principaux dirigeants internationaux a investi son temps, son énergie et sa motivation pour soutenir et rendre possible ce projet qui verra le jour l’année prochaine.

A chacune de mes visites dans ce lieu prestigieux qu’est le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme, je rechargeais des batteries qui avaient pu être mises à mal par l’indifférence ou l’avidité de tant d’autres, contribution indescriptible et inoubliable.

C’est également un véritable créateur dont les superbes textes m’ont enchanté, je l’encourage depuis longtemps à les publier…

Aujourd’hui, à l’instant de quitter Eric, je repense avec émotion à Sergio Vieira de Mello qu’il m’avait présenté et je me dis qu’à l’égal des repaires de bandits, il y a des repaires de mecs bien.

L’homme heureux est celui qui a des amis, merci Eric pour ce bonheur, cette série sera aussi la tienne…

Semaine désagréable…

Le fait majeur de ce début de semaine est la réélection de W, avec son cortège d’inquiétudes et de questions pour l’avenir, nous n’avons pas fini d’en parler, d’en entendre parler et pour vous, de lire ici même, des commentaires.

Mais la loi des séries ayant une fois de plus frappé, laissons notre esprit vagabonder du côté des Pyrénées et de la disparition de la dernière ourse qui en était originaire.

Loi des séries ?

A mon modeste avis, oui, car celui qui nous avait été présenté comme « le » terroriste mais qui était malgré tout parvenu à obtenir un Prix Nobel de la Paix mérité, Yasser Arafat, est en train de s’endormir à Paris…

Seule éclaircie de la journée, Tante Yvonne, à laquelle je suis allé rendre visite aujourd’hui et qui était dans une forme magnifique, merci pour ce retour…

Ca y est !

W est réélu… Les plus fidèles de mes lecteurs ne s’en étonneront pas (Relire notamment la chronique du vendredi 29 octobre), pourtant moi je suis étonné…

Que ce soit au regard des plus de 3 millions d’électeurs qui séparent, presque en fin de compte, les 2 prétendants ou en me remémorant les arguments des uns et des autres et leur vécu, je suis vraiment étonné.

M’enfin, comme dirait le sympathique Gaston auquel la Cité des Sciences et de l’Industrie de Paris rend actuellement un hommage, il nous faut surmonter notre incompréhension et tout mettre en œuvre pour que le dialogue reprenne entre l’Europe et les Etats-Unis.

Car rien ne serait pire qu’à ces premières quatre années de fracture entre les politiques succèdent quatre années de rejet entre les peuples.

W passera, il faut que l'acrimonie ambiante l’imite…

Limite comme cette démonstration de démocratie !

Elections Day

Il est 6h00, l'Amérique s'éveille

Il est 6h00, je n'ai plus sommeil...



P.S: Le premier bureau de vote américain à ouvrir ses portes se trouve dans le New Hampshire, cela se passe à minuit, heure locale, soit 6h00 pour moi !

Journée particulière du calendrier dans un calendrier particulier…



Le monde retient son souffle, sans bien savoir vraiment pourquoi. Conscient ou inconscient des vrais enjeux, nous ressentons tous intuitivement l’importance du 2 novembre 2004, de cette journée de demain qui s’annonce enfin.

De ce rendez-vous que nos cousins d’Amérique ont avec eux-mêmes et avec notre futur collectif. Les candidats auront été, chacun dans leur registre, à la hauteur de l’événement, usant et abusant de leur partition jusqu’à la caricature.

L’enjeu est maintenant celui du peuple, il est relativement simple. L’écart qui sortira des urnes devra être assez important pour que toute ambiguïté potentielle soit démocratiquement annihilée.

Lorsque l’on connaît l’envergure des « magouilles » d’ores et déjà soupçonnées, je crains que cela ne reste au niveau de la déclaration d’intention et que des bataillons d’avocats soient en fin de compte les vrais décideurs de la principale consultation électorale de 2004, drôle d’époque !

J’ai volontairement oublié de citer dans les décideurs, l’effet d’une certaine cassette vidéo, car je rêve encore que notre civilisation d’image n’ait pas complètement perdu le sens de la réalité, quoique « qui vit par le glaive, périra par le glaive… » donc « qui vit par le tube cathodique… ».

Quoi ? Les écrans sont plats de nos jours, les tubes cathodiques sont en voie de disparition ? Comme notre emprise sur les choses, comme le relief qui se perd, l’aspérité qui se lisse, la platitude qui gagne et W peut-être aussi.

Ce premier novembre 2004 se terminera bientôt, j’espère qu’il annonce un mois qui nous surprendra en nous laissant croire encore que nous sommes les héritiers du siècle des lumières, pas ses fossoyeurs…

Je mesure mes salutations du jour : A demain !

Retour en enfance pour le monde…



Les éléments se mettent en place, le grand jeu s’organise, les pions bougent et ne se rebellent même pas. Nous sommes bien entendu les pions, les éléments sont l’information, la peur qu’elle génère et la manière dont elle est exploitée et le grand jeu va trouver sa conclusion après demain.

Qui dit jeu, dit règles, qui dit règles dit respect, qui dit respect dit possibilité de perdre… Il ne s’agirait donc pas d’un jeu puisque le camp de W n’a jamais accepté l’idée de ne pas être suivi (Vous avez bien lu "suivi" à mettre en rapport avec le terme standard "élu").

La démonstration triviale est presque terminée, puisque la démocratie procède du peuple qui délègue à ses élus la mise en œuvre de la politique librement choisie, puisque le camp de W refuse de se soumettre aux règles de ce jeu, le peuple et W jouent des parties différentes.

Comment la démocratie US pourrait-elle dès lors gagner ?

Juste à cet instant, mon plus jeune fils pris dans un jeu avec un de ses frères vient de s’écrier : « Alerte rouge, alerte rouge ! ». J’espère que cela n’est ni prémonitoire, ni hermétique car après la chute du communisme et son terrible bilan de 100 millions de morts, je n’ose conclure sur le fait que « rouge » était sûrement en rapport avec le sang versé et pas avec l’idéologie…

Il y a des harmonies chromatiques et des retours en arrière dont notre planète se passerait bien !