25.11.04
Jeudi 25 novembre
Côte d’Ivoire, suite…
J’avais consacré une chronique aux événements de Côte d’Ivoire, le 12 novembre dernier, sans savoir qu’une relation proche s’y trouvait justement. Elle a eu la gentillesse de réagir et de me transmettre le texte ci-après.
Information, désinformation car les chiffres auxquels nous avions accès, pour mémoire et pour exemple tragique, des dizaines de femmes blanches violées ont tant évolué que ce titre se justifie.
« Je trouve ce texte très juste à quelques nuances près. Selon des sources éclairées, le nombre de viols avérés sur des blanches serait compris entre 2 et 5. En revanche, de nombreuses africaines auraient subi le même sort.
Quant au ressentiment des Ivoiriens à l'encontre de son ex colonie du temps où l'auteur dit avoir séjourné en République de Côte d’Ivoire, je me permettrais, ayant grandi dans ce pays et vécu dans le nord comme dans le sud, de dire que ma famille ne l'a jamais rencontré excepté effectivement, chez quelques jeunes "intellectuels" mais qui pourrait les en blâmer? Les anciens, cependant, nous ont souvent manifesté leur nostalgie (je ne plaisante pas!) de cette époque.
Au sujet du président de "l'indépendance" Félix Houphouët-Boigny, je ne saurais qu'honorer sa mémoire, car même s'il n'était pas parfait, c'était un homme exceptionnel, qui a su utiliser l'alliance avec la France à des fins d'intérêt national et non seulement personnelles...
Il est responsable du développement de la Côte d'Ivoire malgré les difficultés sociales, culturelles et économiques et a su calmer les tensions ethniques, en bon "chef de village" (notion qu'il est indispensable de bien appréhender en Afrique) qu'il était. Depuis sa disparition c'est effectivement un pays à la dérive.
Je conclurais à son sujet en vous livrant une de ses citations: "La paix, ce n'est pas un mot, c'est un comportement".
En ce qui me concerne plus personnellement, mes sentiments aujourd'hui pourraient se résumer à cela: colère, révolte, incompréhension et grande tristesse. La colère et la révolte non pas contre une bande de fous furieux faciles à manipuler, mais contre les enjeux politiques qui nous échappent et dont toute la population, noire ou blanche fait les frais aujourd'hui, car si L. Gbagbo (Accompagné de sa virulente et très influente épouse) est un manipulateur et un provocateur, J. Chirac est un impulsif et sûrement un maladroit.
D'autre part, il est vrai que l'ingérence française dans son ex-colonie reste omniprésente, parfois d'ailleurs à la demande des instances locales, ne l'oublions pas - et que c'est un sujet vaste qui mérite réflexion à plus d'un titre.
L'incompréhension et la tristesse, pour être obligés de quitter dans l'urgence un pays où 10 jours plus tôt vous avez été accueillis à bras ouverts comme depuis toujours, un pays que vous aimez et qui vous l'a toujours rendu, pour avoir à quitter la maison en se demandant de quoi vont vivre les personnes qui y travaillent quotidiennement, et tous les autres, ces Ivoiriens, Burkinabé, Maliens, etc... car nous le savons, s'il y a bien une personne sur qui il ne pourront absolument jamais compter c'est celui qui les gouverne.
Merci encore de m'avoir prêté attention »
Merci à vous !
by Manuel at 06:53:38
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